Archives mensuelles : avril 2017

Quand Sanary devient la ville rose

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Sanary-sur-mer fêtera le vin préféré des français du 29 avril au 1er mai de 10h à 18h en plein cœur de la vieille ville et sur le Port. Avec ses milliers de visiteurs, Just’Rosé s’est imposé en cinq ans comme un événement grand public incontournable autour du vin rosé.
C’est l’association de commerçants Just’Sanary qui est à l’initiative du festival Just’Rosé. Un comité d’organisation bénévole qui œuvre pour une manifestation conviviale et festive afin de dynamiser la cité balnéaire avant la saison estivale.
La petite ville de Sanary-sur-Mer est un cadre privilégié en Provence, le lieu idéal pour un événement dédié au vin rosé puisque la Provence en est la principale région productrice.
C’est également une cité balnéaire familiale et authentique avec sa vieille ville et son port qui accueillent chaque année le site du festival.
Just’Rosé est un festival unique en son genre qui propose un parcours itinérant au cœur de la ville à la découverte des vignerons et commerçants. Mélange d’art, de fête et de découverte, En plus des vignerons qui proposent leurs cuvées à la vente et en dégustation, un riche programme d’animations est proposé pour petits et grands.
De nombreux professionnels se sont déplacés en 2016 pour choisir leur carte de vins rosés:
professionnels de la restauration, importateurs et revendeurs venus de France et d’Italie. Un accueil dédié et personnalisé leur sera réservé sur l’événement cette année qui marque une volonté de s’ouvrir à cette nouvelle clientèle professionnelle.
En 2016, l’installation d’un toit géant de parapluies roses dans les ruelles de la vieille ville par le collectif d’artistes portugais avait fait parler d’elle et créé un véritable buzz avec des milliers de photos partagées sur les réseaux sociaux.
Pour la deuxième année consécutive, le collectif fera une installation artistique urbaine d’une canopée géante de 6 000 ballons de plage roses dans les ruelles de la vieille ville. L’installation appelée «Floating Bubbles » (bulles flottantes), est inspirée par la beauté et l’éphémérité des bulles de savon est n’est pas sans rappeler la forme des grains de raisin.
Sexta Feira est un collectif d’artistes portugais né en 2004 spécialisé dans la scénarisation et l’agencement d’espaces publics et événements. Leur travail est étroitement associé à une stratégie de marque sur les réseaux sociaux avec la volonté de capturer un moment et de le partager instantanément.
Le collectif a travaillé en France avec notamment les villes de Béziers, Metz, Orléans ou encore
Toulouse.

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Du 29 avril au 1er mai, dégustations de vins de 10h à 18h / retrait des achats de 12h à 19h, Village gourmand, Place des Poilus de 11h à 19h
Billetterie en ligne sur www.just-rose.com. Sur place au bureau du festival Salle Flotte de 10h à 18h
Parkings offerts :
– Parking du marché des producteurs d’Ollioules, quartier de la gare, route de la gare
– Parking de la gare d’Ollioules-Sanary
Navettes offertes au départ de la gare et du parking de 09h à 19h pendant les 3 jours
Vous pouvez aussi vous balader en Tuk-Tuk gratuitement dans Sanary grâce à deux véhicules mis à disposition pour les festivaliers; Points de rencontre à côté de l’Hôtel de la Tour et au rond-point du parking de l’esplanade.
Contacts :
Association des commerçants Just’Sanary – info@just-sanary.com www.just-sanary.com

 

 

 

 

Ramatuelle
Un 33ème festival festif, joyeux, optimiste…

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Valérie Paecht, Jacqueline Franjou,Michel Boujenah, Mireille Raphaël, Patricia Amiel

C’est par un beau samedi ensoleillé que l’on revient, comme chaque année à cette époque, dans ce lieu paradisiaque qu’est la plage des Jumeaux à Ramatuelle, pour retrouver, autour d’un toujours chaleureux repas, Jacqueline Franjou, co-créatrice et présidente du Festival de Ramatuelle, et son directeur artistique depuis dix ans, Michel Boujenah,.Entourés cette année de trois belles dames : Valérie Paecht, directrice générale de TPM, Patricia Amiel, première adjointe de la mairie de Ramatuelle et Mireille Raphaël, fille du précédent maire décédé, qui avait été à l’origine du festival. Ces deux dernières faisant partie du Conseil d’administration du festival.
Repas donc, on ne peut plus joyeux, dominé par l’humour de Michel qui, dès son arrivée, nous annonce : « Je fais les photos et les interviewes avant de déjeuner…
Après, je vais faire la sieste ! ».
Le ton est donné, on fera effectivement les photos avant le repas, puis, de discutions en apartés, on se retrouve tous à table et c’est là que Jacqueline et Michel nous feront découvrir le programme du festival 2017.
Jean-Claude Brialy… Dix ans
Tout d’abord, Jacqueline nous rappelle que cette année sera l’année du dixième anniversaire du créateur du festival, Jean-Claude Brialy.
Pour l’occasion, avec l’accord du Festival d’Anjou, dont Jean-Claude fut aussi président, et avec l’association des amis de Jean-Claude Brialy, un site web verra le jour le 19 mai.
« Nous avons créé – nous explique-t-elle – en partenariat avec l’INA, douze pastilles que nous présenterons au cours du festival, consacrées à Jean-Claude, extraits de films, interviewes, reportages, événements, que l’on retrouvera sur le site et nous aurons en exclusivité, la chanson « Nantes » qu’il interprète en duo avec Barbara. Nous aurons également une exposition qui retracera sa vie, sa carrière et ses années ramatuelloises.

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Trois soirées classiques
Mais avant que ne débute le festival, comme chaque année depuis sept ans, nous proposerons trois soirées classiques sous l’égide de son directeur artistique Laurent Petitgérard, avec la participation du grand orchestre de Nice dirigé par Claire Gibault.
Depuis longtemps j’avais envie d’inviter Natalie Dessay et elle sera là le 28 juillet où accompagnée de l’orchestre et de Claire, elle dira des textes tournant autour des tableaux d’Edward Hopper et chantera des standards du jazz, des classiques et des comédies musicales. Une belle soirée intitulée « Pictures of America ».
Auparavant, le 27, Laurent et l’orchestre inviteront le violoniste Marc Coppey pour une soirée consacrée à Beethoven et Dvorak. Et le 31 sera aussi un grand moment puisque nous recevrons la pianiste Anne Queffelec ».
Trois belles soirées sous les étoiles dans ce lieu magique qu’est cet amphithéâtre devenu incontournable pour tous les artistes.

