Archives mensuelles : juin 2017

70 ème Festival de Cannes
Des roads movies au féminin

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Sélection officielle
Dans une compétition officielle, dans l’ensemble décevante cette année, quelques films ont toutefois retenu notre attention.
Au lieu de réaliser un énième documentaire ou un film réaliste larmoyant sur les réfugiés syriens, le hongrois Konél Mundruczo ose avec Jupiter’s Moon (La lune de Jupiter) un film de genre avec des migrants. Souvent centré sur son seul protagoniste, comme Le fils de Saul, Jupiter’s Moon est alourdi par les (trop?) nombreuses références christiques, mais a le mérite de l’originalité.
Cheminement d’une femme dont le mari et l’enfant ont été victimes d’un crime raciste, Aus Dem Nichts (In the fade) de Fatih Akin a valu à son actrice Diane Kruger le prix d’interprétation féminine. Il laisse nonobstant le spectateur dubitatif sur son message. Justifie-t-il la vengeance dans un pays où, la plupart du temps, les lois existent et fonctionnent ?
Krotkaya (Une femme douce) de l’ukrainien Sergei Loznitsa offre une descente aux enfers dans une Russie intemporelle. A la croisée de Dostoïevski et de Kafka, une femme impassible traverse corruption, prostitution, drogue jusqu’à la scène onirique fellinienne rassemblant les personnages du road movie.

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Téhéran Taboo

Okja de Bong Joon Ho, avec Tilda Swindon est l’un des deux films Netflix en compétition officielle. Si ce film d’aventure fantastique défendant la cause des animaux s’adresse aux enfants (comme ses protagonistes, un animal de synthèse et une enfant le laissent entendre), il est souvent trop dur pour un jeune public. Son principal mérite est de décentrer le regard américain vers un autre pays, la Corée du Sud où se déroule la première partie du film, et d’être en partie sous-titré. La fidélité de la traduction en est d’ailleurs le message principal (« La traduction est sacrée »), devise que l’un des personnages (qui a fauté) se fait tatouer sur le bras. C’est en cela qu’Okja est un pur produit Netflix.
Les débats ont beaucoup porté cette année à Cannes sur l’inclusion de deux films produits par Netflix dans la compétition officielle. Le président du Jury Pedro Almodovar déclarait en début de Festival ne pas vouloir décerner la Palme à un film qui ne sortirait pas en salle. D’une part, ce n’est pas le rôle du Président du Jury de commenter sur l’inclusion ou pas de films dans la compétition. D’autre part, il ne peut pas révéler le contenu des débats du Jury. S’il ne veut pas leur donner la Palme, qu’il ne le fasse pas, c’est tout. Si Netflix a accepté que ces films sortent de façon limitée dans trois pays (dont la France ne fait pas partie), il semble toutefois que cette première et la projection de séries télévisées certes prestigieuses comme « Twin Peaks » de David Lynch et « Top of the Lake » de Jane Campion laissent présager une nouvelle ère pour le Festival de Cannes.

posoki avant que nous disparaissions
Posoki – Avant que nous disparaissions

Sélections parallèles
A la Quinzaine des réalisateurs, L’intrusa de Leonardo di Costanzo est centré sur une ancienne ferme dans une banlieue de Naples aux prises avec la Camorra. Géré par la seule non-napolitaine du film, ce lieu est un espace de liberté pour les enfants. Ils y créent, s’y amusent en liberté et y font la fête, jusqu’à ce que le monde des adultes viennent les diviser.
L’un des films les plus singuliers de la Semaine internationale de la critique est Téhéran Taboo d’Ali Soozandeh. Dans ce film d’animation de production allemande et autrichienne, plusieurs femmes iraniennes de milieux différents se croisent et se recroisent. Face à l’impossibilité de filmer en Iran, le cinéaste filme ses acteurs sur fond vert en Allemagne, puis les redessine par la suite dans ce qu’on nomme la rotoscopie. L’ensemble offre le tableau d’une société hypocrite où règnent corruption, prostitution, drogue et où le destin des hommes n’est pas plus à envier que celui des femmes.
C’est dans la sélection « Un certain regard » que nous avons trouvé cette année le plus de pépites. Dans Lu guio wei lai (Passage par le futur) de la chinoise Li Ruijun, une jeune fille dont deux parents sont renvoyés se prête à des expériences pharmaceutiques.
Le film, très lent, oppose le Nord et le Sud, la ville et la campagne, où la famille finit par se réfugier.
Pas moins de trois titres pour le film de l’argentin Santiago Mitre: Cordillera en espagnol, El presidiente en français (!) et The Summit en anglais. Peut-on tourner une film argentin sans Ricardo Darín ? Le film démarre comme une bonne série américaine sur le pouvoir politique : West Wing, House of Cards, Homeland, Scandal… Les présidents latino-américains se rencontrent dans un hôtel à la montagne autour d’un accord pétrolier contre les Etats-Unis. Isolés dans la cordillère des Andes enneigée, ils se jaugent, se rencontrent pour comploter en marge ou coucher… La tension est palpable alors que nous suivons un président argentin entaché de scandale. Ricardo Darín ne manque pas de modèles dans l’histoire récente et moins récente de son pays. Les luttes de pouvoir dans les réunions plénières et en marge du sommet font monter la tension, puis le film s’arrête pour laisser place à un face à face psycho-fantastique du président avec sa fille et l’intérêt du spectateur ne suit pas. Dommage.

