Archives mensuelles : mars 2017

« Zone Blanche »
la nouvelle série à partir du 10 avril 20h55 sur France 2

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Série policière franco-belge de huit épisodes de 52 minutes, créée par Mathieu Missoffe, produite par Vincent Moluquet, réalisée par Thierry Poiraud et Julien Despaux, avec Suliane Brahim, Hubert Delattre, Laurent Capelluto…
Villefranche est une petite ville isolée au coeur d’une forêt gigantesque, un labyrinthe vert de milliers d’hectares rendant toute télécommunication hasardeuse. Cet endroit pas tout à fait comme les autres a ses zones non cartographiées, ses crimes, ses disparitions et autres mystères à élucider, ainsi qu’un taux d’homicides six fois supérieur à la moyenne nationale… Mais à part ça, tout va bien. Pour veiller sur elle, la ville peut compter sur son « shérif », le major Laurène Weiss, une fille du pays forte en gueule et étrangement connectée à la nature.
Au fur et à mesure de ses enquêtes, Laurène Weiss s’enfonce toujours plus loin parmi les arbres pour percer leurs secrets, notamment et en premier lieu celui de son propre enlèvement vingt ans plus tôt.
Vincent Mouluquet, Mathieu Missoffe,Thierry Poiraud et Julien Despaux nous en parlent.
Un nouveau territoire pour le polar
Depuis les prémices de sa conception, « Zone blanche » a pour ambition première de sortir du cadre traditionnel de la série policière pour chercher un nouveau souffle dans un espace singulier à construire entièrement. C’était pour nous une envie commune de renouvellement, une nécessité dans notre paysage audiovisuel ultra compétitif et un défi excitant à tous points de vue.
Alors que l’environnement citadin nous paraissait saturé par les séries existantes, nous avons voulu opérer un retour vers la Nature, avec un grand N. Il ne s’agissait pas d’exploiter le
patrimoine touristique provincial, mais bien d’inscrire notre petite communauté de Villefranche au cœur d’un espace sans limite. Une forêt immense, fantasmée, avec des zones encore non cartographiées, ayant encore échappé à l’empreinte de l’homme. Une frontière aussi : entrer en forêt, c’était aller vers l’inconnu, au-delà.

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L’appel des grands espaces et du western
En agrandissant le cadre au sens propre comme au sens figuré, nous voulions remettre nos personnages à leur juste taille face à une nature toute puissante, tantôt hostile, tantôt toujours surprenante. C’était une promesse à tenir dans les scénarios qui font de la forêt un personnage à part entière, mais aussi à l’image par une constante recherche de l’atmosphérique, du graphique et du spectaculaire. C’était aussi pour nous l’occasion de revisiter des codes populaires, notamment ceux du western. Notre héroïne, bien que gendarme, est campée clairement comme le « shérif » de Villefranche, gardienne de l’ordre et protectrice de sa communauté.
On retrouve également d’autres archétypes du genre, tels que la patronne de bar ou le maire propriétaire terrien, ainsi que des figures comme celles du duel, des hors-la-loi, du lynchage, etc.
Un univers à la fois étrange et familier
Notre univers s’appuie également sur une mythologie locale intrigante. Chargée de symboles de vie comme de mort, la forêt y tient un rôle central, convoquant les peurs primaires de l’enfance. Elle est aussi soutenue par un bestiaire (corbeaux, loup, serpents, etc.) aux comportements parfois déroutants. Nous avons voulu que la série flirte avec le fantastique : nous invitons le spectateur à croire à certains phénomènes improbables ou à les rejeter au profit d’explications rationnelles.Malgré tous ces décalages, ce petit monde n’est pas déconnecté du nôtre. Villefranche, c’est à la fois nulle part et partout. Les habitants de la ville sont une tribu d’aujourd’hui qui, de par son isolement géographique, vit quasiment en autarcie et concentre en lui-même les enjeux du monde moderne. Par-delà les conflits qui les animent, tous se serrent les coudes face à l’adversité. Une façon de convoquer les valeurs de solidarité, du vivre-ensemble et de parler d’écologie au travers du rapport à la nature de nos héros.
Derrière notre volonté de divertir, il y a aussi celle de faire sens, de parler de responsabilité et de conscience.

