Archives mensuelles : avril 2017

Toulon
Marc HOLLOGNE s’installe au Théâtre Colbert

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Il a un regard bleu acier qui vous transperce et une volubilité qui vous enchante car il démarre au quart de tour et parle autant sur scène que dans la vie.
Marc Hollogne est auteur, comédien, réalisateur, musicien et depuis quelques décennies, il a créé un spectacle aussi original qu’unique, innovant, même si aujourd’hui, beaucoup le copient. Appelons ça le théâtre-cinéma puisque se mêlent le texte avec un comédien – lui en l’occurrence – un film qui se déroule avec des personnages qui lui donnent la réplique et la musique qu’il interprète.
Difficile à expliquer. Aussi le plus simple était d’aller lui demander d’en parler.
Ce que j’ai fait. durant une longue et passionnante conversation.
« C’est à chaque fois une pièce de théâtre puisqu’il y a un texte que j’écris et que je dis, un écran où passe un film où interviennent d’autres acteurs avec qui je dialogue.(ces comédiens étant Rufus, Jugnot, Miou Miou, Anouk Grimberg, Michel Jonasz et bien d’autres…)
Mais le film n’est que le hameçon car ce n’est pas lui qui prime, le spectateur l’oubliant vite pour entrer dans l’histoire. Chacun de mes spectacles a un thème différent, souvent inspiré d’événements de la vie, de l’Histoire et autour duquel je tourne. C’est à la fois un prétexte à dire des choses mais aussi à s’amuser. »
Grâce à Lelouch
Le personnage de Marciel est apparu dans un spectacle qui devait faire l’objet d’un film de Claude Lelouch. Il ne s’est pas fait mais j’ai démarré le spectacle dans son théâtre à Montmartre et, de salle en salle, je l’ai joué trois ans. Marciel est resté et est devenu le fil conducteur de mes spectacles.
Comment est venue cette idée de spectacle ?
A l’adolescence. J’avais 15 ans, je jouais du piano avec un copain qui lui, jouait de la guitare. Mais j’étais souvent seul et à 18 ans, j’ai commencé à faire des tours de chant et l’idée m’est venue de ce cinéma-théâtre où d’autres personnes intervenaient par écran interposé. De fil en aiguille j’ai amélioré mes spectacles.

LA COMPAGNIE DU CINEMA THEATRE LA COMPAGNIE DU CINEMA THEATRE

En fait, qui est Marciel ?
C’est un peu Tintin. Un Tintin un peu naïf, un peu provocateur, mélange de campagnard intuitif et d’intello scientifique. C’est un peu deux aspects de moi. Ce qui m’a donné, dans un spectacle, l’idée de me dédoubler et de jouer avec moi grâce à l’écran
Vous vous installez au théâtre Colbert du 8 au 29 avril. Comment avez-vous atterri à Toulon ?
Je jouais l’an dernier un spectacle au théâtre Toursky de Marseille, « Marciel l’illuminé ». Je devais jouer quelques jours pendant les fêtes de Noël. Ca a tellement bien fonctionné que j’y suis resté trois mois ! Jérôme Leleu et Pascal Lelli sont venus me voir et m’ont proposé de venir jouer deux soirs au Colbert. Ca a très bien marché, j’ai aimé aussi bien la salle que les deux bonshommes, l’investissement de Pascal et son histoire m’ont touché et lorsqu’ils m’ont proposé de m’y installer plusieurs jours, j’ai dit oui
Ce spectacle, ce sera quoi ?
Un truc étonnant et fou. Un type arrive dans un lieu sans décor, sans texte. Il ne sait pas ce qu’il fait là, est étonné de voir une caméra et des gens qu’il ne connaît pas et le regardent bizarrement. A partir de là, tout peut arriver et je joue sur l’illusion, la poésie, l’humour, la déconnade, avec des musiciens qui seront sur scène, avec des extraits de mes spectacles. Il n’y a pas vraiment d’histoire, ça n’est pas cohérent du tout et si c’est casse-gueule… tout est entièrement assumé !
C’est la liberté totale et un défi !