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La novia del desertio

La Ricardo Darín chilienne, Paulina Garcia, qui joue la présidente chilienne de La cordillera, ne quitte pas l’écran de ce road movie au féminin, La novia del desierto (La fiancée du désert) des argentines Cecilia Atàn et Valeria Pivato. Une employée de maison quitte la famille avec laquelle elle a passé presque toute sa vie pour aller travailler dans le nord du pays. Une série d’événements l’empêche d’atteindre sa destination, dont la rencontre avec l’amour. Un film subtil, tout en tendresse et délicatesse. A ne pas manquer.
Toute la force de Sanpo suru shinryakusha (Avant que nous disparaissions) de Kiyoshi Kurosawa réside dans le scénario, les quelques effets spéciaux étant datés et totalement inutiles. Dans ce film de science-fiction philosophique, les extraterrestres prennent possession de trois corps sur terre pour voler les concepts des êtres humains avant l’invasion, invasion qui échouera grâce au concept d’amour.
Notre préféré cette année est le bulgare Posoki (Directions). La Bulgarie était absente de Cannes depuis les années 80, peut-être à cause de sa production clairsemée. Comme la plupart des films en compétition cette année, le cinquième film de Stephan Komandarev parle de pauvreté, émigration, corruption dans un pays sinistré, mais c’est la forme qui est remarquable. Posoki respecte l’unité de temps et de lieu : la capitale Sofia est arpentée par six taxis pendant une longue nuit. Le premier chauffeur de taxi tue un homme politique véreux et se tire une balle dans la tête. A la manière de La ronde de Max Ophuls ou du Cercle de Jafar Panahi, on passe ensuite d’un taxi à l’autre à mesure qu’ils se croisent en écoutant sur les ondes les commentaires que suscitent cet acte désespéré. Chaque scène est poignante et admirablement bien écrite. Dans ce road movie motivé par la mort, dominent pourtant l’humour et l’humanité des personnages, qui ne perdent pas espoir. Si le pays va mal, il n’en est pas de même de son cinéma.
Le festival a été agrémenté de deux superbes concerts gratuits sur la plage Macé. Mathieu Chedid a présenté son nouvel album M-Lamomali avec les grands musiciens maliens Toumani et Sidiki Diabaté, la chanteuse Fatoumata Diawara et l’Afro Pop Ochestra.
Le ciné-concert avec projection du dernier film de Tony Gatlif Djam a été précédé d’un concert de rebetiko grec.
Si la sélection officielle 2017 a été jugée dans l’ensemble décevante, on a pu voir par ailleurs des documentaires de grande qualité comme Visages Villages d’Agnès Varda avec le photographe JR et 12 jours de Raymond Depardon sur les hôpitaux psychiatriques.
A quand des documentaires dans la compétition officielle ?

Myrto Konstantarakos

Du 16 juin au 22 juillet 2017
Le Festival Estival Toulon Provence Méditerranée

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Traditionnelle présentation du programme de la saison estivale 2017 par le Président, Monsieur Claude Pinet, assisté du Vice-Président, Monsieur Jean-Guy Levy qui ouvrit la séance en nous confiant une définition personnelle de la musique qui doit être partout, la musique c’est la paix, et surtout elle doit être là pour oublier les événements tragiques que nous subissons.
Cette année le Festival continue à présenter de grands concerts dans des lieux de prestige, et des concerts gratuits sur quelques places de la ville, afin de faire partager la musique à tous ceux qui le désirent. Et bien sûr des actions envers le jeune public, source d’avenir.
A noter pour 2018 la création d’un Festival Hivernal. Nous y reviendrons.
Claude Pinet brossa un tableau rapide des différents événements de la nouvelle saison.
L’ouverture du festival aura lieu le 16 juin avec le concert au profit de la « pharmacie humanitaire internationale Var » à la Collégiale Saint Pierre avec le chœur Kallisté, l’ensemble instrumental de Toulon & du Var, plus quelques invités.
Puis en route pour les grands concerts les 4, 6 et 7 juillet à la Tour Royale pour Laurent Korcia (violon) et Elodie Soulard (accordéon) ; puis Adam Laloum en piano solo, et le lendemain avec le Trio Les Esprits : rien que du Schubert pour ces deux concerts.
Les concerts « entrée libre » se dérouleront au Faron avec des élèves du CNRR de Toulon Provence Méditerranée; place Victor Hugo avec le Quintette Ad Libitum ; place Puget avec le Quatuor Zahir.

La Collégiale Saint-Pierre ouvre ses portes du 17 au 22 juillet.
Dans l’enceinte de la collégiale de Six-Fours, Claudio Monteverdi (1567-1643) sera à l’honneur (c’est le 450ième anniversaire de sa naissance) pour deux concerts avec l’Ensemble Matheus (à nouveau en résidence) pour différentes compositions et « Le couronnement de Poppée » dans sa version orchestrale.
Un concert « entrée libre » au Parc de la Méditerranée intitulé « Barock’n’roll » avec à nouveau l’Ensemble Matheus plus quelques invités. Ce concert sera suivi à 22h30 d’un feu d’artifice tiré sur la plage de La Coudoulière.
Tradition oblige, cette présentation fut suivie de la conférence de Monique Dautemer, musicologue du festival, toujours aussi brillante, sachant mettre ses connaissance à la portée de tout le monde. Comme il y aura de l’accordéon au festival elle a choisi de présenter deux instruments peu employés dans le musique classique : l’accordéon et le saxophone.
Elle retraça le genèse de l’accordéon, cet instrument populaire à anches libres métalliques actionnées par un soufflet. Les ancêtres en seraient le Sheng, orgue à bouche chinois, et l’orgue réale avec soufflet en cuir. Dans les instruments à anches libres on trouve aussi la cornemuse et la musette ; cette dernière fut jouée dans les bals populaires autour de la Gare du Nord à Paris d’où l’origine du nom de musique musette, vase musette. Cet instrument avait la faveur des aristocrates et des bourgeois au XVIII° siècle. On a aussi l’harmonica qui aurait été inventé par Friedrich Buschmann vers 1820, qui inventa aussi l’handaoline, en somme un harmonica avec un soufflet.