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Une conception à quatre
La multiplicité des défis narratifs et visuels du projet appelait une méthode de travail originale.
« Zone blanche », c’est un producteur, un auteur et deux réalisateurs à l’enthousiasme partagé, accompagnant d’un bout à l’autre la série, de la préparation à la livraison des films.
Cette collaboration de tous les instants a permis de trouver les solutions artistiques et logistiques nécessaires à l’ambition de la série, évidemment avec l’aide inestimable de partenaires talentueux à tous les postes de fabrication, mais aussi grâce à la conviction et au soutien sans faille, tout au long de la création, de François Hitter, notre conseiller de programmes, et celui de Fanny Rondeau, directrice de la fiction, chez France 2. Cela voulait dire concevoir à quatre un casting fait de visages rares, voire inconnus du grand public, pour garantir l’unité de notre monde et créer un esprit de troupe, penser notre projet comme une série en costumes pour emmener le spectateur ailleurs, prendre à bras-le-corps les conditions d’une coproduction franco-belge pour tirer le meilleur des deux cultures… Une façon de secouer les habitudes de fabrication et de garantir une forme d’inédit.
Petit à petit, Villefranche est ainsi née de la définition méthodique d’un univers stylisé jusque dans les moindres détails, d’une mise en scène signée par des choix radicaux, d’une image
contrastée immédiatement reconnaissable, d’une texture sonore presque organique et d’une musique soutenant à chaque instant le souffle et le lyrisme de la série.
Tous les quatre, nous avons exploré tous les leviers possibles pour faire de « Zone blanche »
une véritable expérience immersive, sensitive pour le spectateur. Une façon de toucher un public plus large, plus jeune, en tentant d’atteindre les standards artistiques internationaux des séries les plus exigeantes et avec le souci d’offrir aux spectateurs un divertissement profondément populaire.
En un mot, du spectacle.

 

Soirée de gala au Casino Joa de la Seyne
Au profit de la Protection de l’Enfance

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Les joueurs et l’équipe de bénévoles

En ce 16 mars, dès 19h30, l’on voyait arriver robes de soirées, smokings et papillons dans ce beau lieu qu’est le Casino Joa de la Seyne.
Soirée de gala donc, organisée par la Société de la Protection de l’Enfance, où se côtoyaient personnalités, chefs d’entreprises, associations de prestige, avocats, médecins…
C’était pour une bonne cause : celle de cette belle association qui a pour but de venir en aide aux enfants défavorisés, les mineurs isolés et ceux placés par les services sociaux suite à des maltraitances, des difficultés avec les parents, ou qui ont des carences.
C’est en 1892 que le docteur Charles Aubin fonde l’association « Société de la Protection de l’Enfance ». Aujourd’hui dans notre département, l’association, présidée par Christian Lequesne, s’est dotée d’un parrain prestigieux : le couturier Christian Lacroix.
Elle accueille à la maison d’enfants Barthelon, quelque quatre-vingts enfants entre 2 ans 1/2 et 18 ans, encadrés par 75 salariés sur deux unités qui ont été ouvertes en 2015.
De grands projets sont en cours afin d’adapter au mieux les locaux aux exigences éducatives, avec la prochaine création d’un espace d’accueil dédié aux familles, le création d’un jardin potager éducatif entre autres.

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Arlequin – Michèle Merlin – Les choeurs polyphoniques de l’USAM

Sport et musique au menu
A cette fin, Christian Lequesne, secondé par Jebran Ziamari qui a beaucoup oeuvré pour la manifestation, et une belle équipe de bénévoles, dont Marie-Christine Esgonnière du Thibeuf, ont donc organisé cette soirée caritative qui était animée par Michel Mitran. Christian Lacroix, pris en Allemagne par la création de l’opéra de Wagner « Tannhäuser », avait envoyé un petit message filmé et dessiné un cœur en or numéroté, offert à tous les participants de la soirée, disant son plaisir et son émotion du premier jour toujours intacts à soutenir cette association dont il est le parrain. Tout comme le rugbyman Jonny Wilkinson qui, en plus d’un message avait fait porter ses chaussures à crampons dédicacées pour la vente aux enchères qui devait avoir lieu en cette soirée.
Nombre de rugbymen avaient répondu présent, dont Serge Betsen et Ma’a Nonu, ainsi que quelques artistes qui animèrent la soirée : Arlequin et ses tours de magie toujours inattendus, la chanteuse toulonnaise Michèle Merlin et le Chœur Polyphonique de l’USAM au complet, dirigé par le clarinettiste Philippe Médail, accompagné au piano par Eliette Guenez.

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Atef avec Christian Lequesne – Michel Mitran
Serge Betsen –  Marie-Christine Esgonière du Thibeuf, Ma’Nonu, Christian Lequesne

Des crampons en or
Durant un repas convivial, auquel assistait le finaliste 2012 de l’émission « The Voice », notre Varois Atef, qui a promis de venir chanter la prochaine fois, eurent lieu une tombola pour gagner des ballons dédicacés par tous les rugbymen présents, des repas pour deux dans plusieurs restaurants varois, dont un en compagnie de Jonny Wilkinson, des lithographies du centenaire de la SPE, une sanguine de Magali Chami, puis la vente aux enchères animées par Michel Mitran au mieux de sa forme qui, avec beaucoup d’humour, fit grimper les enchères des crampons de Wilkinson de 50€ à 600€ ! Par contre, l’œuvre de Turchi dont la mise de départ était de 800€, eut moins de succès.
Ce fut une soirée chaleureuse et sympathique et Christian Lequesne et son équipe peuvent être heureux du succès et de la somme obtenus. A tel point que cette manifestation pourrait revenir annuellement, la cause étant belle et comme l’a dit Christian « L’enfance est un devoir souverain ».