Propos recueillis par Jacques Brachet

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A partir du 08 avril. Du Mercredi au samedi à 20h30. Les dimanches à 15h00
Théâtre Colbert – 34 Rue Victor Clappier83000 – Toulon – Tel : 04 94 64 01 58
Samedi 08/04 – 20h30 – Dimanche 09/04 – 15h00 – Mercredi 12/04 – 20h30 – Jeudi 13/04 – 20h30 – Vendredi 14/04 – 20h30 – Samedi 15/04 – 20h30 – Dimanche 16/04 – 15h00 – Mercredi 19/04 – 20h30 – Mercredi 26/04 – 20h30 – Jeudi 27/04 – 20h30 – Vendredi 28/04 – 20h30 – Samedi 29/04 – 20h30

Du 29 avril au 13 mai
Un petit air de Russie à Sanary

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Georges Klimoff – Philippe Saurel – Sergey Molchanov

Là où est Georges Klimoff, la Russie n’est jamais loin.
Et lorsqu’elle est loin… il la fait venir !
Ce qui sera le cas, du 29 avril au 13 mai à l’hostellerie La Farandole, à Sanary, où il est partenaire d’une très belle manifestation culturelle organisée par la galerie de peinture Kvartiras de Moscou, où viendront nous rendre visite des artistes russes et français autour de tous les arts autour d’une exposition intitulée « Le cinéma en Provence »
Tout d’abord, il y recevra deux grands peintres russes : Slava Likhachev et Katya Pugacheva et un invité d’honneur l’artiste peintre sous-marin André Laban
Les Russes et le cinéma
Nos deux peintres russes, vont vivre une jolie aventure culturelle puisqu’ils arriveront quinze jours avant le début de la manifestation et vont sillonner la région à la recherche de lieux mythiques du cinéma comme Tamaris où a été tourné « Le petit baigneur », la chapelle Ste Anne de St Tropez où s’est marié le gendarme Cruchot, alias Louis de Funès, la route des Crêtes de la Ciotat où s’est tourné « Taxi 2 », les calanques de Figuerolles où Hanin a tourné une partie de sa trilogie, la gare de la Ciotat dans laquelle est entré le premier train cinématographique…
Ils auront donc quinze jours pour réaliser leurs oeuvres qui, peut-être pas encore sèches, s’exposeront à la Farandole.
André Laban, le peintre sous-marin
Ce plongeur, ingénieur chimiste est l’un des pionniers, ami de Cousteau avec qui il a navigué 25 ans. C’est lui qui a mis au point la fameuse soucoupe jaune et le boîtier étanche de prises de vues. Mais depuis 50 ans, il plonge aussi pour peindre des toiles, avec bien sûr, une technique bien à lui. Il a également écrit des livres, dont « La passion du bleu » qu’il dédicacera et a réalisé un court métrage sous l’eau, « Isis et Oniris », qui a obtenu la palme d’or du festival sous-marin d’Antibes. Film qui a aujourd’hui 20 ans et qu’il présentera dans le cadre de ces journées russes.

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A gauche : André Laban

Vernissage le 29 avril
Aux côtés de ces trois artistes, viendront s’adjoindre le musicien Paul Lelouche, qui interprètera des musiques de films célèbres. Un spectacle pour enfants sera proposé par l’école russe de l’agglomération toulonnaise « Radouga »
Par ailleurs, le 22 avril, Geneviève Canto, directrice de l’Académie de peinture de Bandol, proposera une master class entre ses élèves et les peintres russes.
Echanges avec la Russie
Il faut rappeler que les Russes sont toujours très épris de tout ce qui vient de France, que ce soit les paysages, la culture, les vins et la gastronomie. Ils sont toujours venus nombreux en France et même aujourd’hui, continuent à venir s’en inspirer, s’en abreuver, s’en nourrir.
L’objectif de l’équipe de la Farandole est de pouvoir développer des liens culturel, artistiques et amicaux en recevant les artistes russes chez eux avec l’espoir que des échanges puissent se faire.
Gagarine à Montpellier
Notons que Georges Klimoff a été invité ces jours-ci à Montpellier pour l’inauguration d’un pont qui porte désormais le nom du mythique premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace : Youri Gagarine. Ce pont a été ouvert à la circulation et inauguré par Philippe Saurel, maire de Montpellier, le consul général de Russie, Sergey Molchanov et notre ami Georges Klimoff qui fut le traducteur français officiel de Youri Gagarine.