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L’accordéon donnera naissance à d’autres instruments basés sur le même principe : le bandonéon cher au tango ( on songe à Astor Piazzola) inventé par Heinrich Band en 1843 et le concertina (utilisé par les clowns) par Charles Wheatstone en 1829.
D’abord diatonique, l’accordéon deviendra chromatique, ce qui lui permettra de jouer toutes les musiques.
Démonstrations pratiques par Caroline Chevalier, bardée de diplômes, et qui pourtant doit se reconvertir en professeur des écoles pour gagner sa vie, l’accordéon classique offrant peu de débouchés. Avec son instrument de 15 kilos, véritable usine à sons, elle fait la démonstration de toutes ses possibilités musicales, pour la plus grande joie de l’auditoire.
Monique Dautemer nous rappelle ensuite que le saxophone fut inventé par le Belge Antoine-Joseph Sax (1814-1894), plus connu sous le nom d’Adolphe Sax, fils d’un facteur d’instrument. Dès son plus jeune âge il améliorait, inventait des instruments. C’est en partant de la clarinette basse qu’il a inventé le saxophone nommé d’après son nom. Pour la défense de l’étymologie, on doit dire sax en abrégé, et non saxo, mais l’habitude populaire deviendra la règle.
Le saxophone est un instrument à anche unique battante. Les meilleures anches sont issues de la canne de Provence, majoritairement du var ; on en fait maintenant en plastique.
La famille des saxophones va de l’extrême grave, le saxhorn, à l’aigu du sopranino. Les plus employés sont les saxophones baryton, ténor, alto, soprano : c’est l’instrument majeur du jazz où il a supplanté la trompette pour la place royale. En musique classique, malgré de belles œuvres contemporaines il est encore assez marginal.
Le saxophoniste Antoine Nello avait apporté cette famille des quatre saxophones pour en montrer les aspects mécaniques, techniques, et les possibilités musicales, pour le plus grand plaisir du public.
Et tradition respectée, le pot de l’amitié offert par l’association des Amis du Festival, présidée par Colette Gluck, admirables bénévoles sans qui rien ne pourrait se faire.

Serge Baudot
www.festivalmusiquetoulon.com – Tel : 04 94 93 55 45 – musiquetoulon@wanadoo.fr

Six-Fours – Auditorium du Collège Reynier
Elian BACHINI, le photographe du corps

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Henry Chich, président de Phot’Azur, Francine Chich, présidente de l’Union Régionale de Photographir de la région PACA, Elian Bachini

Lorsque Elian Bachini a un jour débarqué à Châteauvallon, le Centre de la danse en était alors à ses balbutiements et cherchait un photographe pour y inscrire la mémoire du lieu.
Il était là avec son appareil photo… Alors, pourquoi pas lui ?
Il a aussitôt dit oui sans savoir que le chemin n’était pas si rectiligne que ça : réaliser des photos avec des lumières improbables autour de danseurs sans cesse en mouvement, sans les gêner avec le clic de l’appareil… Pas une mince affaire !
Mais à force de travail, de volonté et de talent il a fini par maîtriser au plus haut point l’art et la technique de fixer des images arrêtées sur des corps qui ne le sont pas.
Vingt ans après, il était connu et reconnu à tel point que nombre de compagnies ont fait de ses images leurs photos et affiches officielles. Photos qui ont fait le tour du monde.

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« La photo de danse – nous dit-il – est un travail particulier, un travail de patience où il faut savoir improviser, anticiper, s’adapter dans l’instant à la situation sans avoir eu le droit d’assister aux répétitions. On doit donc faire des photos d’un spectacle qu’on ne verra peut-être qu’une fois ».
Travail de longue haleine et de précision, donc qui, au bout de vingt ans, a commencé à peser sur l’artiste qu’est Elian, en ayant fait le tour de la question et voulant s’essayer à autre chose.
Ce fut le théâtre, le travail sur le portrait, sur le corps bien sûr qui reste son cheval de bataille mais qu’il va sublimer en le mêlant à la couleur, aux tissus, au dessin, à la peinture (il a démarré aux Beaux Arts) à la pierre, jusqu’à en faire de véritables sculptures.
Puis il s’est lancé dans le recherche sur de nouveaux supports comme la toile de jute, travaillant sur la minéralité du corps.

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La photo étant un art à part entière, il crée artisanalement dans la passion, la curiosité, transformant, recomposant, créant son propre monde, son propre univers, en constante recherche, faisant de lui un des photographes les plus doués de sa génération.
Invité du club Phot’Azur de Six-Fours, il nous a offert un florilège de ses oeuvres en perpétuelle progression, en constante évolution, les membres du club étant suspendus à ses explications, à son cheminement, à ses images qu’il sait si bien sublimer.
A tel point qu’au pot qui a suivi, tout le monde s’est agglutiné autour de lui pour découvrir ses albums, et poser encore mille questions.
Avec lui, la saison du club s’est terminée en beauté. D’ailleurs, il est déjà invité la saison prochaine, tant il a encore beaucoup de choses à nous faire découvrir !