Michel Boujenah, dixième !
C’est donc au tour de Michel de nous présenter le programme de ce 33ème festival mais auparavant, il ne peut s’empêcher de lancer une boutade : « Je vous annonce que pour mon dixième festival, j’ai l’intention de vous offrir une grande exposition de… moi, dans toutes les positions et dans des tenues différentes… Ou sans tenue !
Ceci étant dit, je voulais cette année un festival festif, joyeux, optimiste pour prouver que l’on est bien chez nous. J’adore le pays dans lequel on vit bien, quoiqu’on en dise. Je déteste cette posture globale qui consiste à dire qu’on est dans un pays de m…e. Que ceux qui le pensent aillent voir comment on vit à l’étranger. Même s’il n’est pas parfait, si on détruit ce pays, on le regrettera ».
Voilà, ça c’est fait et dit et après cette mise au point, il est prêt à nous commenter le programme qu’il nous a concoctés.

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Programme qui démarre donc le mardi 1et août avec Julien Doré.
Il m’a fait savoir qu’il voulait venir et j’avais aussi envie qu’il vienne sans savoir où le toucher. Un ami commun nous a mis en rapport et ce sera donc lui qui démarrera la saison. C’est un artiste original, étonnant, inattendu. Il est heureux de venir… Et nous aussi !
Mercredi 2 août : Le clan
C’est une pièce d’un Corse : Eric Fraticelli, joué par quatre corses issus de la série « Mafiosa ». C’est à la fois très con et très drôle et qui, mieux que des Corses, pouvaient se moquer d’eux ? Nous y retrouvons tous les clichés réunis dans une seule pièce.
Jeudi 3 août : Les chatouilles ou la danse de la colère
Cette pièce de et avec André Bescond a été créée en toute intimité au festival off d’Avignon et a fini par remplir le Châtelet, avec de nombreux prix à la clef. C’est à la fois drôle et bouleversant, une merveille de spectacle, d’une grande force.
Vendredi 4 août : Michel Drucker
Il a toujours été un fidèle du festival, il y a réalisé une belle émission et il avait envie d’y revenir mais cette fois sur scène avec son spectacle. Spectacle plein d’humour et de rigueur où l’on sent le bonheur qu’il a d’être sur scène. C’est Jean-Claude qui lui avait conseillé de monter sur scène tant il a de souvenirs et d’anecdotes et en hommage à Jean-Claude, il a créé son spectacle dans son théâtre, les Bouffes Parisiens. C’est d’une grande délicatesse et d’une belle fidélité.
Samedi 5 août : Rire à Ramatuelle avec le Point Virgule
Soirée dédiée aux jeunes humoristes. Il y en a aujourd’hui pléthore et il y a de véritables pépites qui ne demandent qu’un petit coup de puce que nous leur donnons volontiers.
Dimanche 6 août : Michel Jonasz
Il est déjà venu et on le retrouve avec plaisir avec les musiciens de ses débuts, parmi les meilleurs : Manu Katché, Jean-Yves d’Angelo, Jérôme Regard.. Ca va donc swinguer car Michel est un grand musicien, un grand monsieur.
Lundi 7 août : L’éveil du chameau
C’est une pièce de Murielle Magellan avec Barbara Schultz et Pascal Elbé. Je voulais que Barbara revienne. Pour l’avoir, j’ai dû accepter Bernard ! Je plaisante car c’est mon ami, un comédien que j’adore et qui est dans tous mes films et il est heureux de venir pour la première fois au festival. C’est une pièce très contemporaine sur les rapports homme-femme, sur l’amour et le sexe, sans une once de vulgarité.

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Mardi 8 août : Philippe Caubère « Le bac 68 »
Il revient avec son nouveau spectacle, un spectacle exceptionnel de finesse, d’humour où il resserre son rapport avec le public. C’est un maître. et puis, rappelez-vous : 68 a été l’année où tout le monde a eu le bac. Dommage, je n’y étais pas !
Mercredi 9 août : Politiquement correct
Ecrite et mise en scène par Salomé Lelouch, fille de Claude, c’est une pièce très courageuse, l’histoire d’un coup de foudre entre deux personnes totalement opposées politiquement et qui n’osent pas en parler. C’est à la fois intelligent et plein d’humour et elle vient à point … quels que soient les résultats de ces élections !
Jeudi 10 août : A droite, à gauche
On retrouve la politique avec cette pièce de Laurent Ruquier où s’affrontent Francis Huster et Régis Laspallès. Une belle discussion sur la démocratie et c’est très drôle.
Vendredi 11 août : Véronique Sanson
Que dire de cette immense artiste qu’on voit revenir pour la quatrième fois avec toujours le même plaisir au festival. C’est pour moi l’une des plus grandes artistes françaises. Elle aime Ramatuelle. Ramatuelle le lui rend bien. C’est un beau cadeau qu’elle nous fait.

Et puis… durant le festival, nous espérons vous offrir une immense surprise… dont je ne veux rien dire aujourd’hui. Mais si cela se réalise, il faudra trouver une solution pour la caser !
J’ai d’ailleurs l’idée de proposer au public, chaque année, une soirée surprise à laquelle il faudra qu’il me fasse confiance… D’ailleurs, s’il ne vient pas… je quitterai le festival !
Dernière boutade de notre ami Boujenah !
Mais bon, on va avoir un an pour réfléchir si on lui fait confiance ou pas. En attendant, on est arrivé au café et Michel s’éclipse pour faire sa sieste !

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Christian Servandier
www.festivalderamatuelle.com

 

 

Solliès-Pont
Une belle affiche pour le Festival du Château 2017

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« Cette dernière affiche est je crois la plus belle que mon équipe ait créée ».
C’est par ces mots que Rabah Houia a débuté la présentation du Festival 2017, en présence du maire de Solliès-Pont, André Garron et des deux plus proches collaboratrice de celui-ci, Chantal Simon et Marie-Aurore Smadja qui, avec leur équipe, accomplissent un travail considérable pour accueillir au mieux artistes et spectateurs.
Désormais événement estival incontournable de notre région, si l’affiche « papier » est réussie, la programmation ne l’est pas moins, éclectique et de haute voltige.
La collaboration amicale entre la commune et Sud Concerts fait que ce festival est de plus en plus couru dans ce lieu magique qu’est le Château où les plus grand, aujourd’hui, veulent venir. A ce jour, déjà quelques 5.000 spectateurs ont réservé leurs places !

Quatre soirées donc, aussi diverses que riches, vont nous permettre d’applaudir les plus grands artistes du moment et de découvrir à leurs côtés, des talents prometteurs afin de donner la chance à la nouvelle génération.
« C’est – ajoute Rabah – une volonté de notre part que de proposer quatre dates au lieu de trois comme prévu car c’est une manière de dire qu’on est heureux de travailler dans cet écrin admirable. Heureux aussi que nos deux équipes soient aussi souriantes, passionnées et heureuses de servir la musique, l’art, la culture car je pense qu’on en a besoin plus que jamais et que c’est peut-être cela qui sauvera le monde ».