Jacques Brachet

Les Coteaux Varois à l’honneur

Abbaye de la Celle
Salon du millésime 2016

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Chaque année à cette époque, il est une tradition : découvrir le millésime de l’appellation Coteaux Varois en Provence. Et c’est toujours avec le même plaisir que l’on se retrouve chez Alain Ducasse, dans ce lieu magique qu’est l’Abbaye de la Celle. Surtout lorsqu’il y a un chaud soleil de printemps comme en cette journée de mardi où, reçus par Alain Baccino, président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence, tous les vignerons de l’appellation sont réunis pour nous faire découvrir le millésime 2016.
L’événement attire toujours beaucoup de monde, amateurs, professionnels en tous genres, restaurateurs…
Étant donné qu’il est recommandé de boire avec modération, l’on a pu passer de stand en stand, apprécier et comparer beaucoup, recracher beaucoup… moins et découvrir enfin ces breuvages aux trois couleurs. Avec une dégustation à l’aveugle très prisée.

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Après les retrouvailles autour d’une… coupe de champagne, avec Jean-Jacques Bréban, président du Comité Interprofessionnel des Vins de Provence, j’ai demandé à Alain Baccino de nous définir ce nouveau millésime :
« Par rapport à la situation, à une saison de sécheresse, c’est un bon millésime possédant une grande finesse et beaucoup d’arômes. Les années se suivent mais ne sont jamais pareilles et ce millésime est très complet avec beaucoup d’expression aromatique dans les trois couleurs, le rouge possédant une grande profondeur. On aurait pu craindre une baisse de rondeur ou un déséquilibre, ce qui n’est pas le cas. Chaque terroir a su résister.
Nous le devons à de grands vignerons, de grands vinificateurs qui savent s’adapter, qui savent trouver la ligne conductrice des vins de Provence, avec une grande diversité, une grande personnalité, une grande richesse, surtout avec le rosé qui n’est pas un vin linéaire.
La qualité a ainsi fortement progressé avec la personnalité de chacun »

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Les Arcs en Provence
La Maison des Vins se dote d’un nouveau caveau

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La Maison des Vins a aujourd’hui 30 ans.
Le lieu est magnifique, situé sur la route des Arcs.
Louis Fabre y fut élu président en 1992 et son souhait était d’agrandir l’espace de vente.
Aujourd’hui, c’est Eric Pastorino qui est aux commandes de ce grand vaisseau dédié au vin, dirigé par Nicolas Garcia et c’est autour d’eux que de nombreuses personnalités varoises et viticole, dont Alain Baccino et Jean-Jacques Bréban, rencontrés quelques jours auparavant à l’Abbaye de la Celle sont venus fêter 40 ans d’appellation Côtes de Provence, les 30 ans de la Maison des Vins et le nouveau caveau inauguré ce jour, après dix mois de travaux.

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Louis Fabre – Eric Pastorinà – Nicola Garcia – Alain Baccino

Et Louis Fabre était là, ému de voir que son désir dépassait toutes ses espérances. Le lieu a été admirablement agencé par l’architecte Massimo Ambrosio qui a tout repensé, gardant la personnalité du bâtiment existant, mais tout redessiné sur mesure sur ces 350 mètres carrés, très aérés de façon à y déambuler aisément, recevant quelque 800 références dans les trois couleurs, classées par territoires superbement présentées dans des casiers éclairés, faits de bambou compressé. Et de la banque d’accueil à la boutique en passant par les crachoirs intégrés et une vitrine spéciale où chaque semaine 16 vins sont proposés à la dégustation, 4 salles de vente proposent les vins par terroirs, secteurs géographiques avec des espaces spécifiques pour les grands formats et les rouges de garde.
C’est, nous a-t-il précisé, la seule boutique au monde représentant autant de références Côtes de Provence, qui plus est, ouverte sept jours sur sept.