Jacques Brachet

La Seyne – Fort Napoléon
Festival du théâtre amateur

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Pour la seconde année consécutive, les compagnies théâtrales amateurs de la région vont travailler… du chapeau !
Explication : ce festival, qui va se dérouler au Fort Napoléon à la Seyne du 13 au 18 juin, et se nomme « Le festival du Chapeau », réunit en effet les compagnies seynoises amateurs dont le théâtre est leur passion.
Avec l’aide des services municipaux d’Eric Marro, adjoint aux affaires culturelles de la Seyne, ils vont trouver en ce lieu magnifique et historique, une vraie scène, des tréteaux et des gradins comme au bon vieux temps de ce bon Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière.
Mais comme le théâtre est une grande famille, cette années les Seynois ont décidé d’inviter des compagnies toulonnaises : La Cie Ad Libitum qui se produira le jeudi 15 juin à 21h avec une pièce d’Alexandre Ostrovski « La forêt » et Les Dictionnariens qui se produiront le vendredi 16 juin à 21h30 avec une pièce de Hanoch Levin « Yakich et Poupatchee ».

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Autre nouveauté cette année, « Le Big Impro Conteste de la Seyne City », qui verra s’affronter diverses troupes dans un match d’improvisation théâtrale mené sous la houlette de la Radit et Impro2pro. Ce sera l’un des moments forts qui clora en beauté ce festival composé le passionnés pleins de talents.
Par ailleurs, afin que cette manifestation soit la plus chaleureuse possible, les rencontres compagnies-spectateurs auront lieu au point de rencontre où chacun pourra à la fois se restaurer et parler théâtre.
Outre donc ces deux compagnies toulonnaises, vous pourrez applaudir :
– Le mardi 13 juin à 21h, l’Atelier de Tisot qui proposera « C’est pas facile… de commencer !!! »
– Le mercerdi 14 juin à 21h, la Cie des Loups qui interprètera « Radio Quartier » d’Hélène Bottasso, « Services publics » de Luc Piette et « Appelez-moi le directeur », adaptation de la série TV de Jean-Michel Ribes « Palace »
– Le vendredi 16 juin 20h, le Théâtre de l’Utopie proposera une pièce de Guy Foissy « L’enfant mort sur le trottoir… ou la douceur de vivre ».
– Le samedi 17 juin 20h, nous retrouverons notre langue provençale avec la Cie Lou Pitchoun Tiatre qui jouera une pièce de la Pignate « Lou lipet mau servi ». Suivra à 21h30, le Bric et Broc Théâtre avec « Bienvenue au Paradis » de Bernard Weber.
– Enfin, le dimanche 18 juin à 20h, aura lieu le grand match d’improvisation organisé par la Radit et Impro2pro.
On vous conseille de réserver !

Jacques brachet

Six-Fours
Elian BACHINI, invité de Phot’Azur

La passion d’Elian Bachini a toujours été la photographie. Durant des années il a en quelque sorte été le photographe « officiel » de Châteauvallon où aucun chorégraphe, aucun danseur n’a pu lui échapper. Puis il s’est essayé, toujours avec bonheur, à d’autres thèmes, à d’autres supports.
Il sera l’incité de Phot’Azur, mercredi 7 juin à 20h à l’auditorium du collège Reynier.
Une rencontre sous le signe de l’art pur.

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Élian Bachini, né en Toscane, fait des études de Lettres Italiennes à Aix-en-Provence, pratique le dessin, la peinture, avant de se consacrer à la photographie, sa passion. Attaché pendant plus de vingt ans à Châteauvallon, scène nationale de Toulon (1980-2001), aux Hivernales d’Avignon (1991-2017)et à d’autres lieux, il photographie la danse, le théâtre, la musique et les événements culturels. Ses images de spectacle partent avec les compagnies, sont publiées des États-Unis jusqu’au Japon, et font l’objet de plusieurs expositions.
Hors scène, il développe un travail sur le corps qui aboutit à plusieurs expositions très différentes : Picturales de danse et Silences écrits de danse, dont il fait lui-même les tirages grand format sur toile de jute sensibilisée artisanalement; Amours premières, dont les photographies, par le post-traitement, évoquent le dessin, la peinture, la sculpture.

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Rosella Hightower

Certaines commandes le rapprochent des éléments de la nature. Il aborde la matière minérale dans l’exposition Pierre(S); l’eau dans Fantastiques fontaines de Brignoles; la mer, les poissons – et l’humour – dans Civilisation aquatique.
Aujourd’hui son travail artistique se poursuit dans les mondes du minéral et du vivant, qu’il unit dans Osmoses minérales.
Rapide portrait
«La réalité du quotidien ne m’a jamais suffi pour vivre. Dès mon enfance, je l’ai embellie par le dessin et la peinture, et depuis longtemps par la photographie».
Sa curiosité, son désir d’aborder autrement la réalité, le refus de s’enfermer dans un dogme, nous conduisent à ses travaux actuels sur le corps et la matière.
Sur le plan technique, le passage à la photographie numérique lui ouvre des horizons nouveaux. L’appareil numérique et les nouvelles possibilités du traitement de l’image sont des outils de création très performants qui lui permettent de dépasser la photographie pure.