Jacques Brachet

 

 

 

Des pubs, des voitures et des comédiens

Il est des comédiens qui font partie de notre paysage audiovisuel parce qu’on les retrouve dans des seconds rôles de nombreuses séries ou en vedettes dans des pubs, sans qu’on puisse leur donner un nom. Il est vrai que la pub est un vrai tremplin, nombre de comédiens ayant débuté par là.
Aujourd’hui je voudrais mettre dans le feu des projecteurs quatre comédiens devenus incontournables dans des pubs automobiles : Cyril Couton, Guillaume Denaiffe, Grégoire Bonnet et Nicolas Carpentier. Vous ne pouvez pas les rater !

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Cyril Couton
C’est le fameux Monsieur Richard de Renault, celui qui apparaît quand on ne l’attend pas, souvent au mauvais moment pour certains, pour vanter tous les services que Renault propose après l’achat d’un véhicule.
Mais il est apparu dans nombre de séries telles « Avocats et associés », « Les hommes de l’ombre », « No limit » et plus récemment « L’attaqu ». On l’a également vu dans quelques films comme « Mon meilleur ami » de Patrice Leconte, « Le candidat » de Niels Arestrup ou « Arrête de pleurer Pénélope » de Corinne Puget et Juliette Arnaud.
En 2005, il a reçu le prix du meilleur second rôle au festival Jean Carmet de Moulins, pour le film de Stéphane Brizé « Je ne suis pas là pour être aimé »… Mais il commence à l’être !
Nicolas Carpentier
Autre comédien croisé à la Rochelle, il est la French Touch de Renault et a eu la chance de donner la réplique à Teddy Riner et Tony Parker, sans oublier le craquant petit garçon qui, vêtu comme lui, termine chaque réplique avec « C’est simple » ! Lui aussi est apparu dans nombre de séries : « Navarro », « Groland », « Léa Parker ». Formé à la ligue d’improvisation, il fait aussi beaucoup de doublages et de voix off, on a pu le voir au cinéma dans « Tu veux ou tu veux pas » de Tonie Marshall ou « La prochaine fois je viserai le cœur » de Guillaume Canet.
Et on va le recroiser dans le rôle de Maître Adrien dans « Plus belle la vie ».
Elle est belle pour lui !

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Guillaume Denaiffe
C’est le comédien que Peugeot a choisi pour convaincre le futur acheteur de la 208, qu’elle a tout pour plaire, avec cette petite réponse à chaque question : « Elle l’a » ! Mais on a aussi pu le voir dans d’autres pubs comme Super Croix, Orange ou Leroy Merlin. A force il nous est devenu familier et il est aussi apparu dans « Camping Paradis », « Boulevard du Palais » ou « Meurtres à la Rochelle ». La Rochelle où j’ai eu l’occasion de le croiser lors du dernier festival de la fiction TV. On a aussi pu le voir au cinéma dans « Sagan » de Diane Kurys ou « Le bien aimé » de Christophe Honoré. Et il commence lui aussi à être bien aimé !
Grégoire Bonnet
On le voit beaucoup en ce moment dans la pub Wolkswagen où il est cet homme qui, ne pouvant se décider pour la rouge ou la bleue, va choisir… la blouge !
Vu dans les séries « Julie Lescault », « Famille d’accueil », « Clem », « Yann Piat », il explose aujourd’hui dans « Scènes de ménages », dernier couple rentré avec Amélie Etasse (elle aussi reine rigolote des pubs Leclerc !). Il est ce pharmacien quinquagénaire qui a épousé une jeunette et ne le vit pas toujours très bien
On vient aussi de le voir dans le film de Nadège Loiseau « Le petit locataire » et « Il a déjà tes yeux » de Lucien Jean-Baptiste. Il a mis du temps mais aujourd’hui on le réclame partout !

Voilà quatre exemples prouvant que les pubs, en l’occurrence automobiles, mènent à gravir les échelons de la gloire… sur les chapeaux de roues !
Jacques Brachet

Toulon – Brèves de Culture

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David Lelait-Helo, invité de la librairie Charlemagne
David Lelait-Helo, que j’avais rencontré (voir rubrique portraits) pour la sortie de ses deux livres « Quand je serai grand, je serai Nana Mouskouri » et (Dalida » (réédition). est venu passer plus d’une heure avec ses lecteurs à la librairie Charlemagne, interviewé tout en finesse par Virginie. Très volubile, il nous a parlé de la genèse de ce livre, à la fois roman et autobiographie, avec la passion qui l’anime et la sérénité qui se lit dans son regard et son sourire. Le charme a opéré et avec sincérité, humour, émotion il a évoqué son enfance et son adolescence, son cheminement, quelque part initiatique pour être l’homme qu’il est aujourd’hui.
Entouré de femmes et souvent âgées, il lui semble, avec elles, retrouver cette grand-mère complice qui fut la sienne et dont il parle avec beaucoup d’amour dans ce « bio-roman » comme il aime à dire.
Un très joli moment passé en sa compagnie.

