Archives mensuelles : avril 2016

Emma DAUMAS : la chanteuse devient écrivaine !

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Entre la belle blonde, Emma Daumas et la belle brune, Nolwenn Leroy, la bataille fut amicale mais néanmoins rude, lors de la finale de la Star Academy 2.
Si Emma dût s’incliner, elle n’en a pas moins démarré sur les chapeaux de roues puisqu’elle a successivement enregistré trois disques : « Le saut de l’ange », « Effets secondaires », « Le chemin de la maison »‘ ainsi qu’un album pour enfants « Les larmes de crocodile », qu’elle a conçu, écrit, et chanté en compagnie de divers artistes : Alain Chamfort, Marcel Amont, Elodie Frégé, Caroline Loeb, Gérard Darmon.
Et puis l’engouement s’est émoussé, Emma a pris le temps de vivre, de prendre du recul, de donner naissance à un enfant, tout en continuant de travailler dans l’ombre, en toute liberté – me dit-elle – puisque sa maison de disque, Polydor, l’a lâchée en cours de route.
Mais elle, elle n’a rien lâché, continuant à écrire des chansons, épaulée et encouragée par celui qui est devenu son ami, Maxime le Forestier et son autre amie Maïdi Roth.
L’an dernier est sorti un single « Bahia en été » et voilà qu’elle nous fait la surprise, non pas d’un CD mais d’un roman « Supernova » (Ed ScriNeo). Même si, à sa sortie de la Star Ac’, elle nous avait offert un livre qui racontait sa fabuleuse aventure « Au jour le jour », ce n’est pas là qu’on l’attendait.
Il est vrai que c’est l’histoire d’une toute jeune Avignonnaise qui se présente à une émission de télé réalité « Starcatcher », qui la gagne et qui, après avoir été fêtée, le show biz la rejette et la voici prise, après la magie des projecteurs braqués sur elle, dans l’enfer d’un « univers impitoyable ». Evidemment on ne peut pas ne pas penser à sa propre histoire mais cela va beaucoup plus loin car lorsque la télé réalité ne devient que dramatique réalité, nombre de ces stars d’un jour s’y sont brûlé les ailes.
C’est superbement écrit et l’on se prend d’affection pour Annabelle, son héroïne devenue Bella. C’est chargé d’émotion mais Emma écrit avec le recul nécessaire pour faire de sa propre histoire un roman, une fiction qui vous tient jusqu’au bout de l’histoire.

Une Supernova (1) emmadaumas-bahienete-4b7ef95 - Copie

« Evidemment – me dit-elle – cette histoire est ancrée dans ma vie mais ce n’est pas une autobiographie, ça reste une fiction. C’est au départ l’idée de mon éditeur, Jean-Paul Arif, car si c’est en partie mon histoire, je m’en suis détachée et je l’ai écrite comme un phénomène de société puisque depuis la Star Ac’, le phénomène n’a fait que s’amplifier. Et je précise encore que c’est moi qui l’ai écrite en transpirant du front, des mains, des méninges ! J’ai mis 14 mois pour l’écrire.

Peut-on vraiment se détacher d’une histoire aussi forte ?
Ce n’est pas facile mais il faut arriver à la digérer en l’intégrant dans sa propre vie. J’ai d’ailleurs pensé qu’en écrivant ce roman, ça me ferait prendre de la distance, accepter totalement mon histoire et d’en faire quelque chose de positif.

Emma, pourquoi passer à l’écriture d’un livre ?
C’est le fruit d’un long processus, d’une réflexion qui a dû mûrir en moi. En 2010/2011, je me suis retrouvée sans attache professionnelle et j’en ai profité pour faire un enfant et une remise en question : avais-je envie de continuer ? Si oui, comment ? J’avais envie de faire quelque chose qui me soit aussi spontané que personnel car j’avais perdu la flamme. j’étais essoufflée et je sentais que je me perdais. Et la flamme est revenue par l’écriture.

Maxime le Forestier y a été pour quelque chose, je crois ?
Nous nous sommes rencontrés sur la Star Ac’ où nous avons chanté quelques chansons ensemble. Michel Haumont, son guitariste, s’est d’abord intéressé à moi parce sa fille était fan de moi ! Il s’est créé des liens et Maxime, qui préparait un album, m’a proposé une chanson qu’ils ont écrite ensemble « La racaille » qui est sur mon premier CD.
Nous sommes toujours restés en contact, nous nous retrouvons quelquefois pour travailler.
Il m’a dit un jour : « Je veux qu’en sortant de chez moi, tu sois capable d’écrire » Ce que j’ai fait.
Et lorsque j’ai pensé écrire ce livre, j’ai repensé à cette phrase en me disant qu’écrivant des chansons, je serais peut-être capable d’écrire un roman.