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Massimo Ambrosio – François Millo

Cerise (ou grain de raisin !) sur le gâteau, un livre sortira au mois de juin, édité par Hachette et écrit et photographié par François Millo. Un livre de 200 pages, nous dit-il, résolument grand public avec 20% de textes, le reste en photographies, afin de rendre hommage à ces Côtes de Provence qui aujourd’hui s’exportent dans le monde entier. Aux Etats-Unis malgré l’arrivée de Donald Trump et en Angleterre malgré le Brexit, où la Provence est toujours appréciée et où la progression du rosé est de 40% . Exportation qui est en progression avec un gros frémissement dans des pays comme l’Australie ou l’Asie du Sud-Est.
A noter que de nombreuses communes demandent à accéder à l’appellation. 17sont à l’étude, entre Var et Bouches du Rhône, afin d’expertise et de compatibilité avec elle.
Bref, les Côtes de Provence se dotent aujourd’hui d’un outil à la fois superbe et conséquent, dans un lieu ou l’eau se la rivière se mêle agréablement aux vins proposés.
Leur aventure est loin d’être terminée, portant haut les couleurs de notre Provence.

Concours des Vins de Provence : le palmarès 2017 dévoilé !

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La dégustation du Concours des Vins de Provence édition 2017 a eu lieu jeudi 6 avril 2017 à Château Maïme Réception, aux Arc-sur-Argens (Var). 788 échantillons étaient en lice. 164 dégustateurs professionnels, représentant l’ensemble de la filière du vin, et amateurs du jury d’experts du Centre de Recherche et d’Expérimentation sur le Vin Rosé, ont composé les différents jurys et ont distingué 181 vins des appellations Côtes de Provence et ses dénominations de terroir, Coteaux d’Aix-en-Provence et Coteaux Varois en Provence.

Voici la répartition des 181 vins primés (84 médailles d’or, 79 médailles d’argent et 18 médailles de bronze) :
127 vins pour l’appellation Côtes de Provence
 :
24 vins blancs (14 médailles d’or, 10 médailles d’argent)
83 vins rosés (36 médailles d’or, 39 médailles d’argent, 8 médailles de bronze)
20 vins rouges (11 médailles d’or, 6 médailles d’argent, 3 médailles de bronze)
30 vins pour l’appellation Coteaux d’Aix-en-Provence :  
7 vins blancs (3 médailles d’or, 3 médailles d’argent, 1 médaille de bronze)
17 vins rosés (7 médailles d’or, 7 médailles d’argent, 3 médailles de bronze)
6 vins rouges (3 médailles d’or, 3 médailles d’argent)
23 vins pour l’appellation Coteaux Varois en Provence :
6 vins blancs (2 médailles d’or, 3 médailles d’argent, 1 médaille de bronze)
13 vins rosés (6 médailles d’or, 5 médailles d’argent, 2 médailles de bronze)
4 vins rouges (1 médaille d’or, 3 médailles d’argent)
1 vin rosé de garde (catégorie ouverte aux vins millésimes 2014 et antérieurs) :
1 médaille d’or a été attribuée
Le Concours des Vins de Provence est placé sous le contrôle de la Direction Régionale de la Concurrence, de la Consommation, et de la Répression des Fraudes et est inscrit sur la liste des concours vinicoles nationaux. Organisé par le CIVP, ce concours est réservé aux vins rosés, rouges et blancs des appellations Côtes de Provence, Coteaux Varois en Provence et Coteaux d’Aix-en-Provence.
Palmarès 2017 : http://www.concoursdesvinsdeprovence.fr/

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Sanary – Théâtre Galli
Portrait craché de Véronique GENEST

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S’il est une comédienne populaire, c’est bien Véronique Gesnest, tous âges confondus.
Durant 22 ans elle fut Julie Lescaut avec un succès jamais démenti. La preuve étant que les derniers épisodes rassemblaient 7 millions de téléspectateurs !
Mais 22 ans, c’est long et il était temps pour Véronique de passer à autre chose. Ce qu’elle fit.
Et la voilà pour la première fois en tournée théâtrale avec une pièce signée Thierry Lassale, « Portrait craché », entourée de Maxime, Julien Cafaro, Carolline Devismes et Nicolas Leguen.
Avant qu’elle ne passe, vendredi 7 avril au Théâtre Galli de Sanary, j’ai voulu en savoir un peu plus.

