Archives mensuelles : février 2017

La Seyne sur Mer – Pôle Jeune Public

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UNE CHENILLE DANS LE COEUR
Troupuscule Théâtre (Théâtre – France)
Vendredi 3 mars à 19h30 à l’Espace des Arts, Le Pradet
C’est l’histoire d’une rencontre hors du réel.
Une petite fille n’a pas de colonne vertébrale et vit serrée dans un corset de bois devenu trop étroit. Et puis il y a un bûcheron solitaire qui a coupé tous les arbres du pays des arbres. Tous sauf un, mais celui-là, c’est le sien. Pour que l’enfant vive, il faut tailler dans son cœur un corset tout neuf qui lui permettra de grandir.
Mais cet arbre, le bûcheron l’a promis, il ne l’abattra jamais. Parmi ses racines, reposent les cendres de sa mère, son passé, ses souvenirs.
Commence alors la lutte des convictions : joutes verbales endiablées, jeux de rôles, histoires fabuleuses… tous les moyens sont bons pour convaincre l’autre.
Ils se racontent, plongent dans leurs souvenirs et font vivre leurs imaginaires.
Rythmée et inventive, jouant sans esbroufe et sans mièvrerie du merveilleux et de la magie du théâtre, la mise en scène de Mariana Lézin fait vivre à plein régime la fable de Stéphane Jaubertie.

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ALL THE FUN
Compagnie EA EO (Jonglage -France-Belgique)
Samedi 4 mars à 20h – dimanche 5 mars à 17h – PôleJeunePublic, Le Revest-les-Eaux
N’essayez pas de comprendre ce que les membres de la Compagnie franco-belge Ea Eo essaient de vous raconter…
Ils n’ont tout simplement pas d’histoires à vous proposer !
Leur nouveau spectacle apparaît comme un défouloir où jongler permet de rester en vie quand s’immisce l’incertitude, le bizarre et le doute.
Le public est invité autour d’une surface de jeu circulaire où cinq artistes exorcisent leurs démons en jonglant. Ils se lancent dans l’arène armés uniquement de quelques objets en plastique. Une tentative collective de se perdre, pleine d’imperfections, de rugosités et de corps en sueur.
All the fun est un rituel »défoulatoir »e, une sorte de fête où l’amusement est le seul but.
Les objets de jonglage sont lancés, manipulés, tenus en équilibre avec passion, comme un rituel fiévreux du quotidien.
Ce spectacle, né d’une bonne blague, évite les questions existentielles, quand la virtuosité et l’amusement sont les seules choses à partager.
Que demander de plus finalement ?

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RENCONTRE FRAGILE #9
Samedi 25 février à 13h30 – Hors les murs au Pôle Jeune Public
Cette rencontre, c’est l’occasion d’être à la fois l’être dansant et celui qui fait danser l’objet : Un vrai dialogue Poétique !
Une exploration délicate, riche d’imaginaire et ludique
Accompagnée d’Isabelle Magnin, chorégraphe de Grand Bal & de Stéphane Bault, comédien.
5h de recherche encadrée par les 2 artistes, pour faire naître des petites formes présentées en public à 18h30.

Informations / Réservations :  04 94 98 12 10 – www.polejeunepublic.com

VOLO… ou la belle chanson française

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Derrière ces deux syllabes, l’on découvre deux frères : Olivier et Frédéric Volovitch mais appelez-les Olive et Frédo !
Chanteurs, auteurs, compositeurs, sans tambour ni trompette mais avec une guitare, ils sont en train de se faire une belle place dans la chanson française, avec de jolies mélodies toutes simples et des paroles qui fleurent bon notre langue, pleines de poésie, d’humour, d’émotion et d’amour. Ce nouvel opus s’intitule d’ailleurs tout simplement « Chanson Française », titre éponyme de la chanson qui ouvre l’album.
S’ils chantent en duo, chacun travaille de son côté, les chansons étant toutes signées ou de l’un ou de l’autre mais pas des deux. Puis ils les réunissent pour faire un choix en toute fraternité et créer de la belle ouvrage.