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Beau programme donc que Rabah nous présente :
Mardi 25 juillet : Lulu Gainsbourg et Jain
Lulu :
C’est pour moi un vrai talent musical et c’est très difficile pour lui de le faire savoir, à l’ombre de son père. Sa musique, c’est la sienne, elle est très personnelle. Il est dans le partage.
Jain : Vous savez le soucis que nous avons de promouvoir la chanson française mais lorsqu’on a un talent pareil, on ne peut pas passer à côté. Sans oublier que c’est une Française internationale, née à Toulouse, qui se nourrit de toutes les musiques, de toutes les cultures. Ce sera une soirée de fête.
Mercredi 26 juillet : Jeanne et Michel Sardou
Jeanne :
J’ai juste écouté quelques chansons d’elle, je ne la connais pas mais elle me rappelle Françoise Hardy. Ca me plait beaucoup et j’espère que le public aimera.
Michel Sardou : C’est le chanteur français par excellence qui s’adresse à tous les publics. Il est l’emblème de la chanson française et c’est important qu’il soit là.
Vendredi 28 juillet : Benjamin Siksou et Vianney
Benjamin Siksou :
Il st à la fois chanteur et comédien. C’est la révélation de « La nouvelle Star » 2008. C’est un touche à tout de talent.
Vianney : C’est le météore de la chanson française mais il ne fera pas que passer. Il est gonflé à bloc et il y a une épaisseur formidable dans ses textes. Il est beaucoup plus mûr que son âge.
Samedi 29 juillet : Superbus et Christophe Maé
Superbus :
C’est un groupe aujourd’hui installé, qui a un beau vécu et qui est toujours là. Pour notre plaisir.
Christophe Maé : J’ai une grande amitié pour lui et c’est l’un des plus grands showman français. Créatif, original, il a une envie incroyable de donner qui donne du bonheur au public. Il se renouvelle sans cesse, il est généreux, son spectacle est formidable.
C’est le Johnny d’aujourd’hui.

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photo : Marie-Aurore Smadja, Rabah Houia, André Garron, Thierry Campus, assistant parlementaire de Philippe Vitel, Chantal Simon
Infos : 04 91 80 10 89 – 04 94 28 92 35 – www.sudconcerts.net

 

 

 

 

 

Six-Fours – Maison du Cygne
Voyage urbain avec Sergio BIRGA

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De Florence à Paris, de Venise à Brooklin, de Berlin à Rome, de New York à Venise, le grand plasticien italien Sergio Birga a beaucoup voyagé, ramenant à chacune de ses pérégrinations des cartes postales urbaines, la ville étant un thème récurrent qu’il affectionne particulièrement et dont il a fait l’objet de sa dernière exposition « Nella città » qu’il présente à la Maison du Cygne jusqu’au 21 mai.
Si la ville est son domaine, ce qui pourrait paraître inhumain, invivable, étouffant, devient chez l’artiste lieux de poésie, de mystère et même d’humanité et d’intimité.
Si les personnages sont présents, ils s’effacent pour donner de la grandeur, de la profondeur à un bâtiment, un pont, un magasin et même lorsqu’il peint des gens dans le métro de Brooklin, ils semblent installés dans un salon.

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Paris sous la neige, Venise sous l’orage, un jardin à Vérone, sont empreints de romantisme même si son œuvre et très expressionniste, très photographique, et même très cinématographique.
Les tons sont contrastés, le rouge d’un mur se mariant au bleu de ciel ou tout en camaïeux de bruns, de verts, de gris, donnant une ambiance ouateuse à l’oeuvre. Il y a toujours une atmosphère, une ambiance générale et apaisante et mille détails font qu’à chaque fois qu’on revient sur une toile, on y découvre quelque chose de nouveau.
C’est à la fois une démarche artistique et architecturale où se mêlent le réel et l’imaginaire, chaque toile racontant une histoire et nous faisant voyager dans le monde.
Dans son monde.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta.

Six-Fours
Un invité de marque à l’association Phot’Azur :
Jean-Michel BOMPAR

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Orques, baleines à bosse, dauphins, rorquals, bélugas, cachalots….
Tous ces cétacés vivent dans les eaux internationales mais nombre d’espèces vivent où ont migré en Méditerranée.
Depuis des années, dans toutes ces mers du monde, ils sont étudiés scientifiquement par un homme on ne peut plus passionné : Jean-Michel Bompar.
Plongeur professionnel, instructeur au sein de la FFESSM et spécialiste de médecine de plongée, il a commencé à étudier les Cétacés dès 1976. En 1984, il devient correspondant scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle et fonde en 1991 le Groupe d’Etude des Cétacés en Méditerranée, association partenaire du Sanctuaire Pélagos et réfèrente auprès du Ministère de l’Environnement. Il a également travaillé avec Nicolas Hulot ou encore Jean-Louis Etienne.
Il en a ramené des études scientifiques, des films et des photographies.
Qui dit photographies fait dresser l’oreille à Henri Chich, président de l’association six-fournaise « Phot’Azur ». il ne pouvait pas rater ce homme passionné et passionnant et nous l’a présenté lors d’une belle soirée à l’auditorium du Collège Reynier.
Soirée un peu particulière puisqu’il nous a offert une conférence remarquable sur ces monstres marins, agrémentée de quelques photographies qu’il a prises en Méditerranée pour les besoins de la cause, afin de nous en faire découvrir leurs mœurs, leur magnifique intelligence et leurs problèmes par rapport à la pollution et au changement de climats.
D’entrée il nous a signalé qu’il n’était pas photographe plais naturaliste scientifiques et que ces photos, certes très belles, ne pouvaient considérées comme des photos d’art.
Mais qu’importe puisque la conférence fut magistrale et que l’on a appris énormément de choses sur ces monstres marins que, pour certains, nous ne connaissions pas ou ne pensions pas qu’ils vivaient dans notre mer, alors que sur la quelques centaine de spécimens, on en trouve 25 à 30 % chez nous, certains s’y retrouvant suite au réchauffement de la planète.
Il a d’ailleurs sorti un magnifique livre fait de ses voyages et de ses rencontres, intitulé « Les cétacés du sanctuaire Pélagos »
Un homme passionnant.

