Archives mensuelles : septembre 2016

Isabelle AUBRET
3 octobre, mon dernier Olympia

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Un CD d’Isabelle Aubret est toujours un événement. D’abord parce qu’elle est l’une de nos plus talentueuses et emblématiques voix de la Chanson Française. Ensuite – mais ceci explique cela – parce qu’elle a toujours su choisir avec grand soin son répertoire, et non des moindres : Ferrat, Brel, Aragon, Ferré, Lemesle, parmi les plus célèbres…
Et même si celui qui l’habillait le mieux, Jean Ferrat dit « Tonton » n’est aujourd’hui plus là, elle a trouvé de magnifiques couturiers pour continuer à lui faire du sur mesure.
Tel est le cas pour ce magnifique disque « Allons enfants », produit par son mari, Gérard Meys, comportant 18 superbes chanson, sortie qui coïncide avec son passage le 3 octobre à l’Olympia et qui semblerait que ce retour soit un au-revoir.
Voici donc réunis autour d’elle Georges Chelon, dont un des titres donne celui du disque , constat sur notre monde qui vacille, mais toujours avec l’espoir au réveil de l’homme. « L’Olympia » ouvre l’album et ouvrira le rideau de cet emblématique salle. signée Claude Lemesle et Roland Vincent. C’est encore Claude Lemesle, et Jean-Pierre Bourtayre, qui signent celle qui va clore cet épisode de sa vie d’artiste : « Dans les plis rouges du rideau ». Claude Lemesle toujours, et une première rencontre : celle de Gilbert Montagné qui lui offrent « Des mots démodés », pas si démodés et surtout si beaux. Lemesle est partout et, encore avec Bourtayre, pour celle chanson nostalgique, qui rappellera à tous notre enfance « Le napperon de grand’mère ». Un peu d’accordéon qui lui fait battre le cœur (et le notre) et que signe Jean-Max Rivière. Chelon aussi est souvent là avec une poignante chanson en hommage aux victimes de Charlie « La belle endormie ». Belle reprise d’une chanson qui sera toujours actuelle, de notre regretté Jacques Debronckart « La liberté ». Et puis ces mots de Lemesle qu’elle dit avec une rare émotion « Il faut vivre »… malgré tout, drames; chagrins que nous apportent la vie. Car pour Isabelle, c’est toujours beau la vie…
Ce grand double événement de rentrée méritait que je retrouve ma complicité avec ma belle amie… Et toujours avec le même plaisir.

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Isabelle, tu nous annonces un au-revoir…Ce n’est pas un adieu ?
(Elle rit… Ah, ce rire clair et limpide !). Tu sais, nous ne sommes que des artisans et nous devons bien nous arrêter un jour. Ce qui est sûr, c’est que c’est le dernier Olympia…
Pourquoi ?
Si tu savais le mal que j’ai eu pour faire une seule date à l’Olympia alors que j’aurais aimé en faire trois. On a pourtant bataillé, Gérard* et moi. Sans compter qu’aujourd’hui, faire l’Olympia coûte une fortune ! C’est donc la première raison.
La seconde et que la dernière date que j’ai faite, c’était il y a six ans. Et dans six ans, j’aurai 84 ans ! Il faut être raisonnable !
C’est à dire ?
Que je ne veux pas faire le spectacle de trop. J’ai 55 ans de chansons et j’aimerais que, comme toi, les gens regrettent que je m’arrête plutôt que de penser qu’il est temps que je le fasse ! Et puis, j’ai trop d’amour et de respect pour ce public qui me suit depuis si longtemps, pour leur offrir un spectacle « presque » parfait. Je ne veux surtout pas le décevoir.
Donc après l’Olympia, c’est terminé ?
Pas tout à fait puisque je vais, durant trois mois, faire la tournée Age Tendre (La tournée des Idoles) qui fêtera ses dix ans. Mes je ne chante que trois ou quatre chansons. Donc, après cette tournée, je repars sur les routes avec mon spectacle et je parcourrai toute la France et les pays limitrophes.
Parlons donc de ce bel album « Allons enfants », qui est magnifique !
Merci… Je le crois aussi car je l’aime beaucoup. J’y ai mis tout mon cœur et il y 18 chansons écrites par des auteurs et compositeurs de grand talent. J’ai la chance qu’ils m’aient offert de petits bijoux et je sais que sans eux, je ne serais rien. Ils m’offrent de belles notes, de beaux mots et je tiens à leur rendre hommage.
Il y a peu de femmes dans le lot !
Que veux-tu que j’y fasse si je n’inspire pas les femmes ! Il n’y en a que deux mais elles sont talentueuses : Michelle Senlis et Corinne Cousin. Mais par le passé j’ai eu la chance que des femmes comme Anne Sylvestre ou Catherine Lara écrivent pour moi. J’ai aussi chanté Danielle Messia qui était magnifique. Il y a quelques années, je la voulais pour mon Olympia mais hélas elle a disparu trop tôt.
Toutes tes chansons sont reliées à la vie, à l’espoir, à l’amour…
D’où le texte de Claude Lemesle que je dis : « Il faut vivre ». Je crois encore et toujours aux hommes. Je voudrais qu’ils comprennent que Dieu, c’est nous. Il suffit de s’entendre, de se regarder, de se parler, de prendre le temps de faire connaissance. Allons au bout de nos idées, de nos impressions, apprenons à nous connaître.
Je le dis avec des mots simples, des mots qui parlent au cœur car chaque chanson que j’interprète est une histoire et j’y amène mon univers, mes émotions, mes convictions, mes espoirs.