Frédo, comment est venue cette façon de travailler ?
Au début, il nous est arrivé d’écrire ensemble mais nous nous sommes très vite rendu compte que chacun de nous avait son propre univers, son propre style. C’est donc devenu notre façon d’aborder les choses et je crois que ça fonctionne bien.
Et pourtant il y a une totale osmose, dans les chansons comme dans la voix. Difficile de savoir lequel chante !
(Il rit) Justement, notre but est de proposer quelque chose de cohérent, ensemble et je crois que nous nous complétons vraiment. Chacun chante ses chansons, l’autre vient en seconde voix.
Votre style est à la fois simple, poétique, classique. Par quelle musique avez-vous été bercés ?
Par celle de nos parents qui était assez éclectique : Brel, Brassens, Barbara, Charlebois, Dick Annegarn… et même Tri Yann ! Puis sont venus Souchon, Balavoine, d’autres… Nous avons donc été bercés de chansons très différentes.
Comment êtes-vous venus à la chanson ?
Au Lycée, Olive est entré dans un groupe, j’ai suivi le même chemin deux ans après. Nous avons choisi la guitare mais nous n’avons suivi aucune formation. Nous sommes autodidactes.
Vous avez fait partie d’un autre groupe je crois ?
Oui, les Wriggles. Nous étions quatre, Olive était à la technique. Nous avons tenu treize, quatorze ans. C’était un projet musical et théâtral. On s’est arrêté après avoir fait le tour du sujet.
Dans « Chanson Française », vous brocardez les stars américaines… Les femmes en particulier, Lady Gaga, Madonna, Rihanna, Shakira… Pourquoi ?
(Il rit) Que des noms en A, pour la rime ! Pourquoi ? Parce qu’elles sont plus belles que nous et qu’elles font des choses qu’on ne pourrait jamais faire. C’est un clin d’œil pour critiquer avec humour le show biz et ces égéries en porte jarretelles… Tellement loin de nous !
Vos sujets sont de plain pied dans la vie de tous les jours…
Nous parlons de ce que nous vivons tous les jours, que ce soit politique, économique, artistique et puis des choses plus personnelles. Nous aimons aborder les sujets d’aujourd’hui avec un certain recul, un certain engagement, que nous traitons entre humour et poésie.

BA

Deux chansons me touchent particulièrement : « Petite tête », l’histoire d’un père monoparental qui jongle entre son boulot et son rôle de père et « Rire avec éclats », magnifique chanson d’amour.
Ravi qu’elles vous plaisent… même si elles sont toutes les deux de mon frère ! (Rires)
Jaloux ?
Non, pas du tout. D’abord parce que je n’aurais certainement pas su traiter le sujet de la même manière et puis parce que je les chante quand même avec lui. Donc aucun regret, aucune frustration.
Sur les disques ou sur scène, qui chante quoi ?
Chacun les siennes, l’autre fait la seconde voix. Pas de jalousie de ce côté non plus !
Votre répertoire est assez intimiste.
Oui. Nous sommes trois sur scène, Hugo Baquet étant la troisième guitare. C’est pourquoi nous préférons jouer dans des salles comme le Trianon, la Cigale, l’Olympia étant le maximum de ce que nous voulons faire car notre univers est intime et nous aimons avoir une proximité avec le public. Je ne nous vois pas dans des Zéniths avec des écrans géants sur le côté. D’abord nous ne les remplirions pas !
Volovitch… C’est de quelle origine et pourquoi Volo ?
Volovitch, c’est le nom de notre arrière-grand-père qui venait de l’Ukraine. Quant à Volo, c’est un petit hommage à notre père qui, tout en étant professeur, chantait aussi. Nous avons retrouvé une affiche où il était écrit : « Les chansons à Volo ». C’est donc un clin d’œil. Et puis, à l’école, aussi bien avec les profs qu’avec les copains, Volovitch étant trop long, c’est très vite devenu Volo. Voilà toute l’histoire.
Vous avez écrit quelques chansons pour les autres… Deux filles…
Oui, Zaz et Julie Zénatti. Nous nous sommes spécialisées en chanteuses en Z ! Zaz, aimait ce qu’on faisait et a voulu travailler avec nous. Julie, nous nous sommes rencontrés et nous lui avons proposé la chanson « Comme elle te ressemble », qui au départ, n’était pas particulièrement pour elle.
Continuerez-vous ?
Pourquoi pas, si l’occasion se présente ! C’est agréable d’être apprécié et chanté par d’autres… même s’il n’y a pas un Z dans leur nom !

Propos recueillis par Jacques Brachet

Grégoire MONTANA… Retour à l’école !