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A noter que Phot’Azur nous proposera une très belle exposition annuelle à la Maison du Patrimoine, du 5 au 28 mai, regroupant des photographies de ses adhérents sur le thème… sans thème puisque le titre en est : « Chacun son thème » !
Quant au 7 juin, le club recevra en ce même lieu, Elian Bachini, spécialiste de la photo de danse, qui a oeuvré durant des années à Châteauvallon.
A ne pas rater.

Jacques Brachet

 

C’est drôle… « Venise sous la neige » !

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D’un côté Christophe (Olivier Sitruk) Auteur qui n’arrive plus à faire une pièce à succès, et sa compagne, Patricia (Juliette Arnaud) comédienne qui, à 30 ans, s’inquiète des jeunes comédiennes de 20 ans qui la talonnent et tournent autour de Christophe..
De l’autre Jean-Luc (Arthur Jugnot) sorte d’imbécile heureux, amoureux de Nathalie (Elodie Fontan) un peu nunuche et rêvant de devenir actrice.
Christophe et Jean-Luc sont deux amis d’enfance qui se sont perdus de vue et vont se retrouver avec une idée derrière la tête : Christophe parce qu’il a su que Jean-Luc s’occupait d’un association qui pouvait sponsoriser une pièce de théâtre. Jean-Luc parce qu’il espère faire engager Nathalie par Christophe dans une de ses pièces.
Deux monde différents vont s’affronter lors de leur première rencontre où Juliette fait la gueule parce qu’elle pense que Christophe a une maîtresse et qu’à cause de son mutisme, Nathalie et Jean-Luc pensent qu’elle est étrangère.
Et voilà que Patricia entre dans leur jeu, s’inventant une langue et un pays, la Chouvénie (le couple se léchant la poire à tout instant en se donnant de grotesques « Chouchou » !) donnant le change au couple qui, dans le désir de leur plaire, veut leur donner plein de choses pour son « pauvre pays », en se débarrassant de tous les rossignols qu’ils ont dans la maison.
Gags et quiproquos vont à la vitesse grand V, les faisant se retrouver dans une inextricable situation qui devient kafkaienne.
C’est d’une drôlerie irrésistible, chaque gag, chaque situation renfonçant la situation qui qui devient de moins en moins maîtrisable. Les dialogues sont ciselés et font mouche et pour son premier long métrage, Elliott Covrigaru n’a pas choisi la facilité puisqu’il a repris une pièce de théâtre de Gilles Dyreck, qu’il a adaptée avec Véra Belmont. Cela se passe dans le huis clos d’une immense pièce d’une vieille villa où sont rassemblés un tas d’objets et de meubles plus hétéroclites les uns que les autres.
Durant tout le film, il tourne donc dans cette pièce avec deux caméras qu’il maîtrise parfaitement, faisant de cette pièce un vrai film aux dialogues percutants avec quatre magnifiques comédiens, sans oublier la grand-mère acariâtre superbement jouée par Andrée Damant (celle dont les gentes « claquent sa mère » à la télé), et l’apparition de Dominique Besnéhard, Michaël Grégorio, Franck de Lapersonne entre autres…
Heureux de rencontrer au Mourillon les trois mousquetaires Covrigaru-Jugnot-Sitruk, venus au rendez-vous à pied et en trottinettes… et s’étant fait copieusement trempés par un violent orage se déversant sur Toulon !

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Elliott, choisir d’adapter une pièce pour un premier film… faut oser !
C’est ce que j’ai fait, aidé de Véra Belmont. C’est une pièce de théâtre qui marche bien, l’histoire est originale, les situations et les dialogues sont efficaces. Mais il n’était pas question de faire du théâtre filmé. J’ai donc étoffé les personnages en leur créant une histoire, en leur donnant plus de profondeur, en les faisant plus exister. En donnant aussi une dynamique, une énergie.
C’est vrai que le huis clos est quelque chose de difficile à réaliser au cinéma. Faire vivre durant une heure et demi une seule situation dans un seul lieu, ça impose de donner un rythme au film, de trouver des placements de caméras particuliers. C’est pour cela que j’ai travaillé avec deux caméras, de façon à ce que qu’à chaque réplique de l’un d’eux, il y ait réaction immédiate de l’autre qui est en face
Le choix des comédiens ?
Je voulais travailler avec Arthur, que je considère comme un formidable comédien. C’est lui qui m’a propos Olivier avec qui il avait déjà travaillé, qui est son ami, doublé d’un excellent comédien lui aussi. Les deux filles ont été choisies sur casting et je dois dire qu’elles m’ont convaincu très rapidement. Les autres personnages sont, pour Michaël un pote d’Arthur, pour les autres, ils font partie de « la famille » de Véra. Quant à Andrée Damant, elle est de loin, la plus jeune et la plus dynamique de la troupe. Elle a une énergie et un humour incroyables !
Vous avez fait des études de piano, vous êtes compositeur de musique, pourquoi le cinéma ?
J’écris beaucoup de musiques pour le cinéma. Je viens de le faire pour un film d’Arte « Philosophie » et pour moi, jouer reste quelque chose de jubilatoire. Mais a force d’être dans le cinéma en n’y étant que par la musique, le virus est venu peu à peu. J’ai fait deux courts-métrages et j’ai sauté le pas.

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Arthur, Olivier, vous êtes déjà complices depuis longtemps !
– Olivier :
c’est notre quatrième film ensemble… On n’a pas fait que des succès !
– Arthur : Entre autres celui de l’an dernier : « 2 au carré », film belge qui n’est sorti qu’en Belgique et que nous avons été les seuls à avoir vu !
– Olivier Travailler ensemble est un vrai plaisir car on se connaît bien, il y a connivence et confiance entre nous et comme un jour un réalisateur me l’a dit : « Il faut retravailler ensemble sinon on finira par ne plus se voir ».
– Arthur : Vivre cinq semaine ensemble c’est génial car dans la vraie vie, on ne peut jamais passer autant de temps. On s’amuse, on a du plaisir. On a toujours une appréhension de tourner avec des gens qu’on ne connaît pas. C’est important d’avoir une complicité, surtout lorsqu’on tourne une comédie. On peut aller plus loin, se dire les choses sans pudeur.
Aller plus loin, ça veut dire qu’Elliott vous laisse faire ?
– Olivier :
Non, ça veut dire qu’il est à notre écoute et qu’on peut lui proposer des choses. Ce qui ne veut pas dire qu’il les accepte. Et s’il ne veut pas, on n’insiste pas, c’est lui le patron !
– Elliott : Au départ, les choses sont très écrites et je suis donc très à cheval sur un texte qu’en plus j’ai écrit. Mais si une proposition vient de l’un deux et que je pense que ça peut servir le film, je ne me butte pas, j’accepte.
– Arthur : C’est toujours le metteur en scène qui a le dernier mot. C’est son film et je préfère avoir un réalisateur qui sait ce qu’il veut que d’en avoir un qui dit amen à tous nos désirs…
Et surtout on est heureux lorsque des réalisateurs pensent à vous pour un rôle, un film.
Arthur, vous êtes comédien, metteur en scène, producteur et même directeur de théâtre…
Oui parce que d’abord, j’aime varier les plaisirs, faire des choses différentes et je ne veux pas être à la merci de gens qui ne pensent pas obligatoirement à moi. Comédien, c’est quand même un métier de frustration. Penser à nous est totalement subjectif car on n’est pas toujours pris ni même refusé pour les bonnes raisons, pour notre travail, pour notre mérite. C’est pour ça que je ne veux pas être que comédien.
– Olivier : Je partage totalement cet avis. Il faut savoir provoquer la chance et je ne pense pas qu’il y ait de génies méconnus. Il faut savoir provoquer les choses et surtout être polyvalent. C’est pour cela que j’ai cette chance de pouvoir faire du théâtre, de la télé et du cinéma. parce que je n’ai pas voulu, dès le départ, qu’on me cantonne dans l’un ou dans l’autre.