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Christian Philibert, André Neyton, Franck Litot, Philippe Barra

Christian Philibert, invité du Comédia
C’est au Comédia, haut lieu de la culture occitane, accueilli par André Neyton, comédien et directeur du théâtre, que Chritian Philibert, entouré de son co-réalisateur et co-producteur Philippe Barra et de son monteur Franck Littot, tous trois purs Varois, est venu présenter en avant-première le film qu’il a consacré au groupe marseillais mythique Massilia Sound System qui vient de fêter ses trente ans d’existence. Sans télé, ni radio, ni producteur, ni agent, le groupe continue sa route et remplit places, stades et festivals. Et tout comme eux, Christian Philibert et son équipe, continuent de tourner des films contre vents et marées.
Soirée chaleureuse et musicale autour de Massilia, soirée qui s’est poursuivie, après une anchoïade, avec ce film devenu lui aussi aujourd’hui mythique : « Les quatre saisons d’Espigoule ».
« Massilia » sortira le 5 avril mais vous ne pourrez le voir dans la région qu’au Six N’Etoiles de Six-Fours, l’unique cinéma d’art et d’essai de Toulon n’ayant pas jugé de le programmer. Pas assez intello peut-être ? Le groupe fait pourtant partie de notre culture et délivre beaucoup plus de messages qu’on pourrit le croire, sans parler de son côté festif.
On a dansé, on a ri « avé l’assent » en cette soirée chargée de soleil et de complicité.

Jacques Brachet

Six-Fours – Invité de Phot’Azur
Gérard Schmitt, l’homme à l’affût

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Natif d’Eourres, dans les Hautes Alpes, Gérard Schmitt fut agriculteur bio jusqu’à l’an dernier, aujourd’hui à la retraite.
Mais outre sa passion pour son métier, il a voulu, tout au long de sa vie, protéger la nature et pour cela, s’est développée chez lui une autre passion : la photographie.
Ainsi a-t-il d’abord parcouru la région avant de vouloir pousser plus loin ses découvertes. L’Europe, les pays scandinaves, l’Amérique, l’Afrique… Durant l’hiver où les terres agricoles demandent moins d’attention, il est parti en famille sur les routes, pour découvrir, fixer sur l’objectif, glorifier paysages et animaux.
Des heures d’attente pour deux ou trois photos
Invité de l’association Phot’Azur » à l’auditorium du Collège Reynier, il nous a offert l’une de ses thématique : la photographie à l’affût flottant.
Il s’agit, si l’on peut dire, d’embarquer sur une moitié de bateau, la partie inférieure du corps marchant ou nageant dans l’eau, la partie supérieure et l’appareil étant cachés sous une bâche, l’objectif seul sortant de celle-ci.
Après ça, il faut s’armer de patience pour que la faune aquatique s’habitue à ce drôle d’engin flottant qui, peu à peu, fera partie de son environnement et l’apprivoisera.
« Il faut- me dit Gérard – être très patient, le plus discret possible pour que, peu à peu, l’on puisse approcher de monde sauvage, afin de le déranger le moins possible, ne pas l’effrayer et qu’on puisse le photographier au plus près. On reste quelquefois des heures à attendre et si l’on rentre avec deux ou trois photos réussies, on est le plus heureux ! »

Triomphe $ Victory

Bio et photo… même combat
Car Gérard est un passionné de nature et ses deux métiers ne sont pas sans points communs :
« Tous les deux ont le même but. Faire du bio, c’est protéger la nature, le milieu naturel. Photographier c’est en montrer la beauté, l’utilité pour notre vie et pouvoir la montrer aux gens en leur faisant prendre conscience qu’il faut la protéger. Je me suis longtemps senti plus naturaliste que photographe d’art. Naturaliste c’est faire de la photo descriptive. Artistique c’est apprendre à cadrer, à attendre l’instant où l’on fera une photo originale, unique ».
Et c’est ce qu’il nous a démontré en nous offrant de somptueuses photos d’oiseaux.
Energie et investissement
Il a également écrit quelques livres à thèmes comme « La faune des Alpes » ou « Oiseaux des jardins » mais aussi ce magnifique livre d’art qu’est « Rapaces passionnément ».
« Ces photos, je les ai réalisées en France et en Espagne. Mais je ne pars jamais à l’aventure. Lorsque j’ai choisi un thème, je me renseigne pour savoir où se trouve l’objet de celui-ci. Il y a un long temps de recherche, de repérage, de préparation. Et suivant le lieu où le pays où je vais photographier, il me faut des autorisations de ministère de l’environnement. Je pars souvent avec une personne qui me guide et qui sait où trouver ce que je cherche. »
On le voit, notre ami est totalement passionné par ce qu’il choisi de faire pour magnifier la nature car c’est beaucoup d’énergie et d’investissement.
« Une belle photo, c’est une émotion, une lumière, une ambiance, un secret dévoilé – écrit-il – mais c’est aussi partager, témoigner de la beauté et de la diversité de la nature et faire prendre conscience de l’impact de nos actions sur l’environnement.
Et pour conclure il affirme : « Une belle photo, c’est une ode à la nature ». Et il nous l’a prouvé.