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Avec Alice Dona et Gérard Meys

Parlons de quelque chose qui nous rapproche encore : l’Ardèche, puisque nous habitons pas loin l’un de l’autre. Y vas-tu toujours ?
(Silence). Non… Depuis que « Tonton » est parti, je n’y suis plus allé. Je ne peux pas. Pourrai-je y retourner un jour ? Je ne sais pas…
Parlons alors de cet Olympia que tu investira le 3 octobre…
Maman… J’ai peur !!!
Je suis déjà morte de trouille et je répète tous les jours les 30 chansons que je vais interpréter, donc beaucoup des nouvelles. Claude Lemesme m’a écrit deux superbes textes, l’un avec Roland Vincent « L’Olympia » qui sera ma chanson d’ouverture. L’autre avec Jean-Pierre Bourtayre « Dans les plis du rideau rouge », qui verra peu à peu se refermer le rideau… et qui me fera certainement pleurer à la dernière note… Je pleure déjà en répétant ! »Heureusement, elle rit en me le disant !
Et elle ajoute :
« J’ai besoin de tous mes amis autour de moi pour me donner du courage… Tu as intérêt à être là !!! »

Propos recueillis par Jacques Brachet

La Rochelle – 18ème Festival de la Fiction TV

Un reportage de Marie-Aurore Smadja et Jacques Brachet
Photos : Monique Scaletta

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Revenir à la Rochelle, d’année en année est un plaisir toujours renouvelé.
D’abord parce que la ville est belle, aussi sportive que culturelle, que les gens sont d’une grande gentillesse partout où l’on va et… que le festival TV est un grand et beau moment de télévision, où l’on visionne tout ce que l’on pourra découvrir au cours des mois à venir, le nec plus ultra de la fiction dans tous ses états. Avec en plus, d’année en année, la découverte des fictions des pays européens, québécois et cette année, en lumière, la BBC avec, en invité d’honneur Tim Davie, son grand patron.
Sans compter que l’équipe du festival est solide, chaleureuse et qu’enfin on se sent bien à être immergé dans la fiction et tous ses acteurs. Ici par de stars (hormis Adjani !), tout le monde est simple, sympa, toujours prêt pour une photo ou une interview et surtout pour un selfie et Dieu sait si, aujourd’hui, c’est devenu à la mode !
Bref, vous aurez compris le plaisir qu’on prend à venir chaque année retrouver cette ville et ce festival.

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Cette année, un petit changement : Quentin Raspail, producteur, créateur du festival qui a débuté à St Tropez, a laissé sa place à Stéphane Strano. Il n’y a plus communicant et plus sympathique que ce nouveau président.
Il était à la fois estomaqué et heureux de voir l’importance que, d’année en année prend le festival puisque réunissant cette année plus de 2000 professionnels.
« Sans compter – nous a-t-il déclaré – que la programmation qu’Yves Bigot, responsable du comité de sélection a été formidable, tant du côté français qu’européen et le suis aussi très heureux de la qualité des web séries et je pense que ça n’a pas fini de monter.
Le festival est un miroir de ce qui se passe dans le monde et je ne peux peut-être que regretter, comme Yves Bigot, qu’il n’y ait pas plus de sujets sociétaux par rapport aux sujets policiers.
Mais je ne me suis pas immiscé dans la programmation et, en toute déontologie, j’ai décidé de ne pas voir les oeuvres sélectionnées afin de n’avoir pas à intervenir.
Nous sommes très honorés que la BBC se déplace jusqu’à la Rochelle, ce qu’elle fait rarement, car nous avons beaucoup à apprendre d’elle.
Moi, ce qui m’intéresse, ce sont les histoires et à ce sujet, la qualité de ce qu’on appelle le 26 minutes mérite d’être soulignée car c’est une section à la fois difficile et excitante.
Et puis, je voudrais aussi remercier les pays européens qui, malgré les événements qui se sont passés en France, viennent quand même présenter leurs œuvres chez nous.
Qu’ils en soient remerciés. »