Sanary sous les étoiles
Un festival qui fait du cœur de la ville une scène exceptionnelle

2 mois de spectacles « entrée libre »
Du lundi 3 juillet au samedi 26 août 2017

SANARY SOUS LES ETOILES_ 2017_DP-1

Le Festival Sanary Sous les Étoiles vous invite à danser, rire et chanter tout l’été, avec des escales culturelles pour découvrir des expositions remarquables et un artisanat local très original.
Deux mois d’animations offertes pour agréablement se détendre en famille et entre amis.
En juillet, le festival d’Art Sacré ouvre le bal suivi notamment d’Anaïs, Aïoli, Ben l’Oncle Soul, pour enchaîner sur un mois d’août mixant humour, rock, cabaret, variété, jazz et classique, d’Yves Pujol aux Stentors, de Christophe Millois au Collectif Fractales.
Des créateurs, artistes et écrivains vous donnent rendez-vous sur le Marché Nocturne, au Carré des Artistes et Carré Littéraire, et vous aurez plaisir à flâner le long du port sous le charme des traditionnels pointus illuminés, classés Monuments Historiques et Patrimoine de France, bercés par la douce chaleur des nuits estivales Sanaryennes.
Très bel été à tous !

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Le programme
Juillet ouvre « Sanary sous les Etoiles » avec le Festival d’Art Sacré, suivi de l’orchestre La Saint-Nazairienne, puis d’une soirée zumba, La Lyre Provençale d’Ollioules, bal avec Patricia Magne & son orchestre, tribute Elvis Presley avec Alan Nash, soirée DJ avec Mix-Âges, Woodstock Spirit, tribute Elton John avec Objets Trouvés, Anaïs, tribute Soul Music avec Les Rotophonics, Middle Jazz Orchestra, Aïoli, bal avec Nathalie Fabre & ses Gentlemen, les Nuits de Etoiles, les groupes Sur le fil et Random, Ben l’Oncle Soul.
En août, venez découvrir Yves Pujol, tribute rock avec Peace and Love vs Rock, revue dansante Evasion, le Disque d’Or, Orchestre Ad Hoc, Les Stentors, Christophe Millois, Sud Hammond Septet, Collectif Fractales, Jean-François Zygel, Dixie Devils, Old Dreamers Jazz Band.
Bals – 21h – Kiosque à Musique – vendredi 14, vendredi 28 juillet – Mercredi 23 août
Feux d’artifice & parade des pointus – Port – 22h – vendredi 14 juillet, mercredi 23 août
L’été à Sanary, c’est aussi :
– le marché nocturne, du vendredi 30 juin au dimanche 3 septembre
– le « Carré Littéraire » et le « Carré des Artistes »
– les expositions « Happy Art » et « BeautieS »
– Visites guidées – Fresques de l’Eglise St Nazaire – Du 1er au 5 juillet 2017 – à partir de 16h
sur renseignement préalable auprès de la Paroisse de Sanary – 04.94.74.59.90
paroisse.sanary@gmail.com

Renseignements : Office de Tourisme 04 94 74 01 04 – www.sanarysurmer.com

 

Opéra de Toulon – Roméo et Juliette

Rom+®o&Juliette -®C+®dric Delestrade

Dimanche 4 juin 14h30 – Mardi 6 juin, vendredi 9 juin 20h
Opéra en cinq actes de Charles Gounod (1818-1893) – Livret de Jules Barbier et Michel Carré
Mise en scène Paul-Émile Fourny
Avec Jonathan Boyd & Mihaela Marcu
Annie Vavrille – Valentine Lemercier – Jean Teitgen – Marc Barrard – Jean-Kristof Bouton – Jérémy Duffau – Marc Scoffoni – Antoine Garcin – Thibaut Desplantes
Orchestre et chœur de l’Opéra de Toulon
Direction musicale Giuliano Carella
Coproduction Opéra Grand Avignon, Opéra-Théâtre-Metz-Métropole, Opéra de Tours, Opéra de Reims, Opéra de Massy

Mihahela MARCU Juliette (soprano)
Mihaela Marcu est née à Timisoara, en Roumanie, où elle commencé à chanter dès le lycée. Elle étudie le chant au Conservatoire de musique de Timisoara dont elle est diplomée. Elle a commencé sa carrière avec le Choeur de l’Opera National deTimisoara. Elle assisté aux master classes de Murgu Corneliu, Vladislav Piavko et Renee Corenne. En 2007, elle se perfectionne en Autriche grâce à une bourse décernée par l’Académie Musiktheater de Vienne. Elle est ensuite invitée à participer à des concerts dans plusieurs théâtres européens, dont le Staatsoper de Vienne. Depuis 2009, elle est soliste à l’Opera National deTimisoara, l’un des théâtres les plus prestigieux de Roumanie, où elle a fait ses débuts. Son répertoire comprend notamment les rôles de Lauretta/Gianni Schicchi, Musetta et Mimì/La Bohème, Micaela/Carmen, la Contessa/Le Nozze di Figaro, Hanna Glavary/Die Lustige Witwe et Rosalinde/Die Fledermaus, elle s’est également produite aux Pays-Bas et en Belgique. En 2011, Mihaela Marcu a débuté avec Violetta/La Traviata et Donna Anna/Don Giovanni. Parallèlement à son importante activité en Roumanie, elle se produit régulièrement dans de nombreux théâtres en Italie, Belgique, Pays-Bas, Allemagne et Autriche. Plus récemment Mihaela Marcu chante Giulietta/I Capuleti e i Montecchi à Oman, Venise puis Athènes, Violetta/La Traviata à Marseille, Musetta/La Bohème aux Thermes de Caracalla à Rome, Adina/L’Elisir d’Amore à la Fenice, Norina/Don Pasquale à Trieste, Creusa/Medea a Corinto de Mayr à Martina Franca, Anna Glavary/Die Lustige Witwe à Cagliari, Gilda/Rigoletto au Filarmonico de Vérone, Musetta/La Bohème à Sao Paulo, Rosalinde/Die Fledermaus et Leila/Les Pêcheurs de Perles à Trieste, Gilda/Rigoletto à Nice.