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La preuve en est qu’on retrouve Olivier dans deux pièces de théâtre : de mai à juillet au Splendid dans »Rupture à domicile » suivi de d’une pièce de Goldoni « Les jumeaux vénitiens » au théâtre Hébertot et qu’on le verra au cinéma dans « Lanester » avec Richard Berry et à la télé dans la série policière « Meurtres à Strasbourg » avec Hélène Fougerolles. Enfin il nous annonce un scoop : il va écrire, réaliser et jouer dans son premier film qui sera « la vraie vie d’Olivier Sitruk ». Il devrait le tourner en France et aux Etats-Unis. Vu le titre, iutile de dire que ce sera une comédie !
Quant à Arthur, il vient de tourner une série de six fois 52 minutes pour TF1, « Juste un regard », avec Thierry Neuvic et Virginie Ledoyen, il prépare un spectacle de magie « Magic Box » dont il sera le metteur en scène et le producteur et qu’il proposera au festival d’Avignon et au Théâtre de la Renaissance.
« Après cela… je ferai mes dieux au Music Hall », dit-il en riant.
Enfin Elliott, lui, prépare déjà un second long métrage dont il est encore trop tôt pour parler et continue à composer de la musique, ce qui est chez lui une véritable passion.
Trois magnifiques artistes pleins de passion et d’énergie, qui nous ont fait passer un très agréable moment, tant devant ce film qu’attablés au Mourillon, regardant la pluie tomber !
Ah, une précision : le titre du film « Venise sous la neige » vient du fait que le Chouchou a offert à sa chouchou une boule à neige, non pas en souvenir d’un voyage à Venise mais… d’un passage à Carrefour, qui a été la concrétisation de leur amour !

Jacques Brachet

Six-Fours
Patrick PEREZ, Cachalot dans l’âme !

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Lorsqu’à Six-Fours l’on prononce le mot « Cachalots », tous les Six-Fournais savent qu’il s’agit du club de natation dont sont entre autres issus des champions olympiques tels Franck Esposito ou Nicolas d’Oriano.
C’est, dans la région, un club remarquable qui regroupe quelque mille pratiquants .
Patrick Perez, qui est adjoint délégué aux affaires sociales de la ville de Six-Fours, s’en est rapproché lorsque ses enfants ont voulu pratiquer ce sport. De fil en aiguille il s’y est intéressé, y a apporté son aide bénévolement car il déteste rester inactif dans une association.
C’est ainsi qu’un jour il s’en est retrouvé président « sans l’avoir cherché », me dit-il en riant !
Mais il a accepté ce titre avec enthousiasme et s’est totalement impliqué. A tel point qu’on lui a proposé d’entrer dans le Comité du Var puis de la Côte d’Azur.
C’est là qu’il a rencontré son président, Gilles Sezionale.
Puis une fusion s’est faite avec le Comité de Provence pour créer la ligue PACA où il a été nommé vice-président.
La FFN
Devenant président de la Fédération Nationale de Natation, Gilles lui a proposé d’entrer dans le bureau. Aujourd’hui il y a de multiples responsabilités sur tout ce qui touche à la communication, aux médias, au marketing. Il a en charge les contrats de partenariat et tout ce qui touche à l’image de l’équipe de France, les sponsors, l’hôtellerie, l’équipement.
Il faut savoir que la Fédération regroupe 320.000 licenciés.
« Nous avons choisi – me dit-il – de prendre des dirigeants motivés, passionnés, professionnels, choisis pour leurs compétences. Nous gérons la Fédération comme une entreprise, avec obligation de résultats ».

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Les J.O

Bien évidemment, les Jeux Olympiques approchant, la question se pose de savoir si Paris va être choisi;
« Nous en reparlerons en septembre car pour le moment, rien n’est gagné. Si cela se fait, il faudra savoir de ce qu’il y a lieu de construire et surtout, ce qu’il adviendra, après les J.O, de ces structures et de ces équipements dont la Fédération pourrait être gestionnaire. Nous n’en sommes pas encore là et attendrons que les 90 responsables du CIO se déclarent.
Mais il est vrai que cet événement est une formidable machine d’éducation populaire. »
Les Cachalots et la nouvelle piscine
Revenons donc aux Cachalots, club auquel, on le sent, Patrick Perez garde un grand attachement :
« Ça reste « mon » club et si je m’en suis éloigné, je n’en suis jamais très loin. J’ai mis en place une équipe super compétente, tous des bénévoles passionnés qui ont envie d’avancer. C’était la condition sine qua non de mon départ. Je reste extrêmement attentif, même d’un peu plus loin.
Je voudrais préciser que lorsque j’étais élu je n’ai jamais favorisé le club, je n’ai jamais fait l’amalgame et je continue à apporter ma contribution. »
Nous revenons à la construction de la nouvelle piscine qui reste un projet d’actualité et qui – dit-il – se réalisera, car notre piscine est vieillissante..
« Mais ce ne peut se faire sans une grande réflexion puisque c’est un énorme budget que doit assumer la municipalité. Bien sûr, la FFN et le Centre National du Développement du Sport encouragent ces projets ils ne donnent pas d’argent pour créer un bassin. Le projet est donc toujours à l’étude ».
Patrick Pérez est resté un Cachalot dans l’âme et le cœur !