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Le jury
Cette année, c’était la solaire comédienne Isabelle Carré qui était présidente du jury. Elle était entourée de son amie et complice, la comédienne Pascale Arbillot, du compositeur Erwann Kermorvant, de la scénariste Elsa Marpeau, du producteur Jean Nainchrik et du réalisateur François Velle, qui n’est autre que le fils de Frédérique Hébrard et Louis Velle…
Bon sang ne saurait mentir !

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Isabelle Carré présidente
Isabelle Carré, que nous avons rencontré, nous a dit sa joie de revenir à la Rochelle :
« Je garde un merveilleux souvenir de ce festival qui, en 2007, m’avait permis d’obtenir le prix d’interprétation avec le film de Jean-Pierre Améris « Maman est folle ». Ce festival aujourd’hui me permet de me reconnecter avec la fiction TV que, je l’avoue, j’avais un peu abandonnée afin de m’occuper de mes enfants. C’était dont une occasion de découvrir ce qui se fait en France et en Europe. Je me rends compte que le champ de vision s’est élargi et devient plus intéressant. A l’époque, le cinéma était plus rigide vis-à-vis de la télévision, ce que je trouvais idiot. Aujourd’hui la frontière entre film et télé-film semble s’ouvrir
Le problème est que, s’il y a de l’argent pour les films à gros budget et ceux à petit budget, ce sont les films « du milieu » qui ont le plus de mal à être montés ». Cecidit, j’aurai vu de très belles choses.

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Isabelle Adjani, star muette
Alors que tous les artistes arrivent à pied pour le photocall et les projection, Isabelle Adjani est arrivée dans une voiture blanche et a semé une belle pagaille à l’entrée du cinéma.
Après 20 minutes de folie pour franchir cinq mètres, happée par le public, elle a fait son entrée, royale, sans un seul sourire, est venue faire les photos avec immense lunettes noirs et chapeau cloche et, toujours sans sourire et sans un mot, s’est laissée photographier. Lorsqu’on lui a demandé d’enlever ses lunettes, elle a daigné les abaisser sur le nez laissant entrevoir son beau regard bleu.
Entrée de diva dans la salle où le public l’a ovationnée puis, passage obligé pour présenter le film de Jean-Louis Petit « Carole Mathieu » (Arte). Oh, juste le strict nécessaire et l’on a visionné le film.
Un film très glauque où elle interprète un médecin du travail qui voit les employés d’une entreprise téléphonique dépérir, désespérer, tomber malade, se suicider à force de harcèlement et de travail acharné. Elle va essayer, par des pratiques très personnelles, de faire évoluer la situation jusqu’au drame final.
Adjani traverse le film avec le même visage fermé qu’au photocall, monolithique, momifié, sans aucune expression, avec un minimum de dialogues. Où est la belle comédienne de « L’été meurtrier » ou de « La Reine Margot ».
Le film terminé, sous la seconde ovation du public, elle a daigné sourire avant de s’en aller comme elle était venue. Sans un mot, plus star que jamais.

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La folie de Michaël Youn
Michaël Youn était au générique du film de Denis Malleval « Mon frère bien aimé » (France 2) auprès d’Olivier Marchal et Elsa Lunghini (France 2). Au photocall, l’on pouvait s’attendre à tout de ce trublion, aux côtés d’un Olivier Marchal toujours très « space »… Et effectivement, il a fait le buzz. Alors que les photographes hurlaient comme des hystériques comme à chaque photocall alors qu’ils font tous la même photo, le voilà qui, tout à coup, enlève ses chaussures, tombe la veste et, en une pirouette, a sauté dans l’eau, ce qui a encore plus fait hurler les photographe qui espéraient la photo du siècle, se bousculant comme des fous au risque de rejoindre l’acteur. Ce fut l’attraction du jour.