Je trouve que votre style est très cinématographique…
Vous ne pouvez pas me faire plus plaisir car j’ai pensé et écrit ce livre dans cette optique et je rêve qu’il soit adapté. J’ai, je crois, une écriture très visuelle et c’est quelque chose que je partage avec Maxime le Forestier. On en a d’ailleurs parlé

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Est-ce difficile de se présenter avec un roman quand on est une chanteuse issue d’une télé-réalité ?
Je suis une enfant des bals et des concours de chant et il me semblait logique de faire cette émission.
La Star Ac’ a été une aventure à la fois incroyable et très étrange. J’ai vécu un tourbillon de huit ans. il y a eu ce mouvement de rejet que beaucoup ont lorsqu’on sort d’une telle expérience. Ll’étiquette est très forte mais i faut arriver à tuer le père, à s’affirmer, ce qui n’est pas facile. Moi-même, j’ai eu à un moment un phénomène de rejet, mais peu à peu j’ai assimilé qu’en fait, ça faisait partie de moi, qu’il fallait que je trouve un nouveau chemin.
C’est pour cela que, sans arrêter de travailler, je l’ai fait dans l’ombre et surtout sans pression, en toute liberté. Libre de ne pas lâcher et de me reconstruire .

Beaucoup de ces artistes venus de cette émission, ont connu une gloire éphémère et surtout n’ont pas été libres de sortir des disques aussi personnels qu’ont été les vôtres…
Vous savez, ça n’a pas plus été facile pour moi mais j’ai quand même un caractère qui m’a permis de lutter, car j’ai dû lutter pour faire admettre les chansons que je voulais chanter Très jeune, je n’avais pas vraiment d’identité et j’ai dû me battre pour affirmer certaines choses.

Vous êtes revenue à la chanson avec « Bahia en été »
Oui, c’était un single avec lequel j’ai fait quelques show cases l’an dernier et ce 20 mai sort un mini-album de six chansons intitulé « Vivante ». où l’on retrouvera cette chanson.

Le Brésil, c’est un pays que vous aimez !
C’est un pays qui, dès la première approche, m’a tout de suite attirée. Ca a été pour moi une révélation;
J’ai la chance d’avoir de la famille qui y a un pied à terre et je vais m »y ressourcer. C’est d’ailleurs là que j’ai recommencé à écrire. Ces paysages, cette culture ont joué un grand rôle dans mon inspiration..

Alors aujourd’hui… écrivaine ou chanteuse ?
(rires) D’abord je ne me considère pas comme une écrivaine et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, je crois que je suis incapable d’inventer complètement une histoire. Donc, si le livre marche et si je persiste, il faudra que la nouvelle histoire vienne de ma vie, de mes expériences afin que cela me donne des envies ou des idées. Peut-être n’y aura-t-il pas de suite, il faudra voir si ce livre marche. Ca part bien puisque les retours média ont l’air positifs et qu’il y a déjà un retirage de prévu ! Mais ce ne sont que des signaux.

Et vous, en êtes-vous satisfaite ?
Oui car j’ai mené ce challenge jusqu’au bout, avec une belle équipe qui m’a soutenue, qui a cru en moi. Je me suis attelée à un nouveau territoire d’exploration et j’aimerais qu’il y ait une suite.
Le retour à la scène, c’est pour quand ?

Chaque chose en son temps. Je fais aujourd’hui les choses par étape, en prenant mon temps. Il y a ce livre, ce mini-disque. J’ai encore quelques chansons que j’ai faites en live et cela pourrait faire l’objet d’un disque. Après cela, je vais tenter quelques scènes parisiennes et peut-être que la tournée se fera début 2017″.

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C’était… il y a quelques années !

Propos recueillis par Jacques Brachet

Le Castellet, capitale d’un jour de l’écriture varoise

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Pour la seconde fois depuis la rentrée, le Castellet va devenir, durant une journée, la capitale de la littérature varoise.
Ce sera le dimanche 10 avril.