« C’est – me confie-t-elle – une pièce qui a énormément bien marché à Paris et que nous emmenons en tournée depuis la rentrée de septembre avec un énorme succès. Toutes les salles sont pleines, les gens hurlent de rire, c’est de la folie… Nous somme même désolés d’arrêter. Mais peut-être la reprendra-t-on plus tard.
Alors… racontez !
C’est un vaudeville moderne ou les portes claquent, les quiproquos s’enchaînent, les dialogues font mouche. C’est l’histoire de Marie – en l’occurrence, moi ! – qui a fait un bébé toute seule… Enfin presque puisque son mari disparaît à la naissance de son fils, qu’il ne verra jamais.. Jusqu’au jour où ce fils lui présente sa petite fiancée puis ses parents… dont le père n’est autre que son propre père ! Comment déjouer le quiproquo sans avouer la situation. De mensonges en mensonges, l’affaire va prendre un tour totalement fou. Sans oublier un plombier qui s’en mêle et dont la femme est fan de Céline Dion et la nouvelle femme de mon ex mari qui est animatrice sur Radio autoroute et a une vénération pour Lucien Jeunesse !
Vous voyez, il n’y a pas de quoi s’ennuyer et le public réagit divinement bien.

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C’est une pièce que Thierry Lassale avait, je crois, écrite pour Jacqueline Maillan ?
A l’époque, il avait proposé un pitch à Jacqueline Maillan mais entre temps elle a disparu. Le temps passant, il a pensé à moi, pensant que j’avais le tempérament de Maillan. Et il m’a proposé la pièce une fois écrite Ce qui est très flatteur pour moi. Elle m’a plu tout de suite, j’ai trouvé le texte très intéressant, j’avais envie de faire du théâtre et j’ai dit oui !
Et ça vous a plu ?
Vu le succès et le plaisir que j’en ai, j’espère ne pas quitter la scène de sitôt. J’ai d’ailleurs déjà un projet pour 2018. Une pièce anglaise qui s’appellera « Face à face » et que je jouerai avec Martin Lamotte.
Il y a eu le succès de « Julie Lescaut ». 22 ans, comment avez-vous tenu le coup ?
La série était bien écrite, elle avait beaucoup de succès, l’équipe était formidable. A la fin, les scénarios commençaient à moins me plaire, on commençait à s’user, à être moins performants. Mais ce n’est pas nous qui avons décidé de l’arrêt de la série.
Est-ce que ça n’a pas un peu freiné vote carrière cinématographique par exemple ?
Certainement, c’est possible, surtout qu’en France on a l’étiquette télé, cinéma, théâtre et il n’est pas facile de changer ça ! C’est très français. Mais j’ai toujours fait des choses qui me plaisaient et que j’ai choisies. On me propose de temps en temps un rôle au cinéma mais si c’est pour servir la soupe, ça ne m’intéresse pas. Si un jour le rôle est beau, le sujet intéressant, je n’hésiterai pas à faire des bouts d’essai s’il le fallait. Si ça vaut le coup, je plongerai, même pour trois scènes, à condition qu’elles soient belles, utiles au film et intéressantes.
Vous venez de jouer pour France 3 « La bone dame de Nancy » réalisé par Denis Mallaval, avec Yann le Bolloch. C’est très différent de ce qu’on vous propose !
Oui et ça me plait. J’aime surprendre et être surprise. L’histoire était intéressante. Il y avait un beau texte aussi. J’ai travaillé deux ans sur ce personnage et je suis heureuse du résultat.

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Vous avez fréquenté beaucoup de chanteurs : Moustaki, Johnny dans la série « Lansky », Fugain avec qui vous avez enregistré un duo et quelques autres.
N’avez-vous pas eu envie de chanter ?

J’avais surtout envie de jouer la comédie. Et puis, dans ce milieu, on côtoie tout le monde et c’est souvent l hasard. Moustaki était un ami. Il m’a hébergé deux ans lorsque ma co-loc m’a virée parce qu’elle avait un petit copain. Je suis partie en tourné avec lui et pour m’amuser j’ai fait la choriste. Pour Fugain, après notre duo, il m’a écrit des chansons. Ca ne m’a pas intéressé plus que ça et j’ai préféré jouer que chanter. Et je ne voulais pas être opportuniste. Je ne l’ai pas regretté.
Alors, aujourd’hui c’est le théâtre qui vous passionne ?
C’est vrai que j’y ai pris goût et je ne veux plus en rester éloignée longtemps. Je vais m’arranger pour ne plus y être absente. Après « Portrait craché », je vais donc repartir en tournée avec « Face à face » avant de jouer la pièce à Paris. J’espère qu’elle aura le même succès. Le metteur en scène sera le même que pour « Portrait craché » : Thomas le Douarec.
J’espère que le public me suivra comme il m’a suivie sur cette tournée.