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Coup de foudre à la Rochelle
Si le soleil ne brillait pas le jour où ils sont arrivés, ils ont illuminé le festival.
Qui ? la rayonnante Lucie Lucas, alias « Clem » de la série éponyme et le beau Ryane Bensetti à la carrure impressionnante. Réunis dans le film d’Arnaud Mercadier « Coup de foudre à Jaipur » (TF1) c’est une des rares comédies à nous avoir été présentées à ce festival. Oh, ce n’est pas la comédie de l’année mais elle nous a fait penser au cinéma de de Brocca, avec poursuites, gags, coups de théâtre, dans des paysages indiens très photogéniques, tout comme nos deux héros qui nous offrent en prime un ballet très « Bollywoodien » signé Denitsa Ikonomova, la talentueuse coach de Ryanne sur « Danse avec les stars ».
Un très joli moment de comédie romantique suivi d’une rencontre pleine de charme, de rires et d’humour. Les ados vont craquer !

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Pas de malaise avec Franck Dubosc et Anne Marivin
S’il y avait un prix de l’originalité, c’est « Les beaux malaises », nouvelle série de M6 qui l’aurait eue. Adaptée d’une série québécoise de Martin Matte, par Franck Dubosc et Eric Lavaine qui en est aussi le réalisateur, c’est en fait la vie de Franck Dubosc lui-même qui se déroule sous nos yeux avec ses histoires au quotidien. Une vie faite de rencontres insolites, d’aventures incroyables dues à sa célébrité, avec tout le charme et l’humour que l’on apprécie chez « Monsieur yeux bleus » et sa belle complice Anne Marivin qui joue sa femme.
En voilà une, de star, qui ne se la » pête » pas et qui, dans cette série, se moque allègrement de lui-même, anti-star s’il en est qui va comme nous au supermarché et adore, selon son réalisateur, manger du Cochonou ! Il aime être reconnu et aimé du public, d’ailleurs il nous avoue que s’il a fait ce métier c’est pour ces raisons ! Quant à Anne, elle est entrée dans le de plain pied dans la « folie Dubosc » et entre eux ce ne sont qu’éclats de rires communicatifs.

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Julia Dorval-Aliocha Itovich… Glamour, glamour
Ils sont jeunes, ils sont beaux à tomber parterre, ils sourient et rigolent tout le temps. C’est un plaisir de les regarder, heureux et amoureux.
Aliocha et Julie sont deux comédiens qui se sont connus sur une pièce de théâtre. Coup de foudre, non pas à Jaipur mais à Paris où ils ont décidé de ne plus se quitter, tout en jouant chacun de leur côté mais en créant une société de production audiovisuelle nommé A.J Prod. Devinez pourquoi ?! Ensemble ils écrivent , ils produisent et s’ils sont à la Rochelle c’est pour faire des rencontres qui feront aboutir leurs projets : un programme court intitulé « E.L.LE.S », petits histoires, pour la plupart téléphonées, entre quatre filles, quatre blondes trentenaires qui se sont réellement rencontrées sur un cours d’anglais et qui, comme par hasard, et ne sont plus quittées. Ca parle de la vie de tous les jours avec beaucoup d’humour. La série est écrite et réalisée. Il ne manque que le distributeur. Tout comme « Saucios », une série de six épisodes de 52 minutes mettant en scène deux amis qui, à la suite d’événements qui s’enchaînent à vitesse grand V, vont se retrouver avec des cadavres sur les bras et une situation inextricable.
A lire, c’est génial et à mourir de rire.
On espère que note beau couple arrivera à ses fins… Pour notre plaisir.
Ah, à noter, les trois autres belles blondes auprès de Julia Dorval : Eléa Clair, Perine Gilbert et Diane Dassigny.

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Olivier Pagès, l’homme de toutes les séries
Un beau regard bleu, le cheveu grisonnant et le sourire carnassier, Olivier Pagès est un comédien incontournable que vous ne pouvez pas avoir raté tant il est passé, toujours en guest star, d’une série à l’autre : RIS, Julie Lescaut, Joséphine, Navarro, Section de recherche, Alice Nevers, les vacances de l’amour… Et j’en passe !
Alors que je l’avais raté lorsque je l’avais été sur le tournage de « Meurtre à la Ciotat », où il jouait auprès de Philippe Bas et Elodie Varlet (Voir t83), voilà que je le rencontre à la Rochelle et qu’il m’annonce que ce film passera le 24 septembre sure France 3.
« J’y joue en fait un double rôle : un homme aphasique et hémiplégique qui n’arrive pas à parler, qui va être retrouvé pendu dans un local. Je joue également son frère jumeau qui, lui, n’est pas handicapé, qui va se retrouver confronté avec son passé qui s’est déroulé dans les chantiers de la Ciotat. Je reviens sur les lieux, il y a des flash back… Le reste, à découvrir le 24 septembre. Jouer ainsi deux rôles est à la fois difficile et excitant, d’autant que j’y retrouvé le réalisateur Dominique Ladoge qui est un homme d’une grande humanité.
Avis aux amateurs de cette série !

