Archives mensuelles : mai 2017

Le Chœur du Sud au Zénith-Oméga de Toulon
… Un feu d’artifice !

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Le Zénith-Oméga est, en ce samedi 27 mai, une immense ruche on ne peut plus bourdonnante, riante et chantante. Rarement cette salle a vu autant de monde envahissant plateau, coulisses, loges…
Pas moins de 600 abeilles venues de tout le Var sont réunies autour de leur roi : Frank Castellano, créateur du Chœur du Var, le chœur le plus important du Var, de France… et même de l’univers, nous dit-il en riant !
Un autre roi de la soirée : Patrick Fiori.
La répétition bat son plein dans la joie, les rires, dirigée par un Frank toujours aussi passionné, à la fois directif, gentil, éternel sourire aux lèvres et une éternelle bienveillance.
Patrick, lui, reste fidèle à lui-même, simple, avenant, ayant un mot gentil pour tous et chacun, heureux et agréablement surpris de découvrir l’habillage que tous ces artistes non professionnels ont fait à ses chansons.

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Les flashes crépitent autour de lui car pour cette répétition, il y a presque autant de monde dans la salle que sur scène, celle-ci étant envahie par les familles !
Ce soir il y aura 5.300 spectateurs pour découvrir le spectacle émaillé de jolies surprises.
On revoit l’ordre des chansons, les entrées et sorties de chacun et après les ultimes recommandations du chef, tous s’éparpillent comme une envolée de moineaux dans le Zénith pour boire un coup, manger un morceau, trinquer, rigoler et… chanter car même hors spectacle, ça chante dans tous les coins ! Chassez le naturel…
Les loges sont prises d’assaut. Patrick, lui, après un petit bonjour amical et une bise, s’est enfermé dans la sienne, au grand désespoir des choristes qui auraient bien aimé une dédicace ou un selfie… Mais vue le nombre, impossible !
Du coup, chacun fait son selfie devant sa porte où son nom est écrit… On se contente comme on peut !
Patrick n’accorde aucune photo, aucune interview hors scène car il est en stand by, est en train de préparer son nouvel album et veut se faire oublier en attendant. Sauf pour ces deux soirées du Chœur du Sud, ce soir au Zénith, le 24 juin aux arènes de Fréjus.
Dont acte.
Et le spectacle va démarrer.

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Trois heures de concert où vont arriver tous les choristes venus du Pradet, de Draguignan, de Six-Fours, chantant avec toute leur joie et leur passion, électrisés par un chef qui se donne à fond, chante avec eux, bouge, danse, tape des talons, monté sur ressorts, ses bras menant une danse infernale. Tournant le dos au public, un écran le montre de face et notre Frank est un spectacle à lui tout seul !
Il recevra des « guests » dont Claire, sa lumineuse épouse à la voix d’or, mais aussi l’incroyable Kristaa Williams avec qui il fera un trio avec Patrick, Adélaïde qui nous offrira une danse acrobatique avec les tissus, moment de pure poésie, Cindy Leblanc, Nicolas Giusti, Aurélie qui chantera entourée de Frank et Patrick.
Patrick bien sûr, qui chantera ses plus grands succès qui prennent avec cette chorale et sa voix puissante, des airs d’opéra, et, joli moment, lorsque les Kids viendront l’accompagner.
Un grand cœur descendu des cintres, des confettis par milliers, des effets de lumière somptueux… Bref, ce fut une soirée totalement magique, faite d’émotions très fortes, de voix magnifiques… Un travail gigantesque où Frank, trempé jusqu’aux os, perd 500 grammes par concert tant il se donne avec une énergie inépuisable.
Inutile de dire qu’on s’est… ré-ga-lé !

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Jacques Brachet
Photos Christian Perrin – Jacques Brachet