Jacques Brachet

« Musiciens en Herbe » à l’Opéra de Toulon

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Dans le cadre du « Printemps des jeunes 2017 », première édition à Toulon de « Musiciens en Herbe » événement tout spécialement réservé aux jeunes élèves de Toulon les 25 & 26 avril, et de la Communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée le 4 mai. Une action menée en partenariat avec l’l’Opéra de Toulon, Le Festival de Musique de Toulon et sa Région, la Ville de Toulon, l’Inspection Académique du Var, le CNRR de TPM.
Quatre classes primaires des écoles Jean Aicard (CM1) et Polygone (CE2-CM1 et 2) devaient réaliser un travail de création autour du thème des « Quatre Saisons » d’Antonio Vivaldi (1678-1741), le grand compositeur vénitien, tout au long de l’année, encadrés par leurs enseignants, des musiciens de l’Orchestre de l’Opéra et du CNRR de TPM.
Première représentation à l’opéra mardi 25 avril 2017, à laquelle nous avons assisté.
Ce sont quelques 300 élèves encadrés par leurs instituteurs et des parents qui avaient envahi en bon ordre notre bel opéra. En attendant le spectacle la salle n’était pas plus bruyante que lors des soirées adultes.
Les élèves devaient chanter en chœur une chanson, puis un air des « Quatre Saisons » sur lequel ils avaient écrit des paroles.

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Première partie avec les classes :
– École Jean Aicard (CM1). L’entrée en scène est parfaite, les élèves sont rangés sur plusieurs rangs, avec derrière eux, l’orchestre à cordes de l’Opéra, et devant eux les chefs de chœur.
Ils donnent d’abord « Le Sud » de Nino Ferrer, puis le largo de « L’Hiver ».
– École Polygone (CE2-CM1 et 2) : Avec eux nous entendons « Octobre » de Francis Cabrel, et le troisième mouvement de « L’Automne », avec cette fois une mise en scène, les enfants mimant des moments du texte, certains agitant des foulards de couleur : belle expression scénique.
Inutile de dire que pour chaque classe les applaudissements de la salle furent sonores et généreux.
Deuxième partie :
Concert par l’Ensemble à cordes de l’orchestre de l’Opéra de Toulon qui joue « Les Quatre Saison » en intégralité, sous la direction du violoniste Alexandre Anedro qui remplaçait au pied levé le titulaire du poste. Alexandre Anedro est soliste à l’orchestre de l’Opéra de Marseille, et il fit partie des « Violons de France » sous la direction de Frédéric Moreau. C’est un violoniste remarquable, d’une maîtrise absolue, qui joue avec passion ; passion qu’il transmet au groupe, et à la salle. Donc nous eûmes un beau moment « vivaldien ».

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La réaction des enfants à l’audition de cette œuvre est intéressante. Je me demandais s’ils tiendraient jusqu’au bout, malgré leur préparation à la chose. On en voyait, surtout les plus petits, qui s’allongeait sur le fauteuil en se tortillant, d’autres qui mimaient quelque chose, certainement des réminiscences de ce qu’ils avaient appris, d’autres encore très attentifs. Mais très peu bavardaient ; il faut dire qu’ils étaient très bien encadrés par les parents. Par contre on retrouve chez nos petits la même peur du silence que chez les adultes. Dès que les archets s’arrêtaient, ils applaudissaient à tout rompre, même et surtout quand le morceau n’était pas fini ; ce qui n’a pas empêché les musiciens de se donner à fond. Quelques-uns m’ont même dit que cela les avait stimulés.
Une parfaite réussite qui récompense le travail de tous les protagonistes, et le directeur de l’Opéra, qui n’hésite jamais à prêter cette belle salle, à l’acoustique exemplaire, pour aider à l’évolution culturelle des enfants.
De telles entreprises œuvrent pour l’avenir : on peut penser que les enfant ayant participé à cet événement, se sont éveillés et s’ouvriront à une musique qu’ils n’ont certainement pas l’habitude d’entendre, et de plus dans un cadre exemplaire.
De nombreux élus, autorités et responsables divers de la Ville et de la Région assistaient à cette « première ».
Mercredi 26 avril, même organisation avec les classes des écoles Fort Sainte-Catherine (2 CE1) et Frédéric Mistral (CM2-CM1) qui chanteront « Les saisons » (Isabelle Aboulker), le premier mouvement de « L’Automne » – Octobre (Francis Cabrel), Le « Largo de l’hiver ».

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Notons que dans le cadre du « Printemps des jeunes », le jeudi 4 mai de 14h à 15h30, 300 élèves d’écoles de Toulon et de La Garde, interprèteront trois petits opéras pour enfants : « L’arbre bateau » d’Isabelle Aboulker, « Nous n’irons pas à l’Opéra » de Julien Joubert et  » Orphée aux animaux » d’Alexandros Markeas. Ils seront accompagnés par une quinzaine de musiciens de l’orchestre de l’Opéra dirigés par Cédric Clef.

Serge Baudot

Six-Fours – Au Six-N’étoiles…
Pujol, Ferroni, Zito… et les autres !

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Jamais le Six N’étoiles n’a vu autant de monde pour venir présenter un court-métrage !
Il est vrai qu’il n’est fait que de gens du Var, des Bouches du Rhône et des alentours. C’est Nicole Ferroni qui vient de plus loin… Aubagne… C’est presque le Nooord ! Puis il y a l’incontournable Yves Pujol qui, même s’il est né à Lille, ne peut pas être plus Toulonnais que ce qu’il est ! Alain Bouzigues est parisien mais son nom vaut bien qu’on lui accorde un morceau de notre région ! La toute jeune et si mignonne Clara Boyer, 11 ans, vient de la Ciotat et le « pas si jeune  » Roman Gouguet, qui fait 17 ans mais en compte dix de plus, vient de Bordeaux mais vit aujourd’hui à Bandol. Enfin Stéphane Martinet qui est Seynois.
Au milieu de cette belle troupe ensoleillée, trône l’imposant Stéphane Zito, directeur de casting passé à la réalisation, né à Paris, parti à Bandol où il a vécu 20 ans, puis reparti à Paris pour mieux revenir à Ste Anne du Castellet voici 6 ans.
Tout ce beau monde s’est donc réuni pour présenter ce court métrage de l’ami Zito « Mad man… Fumer tue », une comédie drolatique dont MAN veut dire : Manque, Addiction, Dépendance. Mad signifie aussi en anglais, fou, furieux. Vous pouvez également visionner le clip et la chanson au titre éponyme, sur Youtube.
Ce fou furieux n’est autre que Notre ami Pujol qui devient totalement barge suite à la perte de son paquet de cigarettes, hurlant, vitupérant, cassant tout, s’en prenant à sa femme (Nicole Ferroni), qui reste d’un calme olympien devant ce fracassement… A moins qu’elle ne soit dans un état alcoolisé avancé !
Et ce qui devait arriver… Mais vous n’en saurez pas plus, il faudra aller voir le film… s’il est programmé près de chez vous car s’il a déjà était présenté dans quelques salles à la Ciotat, Marseille, Lyon, au festival de Gardanne où il a reçu le prix du public, et il est prévu dans quelque 70 festivals… A ne pas manquer !
« Au départ, nous explique le réalisateur, je me suis lancé un défi : faire un film sur la cigarette sans jamais en parler. C’est la subtilité du film. Autre subtilité, dans chaque scène il y a dans l’image un paquet de cigarettes afin de donner un indice car au départ, on ne sait pas trop ce que cherche cet homme dont la folie va crescendo.
Quant au clip, dont la chanson est chantée par Roman, elle été écrite pour la musique par mon oncle Pierre Zito (qui a écrit « Saga Africa » pour Yannick Noah entre autres et plus récemment « Retomber amoureux » pour Chimène Badi). Les paroles sont de Christine Battaglia, romancière six-fournaise.
Film et clip ont été tournés à Bandol et la ville, ses habitants et nombre de gens nous ont beaucoup aidé financièrement. Nous avons eu 321 donneurs allant de 5 à 2.900€. Le film ayant coûté 10.200€, nous avons récolté 9.000€ ! Le film a été soutenue par la ligue contre le cancer du Var.