Propos recueillis par Jacques Brachet

 

 

Aix-en-Provence – Grand Théâtre de Provence
5ème édition du Festival de Pâques

John Elliot Gardner
John Elliot Gardiner

Le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence a acquis en seulement cinq ans une reconnaissance unanime du public, des artistes et des professionnels de la musique classique. C’est dans cette dynamique que le CIC, partenaire fondateur et financeur exclusif du Festival, a renouvelé son soutien jusqu’en 2022.
En ouverture de cette 5e édition, Sir John Eliot Gardiner dirigera pour la première fois Le retour d’Ulysse dans sa patrie avec le Monterverdi Choir et l’English Baroque Soloists, à l’occasion du 450e anniversaire de Claudio Monterverdi.
Plusieurs propositions feront la part belle aux voix avec notamment les concerts de la Capella Gabetta qui donnera le Stabat Mater de Pergolèse, ou encore la Passion selon Saint Matthieu avec le Collegium vocale Gent e t l ’Orchestre du Collegium sous la direction de Philippe Herreweghe, l’occasion également de découvrir le ténor Mauro Peter, déjà considéré comme l’un des talents les plus prometteurs de sa génération dans le domaine du lied.

Christoph Eschenbach Mauro Peter
Christoph Eschenbach – Mauro Peter

Orchestres d’exception, chefs prestigieux, solistes de premier plan se succèderont sur le plateau du Grand Théâtre de Provence pendant cette quinzaine : le Bamberger Symphoniker, sous la direction de Jakub Hr ˚u ˇsa, le Chamber Orchestra of Europe, l’Orchestre national de France sous la direction de Christoph Eschenbach… et une Carte Blanche cinq étoiles avec le Royal Philharmonic Orchestra sous la direction de Charles Dutoit avec Renaud Capuçon…
Cette année, l’orchestre new-yorkais The Knights sous la direction d’Eric Jacobsen sera en résidence pour deux concerts : il s’associera pour la première fois à deux musiciens français, Renaud Capuçon et le pianiste Jean-Yves Thibaudet.
Nelson Freire, Andras Schiff, Béatrice Rana, Seong-Jin Cho, Christoph Eschenbach, Khatia Buniatishvili, Jean-Yves Thibaudet, Bertrand Chamayou, Myung-Whun Chung : les plus grands pianistes seront présents pour cette édition.
Le Festival est également un endroit privilégié pour la musique de chambre. Depuis sa création, de magnifiques rencontres éphémères et originales y ont été données.
Après le succès du concert Frères et Soeurs en 2015, le deuxième volet verra le jour en 2017 autour des familles La Marca, Moreau et Chilemme, rejointes pour l’occasion par les soeurs Buniatishvili et Renaud Capuçon. Au programme de ce concert inédit, le Festival a passé commande d’une pièce pour sextuor à cordes à Thierry Escaich, compositeur et organiste sujet du « Portrait » de cette année
Le jeune pianiste coréen Seong-Jin Cho avait brillement remplacé au pied levé Daniil Trinofov l’année dernière. Il sera, cette fois-ci aux côtés de Maxim Vengerov et Alisa Weilerstein pour un concert de musique de chambre dans l’acoustique exceptionnelle du conservatoire.
Renaud Capuçon, directeur artistique, Gérard Caussé, Alisa Weilerstein et Herbert Mayr partageront l’affiche pour la première fois avec Christoph Eschenbach, musicien hors norme, capable un soir de diriger la Neuvième Symphonie de Beethoven et de se mettre le lendemain au piano pour un concert de musique de chambre.
La jeunesse, les nouveaux talents sont dans l’ADN de la manifestation aixoise depuis sa création.
À seulement 16 ans, Daniel Lozakovich, ce jeune violoniste, découvert lors de la Carte Blanche pour Ivry Gitlis rejoindra le pianiste Rémi Geniet sur la scène intime du Jeu de Paume.
Découverte dans Génération@Aix en 2014, puis dans le Carnaval des animaux en 2015, Alexandra Conunova, devenue depuis une soliste accomplie, rencontrera le Filarmonica Teatro Regio Torino et Gianandrea Noseda dans le Concerto pour violon de Tchaïkovski.