A

Vous n’avez pas pu manquer ce grand jeune garçon surmonté d’une hirsute coiffure que l’on a pu voir dans des pubs comme Carrefour, Yop ou encore Kinder Bueno (Si bon qu’on en deviendrait méchant !)
Le hasard de la vie ont bien fait les choses et il m’a expliqué tout ça lors de notre rencontre à la Rochelle où il venait présenter une nouvelle série pour la chaîne OCS « Les grands » de Vianney Lebasque, qui a obtenu le prix de la meilleure série 26 minutes.

« A l’école, ça se passait mal. J’y allais sans conviction et j’avais déjà envie de devenir comédien. Mais mon père s’y opposait, il avait peur pour moi. En attendant, je prenais des cours de théâtre.
Qu’est-ce qui a été le déclic ?
Le hasard : Je passe à vélo par un sens interdit, je rencontre des copains et pendant qu’on discute, un mec qui passait par là pour un casting sauvage, m’a abordé pour une pub.
Et alors ?
Alors mon père m’a dit : « Eh bien vas-y, ça t’apprendra la vie ! », tout en pensant que ça n’irait pas plus loin. Ca a marché… et ça a continué !
Dans la pub ?
D’abord oui mais ça n’était pas vraiment mon ambition. J’ai fait le cours Florent et je suis allé voir les gens qui m’avaient casté. L’un d’eux m’a présenté un agent, qui l’est toujours aujourd’hui. Et là, je me suis retrouvé dans « Pep’s » et dans le télé-film « La vie à l’envers », qui a reçu un prix il y a deux ans à la Rochelle. Sur le tournage, j’ai beaucoup appris de Marthe Keller qui est une magnifique comédienne. Et tout s’est enchaîné : « La dernière leçon » avec Sandrine Bonnaire et Marthe Villalonga, « L’avenir » avec Isabelle Huppert.

B

Comment t’es-tu retrouvé dans cette série « Les grands » ?
Toujours par casting… J’en ai d’ailleurs passé quatre car Vianney n’arrivait pas à se décider, il n’était pas sûr que ce soit moi qu’il cherchait. En fait, il a fini par modifier le rôle pour pouvoir me prendre… Hasard encore ! En même temps est tombée une proposition de cinéma. J’ai choisi la série.
Comment s’est passé le tournage ?
Tout s’est passé dans un collège à Tours, mêlés à de vrais écoliers. Nous vivions tous ensemble, un peu comme si l’on était en pension. Du coup, beaucoup de complicité s’est instaurée entre nous et nous sommes heureux de nous retrouver dans la deuxième série dont le tournage qui démarre en octobre.
Pour quelqu’un qui n’aimait pas l’école !!!
(Il rit) Oui mais là, il n’y avait aucune obligation et bizarrement, depuis que j’ai quitté l’école, je me suis remis à lire, à me cultiver. Justement parce qu’il n’y a pas d’obligation !
Et papa ?
Il n’est plus question d’école. Il est rassuré et même fier de moi ! »

Vous pouvez donc voir cette série en prime sur OCS ou à la demande où tous les épisodes vous sont proposés.
Par ailleurs, notre Grégoire fait, comme beaucoup, des apparitions dans la série « Scènes de ménage » auprès du nouveau couple Philippe-Camille. Comme il adore le théâtre, après son passage au cours Florent, il va passer le concours du conservatoire.
« J’aimerais me partager entre théâtre, cinéma et télé. J’aime varier les plaisirs… »
Et c’est bien parti pour lui !

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

 

Photos : Toute l’équipe du film reçoit trois prix à la Rochelle : Le prix des collégiens de Charente Maritime – La meilleure série 26 minutes – le meilleur espoir féminin : Adèle Wisme.