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Qu’est-ce qui pousse un directeur de casting à passer à la réalisation, Stéphane ?
L’envie de faire ce que je vois faire depuis 22 ans ! J’avais envie de faire autre chose depuis longtemps. Le film est écrit depuis sept ans mais à Paris je n’avais pas le temps. Revenu dans le Sud j’ai décidé de passer à l’action !
Le choix des comédiens ?
J’ai fait, voici quatre ans, un film pour France 2 avec Yves Pujol. Nous sommes restés amis. Nicole Ferroni, pareil, je la connais depuis trois ans et Alain Bouzigues, c’est une amitié de quinze ans. Roman et Clara, je les ai connus sur un casting voici deux ans.
Quant au clip, un jour Roman m’a dit qu’il chantait. Je l’ai écouté et je lui ai proposé d’enregistrer la chanson.
Comment vous et venue l’idée du film ?
Je l’ai écrit alors que je fumais encore. Mais je ne l’ai pas fait dans un but de juger les gens ou de donner une leçon aux fumeurs. Je ne suis pas un donneur de morale. Je voulais parler de ces trois initiales M.A.D en connaissance de cause. Après ça, chacun fait ce qu’il a à faire.
Le film propose de superbes images de Bandol !
C’est une ville que j’aime et tout a été tourné dans cette commune. Même l’appartement d’Yves et Nicole. Il a été conçu dans la salle « Le Bouffon du roi » qui sert à des tas de manifestations. Nous y avons construit le décor et beaucoup de Bandolais nous ont aidés, dont la ville de Bandol et j’en remercie le maire ».

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Les deux jeunes comédiens ont bien sûr été découverts par casting mais chacun a déjà pas mal de métier derrière soi.
Roman Gouguet
Il est le jeune premier romantique par excellence et il fait tellement jeune malgré ses 27 ans !
Ce qui est d’autant plus amusant lorsqu’il nous parle de son enfance en disant : « Lorsque j’étais jeune ! »Il l’est encore, avec son visage d’adolescent.
« J’ai toujours eu envie d’être comédien. J’ai fait quelques écoles de Théâtre, à Brive la Gaillarde, Paris, le conservatoire de Bordeaux et beaucoup de figuration. Puis j’ai rencontré Stéphane qui m’a proposé ce film puis… un rôle dans « Planetarium » de Rebecca Zlotowski avec Nathalie Portman. Hélas, les scènes ont été coupées !
Et la chanson ?
J’ai fait de la danse, du piano, du chant et j’ai aussi toujours aimé chanter. J’ai d’ailleurs un album en prévision. Et je pense retourner sur le prochain film de Stéphane et mener les deux arts si cela est possible.
Clara Boyer
Cette jolie frimousse blonde aux yeux bleus est dans le métier depuis qu’elle a 3 ans… ou presque car à cet âge, elle fait déjà du théâtre et de la danse. Découverte par une agence de mannequins, les parents ont refusé, la trouvant trop jeune. A l’âge de 7 ans, l’agence revenant à la charge – et surtout pas poussée par ses parents, -tiennent-ils à le préciser – elle fait un tas de pubs : Intermarché, Chipie, Décathlon, Club Med, Andros, Renault Zoé… Puis on la trouve dans le clip des Prêtres : « Ecris l’histoire » de Grégory Lemarchand,. Elle est devenue la fille de Laetitia Milot dans « La vengeance aux yeux clairs » et repique au jeu pour la seconde saison. On l’a vue aussi auprès de Xavier Deluc dans « Section de recherche » et Samuel le Bihan dans « Alex Hugo »…
Petite fille sage s’il en est, équilibrée (ses parents veillent au grain) et pas du tout impressionnée par le métier, elle m’avoue qu’elle fait ça pour s’amuser. Même ses copines d’école (où elle travaille très bien) ne connaissent pas sa double vie. « Je suis intéressé par l’archéologie – m’avoue-t-elle – et j’aimerais bien continuer. Le cinéma, c’est une récréation ».
Alors que d’autres enfants sont acharnées à devenir des stars, elle, elle fait ça sans pression, sans chercher quoi que ce soit et peut-être qu’à l’adolescence, ce n’aura été qu’une jolie parenthèse… L’avenir nous le dira !