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Juste humain
Le cancer est l’une des principales causes de mortalité chez les plus jeunes, avec chaque année près de 1800 nouveaux cas  en France. Leur offrir, ainsi qu’à leurs proches, une parenthèse culturelle et artistique pour oublier la maladie, valoriser l’image de soi et recréer du lien social…tel sont les objectifs de l’association Juste Humain.
Fondée en 2011, Juste Humain est une association Loi 1901 qui s’adresse et soutient les enfants (du nourrisson au jeune adulte) hospitalisés et atteints d’un cancer ou d’une pathologie lourde afin de mettre à leur disposition les arts et la culture. Elle agit en faveur du bien-être des malades hospitalisés ainsi que de leurs proches. L’association permet de s’éveiller à la pratique artistique, d’empêcher l’exclusion, de tisser des liens en dehors de la maladie avec les proches mais également, de travailler sur l’image de soi et la positiver à travers les arts et la culture. L’association permet ainsi aux jeunes patients de s’évader du quotidien et de vivre des expériences inoubliables qui les aident à reprendre confiance en l’avenir.
Le Festival TV de la Rochelle soutient cette association qui était représentée cette année par la
comédienne Nathalie Nicoloff et Slimane le gagnant de « The Voice ».

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Deux espoirs primés par l’ADAMI
L’ADAMI est une société de gestion collective des droits de propriété intellectuelle des artistes-interprètes
Fondée et administrée par les artistes depuis plus de 60 ans, l’Adami perçoit et répartit les droits des comédiens, des danseurs solistes et, pour le secteur musical, ceux des artistes-interprètes principaux : chanteurs, musiciens solistes et chefs d’orchestre pour la diffusion de leur travail enregistré.
En 2015, elle a crédité 48,7 millions d’euros sur les comptes de plus de 73 000 artistes.
Elle favorise le renouvellement des talents et consolide l’emploi artistique au moyen de ses aides à la création, à la diffusion du spectacle vivant et à la formation professionnelle des artistes.
En 2015, elle a soutenu 1077 projets artistiques et financé des projets au service des artistes-interprètes pour un budget total de 14,9 millions d’euros. Elle agit pour préserver et faire progresser les droits des artistes-interprètes : elle se mobilise pour faire évoluer les législations nationales, européennes et internationales en leur faveur.
Représentée par la comédienne Eva Darlan, l’ADAMI a remis la somme de 2000€ à deux jeunes espoirs : Adèle Wismes, qui joue dans la série « Les grands » de Vianney Lebasque (OSC) et Alexandre Philip qui joue dans le film « Vestiaires » (TV5 Monde)

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Deux beaux acteurs
Parmi tous les comédiens venus à la Rochelle, le festival s’est ouvert avec une belle pointure : Bruno Solo, remarquable dans le téléfilm « L’accident » d’Edwin Bily (France 3), où il ne veut pas croire à « l’accident » de voiture de sa femme, rôle très fort, très dramatique, qu’il interprète avec l’énergie du désespoir. Et pour finir, Charles Berling, qui présentait sa première série, « Glacé », réalisée pour M6 par Laurent Herbiet. L’histoire d’un commandant venu élucider d’étranges meurtres dans un village perdu, brumeux et enneigé des Pyrénées et dans lequel il est remarquable.
A tel point que le film a reçu le prix de la meilleure série.