Toulon
Le work shop de « La Petite Nacelle »…
Au delà de nos différences…

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Ecole de Val Fleuri, dans de quartier de Siblas à Toulon.
On entre par une petite porte pour découvrir un petit groupe de gamins en train de chanter dans ce lieu où Cathy Hennemann a posé ses décors et ses costumes et répète ses pièces de théâtre avec la compagnie qu’elle a créée : la Nacelle.
Mais aujourd’hui, c’est Christine Maravella, chargée de mission à l’Inspection d’Académie, qui y est installée avec une équipe de Kids baptisée « La Petite Nacelle », qui y répètent un spectacle qui verra le jour le dimanche 11 juin à 19h au Café-Théâtre de la Porte d’Italie.
Dans cette belle entreprise, Christine a entraîné, évidemment Cathy Hennemann qui supervise les jeunes « théâtreux », Nicole Scudo qui les fait chanter, Erick Margourt qui les fait danser avec Sabine Laurence.
Tout ce petit monde est donc impliqué dans ce spectacle vivant où seront représentés tous les arts, même le cirque.
« Cette démarche – m’explique Christine – a plusieurs buts : initier ces jeunes à toutes ces formes de spectacles, mais aussi apprendre à travailler ensemble et en osmose dans la joie et le plaisir, avec ses différences, dans un esprit de solidarité car dans ce groupe, certains ont des handicaps plus ou moins visibles, dont la sclérose en plaques ».
Maladie dont souffre d’ailleurs Christine et qu’elle combat avec courage et optimisme, en aidant les autres, en s’investissant et en faisant découvrir à ces enfants, outre ces arts divers, l’entr’aide, l’empathie et cet autre art qu’est celui de vivre ensemble.
Depuis trois mois et demi, tous les samedis de 14h à 18h, l’équipe participe à la création de ce spectacle, chacun ayant un rôle à jouer et sachant que tous sont là pour aider la Ligue Française de la Sclérose en Plaques (SEP).

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« Ce genre de projet – continue-t-elle – permet aussi à ces enfants de changer leur regard sur le handicap, leur apprendre à s’aider autour d’expériences ludiques et enrichissantes ».
D’ailleurs, lorsque je demande à ces gosses pourquoi ils sont là, les réponses sont toutes différentes et finissent par converger :
Matei, le seul garçon de la bande : « Je voulais vaincre mes peur, mes émotions, prendre confiance en moi et gérer mon stress ». Et le voici chantant et jouant de la guitare !
Mia : « J’ai toujours aimé chanter et j’ai trouvé l’idée de faire un spectacle, rigolote ». Et elle s’éclate.
Eléonore : « C’est Christine qui m’inspire. Avec elle je découvre plein de choses et grâce à elle j’ai envie de continuer… jusqu’à 20 ans ! »
Charlotte : « J’aime la musique, je suis des cours de violon au conservatoire et, en plus du violon, ici j’apprends à chanter et à danser ». Ce qu’elle fait sur une ballade irlandaise.
Lily-Rose : « Je suis venue accompagner Grâce, mon amie, qui est en fauteuil roulant, et j’ai voulu participer au spectacle »…
Le fauteuil fait d’ailleurs partie d’un sketch qui permet de dramatiser la situation et chacun s’éclate en jouant, chantant, dansant. A tel point que Matei nous avoue avoir préféré venir aux répétitions ce samedi plutôt que d’aller à l’anniversaire d’un copain !

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Tous s’en sortent magnifiquement, passant des chansons de France Gall au « Barbier de Belleville » de Reggiani avec une pêche incroyable, un hommage aux enfants tués dans l’attentat de Manchester pour lesquels ils chanteront « Imagine » de John Lennon, pour terminer par « On écrit sur les murs » qui clôt le spectacle, chanson on ne peut plus symbolique de paix, de liberté.
A noter que ce soir-là, l’on découvrira les oeuvres de Vincent Boubenech, qui a 20 ans, est handicapé et a surmonté son handicap grâce à la peinture.
Hormis ce 11 juin, on retrouvera tout ce petit monde le 25 juin à l’église de Claret, spectacle qui sera donné pour aider à l’achat d’un nouveau tapis dans la salle Chaptal. Et puis, on les retrouvera le 24 juillet au parc Cravéro du Pradet, dans le cadre du festival du livre pour enfants « Lire en short ».
Déjà des projets se dessinent pour 2018 : un spectacle au foyer Campra de l’Opéra de Toulon. Peut-être l’adaptation d »Alice au pays des merveilles »
Lorsqu’on voit ce qu’arrive à faire Christine et son équipe, on se dit qu’il y a encore des gens de bonne volonté pour penser aux autres et qu’ils méritent notre admiration et nos encouragements.