David LELAIT-HELO… Un rêve d’enfant

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J’ai d’abord rencontré David grâce à mon amie Dalida,  à qui il avait consacré un livre, que je m’étais bien sûr précipité de lire.
Puis je l’ai rencontré, cette fois « pour de vrai », aux côtés d’une autre amie, Michèle Torr, à qui il a écrit des chansons et l’on s’est retrouvé autour d’elle dans son pays : Pertuis.
Voilà qu’aujourd’hui, David nous propose deux livres en même temps : une bio intitulée « Quand je serai grand, je serai Nana Mouskouri » et un nouveau livre sur Dalida préfacé par une autre amie commune : Line Renaud (Ed Télémaque)..
Lorsqu’on voit les amies qu’il a et les artistes sur lesquelles il a écrit, l’on se rend compte qu’il est attiré par les stars, les vraies, les mystérieuses, les inaccessibles : Maria Callas, Edith Piaf, Romy Schneider, Barbara… Vanessa Paradis, la seule encore de ce monde d’ailleurs.
Nostalgique, ça c’est sûr, il l’est. Amoureux de ces femmes, ça aussi c’est sûr, il l’est. Nombre d’ailleurs sont devenues des icônes gays et il ne cache pas qu’il l’est, il suffit de lire quelques-uns de ses livres dont ce dernier, sorte de bio, dédié en quelque sorte à son idole d’enfance : Nana Mouskouri.
Fils de parents encore adolescents lorsqu’il vient au monde, il suffira qu’il voit à la télé la série « L’amour en héritage » pour qu’il tombe amoureux de cette voix sans visage qui chante le générique.

L’effet Nana
Très vite il commencera à acheter ses disques, tous les journaux qui parlent d’elle et décide alors que lorsqu’il sera grand il sera Nana Mouskouri. Et le voici apprenant par cœur ses chansons, devenant son idole en créant costumes, lunettes, perruque, au grand dam de ses parents qui ne savent que faire, de sa grand-mère qu’il vénère et qui sera sa complice, et de la famille qui sourit à ce rêve d’enfant.
Rêve qui restera tout au long de son adolescence, malgré tout ce que lui feront subir ses « copains » de classe en le martyrisant et le traitant de tous les noms.
Mais il reste inébranlable jusqu’à sa rencontre avec son idole, la découvrant de chair et d’os et comprenant qu’il n’y aura jamais qu’une Nana Mouskouri. Il deviendra son ami, son confident, il est arrivé à décrocher l’inaccessible étoile et peut donc se tourner vers sa vraie vie, se transformant physiquement et moralement, devenant un écrivain reconnu, restant un homme romantique et rêveur et surtout une plume sensible et belle, maniant un Français qui se perd aujourd’hui hélas.
L’écriture de ce live original et bouleversant à plusieurs titres, nous fait découvrir un homme fait d’ambiguïtés, de sentiments contraires, qui, tels un puzzle, s’imbriquent et font ce qu’il est aujourd’hui : un homme qui s’assume tel qu’il est.
De beaux moments d’émotion dans ce livre, qui parle des deux grands amours de sa vie : sa grand-mère et sa star. Qui retrace aussi un long chemin parcouru, fait d’errances, de questionnements et d’initiations à la vie. Sa vie.

B C

Passons à une autre vie : celle de Dalida.
Après nous avoir offert, il y a quelques années, un premier livre sur Dalida, intitulé « D’une rive à l’autre », le voici qu’il nous offre, aux éditions Télémaque, un autre livre tout simplement intitulé « Dalida », avec une préface de Line Renaud, qui était très amie avec Dalida, et avec une jaquette très soignée et très classe.
Que dire encore qui n’ait été dit sur notre belle icône ? Au bout de 30 ans, tout a été dit, un nombre de bios, plus approximatives les unes que les autres est sorti depuis sa disparition et l’on ne peut réinventer une vie. Mais tout d’abord, ce livre est écrit de très belle façon car David est un vrai écrivain et puis, il est allé fouiller dans mille détails qui font que la bio est vivante et romantique, comme a pu le faire avec son film, la réalisatrice Liza Azuelos.C’est un très joli travail et un bel hommage à celle qui reste, « avec le temps », une idole éternelle.