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Barbara Schultz et Armelle Deutsch

Le palmarès
Prix Nlle Aquitaine – lecteurs de Sud-Ouest : « Nadia » de Léa Fazer (France 2)
Prix des collégiens de Charente Maritime : « Les grands » de Vianney Lebasque (OSC)
Coup de cœur du jury : « Chewing Gum » de Tom Marshall (Channel 4)
Prix spécial fiction européenne : « The A word » de Peter Cattaneo (BBC)
Prix de la meilleure fiction européenne : « Ku’damm » de Sven Bohse (ZDF)
Meilleur espoir féminin : Adèle Wisme dans « Les grands » de Vianney Lebasque (OCS)
Meilleur espoir masculin : Alexandre Philip dans « Vestiaires » (TV5 Monde)
Meilleure web série : « Tank » de Samuel Blodin
Meilleur programme court : « Vous, les femmes » de Shaun Severi (Téva)
Meilleure musique : Fabrice Aboulker pour « Box 27 » d’Arnaud Selignac (France 2)
Meilleur scénario : Nathalie Kuperman, Raphaëlle Roudaut, Virginie Wagon pour « Harcelée » (France 2)
Meilleure réalisation : Samuel Bodin pour « Tank »
Interprétation féminine : ex æquo : Barbara Schultz pour « Nadia » de Léa Fazer (France 2) et Armelle Deutsch pour « Harcelée » (France 2)
Interprétation masculine : Eric Elmosnino pour « Box 27 » d’Arnaud Sélignac (France 2)
Meilleure série 26′ : « Les grands » de Vianney Lebasque (OCS)
Meilleure série : « Glacé » de Laurent Herbiet (M6)
Prix spécial du jury : « Box 27 » d’Arnaud Sélignac (France 2)
Meilleur téléfilm : « Tuer un homme », d’Isabelle Czajka (Arte)

Signes (83) – 5ème Festival d’Automne

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Christian Mendoze

Double anniversaire pour le Festival de Signes 2016 : les 35 ans de Musica Antiqua Méditerranéa et les 5 ans du Festival Musical d’Autonme, devenu incontournable au sein du panorama culturel varois.
Le rendez-vous est désormais pris à partir du premier week-end de l’automne pour vivre quatre semaines au rythme du Festival Musical d’Automne de Signes. Ces quatre premières saisons ont accueilli près de 2000 spectateurs. Au programme, qualité, exigence et diversité des programmes et talent incontestable des artistes présents.

Quatre dates à l’Eglise St Pierre 17h
Dimanche 25 septembre :

« Les chemins musicaux de la Méditerranée : Elena Bertuzzi, soprano
Musica Antiqua Méditerranéa – Direction musicale : Christian Mendoze
Dimanche 2 octobre :
« De Naples à Madrid » avec le Trio A Cordes pincées
Dimanche 9 octobre :
« Archi e Pizzichi dalla Follia al Fandango » avec I Musicali Affetti
Dimanche 16 octobre :
« Bach et Telemann à l’honneur » avec Cécilia Arbel
Musica Antiqua Mediterranea – Direction musicale : Christian Mendoze

Elena Bertuzzi
Elena Bertuzzi

Rétrospectives
Dimanche 30 septembre : Musiques tziganes de Hongrie et Bohème
Avec Lana Goussarenko au cymbalum accompagnée par la formation tzigane de Christian Mendoze, Musica Antiqua Bohemica
Dimanche 18 novembre : Musiques festives de la Méditerranée
Avec l’ensemble Musica Antiqua Provence
Dimanche 2 décembre : « Stabat Mater Dolorosa » de Pergolese
Avec Elena Bertuzzi, soprano, Patricia Schnell, mezzo-soprano et Christian Mendoze, flûtes à bec, accompagnés par l’ensemble Musica Antiqua Provence
Dimanche 22 septembre : « Cantare a suonare »
Avec Lucille Pessey, soprano, Christian Mendoze, flûtes à bec accompagnés de l’ensemble
Musica Antiqua Provence
Dimanche 27 octobre : « Les quatre saisons » de Vivaldi
Avec Fabrizio Haim CIPRIANI, violon accompagné de l’ensemble Musica Antiqua Mediterranea
Dimanche 3 novembre : Les sonates de Benedetto Marcello
Avec Christian Mendoze flûte à bec, Marie Abdoun, basson, Philippe Foulon, violoncelle et Corinne Betirac, clavecin
Dimanche 28 septembre : « L’art des castrats »
Avec Alexis Vassiliev, alto
Dimanche 5 octobre : « Musique à la cour d’Henri IV »
Orchestre Renaissance
Dimanche 12 octobre : « La virtuosité de l’art italien »
Avec Fabrizio Haim Cipriani, violon et les solistes de Musica Antiqua
saison 2015
Dimanche 4 octobre : Musiques de la Russie éternelle
Avec Lidia Izossimova accompagnée de l’orchestre de musique traditionnelle
Dimanche 11 octobre : Hommage à Johann-Sebastien Bach
Avec Fabrizio Haim Cipriani, violon accompagné au violoncelle et clavecin
Dimanche 18 octobre : « Le Messie » de Haendel
Avec Lidia Izossimova, soprano, Benoît Dumon, contre ténor et Musica Antiqua Mediterranéa