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Une partie de l’équipe avec Nicole Scudo et Christine Maravella
Jacques Brachet

Hyères – Auditorium du Casino
Manu PAYET, un joyeux drille

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Regard malicieux, sourire lumineux, Manu Payet est un joyeux drille doublé d’un garçon charmant, gentil et chaleureux.
Suite à note interview (Voir portrait), il nous avait proposé de nous rencontrer après son spectacle au Casino des Palmiers d’Hyères.
spectacle plein d’énergie et d’humour où, durant deux heures qu’on n’a pas vu passer, il nous raconte l’histoire d’Emmanuel avant qu’il ne devienne Manu, grandi entre une mère catéchiste qui se demandait ce qu’elle allait faire d’un garçon qui ne faisait que chanter et faire le pitre, et un père qui considérait que chanteur était un « métier de pédé »… Bref, ça commençait mal pour notre Emmanuel pris dans les bondieuseries de sa mère qui le culpabilisait et les sarcasmes de son père qui l’humiliait… Enfin, pas tant que ça car, d’un naturel joyeux et optimiste, même le pensionnat ne le fit pas dévier de la voie qu’il avait choisie.

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Et c’est heureux car nous avons aujourd’hui devant nous un artiste complet, qui sait jouer, chanter, danser, qui a de l’humour à revendre et une pêche fantastique. Il nous l’a prouvé, que ce soit à la télé, au cinéma ou seul en scène comme ce soir-là.
Mais s’il était seul sur scène, il n’était pas venu seul puisque son « petit frère » Nicolas l’accompagnait et, pour la première fois à Hyères, il faisait la première partie de son aîné, seul aussi mais avec une guitare et avec un répertoire de chansons chantées, composées et écrites en créole. Joli talent, belle voix et des chansons agréables à entendre même si le sens nous échappait un peu malgré les quelques explications qu’il nous donnait entre deux chansons.
Mais le baptême de la scène française s’est bien passé et le public l’a chaleureusement applaudi.

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Bon sang de Payet ne saurait mentir !
Après deux heures de spectacle et une douche réparatrice, il nous accueillait avec toujours cette banane et cette gentillesse, auprès de son frère, plus réservé mais tout aussi sympa que lui.
Un joli moment de convivialité…
Si tous les artistes pouvaient être ainsi !!!

Jacques Brachet
Photos :  Christian Perrin – Jacques Brachet

La Seyne-sur-Mer – Jazz au Fort Napoléon
Duo sous les étoiles

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Pour son concert de fin de saison l’association ART Bop propose le vendredi 9 juin à 21h30, dans l’enceinte du Fort Napoléon, un concert de choix avec Alain Jean-Marie et Sylvain Beuf, tous deux bien connus dans la région. Ces deux musiciens ont souvent joué ensemble depuis plus de 20 ans. Ils proposeront une relecture de leurs propres compositions.
Alain Jean-Marie (né en 1945) est le pianiste essentiel des clubs parisiens, capable de jouer tous les styles, d’accompagner tous les musiciens en s’accaparant leur style pour les provoquer à sortir d’eux-mêmes. Il est également un soliste exemplaire. Il a joué avec tout le gotha du jazz depuis ses débuts à Pointe-à-Pitre dans l’orchestre de Robert Mavounzy et son installation à Paris en 1973.
Jean-Louis Comolli a su très bien traduire le style Alain Jean-Marie : « C‘est la couleur, la touche, la forme qui s’avouent comme telles. C’est, à la place de la chose, l’écho de la chose qui s’entend. On remarque l’ombre avant la figure qui la porte. » Et tout cela avec un swing imperturbable.

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Sylvain Beuf (né en 1964), saxophoniste, est venu plusieurs fois dans la région récemment, au Studio 11 à Toulon et à Jazz-Azur à La Cadière d’Azur. On le retrouve aux côtés des grands jazzmen français. Il a participé à nombre de groupes : Super Swing Machine, Dodecaband, entre autres. Il est également compositeur avec notamment une « Petite suite pour orchestre de jazz ».
Il est dans la filiation des grands ténors de Stan Getz à Coltrane en passant par Dexter Gordon et Sonny Rollins ; c’est dire la qualité. Il aime la chauffe et le swing, et sait les ballades jouer avec lyrisme et délicatesse. On lui retrouve les mêmes qualités au soprano. C’est un amoureux de la mélodie.
Nul doute que ce duo nous emportera vers les étoiles. A ne pas manquer, d’autant que « Art Bop », qui lutte avec courage et obstination pour la poursuite du jazz au Fort Napoléon, a besoin du soutien de la présence d’un public nombreux.