Rencontre
Deux livres à la fois, David, c’est rare !
« Dalida » est une réédition, le livre état sorti en 2007 sous le titre « D’une rive à l’autre ». L’actualité fait que la maison d’édition l’a ressorti. Et puis il y a ce nouveau roman qui est ma vraie actualité : « Quand je serai grand, je serai Nana Mouskouri ».
C’est en fait une bio ?
Ce n’est pas une bio de Nana, disons que c’est un roman autobiographique inspiré de ma vie, une « auto-fiction » ! C’est surtout, à travers mon enfance, mon adolescence, un hommage à Nana, pour lui dire que je l’aime, même si elle le sait déjà. Mais il est des choses que l’on n’ose dire et qu’il est plus facile d’écrire… surtout pour un écrivain !
Comment Nana a-t-elle réagi en lisant ce livre, surtout en apprenant que tu l’imitais ?
Pour le déguisement, elle le savait, je lui avais montré des photos. Elle a beaucoup aimé livre, a été très émue de savoir que c’est grâce à elle que j’ai trouvé mon chemin.
As-tu pensé un jour faire travesti ?
(Il rit) Jamais de la vie ! Je me déguisais en Nana comme d’autres enfants se déguisaient en Albator, c’était un jeu d’enfant qui m’est d’ailleurs très vite apparu comme aberrant. Je n’ai jamais aimé me mettre en fille ni même m’exposer en public.
Il est vrai que lorsqu’on te voit aujourd’hui, on a du mal à t’imaginer en Nana ! En tout cas c’est un bel hommage et c’est surtout magnifiquement écrit, très littéraire et à la fois très émouvant.
Merci… mais c’est aussi mon métier !
Outre tes romans, tu as écrit nombre de biographies, que des femmes, des icônes et toutes ou presque, décédées… Comment expliques-tu cela ?
J’ai un doctorat d’Histoire et j’ai toujours aimé faire des recherches et j’ai toujours été admiratif des vies de femmes exceptionnelles. C’est pour cela que je n’ai pas écrit une bio de… Louis XIV !
J’ai commencé par Evita Peron, ce qui m’a passionné, puis, ayant toujours aimé la chanson française, je me suis intéressé plus particulièrement aux chanteuses, sans fanatisme aucun, mais les destins de femmes me fascinent. Et si j’ai choisi des artistes décédées c’est que j’aime les choses abouties. Et il n’y a rien de plus abouti qu’une vie qui se termine. Et là, on a une vision d’ensemble de la vie de l’artiste.

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Pour chacune d’entre elles, nombre de bio plus ou moins fantaisistes ont été plus ou moins bien écrites. Les tiennent sortent de l’ordinaire.
Merci de me dire ça car c’est vrai, je ne fais pas de copié-collé comme c’est aujourd’hui souvent le cas, depuis qu’on peut trouver plein de choses sur Internet. Je vais à la recherche de la personne, je lis beaucoup de choses sur elle, je rencontre des gens, je visionne des documents pour m’en imprégner. Je fais à la fois un vrai travail de recherche, d’écriture, de psychologie.
A travers Nana Mouskouri, tu nous racontes donc ton enfance, ton adolescence, qui n’ont pas toujours été très joyeuses. Dirais-tu que c’est un chemin de croix ou un parcours initiatique ?
Tu as trouvé le mot juste car c’est un parcours initiatique qui m’a construit et fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Même si quelquefois ça a pu être douloureux mais d’abord, c’est la vie de tout un chacun avec ses joies, ses peines et surtout il y avait en moi un vraie envie de vivre et une belle dose d’optimisme. Je rêvais beaucoup, j’espérais beaucoup et j’ai toujours regardé le bon côté des choses même dans les pires situation. C’est encore le cas aujourd’hui.
Tu as eu des moments difficiles…
Oui, lorsque ma grand-mère est morte car là, le monde s’est écroulé. C’était l’amour de ma vie et du jour au lendemain je suis devenu adulte. D’ailleurs, mes deux grands-mères m’ont donné beaucoup d’amour. C’étaient des femmes exceptionnelles, de vrais chars d’assaut ! Et puis, mes amours, mes rencontres, la littérature, la musique, les études m’ont toujours permis de me sauver.
Alors aujourd’hui, roman ou bio ?
Je crois qu’aujourd’hui écrire des bios ne m’amuse plus. Quant à en écrire « avec » un artiste vivant, je l’ai fait mais ça ne m’a pas plu. Je pense que ce n’est pas mon travail. Ecrire des articles, faire es interviewes, oui, mais ça s’arrête là.
Je n’ai jamais eu de plan de carrière et je me réalise vraiment dans le roman.
Ce dernier livre a été pour toi source de bonheur ?
Oui, d’abord parce que je voulais rendre hommage à Nana qui le mérite, qui est devenue aujourd’hui une très grande amie. J’ai pu lui dire combien je l’aimais à travers ce que j’ai vécu.
Et puis, ce qui est formidable, c’est que j’ai une presse magnifique, sur des supports très différents. Et pour un écrivain, ce ne peut être que du bonheur.

Jacques Brachet

Photos : Avec son amie Nana Mouskouri – Avec Michèle Torr pour qui il a écrit quelques chansons, dont la version française de « Amazing Grâce » (Quand vint la Grâce)

David Lelait-Helo, dédicacera ses livres à la librairie Charlemagne à Toulon, le jeudi 9 mars à 18 heures.