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Jonathan BOYD Roméo (ténor)
En Europe, au cours des dernières saisons on a pu l’entendre à Nice et à Toulon (Lysander dans Le Songe d’une nuit d’été de Britten), à Liège (Don Ottavio dans Don Giovanni), à Limoges (Belmonte dans L’Enlèvement au Sérail et Fenton dans Falstaff), à Malte et à Belle-Île (Tamino dans La Flûte Enchantée), à Paris et Porto (Tom Rakewell dans The Rake’s Progress), à Metz (Anatol dans Vanessa de Barber) ainsi que dans le cadre des Opéras en plein air et en Vendée avec Alfredo dans La Traviata. Il chante Werther au Scottish Opera, Le Prince dans L’Amour des Trois Oranges pour ses débuts au Maggio Musicale Fiorentino et Le Prologue et Peter Quint dans The Turn of the Screw au Capitole de Toulouse. On l’entend à Rouen dans la 9e Symphonie de Beethoven et à la Philharmonie de Berlin avec l’Ensemble Modern dans In Memoriam Dylan Thomas de Stravinsky.
En Amérique du Sud, il s’est fait entendre au Teatro Colón de Buenos Aires (Lysander et Werther), au Teatro Municipal de Santiago du Chili (Tom Rakewell). Il a chanté le War Requiem de Britten à Bogotá.
Aux Etats-Unis, il s’est produit dans la plupart des maisons d’opéra dans des rôles tels que Don Ottavio, Tamino, Camille de Coutançon dans La Veuve Joyeuse, Sam dans Street Scene, Sam dans Susannah, Nadir dans Les Pêcheurs de Perles, Fenton dans Falstaff, Ferrando dans Cosí fan tutte, Narraboth dans Salomé, Roméo dans Roméo et Juliette, Rodolfo dans La Bohème, Edgardo dans Lucia di Lammermoor, Belmonte, Candide, Faust de Gounod.
Il s’illustre régulièrement dans le répertoire contemporain : Margaret Garner de Richard Danielpour au Michigan Opera, Mother of Us All de Virgil Thomson et Central Park de Robert Beaser au New York City Opera, Romeo and Juliet de Lee Hoiby à Vancouver, au New York City Opera et au Kennedy Center, Moby Dick de Jake Heggie et Orphée de Philip Glass à Pittsburgh, Elmer Gantry de Robert Aldridge au Florentine Opera.
Lors de la saison 2015-2016, il chante Roméo dans Roméo et Juliette en tournée aux Etats-Unis, la 9e Symphonie de Beethoven avec le New Jersey Symphony Orchestra et retourne au Teatro Colón de Buenos Aires pour Don Ottavio dans Don Giovanni.

Six-Fours – Maison du Cygne
Rendez-vous ensoleillé et artistique aux jardins

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Dominique Ducasse, adjointe aux Affaires Culturelles, devant les coquelicots de Maria Siri

Quoi de plus judicieux et d’agréable que d’installer cet annuel « rendez-vous aux jardins » que dans ce lieu idyllique qu’est la Maison u Cygne où, entre jardin potager, jardin arborescent, pelouse, se dressent des sculptures, où musiciens, artisans, jardiniers, écrivains s’installent durant un wwek-end pendant qu’à l’ombre de la galerie une exposition réunissant trois plasticiens : Agnès Mader, Renaud Jobin, Patricia Vasseur qui ont exprimé leur idée de la nature… Voici donc des fleurs, des feuilles et des branches qui inventent des jardins extraordinaires, des fleurs luxuriantes, des arbres qui dressent leurs bras au ciel, un paysage qui se mire dans l’eau…

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Les arbres d’Agnès Mader et ceux des élèves de CP de l’école Dodero

Dehors, au soleil de juin, jouent des musiciens : les jeunes six-fournais du Conservatoire National à rayonnement régional ou encore Jazz Effet Mer.
Dans cette belle et bucolique sérénité, comment ne pas être Zen, surtout lorsque Claude Hervé vous enseigne la méditation, Anne Joignaux vous intie au Qi Gong, où Véronique Vauter vous fait pratiquer le yoga ?
Si vous êtes là c’est que vous aimez la nature… Alors apprenez à jardiner sans pesticide, à rempoter, à protéger les oiseaux, à découvrir l’apiculture. Ou tout simplement regardez pousser les haricots, les artichauts, les fèves ou les fleurs.