Serge Baudot
Renseignements: 04 94 09 47 18 – 06 87 71 59 30 – michel.le-gat@orange.fr
Ouverture des portes 21h – concert 21h30

Priscilla BETTI a toujours le cœur au Sud

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Priscilla Betti est une belle niçoise au regard Méditerranée, à l’accent chantant – dès qu’elle revient au « pays » dit-elle en riant ! – et c’est le cas ces jours-ci où elle est allée embrasser ses parents avant de faire la montée des marches au Festival de Cannes et de se retrouver pour un show-case-dédicaces à l’Espace Cultura d’Aubagne.
Elle y démarre une promo pour présenter son nouvel opus intitulé « La vie sait », joli titre pour de jolies chansons pop où elle chante les choses de la vie, les choses de « sa » vie… Mais pas que…
Rayonnante, souriante, lumineuse, décontractée et drôle, avant le show-case, nous allons passer ensemble un agréable moment, en toute simplicité. Non pas une interview mais une agréable conversation.

« Vous avez vu ma montée des marches ? Et vous avez vu ma belle robe ? Elle est de mon ami Christophe Guilarmé, pour qui j’ai défilé. Monter les marches de Cannes est un plaisir intense mêlé d’émotion. Il y a pire situation !

Alors, parlons de ce nouveau bébé !
Le bébé se porte bien, la maman aussi ! Elle est sortie de l’hôpital avec la pèche et elle est satisfaite de son bébé – me dit-elle en riant – plus sérieusement, j’attendais le 19 mai, date de la sortie du disque avec une grand impatience même si évidemment, il y a toujours un peu d’appréhension sur l’accueil qu’il va avoir. Mais j’ai déjà eu de bons retours. Je crois que c’est un album qui me ressemble.
Comment est-il né ?
Il y a toute une bande d’amis qui a créé une sorte d’association. Ils sont auteurs, compositeurs et se réunissent pour écrire ensemble des chansons pour eux et pour les autres. Parmi eux il y a Quentin Mossiman, Alma, Slimane, Nazim Khleb, Amir… Mon producteur me les a fait rencontrer au cours d’un séminaire. Je leur ai parér des thèmes, des sujets que je voulais aborder, des sonorités auxquelles je songeais. Je les ai laissés faire et à la sortie j’ai eu de belles surprises et des coups de cœur. Je leur ai laissé beaucoup de liberté tout en précisant que je ne voulais pas que ce soit un disque autobiographique, mais que ça aborde des sujets de tous les jours.
Avez-vous eu beaucoup de propositions ?
Il en est ressorti quelque 18 chansons. Je voulais que le disque ait une certaine cohérence. Le choix s’est donc fait en fonction de ce critère. Mais peut-être que les autres chansons seront utilisées sur scène…
La scène, c’est prévu pour quand ?
La tournée se fera vers février-mars. Mais je chanterai le vendredi 13 octobre à l’Alhambra.
Pas superstitieuse ?
(Elle rit) Oui… Mais j’essaie de ne pas en faire une fixation !
La scène vous manque ?
Énormément. Vous savez, je n’ai fait en tout qu’une seule tournée et j’avais 13 ans ! Depuis j’attends… et je trépigne !

D C E

Facile de faire le pont entre la gamine d’hier et la femme d’aujourd’hui quant on débute si jeune ?
Il y a eu des moments où ça a été un peu compliqué car le public d’aujourd’hui ne me connaît pas. Mais le public d’hier est resté fidèle. Il a grandi avec moi. « Danse avec les stars » m’a permis de me faire redécouvrir en tant qu’artiste adulte. Puis il y a eu « Flashdance ». Il faut donc que j’impose gentiment et doucement ma nouvelle image. Mais vous savez, ce métier, on n’est jamais sûr de le faire toute sa vie. Surtout lorsqu’on a, comme moi, débuté très jeune.
Lorsqu’on a commencé si tôt, n’as-t-on pas peur de l’avenir ?
Évidemment. On a peur d’être obligée d’arrêter. D’ailleurs, à 17 ans, j’ai eu deux années difficiles où il ne se passait plus grand chose, où il y a eu beaucoup de doutes, de désillusions. Mais j’ai toujours continué car je suis aussi résistante que volontaire et je ne lâche jamais l’affaire !
« Danse avec les stars » vous a permis de revenir au premier plan…
Oui, ça a été une vraie chance, un vrai plaisir aussi, même si ça n’a pas toujours été de tout repos car je ne faisais pas semblant, croyez-moi !
C’était un travail très intense de quatre à six heures par jours, sans compter les répétitions, le stress des prime, les interviewes… Heureusement, Christophe Licata a toujours été très présent, très attentif.
Parlez-moi de lui
C’est un homme formidable et entre nous s’est très vite installée une vraie complicité même si, je peux l’avouer, il y a eu quelquefois de vraies prises de bec, des moments de découragement. Mais j’avais la curiosité, l’envie d’apprendre, de me dépasser. Je lui ai fait totalement confiance.
D’ailleurs, nous sommes restés très proches. Il vient d’avoir un bébé, il m’envoie des photos. De temps en temps je le retrouve pour un stage de danse, comme celui qu’on vient de faire à Lyon. Quoique travaillant beaucoup, chacun de notre côté, nous faisons en sorte de nous retrouver, de ne pas rompre le fil.
Et puis il y a eu la belle aventure de « Flashdance »
C’est « mon » aventure, l’aventure qu’on ne vit qu’une fois. J’y réunissais mes trois passions : chant, danse, comédie. Et puis, cette comédie musicale, c’est 100% moi… Ca me correspond totalement.