En effet, quelque 50 auteurs de la région investiront la place de ce charmant village, pour venir à la rencontre de leurs lecteurs, ou futurs lecteurs. A leurs côtés, une vingtaine de plasticiens et d’artisans d’art varois présenteront leur travail et leurs œuvres.
Nombre d’associations viendront se greffer à cette journée telles les Plumes d’Azur d’Hyères, Passions d’Auteurs de la Seyne, Le Cercle des Auteurs Bandolais, Provence Poètes d’Aubagne, Esprit Créatif de la Seyne, la Palette Ollioulaise, Ambassade de Talents de Sanary…
C’est une fois de plus, une idée de Dominique Blanc, déléguée aux Affaires Européennes, sans oublier son bras droit, coordinatrice de la manifestation, l’auteure Hélène Bottasso, cheville ouvrière de cette manifestation, qui s’y donne avec passion et une éternelle bonne humeur.
Car à côté de ces rencontres artistiques et littéraires, nombre d’événements entoureront nos artistes toute la journée comme l’association Nat’Line Dance, animée par Nathalie di Vito, qui offrira des démonstration de danse Country et vous initiera à cette culture venue d’Amérique. L’on retrouvera l’incontournable, l’inénarrable Georges Aillaud, qui vous proposera des parties de pétanque pas comme les autres, avec des boules… carrées, ce qui est parfait pour jouer dans les ruelles en pente du Castellet !

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Dominique Blanc et Hélène Botasso

Pour en revenir à la littérature, cinq livres seront à votre disposition, que vous pourrez lire, parcourir et dont on vous demandera de donner votre avis.
Une autre animation vous sera proposée : le début d’une histoire qui se déroule sur la banquise lors d’une expédition polaire et vous voilà pris par les glaces… A vous d’imaginer la suite que vous glisserez dans une urne !
Bien évidemment, si le soleil bénit cette journée, tout sera parfait, sinon, la manifestation sera annulée. Il serait donc mieux que Phébus et toutes les muses soient avec le Castellet ce jour-là, surtout pour découvrir de beaux auteurs, de beaux artistes, pour pratiquer le sport préféré des Provençaux, revu et corrigé par l’ami Aillaud et assister et participer à ces danses venues tout droit du Far West.
Et quoi de plus agréable que de feuilleter des livres… sous le soleeeeeil ?
Renseignements : 06 80 00 99 37

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta.

Toulon – Théâtre Liberté
« Les mots pour le dire »

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Pascale Boeglin, Directrice du Théâtre Liberté, détailla le programme des spectacles et événements jusqu’en juin, avant de présenter le projet « Les mots pour le dire », et de donner la parole à Jean-Moulères, qui déroula avec concision, précision et engagement le panorama de cette action.
Jean-Pierre Moulères a réalisé un projet participatif et évolutif qui raconte autrement la ville de Toulon. Il s’agissait au cours d’entretiens et de dix ateliers d’écriture avec des Toulonnais de « redessiner la ville en une carte légendée de multiples parcelles de vivant ».
Dans son allocution lors du vernissage dans le Hall du théâtre, Jean-Pierre Moulères se définissant comme Marseillais est venu à Toulon pour être celui qui apprend, qui demande aux Toulonnais de lui décrire la ville qu’ils vivent, qu’ils ont dans la tête, et non pas la ville officielle ; comme par exemple s’ils savent qui sont les noms des rues, des places, des monuments, ce qu’ils représentent. Description soit par des mots, soit par des dessins, même maladroits, mais qui soient une vision personnelle. Le résultat est à la hauteur de l’ambition, tant les dessins et les textes dessinent une vision à la fois globale et particulière de notre cité.

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Dans le hall un immense plan de la ville (qui prend la forme d’un filtre à café selon JP Moulères) sur lequel on été piqués des fils rouges partant d’un point donné pour aller vers un carton sur lequel un texte définit ce lieu. On se trouve ainsi devant une image qui évoque une sorte de plan de métro, et si on prend la peine de lire les cartons on entre très vite dans l’intimité, l’histoire, le ressenti de cette ville énigmatique.
Sur le grand écran défilent des textes et des dessins, là encore pour mieux approfondir Toulon.
Projet évolutif car il fut collecté assez d’histoires et de dessins pour refaire une autre carte et un autre accrochage. JP Moulères souligne que le choix des textes et des dessins n’a pas été fait en fonction d’un critère de qualité mais de pertinence du résultat.
Un livret « C’est peut-être juste la lumière qui change… » offert dans le hall du théâtre donne à voir une partie des résultats de ce beau et original projet, ainsi que les noms des participants.
Regard vers la Méditerranée : à partir du 10 mai sera exposé le même projet à propos de la ville du Caire réalisé par Sondos Shabayek, journaliste indépendante qui a été très impliquée dans les événements de la révolution égyptienne de la Place Tahrir.