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Jacques Brachet

 

Line RENAUD
« Ma passion : mon métier – Mon amour : le public »

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Line Renaud est un phénomène.
89 ans au compteur, toujours belle et énergique, toujours battante et passionnée et toujours dans le feu de l’actualité car elle n’arrête jamais, quand ce n’est pas sur scène, c’est sur grand ou petit écran, à moins qu’elle ne prenne la plume pour nous écrire une histoire. La sienne.
Après le succès de la pièce adaptée par Didier Kaminka « Pleins feux », qu’elle a joué au théâtre Hébertot, mise en scène par son complice Ladislas Chollat et qui est passée en direct sur France 2, on la retrouve sur France 3 dans un épisode de « Magellan » aux côtés de Jacques Spiesser, mais aussi le samedi 25 mars sur France 2 pour une soirée « Sidaction » au Moulin Rouge, association dont elle s’occupe toujours avec courage et conviction.
Mais surtout il ne faudra pas la manquer, le jeudi 23 Mars sur France 3 dans un magnifique film signé Xavier Durringer « Rappelle-toi ».
Pour l’occasion, on s’appelle, comme on le fait souvent depuis des années, lorsqu’on ne s’écrit pas.

« Mon cher Jacques, c’est l’une des plus belles histoires, l’un des plus beaux rôles qu’il m’ait été de jouer depuis « Suzy Berton ».
Alors… raconte-moi tout, Line !
C’est une histoire forte, un rôle à la fois très difficile et magnifique. L’histoire de Mado, une femme de mon âge, qui revient à Brest où elle est née, dont elle est partie à 16 ans et qu’elle retrouve après 58 ans d’absence
Pourquoi ?
Elle fut une syndicaliste communiste à la SNCF mais surtout elle fut une résistante. A 16 ans à peine elle était en première ligne et, avec deux amies, elle combattait les Allemands et faisait sauter des ponts. Lorsque le film commence, on lui remet une médaille pour ses faits de résistance. Son mari assiste à la cérémonie mais, plus âgé qu’elle et très ému, il décède.
Quatre jours après, elle annonce à sa petite-fille qu’elle part en voyage, retrouver Brest mais aussi à la recherche d’un homme, sans vouloir lui en dire plus.
Va-t-elle le retrouver ?
Oui mais je ne peux pas tout te raconter ! Elle retrouve Brest avec nostalgie. Un Brest qu’elle a du mal à reconnaître après tant d’années et les bombardements de la guerre. Avec l’aide d’un chauffeur de taxi, elle essaie de retrouver les lieux de son enfance et de son adolescence. Elle retrouvera cet homme mais qui es-il ? Pourquoi le recherche-t-on ?… Tu le sauras, et les téléspectateurs aussi en regardant le film !
C’est, je crois, tiré d’une histoire vraie ?
Oui, Mado a existé. Je suis même allée sur sa tombe où d’ailleurs n’apparaît que le nom de son frère. Mais là encore, tu sauras pourquoi en voyant le film.
Nous sommes restés deux mois à Brest pour le tournage et ce fut à la fois beaucoup de joie et d’émotion que de revenir sur les pas de cette héroïne. Crois-tu au hasard ? aux coïncidences ?

 

Line RENAUD

Rappelle-toi

Pourquoi me demandes-tu ça ?
Pour deux choses : la première est que, sur le tournage, il y avait un technicien d’une soixantaine d’années qui a connu cette femme. Très ému, il m’a dit : « Elle serait heureuse de savoir que vous l’incarnez car elle vous aimait beaucoup. Elle avait tous vos disques ! »
Belle histoire, non ?
Et autre coïncidence : alors que le film passera le 23 mars à la télévision, le même jour le président de la République m’élèvera au titre de Grand Croix dans l’Ordre National du Mérite. Ce sera un grand moment d’émotion et je penserai très fort à ma mère qui fut une résistante.
Alors, en parallèle avec ce beau film, tu viens de sortir un livre paru chez Robert Laffont, avec la complicité de Bernard Stora, avec qui tu avais déjà écrit « Et mes secrets aussi ». Le livre s’intitule « Une drôle d’histoire »… Autre que drôle, elle est incroyable !
C’est en fait une histoire que j’ai vécue. Celle de Jenny, une jeune fan de 16 ans qui entre un jour dans ma loge du Palais Royal et qui, sans que je m’en rende compte, va pernicieusement entrer dans ma vie. A tel point que je vais l’inviter chez moi à « La Jonchère » et que, peu à peu, va se rendre indispensable, va s’y installer et prendre ma vie en main. Mais avec tellement de finesse, d’intelligence, sous des dehors de fan timide et énamourée, qu’elle va manipuler tout le monde. Au point que j’envisage de lui faire un viager pour y abriter la fondation Loulou Gasté-Line Renaud que j’envisage de créer.
Cette histoire va durer dix ans avant qu’on ne découvre le pot aux roses…
C’est un véritable thriller psychologique, un superbe scénario qui pourrait inspirer Bernard Stora !
C’est vrai. Ce qui est fou, c’est que je n’ai rien vu venir, même si, quelquefois, je me suis posé la question de savoir si elle n’était pas mythomane ! Mais je l’ai faite tester auprès de mes plus proches amis et tous étaient d’accord pour dire que j’avais trouvé la perle rare, que j’avais de la chance car elle était un véritable cadeau du ciel. En fait, elle a trompé tout le monde !
A-tu eu de ses nouvelles ?
Non, depuis qu’elle a quitté la maison, je ne l’ai plus revue mais je suis sûre qu’elle lira le livre et j’espère surtout qu’elle ne s’attaquera pas à quelqu’un d’autre. Je pense hélas qu’elle risque de continuer car c’est une grande malade, une grande manipulatrice. Elle est très forte et très dangereuse. »