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Pourquoi dites-vous qu’on ne vit une telle aventure qu’une fois ?
Je ne sais pas si je pourrais récidiver car c’est une expérience extraordinaire mais c’est un travail de folie, on ne peut plus rien faire d’autre à côté. Et c’est le genre de projet où on ne peut pas aller si l’on n’a pas un caractère bien trempé. Alors quand on y va… on y va !
Pour la tournée qui s’annonce, avez-vous une idée du spectacle que vous voulez faire ?
Je commence à penser à l’ordre des chansons, aux tableaux, aux lumières. Bien évidemment, il y aura un clin d’œil à la danse.
Cette date à l’Alhambra sera en fait un galop d’essai ?
En quelque sorte. J’ai choisi cette salle parce qu’elle contient 800 places. Je ne prends pas de gros risques puisque ce n’est pas une grosse capacité et ce n’est que pour un soir !
Parlons un peu de Nice, votre ville, votre région. Avez-vous le temps d’y revenir ?
Je fais en sorte de prendre le temps, et ce n’est pas toujours facile. Mais je veux voir ma famille et c’est un lieu qui est cher à mon cœur. Je ne chante pas « Le cœur au Sud » pour rien ! Paris, c’est uniquement pour le travail car Nice me manque très vite. J’y viendrai cet été pour travailler.
Pour travailler ou pour aller à la plage ?
(Elle rit) Disons que ce seront des vacances-travail… Même si je suis sur la plage, je cogiterai… Promis !

J I K

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos : Christian Servandier3

 

Le Castellet
Le Château des Costes fait peau neuve

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Le village du Castellet fait partie des haut-lieux touristiques du Var.
Ce superbe petit village féodal, datant du XIIIème siècle, perché au sommet de son promontoire est composé de petites places, de ruelles aux boutiques multicolores aux senteurs de Provence, dans une architecture des plus authentique.
C’est un village médiéval assis au sommet d’une colline, dominant les plaines et les coteaux viticoles du célèbre terroir AOC de Bandol, où l’on peut voir au loin le massif de la Ste Baume et la Méditerranée à perte de vue..
Le château des Costes fut la propriété des frères Lumière, et vient d’être superbement restaurée tout en gardant son authenticité.
Elle est devenue aujourd’hui une demeure de prestige aux prestations haut de gamme, un lieu de caractère au charme authentique offrant une vue sur mer, les vignobles et les villages environnants.

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C’est sous le soleil que s’est déroulée l’inauguration en présence de nombreuses personnalités accueillies par le propriétaire Nicolas : Mme boizis maire du Castellet
Mme Dominique Blanc élue déléguée à l’urbanisme et à l’Europe, Marc Auriol conseiller départemental, Léo Pouzoulet et Magali Bernard du circuit Paul Ricard, Gérard normand secrétaire du club de la presse Var, Anthony Caulfield gestionnaire de la propriété, Mme Patricia Ortiz, gestionnaire de la propriété et gérante de Accent Immobilier