Service Culturel Commune de Signes – 04 94 98 87 83 – communication@signes.com

Hyères – Théâtre Denis
Jazz à Porquerolles
présente Virginie Teychené Quartet
Vendredi 30 septembre à 20h30

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La chanteuse Virginie Teychené est l’une des nouvelles et grandes chanteuses de jazz. La presse spécialisée ne s’y est pas trompée puisqu’elle ne tarit pas déloge à la parution de chacun des disques et à chacune des prestations de l’artiste dans les festivals de jazz.
Elle est entourée par un trio de rêve, Gérard Maurin (b, g), Stéphane Bernard (p), Jean-Pierre Arnaud (dm). Gérard Maurin en est l’âme directrice. L’orchestre est un ensemble cohérant qui joue collectif enroulant la chanteuse et la portant dans son chant divinement beau.
Nombre de musiciens de jazz se sont emparé des chansons populaires pour en faire des thèmes de jazz, depuis Louis Armstrong avec « La vie en rose » et « C’est si bon », que nombre de critiques lui reprochèrent à l’époque. « Les feuilles mortes » de Kosma, devenues « Autumn Leaves » aux USA fait partie des standards les plus joués. Et la plupart des grands standards du jazz étaient de simples chansons à l’origine. Ce qui fait le jazz, ce n’est pas le matériau, mais l’interprétation. Il était parfaitement logique que Virginie Teychené s’emparent de chansons célèbres aussi bien françaises, que brésiliennes et américaines.
Le Quartet présentera donc les chansons de son dernier disque « Encore » :Jolie Môme, Elle ou moi, Madame rêve, Eu sei que tu amar, Allée des brouillards, Before the Dawn, Oralice, Both Sides Now, C’était bien, A bout de souffle, But not for me, Encore, 13 septembre.
Voici la chronique que j’avais faite de son disque dans Jazz Hot. Disque enregistré en décembre 2014 – avec en plus un invité, Olivier Ker Ourio à l’harmonica – à Pompignan (Gard), d’une durée de 53’ 10’’ et publié par :Jazz Village JV 570081 (Harmonia Mundi)
« Virginie Teychené s’attaque avec bonheur à de célèbres chansons françaises ; gageure risquée pour une jazzwoman, car elle peut s’engluer dans l’interprétation variété de la chose. Pari gagné car ces chansons reprennent vie, deviennent autres par la grâce de la chanteuse et les arrangements du tandem Maurin-Bernard. Virginie chante aussi à la perfection en brésilien et en anglais. Voyons d‘abord les chansons françaises. Sur « Jolie môme » de Ferré elle démarre seule, et là on peut goûter la pureté, la tendresse de sa voix, la délicatesse du vibrato, la perfection de la diction, et des inflexions dont elle a le secret, et qui amènent tout naturellement la chanson au jazz. « Madame rêve » du regretté Bashung nous emmène effectivement dans un rêve éveillé, et l’harmonica de Ker Ourio fait merveille ; il est certainement le plus grand harmoniciste d’aujourd’hui. Dans « Allée des brouillards » de Nougaro et Galliano elle se promène dans cette allée précédent un somptueux solo de Ker Ourio, avant de revenir au tableau. Un formidable « A bout de souffle » écrit par Nougaro sur le « Blue Rondo a la Turk » de Brubeck. Virginie s’en sort avec une apparente facilité, chaque syllabe éclate, avec entre autres un magnifique contrechant main gauche du pianiste et une riche partie de contrebasse. « C’était bien » le petit bal perdu de Bourvil ; Virginie nous fait oublier, ou plutôt non, son chant se superpose à la douce nostalgie de la voix de Bourvil dans notre mémoire. Tant de tendresse et de « saudade » et puis le solo d’harmonica. La chanson est devenue une valse-jazz, un chef d’œuvre. Le « Septembre » de Barbara, toute la douceur de l’automne teinté de regrets s’avance par l’harmonica seule, puis juste la chanteuse et la contrebasse qui s’enrichit d’un contrechant de l’harmonica : on est dans le sublime. Le morceau respire le bonheur malgré l’adieu à l’amour qui s’en va, car on sait qu’il reviendra.