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 Jean-Pierre Moulères est auteur, scénographe et commissaire d’expositions. Il conçoit des projets participatifs axés tout particulièrement sur les pratiques simples et amateurs. Il a écrit des propos sur le théâtre, travaillé avec des chorégraphes, des metteurs en scène, a réalisé « Que reste-t-il ? » chronique de trois ans d’action artistique auprès des spectateurs du Merlan, la scène nationale de Marseille, a conçu « Les chercheurs de midi », une collecte de photos de famille qui a fait l’objet de plusieurs expositions et l’édition d’un livre, et une autre collecte à Pilsen, capitale européenne de la culture en 2015, suivie d’une exposition « Un paradis entre quatre rivière ».

Serge Baudot

Renseignements : (04 98 00 56 76) – www.theatre-liberté.fr

 

Opéra de Toulon le 30 avril 2016
La nuit du piano

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Voulant créer un événement qui sorte de la forme traditionnelle des concerts, le Festival de Musique de Toulon et sa région a eu l’idée, sous la houlette du directeur artistique Claude-Henri Bonnet, d’organiser cette nuit du piano, qui en fait durera de 18h à 23h.
Quatre pianistes se partageront la scène : Rémi Geniet, Wilhem Latchoumia, Marie Vermeulin et Vanessa Wagner.
Le principe est simple : un pianiste joue pendant environ une demi-heure, puis dix minutes de pause, et un autre pianiste prend sa place. On ne sera pas obligé d’assister à tous les concerts ; on peut sortir, revenir, aller se restaurer, l’opéra d’ailleurs procurera des paniers repas dans le foyer Campra, où un écran permettra de suivre les concerts.
La veille, le vendredi 29 avril aura lieu « Pianos Sauvages », quatre pianos en liberté : Place Puget, Place de La Liberté, Place Pompidou, Galerie Centre Mayol, et en cas de pluie retraite au Centre Mayol. Qui veut, quel que soit son niveau et son style de musique, peut venir s’emparer de ces pianos et jouer devant le public de passage, à l’image de ce qui se fait dans certaines gares de France.
L’un des buts de cette opération est aussi d’attirer les jeunes générations, de former un nouveau public, afin que la musique classique continue à vivre avec son immense patrimoine source majeure de notre culture musicale.
L’idée était aussi de présenter des compositeurs européens. Wilhem Latchoumia jouera des Allemands : Wagner, Liszt et Jaëll, et un Espagnol : Manuel de Falla – Marie Vermeulin des Français avec Debussy et Ravel – Rémi Geniet un Polonais avec Chopin et un Norvégien avec Grieg – Vanessa Wagner des Autrichiens avec Mozart et Schubert – La Russie sera représentée par Le Sacre du printemps de Stravinski joué à deux pianos par Vanessa Wagner et Marie Vermeulin.

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Cette présentation fut partagée entre Claude Pinet Président du Festival, Claude-Henri Bonnet directeur artistique du Festival et Directeur de l’Opéra, Jérôme Gay directeur adjoint de l’Opéra, les conseillers municipaux de la ville de Toulon : l’Amiral Yann Tainguy adjoint à la culture, Philippe Sans adjoint à l’urbanisme, tous deux représentants également le Maire de Toulon et Président de TPM, ainsi que Monique Dautemer musicologue du festival.
Après la présentation de cette Nuit du Piano, Monique Dautemer nous fit partager avec sa passion, son immense culture, et sa verve habituelle, ses connaissances sur les pianistes, les compositeurs et les œuvres au programme avec force documents iconographiques et sonores. Admirable mise en oreilles pour se préparer à cette grande Nuit du Piano.
La soirée se termina autour du traditionnel apéritif offert par l’association « Les Amis du Festival » présidée par Colette Gluck, « Amis » sans qui tous ces concerts ne pourraient avoir lieu.