Ollioules – Châteauvallon
Présentation de la saison 2017-2018

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Comme chaque année une salle archi comble pour assister à la présentation de la nouvelle saison de Châteauvallon, scène nationale. Présentation qui est aussi un marché aux places puisque chacun dispose d’une liste sur laquelle cocher des cases afin de retenir ses places. Comme certains spectacles jouent à guichet fermé on comprend que le public se précipite.
Le directeur, Christian Tamet, assisté de la directrice adjointe Nathalie Anton, et du directeur des relations publiques Stéphane de Belleval, devait tenir la scène pendant plus de deux heures pour présenter tous les spectacles de la nouvelle saison, soit une soixantaine. Ils le font avec une passion communicative et une parfaite connaissance du sujet. Les vidéos illustrant quelques spectacles sont toujours les bienvenues, elles permettent de constater de visu de quoi il s’agit.
Saison à venir éclectique et bigarrée : beaucoup de théâtre avec des pièces d’inspirations diverses ; des stand-up ; de la danse, du hiphop au néo classique en passant par de grandes figures de la chorégraphie comme Régine Chopinot, Preljocaj par exemple ; différents types de musique, du jazz au classique en passant par le blues et le flamenco; de l’opéra ; du cirque moderne ; un ciné-concert. On y verra beaucoup de créations et de spectacles qui sortent de l’ordinaire, de quoi satisfaire tous les goûts, toutes les curiosités.
Pascale Boeglin, codirectrice du Théâtre Liberté, vint faire une présentation succincte de la prochaine saison de la scène nationale de Toulon, invitant le public à la présentation du Liberté le 1° juin à Toulon.
Châteauvallon conserve la même politique de billetterie, avec un système de cartes cadeau.

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Quelques nouveautés :
Un Réveillon de Printemps : une occasion de parler de ce qui est en cours, de poser des questions sur les spectacles.
Un troc culturel à Ollioules, en septembre.
La boîte à livres (qui en contient environ 300) : on prend des livres, on en apporte.
Des ateliers qui sont des rencontres avec les artistes.
Des rencontres avec de jeunes créateurs.
Et d’autres choses en devenir.
Un petit bémol : il y avait unanimité dans le public, d’après ce que j’ai entendu, pour trouver que la présentation était trop longue. D’autant qu’on dispose d’un livret très réussi esthétiquement, et très complet, avec tous les renseignements nécessaires. Mais la patience fut récompensée par un repas dans ce cadre idyllique des terrasses avec une vue et un environnement qui font depuis la création de ce haut lieu culturel par Henri et Simone Komatis, Gérard et Colette Paquet, un enchantement perpétuel.

Serge Baudot
Renseignements : 04 94 22 02 02 – www.chateauvallon.comFacebook-twitter-instagram

Manu PAYET… dans un fauteuil !

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Une affiche on ne peut plus suggestive nous montre un Manu Payet, qui a retrouvé son vrai prénom, dans une pose on ne peut plus alanguie, installé dans le mythique fauteuil en osier d’Emmanuelle ! Irrésistible !
Et bien sûr, c’est la première chose dont je lui parle.

« Image presque osée pour un comédien, Manu !
(Rires… il y en aura beaucoup !) Oui c’est vrai mais j’assume ! Je ne voulais pas d’une affiche accrocheuse et pourrie avec ma tête qui a l’air de dire : « Viens me voir, ça va être bien ! ». Je voulais quelque chose qui soit à la fois rigolo, original et beau… et un clin d’œil à Emmanuelle… la vraie !
Pour être original, ça l’est… A qui est ce corps d’éphèbe sous votre tête ?
(Re-rires). Mais c’est moi !!! Merci pour le compliment mais tout est vrai, rien n’est faux, il n’y a pas de triche, pas de retouche !
Eh bien bravo ! Pour en venir au spectacle, vous l’avez rodé courant 2016 avant de présenter le définitif. Pourquoi ?
Durant cette tournée de rodage, je me trimballais toute la journée avec mes notes, j’écrivais des anecdotes mais aussi des moments de ma vie que je proposais le soir au public. Si ça marchait, je gardais, sinon, j’enlevais. Je voulais à la fois partager mes histoires et surtout que le public s’y retrouve car ce que je raconte est presque universel et ça rassemble tout le monde. Ce monde que je ne voulais surtout pas emmerder et ne faire que du bien, donner du plaisir. Tout ça passait donc par un rodage.
Aujourd’hui il ne bouge plus ?
Oui car c’est un spectacle vivant qui varie en fonction des événements et du public que je retrouve chaque soir, dans une ville est qui est chaque fois différent.
Du Nord au Midi, ça change tant que ça ?
Oh oui ! C’est une évidence. Par exemple dans le Sud – et j’en sais quelque chose, venant « du sud du Sud » ! – quelquefois les gens sont plus drôles dans la salle, que moi sur la scène ! J’ai donc plutôt intérêt à être très très très drôle car ils sont plus exigeants. Ils ont la culture de la vanne, de la dérision, de l’autodérision. Elle est plus exacerbée.
Vous venez de la radio et peu à peu vous avez franchi toutes les étapes qu’on puisse faire…
Oui puisque, après la radio, il y a eu la télé, la parodie, l’animation puis la première scène, le premier film… C’est toutes ces étapes qui m’ont fait apprendre mon métier.
Vous avez toujours voulu faire ce métier ?
Oui, j’ai toujours voulu jouer la comédie, divertir les gens. Être à la radio pour dire du bien du dernier disque de Shakira, ça va un temps. Mais j’ai toujours voulu être un homme de divertissement.