Daniel Lozakovitch Alexandra Conunova
Daniel Lozakovitch – Alexandra Conunova

Habitué du Festival de Paques, carrière en plein essor, à seulement 22 ans, Edgar Moreau, le « petit prince » du violoncelle, partagera l’affiche de l’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine sous la direction de Marc Minkowski.
Le concert Génération@Aix qui permet d’offrir une tribune prestigieuse aux jeunes musiciens sera parrainé par le clarinettiste Paul Meyer, accompagné de Julia Hagen, Guillaume Bellom, et Eva Zavaro.
C’est dans cet esprit de transmission que, chaque année, le Festival et le CIC ont offert un instrument de musique, fabriqué par le célèbre luthier Pierre Barthel, à un jeune élève du conservatoire d’Aix-en-Provence : un violon en 2013, un alto en 2014, un violoncelle en 2015 un autre violon en 2016. Cette année, ces quatre musiciens se verront remettre des archets, façonnés par l’un des meilleurs artisans de France. Réunis en quatuor, ils seront accompagnés dans leur quête d’excellence par le pianiste François Weigel.
Que les festivaliers, les Aixois, les mélomanes ou les curieux puissent tous profiter de ce moment exceptionnel, telle est l’ambition du Festival de Pâques. Ainsi, afin de prolonger le plaisir des concerts, les masterclasses, les salons de musique et les émissions publiques de Radio Classique offriront, une nouvelle fois, la possibilité de découvrir cette manifestation au travers d’un prisme différent.
Rendez-vous pour la 5e édition du 10 au 23 avril 2017 à Aix-en-Provence !

08 2013 20 13 – www.festivalpaques.com

 

Entre Toulon et Six-Fours
La vie est belle pour Gérard JUGNOT et Bernard LECOQ

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Loïc (Gérard Jugnot), ancien champion de rallyes, vient de perdre son fils qu’il n’a pas vu grandir, obsédé par sa passion. Son ex-femme lui apprend qu’il a fait dont de son cœur.
Malheureux et plein de regrets, par l’intermédiaire de son ami médecin Marc (Bernard Lecoq) et malgré les interdits, il finit par savoir qui a reçu le cœur de son fils. C’est Hugo (François Deblock) qui vit à Toulon où il part à sa recherche. Il découvre avec désespoir que c’est un petit délinquant qui brûle sa vie par les deux bouts, rattrapant le temps perdu durant sa maladie.
De retour en Bretagne, où il vit, il voit débouler Hugo qui espère se faire financer son voyage en Australie. Blessé lors d’une cavale, c’est Lisa (Isabelle Mergault) et Marc qui prennent soin du garçon.
S’ensuit une période où Loïc et Hugo vont apprendre à se connaître, à s’apprivoiser… A s’aimer peut-être ?

Le sujet est écrit et réalisé par Gérard Jugnot. C’est une très jolie comédie dramatique, un film drôle, tendre, les quatre personnages sont épatants et si l’on connaît le trio Jugnot-Mergault-Lecoq, François Deblock est une vraie découverte, très charismatique, à la fois horripilant et attachant.
Varois d’adoption depuis des décennies, le tandem Jugnot-Lecoq est passé par Toulon et Six-Fours pour présenter le film intitulé « C’est beau la vie quand on y pense », qui sort le 12 avril.