E D

Comme dans des tableaux impressionnistes, quelques peintres prennent le pinceau pour immortaliser le lieu. Ecoutez des extraits littéraires dits par les Amateurs Maladroits, l’association La Lettre sous le bruit où de renommés écrivains comme Jacques Séréna, Michel Costagutto, Gilbert Renouf, Colette Gibelin, Rémy Durand…
Quelques 15 sculpteurs ont disséminé leurs œuvres dans ce lieu magique, on peut même y apercevoir un champ de coquelicots plantés par la belle plasticienne italienne qu’est Maria Siri. Au premier étage de la villa, vous pouvez découvrir le très beau travail de deux classes de CP de l’école Dodéro… Des artistes en herbe prometteurs.
Bref, l’art et la nature sont en parfaite symbiose dans cette maison du savoir, qui prône de belles valeurs esthétiques et culturelles…
Et l’on s’y sent bien

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Jacques Brachet

Six-Fours – Maison du Patrimoine
VALMIGOT-PAUL…
Quand le « in » et le « out » s’entrechoquent

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Dominique Ducasse, adjointe aux affaires culturelles, Valmigot et Stephen Paul

Elle est une femme, il est un homme.
Elle est française, varoise de surcroît, puisque vivant à Solliès-Ville. Il est anglais établi à New-York, résidant en partie dans le Var, à Bargemon exactement.
Elle est volubile, il est plus « taiseux », ne maîtrisant pas assez à son goût la langue française.
Leur travail artistique, leur trajectoire, sont aux antipodes l’un de l’autre.
Rien donc, pour une rencontre… Et pourtant…
Pourtant ils se sont rencontrés et s’ils ne se sont pas aimés, ils se sont appréciés et se sont trouvés des atomes crochus dans la passion qu’ils ont de s’exprimer par la peinture. Et pour cela, pas de grands discours : un sourire, une toile, un pinceau leur a suffi pour se rencontrer et se retrouver, grâce au Pôle Arts Plastiques, à la Maison du Patrimoine à Six-Fours.
Le bas pour Valérie Migot, dite Valmigot. Le haut pour Stephen Paul.
Et le plaisir de « la » retrouver et de « le » découvrir dans ce beau lieu face à la mer.
J’avais déjà dit tout le bien que je pensais de Valmigot… Et je récidive car elle est une artiste on ne peut plus originale, exubérante, son œuvre étant aussi joyeuse qu’explosive et mêlant la force de ses idées à celles de la littérature dont elle est imprégnée. Communicative « à mort », aujourd’hui elle est une passionnée d’Internet, de Facebook et le mot « partage » revient souvent dans sa démarche. Elle glane des phrases, des mots, des idées et cela l’entraîne à la création de toiles-objets, de livres-objets, d’installations où derrière le clin d’œil et l’humour, apparaissent des thèmes qui lui sont chers, des histoires que lui inspirent le monde alentour. Et qu’elle veut transmettre.
Huile et technique mixte se marient aux tissus, aux papiers, au bois, au métal, aux objets qu’elle assemble dans une créativité jubilatoire.

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F G

Au-dessus d’elle donc, notre anglo-américain de Bargemon s’exprime on ne peut plus différemment, mêlant l’intimité et l’intériorité de son âme, de ses pensées sur d’immenses toiles qui fourmillent de détails, tableaux dans le tableau, avec des couleurs qui éclatent, des explosions qui peuvent être empreintes d’une certaine sérénité mais qui cachent peut-être une angoisse latente dans ce monde qui, chez lui, balance entre deux cultures.
Ce qui unit peut-être nos deux artistes aux univers si différents, est certainement l’interrogation sur la vie, le monde d’aujourd’hui.
Et la complicité de ces cinq années d’amitié dans un dialogue jamais interrompu.

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Même lors du vernissage de cette exposition qui les réunit puisque c’est devant nous que le dialogue continue entre la femme qui « la ramène tout le temps », dit-elle d’elle en riant et l’homme silencieux qui voudrait mieux s’exprimer en français. Mais elle le fait pour deux et, s’il avoue qu’ils discutent beaucoup ensemble, il ajoute avec humour : « Elle, plus que moi ! ».
On sent une belle complicité entre ces deux artiste et en fait, leurs univers se complètent et sont en osmose, allant vers le même but : l’humain.
A noter que Stephen Paul a remarqué qu’à l’inverse de New-York où pullulent et se côtoient nombre d’artistes, dont beaucoup exposent dans sa galerie, ici les artistes sont très esseulés. Bien sûr, pour créer, les moments de solitude sont indispensables mais les rencontres sont stimulantes et enrichissantes. Aussi, il a décidé de monter un festival d’art contemporain à Bargemon. Il aura lieu du 28 juillet au 1er août et réunira des artistes varois avec quelques artistes américains et étrangers qui oeuvreront autour du thème tout trouvé : Bargemon.
Rendez-vous à ne pas manquer, comme cette exposition que vous pouvez découvrir à la Maison du Patrimoine jusqu’au 2 juillet, qui sera émaillée d’une rencontre publique avec les deux artistes le samedi 17 juin à 15h en ce même lieu au cours d’un « Art-Thé » devenu aujourd’hui traditionnel.

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Jacques Brachet

 

Toulon – Le Liberté
« Toutes les paroles doivent exister »

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Mariage pluvieux, mariage heureux, dit-on.
Souhaitons donc que cette maxime s’adapte aussi à la prochaine saison du Liberté puisque, à peine installés confortablement sur des chaises longues en vue de la conférence de presse, place de l’Equerre où trône la fresque monumentale représentant l’affiche de la nouvelle saison du théâtre, que nous devons à Zosen et Mina Hamada, deux plasticiens espagnols, une belle averse venait l’inaugurer !
La renaissance
Cette fresque est le symbole du partenariat avec la ville dont le centre historique est en train de renaître de ses cendres, grâce à la municipalité et surtout l’énergie d’Hélène Audibert, adjointe entre autres à la rénovation urbaine qui est le pont entre le théâtre et les institutions et tutelles toulonnaises.
Un partenariat qui, du 14 juin au 7 juillet, verra fleurir nombre de manifestions dans le centre ville. Ces animations hors les murs proposées par le Liberté seront diverses et variées, du théâtre au spectacle de rue en passant par le cinéma en plein air, la musique, la danse et un grand concert qui aura lieu en août sur les plages du Mourillon..
Alors que tous les invités regagnaient le bistrot « Le Petit Chicago » qui voulait bien nous héberger, nos deux co-directeurs, Pascale Boeglin-Rodier et Charles Berling, nous faisaient part de leur satisfaction en constatant que, d’année en année, le Liberté se développe et devient un lieu de culture incontournable de la vie toulonnaise et varoise.