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En français encore « Elle ou moi » de Gérard Maurin et Marcus Malte, un joli texte avec un beau travail du batteur sur un rythme latino, et un arrangement aux petits oignons. « Encore » qui donne son titre au disque, de Virginie Teychené et Gérard Maurin voit celui-ci à la guitare dans une belle intro sur tempo médium lent avec le piano. Entendre comment Virginie tient la note, chose qui se perd chez les chanteuses aujourd’hui. L’hiver peut bien venir dit la chanson, oui, avec une telle musique on sera au chaud.
Les deux titres en brésilien « Eu sei que tu amar » de Moraes et Jobim avec intro guitare-harmonica est une bossa de la meilleure tradition avec le charme caressant de la voix ; « Doralice » d’Almeida et Caymmi est une samba prise vocal batterie, du pur brésilien, un bijou. « Before the Dawn », en anglais, de Bernard et Teychené nous vaut une longue et splendide introduction du piano très Chopin où prévaut la délicatesse et le romantisme du pianiste, puis la chanteuse se mêle au piano : émotion garantie. Le standard des frères Gershwin « But not for me » repose sur une belle partie basse-batterie sans piano. C’est le seul morceau vraiment scatté ; Virignie passe de l’aigu au grave avec une rapidité et une facilité confondantes, en fait elle chante comme si elle jouait du saxophone, avec une décontraction à la Sinatra. Du grand jazz.
La chanson c’est la vie : ce disque est un pur diamant de 100 carats. »
En première partie on découvrira le trio « Un Poco Loco » avec Fidel Fourneyron : trombone, Geoffroy Gesser : saxophone ténor, clarinette et Sébastien Beliah : contrebasse. Ce sont trois improvisateurs qui s’attaquent au répertoire bebop. Ils ont pris ce nom de groupe d’après la composition hétéronyme de Bud Powell, le pianiste majeur du bebop. Ne les connaissant pas suffisamment je reprendrai l’annonce de Jazz Migration:
« Un Poco Loco est la relecture par trois improvisateurs français du répertoire be-bop des années 40 et 50 avec une préférence pour les standards teintés d’exotisme. Avec respect et fantaisie, le trio s’empare de thèmes méconnus ou inattendus pour élaborer un travail raffiné sur le son et la dramaturgie, mêlant au vocabulaire traditionnel leur langage de musiciens baignés dans la culture contemporaine.
Complices de longue date, ces trois musiciens actifs de la scène parisienne (collectifs Umlaut, COAX…) se réunissent ici avec en tête l’élégance du son acoustique de la musique West Coast (Jimmy Giuffre), mais aussi la puissance rythmique et mélodique du jazz des années 30, mêlant au vocabulaire traditionnel leur langage de musiciens baignés dans la culture contemporaine. »
J’ajoute que c’est une musique acoustique et vivante, très facile d’écoute. Nul doute que ce sera une belle découverte.

Serge Baudot
Renseignements : Théâtre Denis, 12 cours Strasbourg, 83400 Hyères. Tel : 06 31 79 81 90.

 

Opéra de Toulon
« Le Chalet » d’Adolphe Adam en version concert

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Guillaume Tourniaire

L’Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon est désormais une formation dynamique et remarquée dans le paysage musical français. Son répertoire très éclectique s’étend sur quatre siècles de musique. Des chefs prestigieux l’ont dirigé de Giuliano Ca­rella, son directeur musical émérite, à Jean-Christophe Spinossi. et bien d’autres.
Il a accompagné de très grands interprètes comme Brigitte Engerer, Laurent Korcia, Nicholas Angelich, Gary Hoffman, Nemanja Radulo­vic, Anne Queffélec, Bertrand Chamayou, Andrei Ko­robeinikov, Alexandre Tharaud, Valeriy Sokolov…
L’Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon participe à de nombreux concerts décentralisés dans le cadre d’une politique de diffusion musicale pour tous, au service d’une dynamique territoriale. A ce titre, il se produit aussi bien dans l’agglomération toulonnaise, et le département du Var, qu’en région et à l’étranger. A Paris, il se produit régulièrement au Théâtre National de l’Opéra Comique.

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Sébastien Droy – Jodie Devos – Ugo Rabec

« Le chalet, opéra d’Adolphe Adam, sera présenté en version concert le vendredi 16 septembre à 20h et enregistré pour le label Timpani, dans une magnifique distribution : Jodie Devos (soprano) Sébastien Droy (ténor), Ugo Rabec, (baryton).
L’Orchestre Symphonique et le Chœur de l’Opéra de Toulon seront dirigés par Guillaume Tourniaire.