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Gérard, Bernard, après « Rose et noir », vous voici à nouveau réunis sur l’écran !
Bernard :
Nous nous connaissons depuis 40 ans. J’admire Gérard depuis le Splendid, dans cette équipe où tous ont été aussi efficaces dans leur œuvre collective qu’individuellement.
Le cinéma français a été et est toujours nourri par eux.
Gérard : Nous nous sommes rencontrés sur un malentendu : Bernard a obtenu un rôle dans une pièce de Woddy Allen et est venu me remercier de l’avoir pistonné… alors que je n’y étais pour rien ! Depuis, nous ne nous sommes jamais perdus de vue et une grande amitié nous lie.
Bernard : Comme dans un couple, nous connaissons nos plus mauvais aspect et ça résiste ! Nous nous pardonnons beaucoup de choses.
Gérard : Il y a un dicton : « Lorsqu’on se connaît bien, on s’aime quand même » C’est là qu’on reconnaît la véritable amitié.
Un autre lien : vous êtes tous deux Varois de cœur.
Bernard :
Je le suis depuis des années. Déjà, mon grand-père dirigeait le Grand Hôtel et le Casino des Sablettes ! Ma belle-mère y est venue s’installer, suivie de mon beau-frère qui a une pharmacie à la Seyne et j’ai suivi le mouvement !
Gérard : Ça fait aussi des années que je suis installé à l’est de Toulon. J’adore y venir, me balader dans la région, entre autre sur la route qui va vers Cassis, la Ciotat. Bernard m’a fait connaître la corniche merveilleuse où nous avons tourné une séquence de ce film. Et puis, j’ai un port d’attache : le Domaine Pibarnon ! C’est pour cela que je viens souvent tourner dans la région. Ce que j’ai encore fait cette fois.

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Vous avez tourné entre Var et Bretagne…
Oui, je voulais montrer le contraste entre la Bretagne, l’océan, les tempêtes et la Méditerranée, le soleil, le mistral… D’ailleurs, du mistral, nous en avons eu beaucoup et en Bretagne, pour la pluie, nous avons dû avoir l’aide des pompiers !
Comment s’est fait le choix des comédiens ?
Il me fallait un vieux pote, je l’avais à portée de main avec Bernard ! Isabelle Mergault ne voulait plus tourner se trouvant laide et vieille. Je suis arrivé à la convaincre d’être ma compagne. François, je l’ai choisi sur une trentaine de comédiens que j’ai auditionné. Je voulais un jeune garçon charismatique, qui dégage une certaine insolence et en même temps une fragilité, pour qu’il puisse nous énerver mais aussi qu’on l’aime pour son charme. Il vient du théâtre et je le trouve particulièrement doué car il a un bel éventail de jeu.
Comment vous est venu le sujet, Gérard ?
Comme toujours, une idée qui vient, un sujet qui m’interpelle. Une fois trouvé, je l’apprivoise, et je commence à l’écrire. Comme souvent, ce film est ce que j’appelle une comédie d’émotion, un mélange savoureux et contrasté. Le drame apporte de la profondeur au sujet et l’humour allège le drame. On retrouve ça dans « Monsieur Batignolles » ou « Meilleur espoir féminin ».
Bernard : Ce qui me plaît chez Gérard c’est qu’il ose aborder des sujets graves sans peur. C’est quelqu’un qui voit le monde, les gens, leurs douleurs. Il n’a pas de rejet car c’est toujours avec un côté positif, optimiste.
Gérard : C’est vrai qu’il y a toujours un côté positif dans mes films. Contrairement à ce que je suis dans la vie. L’optimisme, je ne l’ai pas en moi.

D E

Alors aujourd’hui, après ce film qui vous a de nouveau réunis, quels sont vos projets ?
Gérard :
Laissez-moi respirer ! Mon projet immédiat est de rester en vie jusqu’à la fin de la promo… Et même après, tant qu’à faire ! Je suis comme les steaks d’aujourd’hui, je mâture longtemps ! Je suis sur la bête depuis plus d’un an, il est temps que je déconnecte. Après, j’ai quelques projets en tant que comédien. On verra.
Bernard : Je suis sur la quatorzième saison de la série « Une famille formidable »? Nous en sommes à la vingt-cinquième année § Nous tournons en partie à Paris, en partie au Portugal.
Ça ne vous freine pas pour le cinéma ?
Je ne sais pas. Je ne me pose pas la question. Nous prenons vraiment du plaisir à nous retrouver, nous formons une vraie famille et tant que ça marche….

Propos recueillis par Jacques Brachet.