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Mais tout est bien qui finit bien et ce n’est pas cette histoire qui, quoique douloureuse, arrêtera l’énergie, l’optimisme et la passion de vivre et de travailler de notre indestructible Line. D’ailleurs, déjà, elle pense au tournage du prochain film de son complice Dany Boon puisqu’elle sera au générique de « Une jolie ch’ite famille ».
Mais qu’est-ce qui fait courir Line ? Lorsque je lui pose la question, elle me répond, avec un beau sourire et son magnifique regard bleu :
« C’est à la fois dans ma nature et, Dieu merci, après quelques petits ennuis de santé, je suis en peine forme. Faire ce que je fais, c’est une passion et en plus, j’ai la chance d’avoir un public fidèle et aimant. Je l’adore et il me le rend bien.
Alors… rien que pour ça, je continue ! »

Propos recueillis par Jacques Brachet

Toulon – le Liberté
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Ce Mardi Liberté de mars accueillait la compagnie « Le Bruit des Hommes » pour une lecture- spectacle gastronomique intitulée « Mots al dente ».
Tout commence par une soupe concoctée et offerte par les comédiens et le metteur en scène à chaque spectateur qui la goûte avec délice. Puis les trois comédiennes, Maryse Courbet, Sophia Johnson, Hélène Meg, s’emparent de la scène avec gourmandise, déclarant d’ailleurs: La gourmandise est une célébration. Célébration à laquelle nous assistons.
On nous dit ce que c’est que manger, comment savourer les mets car c’est le cerveau qui les goûte, qui les transforme en sensation, en émotion, c’est à dire en plaisir. Puis ce sera une recette de soupe paysage, une évasion, car chaque saison a sa soupe, telle la gaude, soupe de farine de maïs qui est un poème de saveurs. Et la soupe de légumes décrite avec amour car la comédienne nous dit qu’à 49 ans elle fait sa première soupe sans sa mère, elle en pleure de bonheur. On passe à l’ail : le premier garçon que j’ai embrassé, sentait l’ail ; à 15 ans j’ai appris à aimer par l’ail, ce fut la découverte de l’ivresse, des désirs et des plaisirs. S’ensuit un long commentaire littéraire sur l’ail. Et la menthe, toutes les variétés de menthe ; le thé à la menthe, c’est entrer dans le jardin de shéhérazade. La tomate qu’il faut manger crue au jardin, là, le jeu de la comédienne devient de plus en plus érotique, jusqu’à la simulation de l’orgasme. Fabuleux ! Le banquet de Gervaise digne de Gargantua.

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Soudain toutes trois miment le travail de la cuisine, cela devient une danse parmi les spectateurs, dans une chorégraphie d’Art Macadam. Et on repart avec le repas italien pour 15 personnes sur un trabucco : toute la cuisine méditerranéenne, de la terre et de la mer ; on mange dans le sud avec frénésie, comme si c’était la dernière fois. Ensuite une comédienne nous présente son régime pour maigrir, 70 minutes tous les jours à lire la teneur de chaque aliments en calories et choisir les plus pauvres aux repas. Elle ne maigrit pourtant pas, car elle se gave entre les repas. Hilarant ! Une autre vante les desserts les plus riches et les plus savoureux, jusqu’à en mourir, dans un happening délirant. Conclusion par la déclaration que la cuisine est une aventure spirituelle ; puis après nous avoir alléchés par des descriptions de vins les trois comédiennes nous portent un toast avec un délicieux Château Trians de Néoules ; que nous dégusterons à notre tour.
Ces trois comédiennes sont magnifiques d’allant et de joie de vivre ; elles nous font saliver, désirer ces plats qu’elles décrivent avec volupté; une torture pour nous puisque tout se passe ente Midi et 13 heures. La gourmandise est une vocation, nous ont-elles dit.
Yves Borrini réussit une mise en scène très vivante avec une direction de comédiennes au cordeau. Sur un large choix de textes de différents auteurs, parfaitement articulés pour en faire une pièce à part entière.