Manu Payet participe à la 2ème édition du Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz, le 9 octobre 2015.  | 00277079

Ça vient de famille ?
(Rire) Oh que non, loin de là. J’étais dans une famille très sévère, humble, avec une mère catéchiste… Voyez le genre ! Moi, je passais le temps à les faire marrer… et je les faisais aussi beaucoup suer ! Ils passaient leur temps à dire : « Qu’il est con, mais qu’il est con ! ». Lorsque je me suis lancé, ma mère a été traumatisée. Il faut dire que je suis la dernière génération à avoir grandi à l’ancienne. On ne concevait pas qu’on puisse faire un travail pour le plaisir. Combien de fois j’ai pris une tarde dans la gueule et au lit ! Sans compter qu’à force, ils m’ont fichu en pension !
Mais vous avez persévéré malgré tout !
Oui mais en gardant en moi une petite part de péché. Je voyais tellement mes parents inquiets, qui avaient peur que je ne mange pas à ma faim avec ce travail qui, pour eux, n’en était pas un.
Et aujourd’hui ?
Mon père est décédé hélas mais ma mère est heureuse. Et à l’inverse d’avant, elle m’appelle pour je la fasse rire avec mes conneries !
Parmi tout ce que vous avez fait, il y a ce film « Situation amoureuse, c’est compliqué » où vous êtes scénariste, réalisateur, comédien… Vous avez n’avez pas pensé « Situation artistique… c’est compliqué » ?
Je dois dire que je me suis lancé dans cette aventure avec beaucoup d’inconscience. Pour moi, lorsqu’on a un projet, on y va ou on n’y va pas. J’y suis allé et j’ai commencé à stresse à partir du moment où j’ai préparé le film. J’ai eu des insomnies et mon manque de sommeil m’a fait comprendre la folie de l’aventure. Mais c’était trop tard pour reculer et je ne le regrette pas car j’ai eu une très bonne presse. D’ailleurs elle aurait pu me faire penser à un énorme succès. Ce qui n’a pas été le cas mais je m’en sors honorablement avec 340.000 entrées !
En fait, tout ce que vous faites marche ?
J’avoue que jusqu’ici j’ai eu du bol. Je n’ai pas analysé la chose. Ce que je sais , c’est que je suis un touche-à-tout et que, c’est vrai, jusqu’ici ça ne m’a pas trop mal réussi. Avec plus ou moins de succès.
Envie de recommencer… les insomnies ?
(Rires) Pourquoi pas ? Ce premier film, je l’ai fait grâce à un producteur qui m’a laissé toute liberté parce qu’il a vu que c’était mon truc. Je pense avoir fait quelque chose qui me ressemble, sans compromis… Si je repique au jeu, j’essaierai quand même de dormir plus !
Après la tournée, Manu, des projets ?
Un film que je tournerai au mois de juin, autour de l’enterrement de la vie de garçon, avec Jonathan Cohen… Mais je le réalise pas, je pourrai donc dormir !

Propos recueillis par Jacques Brachet

 

Chœurs du Sud… Au cœur de Six-Fours

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Samedi 27 mai, le Zénith-Oméga de Toulon sera en fête avec le magnifique Choeur du Sud et la venue, en guest star, de Patrick Fiori. Nous vous en avons déjà parlé mais Frank Castellano, qui dirige cette immense chorale et qui, de plus, a une voix d’or, s’est installé durant une soirée dans la salle Scarantino de la halle aux Sports de Six-Fours pour une ultime répétition.
Il faut voir comment se passent celle-ci pour comprendre l’atmosphère de joie qui se dégage de tous ces chanteurs venus d’un peu partout du Var.