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Bilan positif
Le bilan de cette saison qui se termine est on ne peut plus satisfaisant : 60.000 spectateurs dont 5.000 jeunes, 500 artistes venus s’exprimer sur cette scène, 300 événements et 90% de remplissage…
Charles Berling devait remercier toutes les instances qui aident le théâtre à être ce qu’il est et surtout sa « jeune petite équipe du Liberté » composée de 28 salariés permanents. Il se disait aussi très heureux d’être aussi bien suivi par le public, les choses s’inscrivant ainsi durablement dans ce lieu de cultures multiples.
Il faut dire aussi que le prix des places, allant de 0 à 28€, s’adapte à un public on ne peut plus large, sans parler de nombreuses manifestations qui sont proposées gratuitement, des tables rondes aux conférences en passant par les expositions, les rencontres avec les artistes, les avant-premières et même la garde d’enfants durant les spectacles.
Quant à la formule des billets suspendus offerts à quelqu’un d’autre (l’idée venant d’Italie), elle emporte un franc succès et permet à des personnes en difficulté de pouvoir ainsi découvrir des spectacles.
Une chose important également : l’accueil à tous les types de handicaps, qui a d’ailleurs reçu prix et labels.
Les stages et master class ont aussi permis de tisser des liens avec des artistes. Artistes qui, une fois venus au Liberté, n’ont qu’une envie : y revenir !
Nos deux directeurs devaient aussi préciser l’étroite collaboration du théâtre avec nombre de structures et d’associations comme le festival de la mode d’Hyères, le festival « Portraits de femmes », la fête du livre de Toulon, le pôle jeune public et bien d’autres, toutes disciplines confondues.
Les arts de l’image
Les arts de l’image sont aujourd’hui bien présents au Liberté, comme ces cartes blanches données aux artistes qui choisissent des thématiques cinématographiques, le festival des arts numériques devenu aujourd’hui la 4ème scène avec toutes les nouvelles technologies, tous les nouveaux outils innovants qui décloisonnent les disciplines et permettent l’apport d’un public jeune… et moins jeune d’ailleurs, venu les appréhender en participant aux ateliers.
Car Pascale et Charles mettent un point d’honneur à ce que ce lieu s’adresse à toute forme de public et que chacun puisse y avoir une approche culturelle. C’est pour cela que nombre d’animations sont proposées aux ados, en travaillant avec les lycées et collèges, comme cette réalisation de courts métrages sur un thème donné, les films étant réalisés de A à Z par les jeunes eux-mêmes et présentés au public ainsi que sur youtube, réunissant quelque deux millions de vues !
Charles nous dit aussi son désir de développer un travail avec la petite enfance… Il y cogite !
Une programmation éclectique
En dehors des spectacles dont vous pourrez trouver la programmation sur www.theatre-liberte.fr et où l’on découvrira un programme aussi éclectique que brillantissime, où se côtoient toutes les disciplines, et où l’on retrouvera avec plaisir de nombreuses créations, des co-productions, des artistes récidivistes, auteurs, comédiens chorégraphes comme Zabou Breitman qui ouvrira la saison, Jean-Claude Grumberg, Koltès, Amira Casar, Boulgakov et Macha Makeïeff, Claudia Tagbo, Frank Micheletti, Feydeau et Lavaudan, Jane Birkin accompagnée par l’orchestre symphonique de l’Opéra de Toulon, Bergman,, Grand Corps Malade, St ExuperyRégineChopinot, Sergi Lopez entre autres, il y a aujourd’hui au Liberté quatre événements très courus : Ce sont les themas, qui, sur un sujet donné, regroupent expos, projections, tables rondes…

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Les themas
Quatre themas donc dont le premier coïncidera avec la création de Zabou Breitman « Logiquimperturbabledu fou », production du Liberté et aura pour titre : « La raison du plus fou est toujours la meilleure ». Le second rendra hommage à l’œuvre de Jean Rouch dont c’est l’année du centenaire, en collaboration avec sa veuve qui a confié à Charles la seule pièce écrite par cet auteur-réalisateur, pièce qui verra le jour la saison prochaine. « Intimités » est le titre du troisième thema et tournera autour de scènes de la vie conjugale, des repas de famille, des rapports intimes. Enfin, le 4ème volet intitulé « Le fric », abordera toutes les idées reçues et les préjugés sur l’argent son poids, son importance, la nécessité ou le besoin d’en avoir, les banques etc…
Comme on peut le constater, la saison va être riche, excitante, grâce à une équipe passionnée dont le seul but est, comme le dit Charles Berling est de faire que toutes les paroles puissent exister et se côtoyer.
Pour terminer, un clin d’œil à Betty Le Mellay qui fut l’ange gardien des journalistes, une attachée de presse avec qui on a aimé travailler et qui s’envole vers de nouvelles aventures du côté de Marseille.
Nous lui souhaitons tout le bonheur du monde !

Jacques Brachet