Serge Baudot

Opéra de TOULON

Vendredi 17 mars 20h : « NOUVEAU MONDE »
Concert de l’ Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon dirigé par Maxil Emelyanychev
Avec Yossif Ivanov violon
(Hersant, Prokofiev, Dvorak)

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YOSSIF IVANOV
D’origine Bulgare, Yossif Ivanov s’est rapidement imposé comme l’un des plus fascinants violonistes belges de la jeune génération. Il a étudié auprès de ;Zakhar Bron, Igor et Valery Oistrakh, Augustin Dumay. À 16 ans, il a obtenu le 1er Grand Prix du Concours de Montréal, pour ensuite remporter, en 2005, le 2ème Prix au Concours Reine Élisabeth ainsi que le Prix du Public.
Son premier enregistrement (sonates de Franck, Ysaye et D’Haene) a reçu le fameux « Diapason d’Or de l’Année ». Ses deux disques avec orchestre (concertos de Bartók & Chostakovitch, puis Dutilleux & D’Haene) ont été acclamés par la presse musicale.
Depuis 2008, il enseigne au Conservatoire Royal de Bruxelles.
Il joue sur le Stradivarius « Lady Tennant » (1699), avec l’aimable autorisation de la Stradivarius Society de Chicago.
Il s’est déjà produit à l’Opéra de Toulon en 2015 avec le Concerto n°1 de Max Bruch.
MAXIM EMELYANYCHEV
Né en 1988 dans une famille de musiciens, Maxim Emelyanychev étudie la direction à l’École de Musique de Nijni-Novgorod avant d’intégrer le Conservatoire Tchaïkovsky de Moscou dans la classe de direction de Gennady Rozhdestvensky et celle de piano et clavecin de Maria Uspenskaya.
Il obtient de prestigieux prix internationaux : Concours Hans von Bülow (Meiningen, 2012), Concours de clavecin Musica Antica (Bruges, 2010) ou Volkonsky (Moscou, 2010).
Maxim Emelyanychev a reçu le Masque d’or (prix prestigieux en Russie) pour sa participation au clavecin à la production des » Noces de Figaro », enregistrée par l’Opéra de Perm.Avec son ensemble Il Pomo d’Oro, il effectue plusieurs enregistrements : des airs napolitains avec Max Emanuel Cencic, un double CD consacré à Haydn, dans lequel il est à la fois chef et soliste, en compagnie de Riccardo Minasi et un CD consacré à des airs baroques avec Joyce Di Donato

"Die Entführung aus dem Serail" opéra en 3 actes de W.A. Mozart Production Opéra de Fribourg/Opéra de Lausanne/Grand Théâtre de Tours/Théâtre du Capitole de Toulouse dm : Laurent Gendre, ms : Tom Ryser,  d : David Belugou, d : David Belugou,  c : Jean-Michel Angays et Stéphane Laverne Konstanze : Maria Rey-Joly, Belmonte : Joshua Stewart, Blondchen : Amelia Scicolone, Pedrillo : David Sitka, Osmin : David Steffen, Selim Pacha :Tom Ryser Photo Alain Wicht(LIBRE DE DROIT),le 27.12.2014

Vendredi 7 avril, mardi 11 avril 20h, dimanche 9 avril 14h30
« L’ENLÈVEMENT au SERAIL » de Mozart
Avec Marc Delamézière, Aleksandra Kubas-Kruk, Jeanette Vecchione, Oleksiy Palchykov, Elmar Gilbertsson, Taras Konoshchenko, Tom Ryser, Christian Vetsch, l’ Orchestre et chœur de l’Opéra de Toulon dirigé par, Jurjen Hempel.
Mise en scène Tom Ryser
JURGEN HEMPEL
Jurjen Hempel a suivi des études de direction avec David Porcelijn et Kenneth Montgomery au Conservatoire d’Utrecht. Durant ses études, il a été invité à assister Edo de Waart, Hans Vonk et David Robertson. Sur l’invitation de Seiji Ozawa, il se perfectionne dans la direction d’orchestre à Tanglewood où il a travaillé avec Bernard Haitink et Lorin Maazel. Il a été finaliste et a remporté un prix du 1 er concours de chefs d’orchestre Sibelius en 1996 à Helsinki ce qui lui a
valu une importante reconnaissance et ainsi fut invité par un grand nombre d’orchestres
finlandais.
Jurjen Hempel est le directeur artistique et le directeur musical du Joensuu City Orchestra (Finlande) depuis 2013.
En 2015, il a dirigé un concert avec l’Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon.