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Tout d’abord le plaisir – la passion même – de chanter mais surtout de le faire avec un « maître » affable, souriant, plein d’humour, qui sait leur communiquer cette passion qu’il a en lui, avec fougue et une grande gentillesse.
On sent chez eux que chanter est une grande partie de plaisir, une envie d’être au top, surtout lorsqu’ils savent qu’ils vont accompagner un chanteur à la voix d’or et qu’il faudra être à la hauteur.
Mais ils l’on toujours été à chaque fois qu’ils ont accompagné de grands artistes, leur offrant un bel écrin de voix qui les enveloppent.

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Après ce Zénith, un autre grand projet se dessine pour l’été mais il est encore trop tôt pour en parler. Mais soyez sûr qu’on vous tiendra au courant et… que nous serons aussi de la fête.
Pour l’instant, rendez-vous le 27 mai au Zénith, où nous naviguerons de la salle au back stage pour vous offrir quelques images.
Une belle et chaleureuse soirée en perspective.

Jacques Brachet

 

Cannes à Six-Fours !

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C’est mercredi soir que le 70ème Festival de Cannes a frappé les trois coups… à Cannes, évidemment mais aussi… à Six-Fours !
Eh oui, nos amis du Six N’Etoiles, qui ont plus d’un tour dans leurs poches, voulaient faire participer leur public six-fournais à cette soirée exceptionnelle qu’est la montée des marches et la cérémonie d’ouverture.
Pour cela Erick Carrière, qui dirige la Brasserie attenante du cinéma et qui est toujours partie prenante lorsqu’il s’agit de collaborer avec l’équipe voisine, avait, avec son équipe, organisé une montée des marches, moins nombreuses qu’à Cannes, mais certainement plus festive que le public cannois qui regarde de loin passer les stars puisqu’à l’arrivée, une coupe de champagne lui était proposée des mains d’Erick, sa femme, son fils, son équipe et même notre vedette six-fournaise François Viette qui n’est autre que l’élève Ducobu et qui, aujourd’hui, a grandi et est resté dans le monde du cinéma en travaillant au Six N’Etoiles.

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Le champagne a donc coulé sous le soleil avant que le public, venu nombreux, n’assiste à la cérémonie, suivie de la projection du film d’ouverture « Les fantômes d’Ismaël » d’Arnaud Depleschin, avec un beau trio d’acteurs : Mathieu Amalric, Marion Cotillard et Charlotte Gainsbourg.
Cérémonie très classe puisque sa maîtresse n’était autre que la hiératique et sublime Monica Bellucci, qui a fait un joli discours et qui a surpris tout le monde en se lançant dans un tango torride avec Alex Lutz, très drôle, sur la chanson de Luz Cazal « Piensa en mi », tirée du film « Talons aiguilles » en hommage au président du jury très ému, Pedro Almodovar. Auparavant, en ouverture, l’on avait pu découvrir un duo inattendu : Louane et Benjamin Biolay, qui ont interprété « Le cinéma » de Claude Nougaro pendant que la Magnifique danseuse et chorégraphe Bianca Li virevoltait dans une robe-corolle rouge.

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Après la présentation du jury devait démarrer le film de Depeschin, fidèle à lui même, très alambiqué, difficile à suivre par ses come back à répétition, un film dans le film où l’on finissait par se perdre un peu et, comme toujours à Cannes, un film qui n’en finit plus (1h50) et pas rigolo rigolo, malgré la superbe interprétation du trio vedette. Il est vrai qu’à Cannes, les films présentés ne font pas beaucoup travailler les zygomatiques mais plutôt les paupières, surtout lorsqu’en fin de festival, où l’on voit entre quatre et cinq films par jour, on vous propose un film indien ou chinois de deux plombes, évidemment sous-titré et sans beaucoup d’action, action, si tant est qu’il y en ait, pas très réjouissante.
Et j’en sais quelque chose après 40 ans de festival !
Mais bon, c’est parait-il le nec plus ultra du cinéma.
En tout cas, si la seconde partie de la soirée fut quelque peu soporifique, la première partie fut joyeuse et chaleureuse.
Un grand merci à Noémie, Erick, Paul et les autres, de ne nous voir fait participer à leur manière à cet événement.

Jacques Brachet