Malgré les réductions budgétaires qui s’accumulent d’année en année, Jazz à Toulon reprend la route avec 16 concerts et ses animations habituelles. Voilà 27 ans que cela dure ! Et avec un programme de grand cru ! A ne pas rater ! Et toujours tout gratuit, en itinérance sur différentes places de la ville!
Alors, revue de détails :
Ouverture le 15 juillet sur la place de La Liberté avec un habitué du festival, le célèbre violoniste Didier Lockwood, en compagnie du groupe « Les Violons Barbares » et du joueur d’erhu (sorte de vièle chinoise). Ce ne sera certainement pas du jazz pur et dur, mais un voyage parmi diverses cultures musicales en mélange contemporain.
Le 16 juillet, Géraldine Laurent 4tet dans sa prestation « Looking for Parker ». La saxophoniste joue parmi les grands du saxophone. Elle a trouvé son style dans une maîtrise absolue de l’alto et du jazz, avec toujours un ancrage dans le blues. Elle sera en compagnie de Manu Codja, l’un des meilleurs guitaristes d’aujourd’hui, de Jérôme Regard à la contrebasse et Christophe Marguet à la batterie : une rythmique de luxe. Gageons que ce sera un grand concert.
Le 18 juillet, les Boclé Brothers, Gilda à la contrebasse et Jean–Baptiste à l’orgue Hammond et au vibraphone dans leur « Keltic Project », avec Loïc Blejean à la cornemuse irlandaise et Marcello Pellitteri à la batterie. La cornemuse est très rare dans le jazz. Cela fait 15 ans qu’ils pratiquent cette forme de musique très séduisante, et qui reste du jazz.
Le 19 juillet, le guitariste Sylvain Luc avec le batteur André Ceccarelli et le contrebassiste Rémi Vignolo, trois incontournables du festival, avec le guitariste argentin Luis Salinas. Nul doute que la rencontre des deux guitaristes va être explosive.
Le 20 juillet, le pianiste Philippe Duchemin, lui aussi bien connu des Toulonnais, sera là avec Cristophe Le Van à la contrebasse et son frère Philippe à la batterie, des habitués de l’aire toulonnaise ; ils joueront avec le Quatuor à cordes de Provence pour une prestation « Swing and Strings » (String, pas le slip mais les cordes !). On appelle ce genre de rencontre « la transversalité ». Je veux bien, mais finalement on n’est ni dans le classique, ni dans le jazz, ils sont à côté, et se partagent les genres. A voir…
China Moses – Sylvain Luc, André Ceccarelli, Rémi Vignolo –
Olivier Ker Ourio – No Limi Jazz Quartet
Le 21 juillet, retour de la chanteuse américaine Robin McKelle, qui avait fait un concert remarqué en 2008. C’est une chanteuse dans la tradition. Elle a du feeling, une belle diction, une voix grave et chaude, et scatte façon Ella. De plus elle est douée d’une présence charismatique. Elle est également pianiste.
Le 22 juillet, retour aussi de China Moses, la fille swingueuse de Dee Dee Bridgewater, c’est dire qu’elle est née dans le jazz. Très scénique, comme sa mère, elle a beaucoup de présence et de punch.
Le 23 juillet, rencontre au sommet avec un « Guitar Hero » Mike Stern, qui avait enflammé la foule en 2005, et l’orchestre du saxophoniste Bill Evans (à ne pas confondre avec le mythique pianiste). Les deux musiciens s’étaient déjà trouvés ensemble chez Miles Davis, c’est dire…Bill Evans est de la race des raffinés et des subtils, Mike Stern plonge ses racines aussi bien dans le blues, le rock que le jazz : c’est un musicien fougueux capable de toutes les audaces. Un concert qui devrait faire danser même les chaises.
Le 24 juillet, le traditionnel coup de cœur avec Olivier Ker Ourio 4tet. Ker Ourio est l’un des meilleurs harmonistes chromatiques d’aujourd’hui. Il a fait merveille l’an dernier en compagnie de Virgnie Teychené et du groupe de Gérard Maurin. De quoi repartir de la musique plein les oreilles et le cœur.
Nous retrouverons les concerts d’après-midi :
Le 18 un concert off avec The Calamity Sisters dans la tradition de la chanson swing des années 40, genre Andrew Sisters.
Puis les concerts dès 17h30 place Camille Ledeau ou Puget :
Le 15 : Faut pas pousser band – Le 16 : César Swing, la tradition Django – Le19 : Quartet Pure Getz, du jazz qui sent bon la grande époque – Le 20 : King Didou Blues Harp. Didier Francisci dispense le blues depuis plusieurs décennies dans la région, et ailleurs. Forcément un grand moment avec son quartette – Le 21 : The Krakens : une fanfare de tradition nouvelle-orléans. Ça devrait faire bouger les pieds – Le 22 : place aux « héros » qui animent tant de prestations de Jazz à Toulon, le No Limit Jazz Quartet : Michel Gagliolo (p), Marc Tosello (b), Lucien Chassin (g) avec la chanteuse Alice Martinez, qui présenteront un hommage à Peggy Lee. A découvrir.
Autres manifestations Off :
Jazz On du 19 au 21 sur des places du Centre ville. Pour ceux qui ont envie de jouer avec une rythmique et s’enrichir de conseils.
Le 21 : Parade du Jazz du Cours Lafayette à Saint Jean du Var avec « The Krakens » de 9h30 à 12h30
Serge Baudot
04 94 09 71 00 _ www.jazzatoulon.com –