E F

Yves Pujol – Nicole Ferroni
Yves Pujol, je le pratique depuis assez longtemps pour en avoir l’habitude.
Nicole Ferroni, je ne la connaissais que par petit écran interposé.
Mais j’ai très vite compris que ces deux complices allaient me mener la vie dure dans une interview de haut vol !
Comment se sont-ils retrouvés mari et femme dans ce film ?
« Yves : Nous nous étions rencontrés dans les festivals et j’avais gardé une mauvaise impression d’elle
Nicole : Et lorsqu Stéphane m’a proposé de jouer dans son film avec lui… J’ai dit non !
Yves : Moi aussi mais j’ai eu pitié car c’était pour elle une chance de se faire connaître.
Nicole : Finalement, nous avons couché ensemble et tout s’est arrangé ».
Joli début avant qu’ils ne décident de me dire que tous deux connaissaient Stéphane, voulait les avoir tous les deux et comme ça se tournait à Bandol, ils voulaient des acteurs avec l’accent.
« Nicole : Facile pour moi, je suis d’Aubagne et même si ce n’est pas dans le 83, nous avons aussi l’accent dans le 13. Dans la vie je peux le predre mais je peux très vite le reprendre pour jouer.
Yves : Tout le contraire de Céline Dion ! Pour moi, c’était cool de tourner à Bandol, je n’avais pas un gros déplacement à faire depuis Toulon ! Plus sérieusement, on a aussi aimé le scénario…
Nicole : Je n’ai pas tout compris ce qu’il fallait faire mais j’ai quand même compris que c’était pour défendre la cause du tabac.
Yves : Là tu te goures : c’est justement pour lutter contre le tabac.
Nicole : Ah bon. En tout cas, j’étais contente car c’est la première fois que je tourne un film. J’avoue que ça n’a pas été facile car j’ai l’habitude d’être sur scène, de dire un texte en continu alors que là tout est coupé en morceau, tu ne tournes pas les scènes dans l’ordre et tu refais vingt fois la même chose !
Yves : Et en plus, on a tourné en avril dernier et Stéphane nous a fait tourner dans de l’eau à 15°. Faut aimer ça !
Nicole : Oui, on a vraiment mouillé le maillot ! Mais bon, c’était pour aider un jeune metteur en scène…
Yves : Et puis, ce film est fait pour dissuader les gens à ne plus fumer. Si on est entendu, on aura atteint le but.
Nicole : Ça, c’est bien envoyé !
Yves : Tu vois, elle est gentille mais elle est bête… Elle est du 13 ! »

Voilà. Vous n’en saurez pas plus. Essayez de démêler le vrai du faux… si vous y arrivez !
En tout cas, ce fut une rencontre surréaliste !

Jacques Brachet

Sanary – Théâtre Galli
Ary ABITTAN nous raconte sa »story » !

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Nous avions raté Ary Abittan lors de son passage éclair au Six N’étoiles de Six-Fours où il était venu présenter avec Christian Clavier, son dernier film « A bras ouverts ». Ils n’étaient restés que le temps de présenter le film et étaient repartis aussi vite.
Le revoilà dans la région, le vendredi 5 mai au Théâtre Galli de Sanary et cette fois, je n’avais pas envie de le rater… Et avant son passage, j’ai pu enfin l’interviewer !

Ary, parlons d’abord de ce one man show intitulé « My story »
Comme son nom l’indique, c’est en fait mon histoire. J’y raconte mon enfance, mes parents, mon mariage, mon divorce, mes enfants… En fait, chaque soir je parle de ma famille et je fais ma séance de psy… Mais ce n’est pas moi qui paye !
Qu’en pensent vos parents ?
Tout le monde se marre, ils viennent me voir tout le temps, ils sont heureux et s’éclatent autant que le public !
Vous tournez depuis le début de l’année ?
Oui, j’ai une grande tournée jusqu’à l’été et je reprendrai à Paris en Octobre jusqu’en 2018.
Les gens rient beaucoup, sont heureux eux aussi parce que chacun s’y retrouve un peu car si c’est un spectacle qui raconte ma vie, ce sont aussi des histoires universelles qui concernent tout le monde. Tout le monde s’y retrouve.
En ce moment tout vous réussit. Dans ce métier où l’on met vite des étiquettes, vous naviguez entre scènes et écran comme un poisson dans l’eau !
C’est vrai que j’ai cette chance de pouvoir aller partout où j’ai envie d’aller et j’en suis heureux car j’ai autant de plaisir d’un côté comme de l’autre. Je crois que les gens ressentent que je fais ce métier le plus sincèrement du monde. J’essaie d’être le plus sincère dans mes choix, mon but étant avant tout de distraire, de faire rire… Et j’en profite !
Justement, être « comique » n’est-il pas un peu réducteur ?
Pas pour l’instant ! C’est vrai qu’on me propose beaucoup de choses comiques et ça me plaît. J’ai encore beaucoup de bêtises et de conneries à faire dans ce domaine ! Je ne dis pas que si l’on me propose un beau rôle plus grave, je n’irai pas car je ne suis pas « que » comique. Je suis un comédien avant tout.
Vous avez fait les premières parties de Macias, Elmaleh, Semoun… Entre Méditerranéens, on se soutient !
Oui, ça a été une chance. Macias m’a pris pour sa première partie à l’Olympia, Gad est venu me voir et m’a proposé un rôle dans son film « Coco » et d’être sa première partie au Palais des Sports. Semoun, ça a été occasionnel. J’ai fait mon chemin grâce à ces rencontres.
La chance encore lorsque, pour votre première pièce « Happy Hanoukah », on vous propose le premier rôle !
C’est vrai. C’était en 2007 et j’avais pour partenaire Maaïke Jansen, la femme de Roland Giraud. Mais c’est allé plus loin car la maison du père de Gad avait ses bureaux au-dessus du Théâtre Michel, où nous jouions. Il est venu me voir et a dit à Gad de venir. Tout a démarré là !

CDE

Parlons un peu de ces accents que vous prenez, qui ont fait le buzz et qu’on vous réclame à chaque émission où vous êtes invité. C’est venu comment ?
C’est grâce à ma grand-mère qui écoutait sur le câble, une chaîne régionale arabe, la N°663 dont je ne comprenais rien mais dont j’appréciais ces musiques orientales que j’ai commencé à chanter en inventant des paroles. Ça a fait rire tout le monde et c’est parti comme ça ! Rassurez-vous, je ne parle aucune langue… C’est du yaourt !
Vous avez fait votre première télé en 1994. Vous pouvez nous raconter ?
(rires). Oui… mais j’étais alors chauffeur de taxi, pour faire plaire à mon père et gagner des sous pour payer mes cours de théâtre. Passant par les Champs-Élysées, j’ai été interviewé pour le journal de 20h comme un simple quidam… J’ai donc débuté à la télé par la grande porte !
C’est ça qui vous a donné l’envie de faire ce métier ?
(re-rires) Pas vraiment, non ! Déjà, à l’époque, je montais sur scène dans les clubs Med, dans les cabarets et les restaurants. L’envie était déjà là. Je dirais même que ma survie était de monter sur scène.
Vous avez fait quelques films qui ont cartonné : « Les visiteurs 3 », « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? », « A bras ouverts »… Et à chaque fois avec Christian Clavier !
Oui, hasard et plaisir car on s’entend très bien, qu’on aime jouer ensemble. D’ailleurs il se peut qu’on se retrouve en 2018 pour « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu 2 ». C’est en cours d’écriture et l’on a très envie de tous se retrouver.
Après cette tournée, ce sera théâtre ou cinéma ?
La tournée est loin d’être finie mais il y a des projets de cinéma. Je suis en train de lire quelques scénarios mais à ce jour rien n’est finalisé.
Alors, il vous faudra attendre pour en savoir plus !

Propos recueillis par Jacques Brachet