 

 

 

 

 

 

 

Société de Protection de l’Enfance
« Parce que l’éducation se partage »

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Toulon, le 19/6/2015   Photographie Dominique Leriche   Christian Lacroix parrain de la fondation Barthelon

Toulon, le 19/6/2015
Photographie Dominique Leriche
Christian Lacroix parrain de l’institution Barthelon

C’est en 1892 que le docteur Charles Aubin fonde l’association « Société de la Protection de l’Enfance ». Elle a pour but de venir en aide aux enfants défavorisés, les mineurs isolés et ceux placés par les services sociaux suite à des maltraitances, des difficultés avec les parents, ou qui ont des carences.
Aujourd’hui dans notre département, l’association, présidée par Christian Lequesne, s’est dotée d’un parrain prestigieux : le couturier Christian Lacroix.
Elle accueille à la maison d’enfants Barthelon, quelque quatre-vingts enfants entre 2 ans 1/2 et 18 ans, encadrés par 75 salariés sur deux unités qui ont été ouvertes en 2015.
De grands projets sont en cours afin d’adapter au mieux les locaux aux exigences éducatives, avec la prochaine création d’un espace d’accueil dédié aux familles, le création d’un jardin potager éducatif entre autres.

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Ma’a Nonu – Jonny Wilkinson – Serge Betsen

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Rebecca Hamton – Arlequin – Michèle Merlin

Il faut savoir que l’association finance l’entretien des bâtiments sur ses fonds propres sans aucune aide publique. Tout cela demande donc beaucoup d’argent et c’est pour cela que la SPE organise le jeudi 16 mars à partir de 19h30, une grande soirée de gala au profit de l’association et de l’institution Barthelon, soirée qui sera présidée par Christian Lacroix, qui veut créer une superbe fresque des donateurs et soutenue par de nombreuses personnalités dont les rugbymen Jonny Wilkinson, Serge Betsen, Ma’a Nonu, la belle comédienne de « Plus belle la vie » Rebecca Hampton. Durant le repas gastronomique proposé par de grands chefs, se produiront la chanteuse Michèle Merlin, l’humoriste et magicien Arlequin et les Chœurs de l’USAM. Une vente aux enchères sera proposée au profit de l’association.

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Pour y participer, il faut vous inscrire au 07 78 82 14 20
ou par mail : spe.barthelon@gmail.com

JB

Hyères – Théâtre Denis
Jazz à Porquerolles : Andy EMLER Trio

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En ce mois de mars « Jazz à Porquerolles » nous offrait l’un des grands trios de jazz d’aujourd’hui avec Andy Emler (p), Eric Echampard (dm) et Claude Tchamitchian (b) : trois musiciens d’excellence, bien connus de la scène du jazz en France, et ailleurs. Dès l’entrée en scène, le facétieux pianiste et leader, Andy Emler, faisait rire la salle dans son imitation d’une présentation façon musicien américain baragouinant quelques mots de français. ; certains, ne connaissant certainement pas l’artiste, s’y laissèrent prendre. Et tout de suite le volcan se mit en activité avec un « A Journey Through Hope », un voyage à travers l’espoir, voilà qui en dit long sur l’esprit de cette musique. Les morceaux, de la plume des membres du trio, sont en fait de longues suites mêlant écriture et improvisation dans un style très particulier, reposant sur le drumming très personnel d’Eric Echampard, puisant à diverses sources rythmiques, se mêlant parfaitement au lignes de basse. Claude Tchamitchian est l’un de nos meilleurs contrebassistes, sortant lui aussi de sentiers rebattus, remarquable de maîtrise à l’archet. Quant à Andy Emler c’est un pianiste de choc qui fait ronfler l’instrument dans un jeu plus complexe qu’il n’y paraît, grand improvisateur devant l’éternel. Tous les morceaux furent joués sur les sommets, en état de grâce, avec peut-être quelque chose en plus pour les solos sur « Tee Time », thème de Tchamitchian.

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Avec ces trois musiciens-là Il s’agit vraiment d’un art du trio, trois voix qui conversent, et non pas un piano accompagné par une rythmique. Ce trio creuse un chemin particulier et personnel dans la mouvance des grands trios piano/basse/batterie d’aujourd’hui. De riches et chaleureux applaudissements par une salle comble nous valurent un rappel fulgurant avec « By the Way ».
On retrouve toutes les qualités du trio sur leur disque « Sad And Beautiful » (La Buissonne RJAL 39/018 (Harmonia Mundi) – dont nous avons entendu la plupart des thèmes au cours de ce concert sans failles.

Serge Baudot

A venir : 31 mars à 20h30 – concert hors les murs à « l’Eglise Anglicane de Hyères » avec André Minvielle, qu’ on appelle le rappeur du Béarn, batteur, chanteur dans la descendance de Bobby Lapointe, d’une prodigieuse invention verbale et d’une acrobatie vocale, doué d’un swing étonnant et d’une voix enchanteresse. L’assurance d’un spectacle haut de gamme, anticonformiste, roboratif et jovial.

 

 

Renseignements : 06 31 79 81 90 – www.jazzaporquerolles.org