Serge Baudot

Renseignements : tel : 04 94 93 55 45 – musiquetoulon@wanadoo.fr
www.festivalmusiquetoulon.com – Billetterie : 04 94 18 53 07

Macha MERIL : Tournage à Marseille

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Macha avec son fils Guido

Retrouver Macha Méril est toujours un grand bonheur car elle est une femme solaire, lumineuse, elle possède une énergie débordante, une classe folle, un humour décapant et tout cela m’enchante à chacune de nos rencontres qui sont nombreuses et amicales, depuis quelques décennies.
La voici à nouveau dans le feu de l’actualité, avec un nouveau roman « L’arithmétique de la chair » (Ed Flammarion) et un nouveau tournage pour France 3 « J’ai épousé un meurtrier ». Et comme cela se passe à Marseille, dans la villa où s’est tourné « Borsalino », le château des Alpines… j’accours passer une journée avec elle.
Le scénario est signé Nicolas Jean et Florence Philipponnat, revu et corrigé par Sylvie Audcoeur, réalisé par Marc Angelo et Macha est entourée d’Anthony Delon, Barbara Cabrita et Guillaume Cramoisan, une belle brochette de comédiens.
Le soleil est avec nous et, entre deux scènes, nous bavardons amicalement avec Macha, tout heureuse de la venue de son fils, Guido, qui vit à Rome et est comédien.

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Unique photo que nous a autorisé Anthony Delon, avec Macha et Barbara
Sylvie Audcoeur, Macha et Guillaume Cramoisan

« Ce film est un thriller comme il devrait y en avoir plus – me dit-elle – aujourd’hui, la plupart des films sont des histoires policières convenues ou sont des sujets qui se font dans la proximité, la quotidienneté de ce qu’on vit tous les jours. Et ça n’intéresse plus les gens.
Ce qui me plait dans cette histoire, c’est que les personnages ne font pas des choses comme tout le monde et sont des personnages à forte personnalité.
Alors, justement, ton rôle ?
Je pense que France 3 a décidé que je serais « la punaise de service » ! Je viens de tourner dans « Mongeville », auprès de Francis Perrin et j’y joue une femme perfide et perverse. Tu sais, ce genre de rôle à la Glenn Close… Et je trouve ça très réjouissant à faire !
Jouer par exemple une alcoolique, c’est très subtil à faire car il ne faut pas tomber dans la caricature, jouer tout en nuance, comme les vrais alcoolos qui ne se rendent pas compte qu’ils le sont. Et ça… j’adore !
Bon et dans ce film ?
Je suis une affreuse bourgeoise qui possède ce château, qui voit d’un mauvais oeil le mariage de son fils, joué par Anthony, avec une fille qui n’est pas de son monde. C’est un grand médecin dont la première femme s’est, dit-on, suicidée. Elle a un second fils, joué par Guillaume, qui est une petite frappe qui fait les pires choses qui soient. Et puis, l’on apprend que la première femme ne s’est pas suicidée mais qu’elle aurait été assassinée. Petit à petit, tout accuse son fils. Tout au long de l’histoire, il y a des rebondissements, plein de surprises et les personnages s’en prennent plein la gueule !
Ça se passe donc à Marseille !
Oui et bizarrement, ç’aurait dû se passer à Strasbourg ! Mais une équipe de France 3 Marseille était libre et le scénario a dû très vite être remanié par Sylvie Audcoeur… On aurait pu ne pas se voir !
Comment as-tu eu vent de ce scénario ?
C’est le réalisateur Marc Angelo, que je connais bien et qui est, à mon avis, l’un des meilleurs réalisateur qu’ait la télé, qui me l’a proposé. Ça m’a plu, j’ai accepté… Ce n’est pas plus compliqué que ça !

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Répétitions avec Marc angelo

Tu tournes beaucoup ?
Pas tant que ça, tu sais. De plus, aujourd’hui, tu es bien sûr au courant que je suis mariée (à Michel Legrand) et je peux me payer le luxe de ne faire que ce que j’ai envie de faire. Et pas forcément le rôle principal. Il faut que le rôle et l’histoire me plaisent. Je veux un bon scénario qui ait un sens et… qui soit bien payé !
Passons donc à ce nouveau livre « L’arithmétique de la chair »…
Rassure-toi, ce n’est ni porno, ni érotique ! D’abord je te raconte comment je l’ai écrit puisque ça s’est fait post mariage. Je me demandais si, étant mariée et vivant donc avec Michel, j’aurais encore envie d’écrire car on dit souvent qu’on écrit dans la peine, dans la souffrance… ou dans l’alcool. Eh bien, je prouve le contraire, on peut écrire dans la joie et le bonheur !
Le problème est que Michel n’aime pas que je le quitte et, pour écrire, il faut que je sois seule. Je lui ai alors demandé la permission de m’éloigner quinze jours dans ma maison du Gers. Ce qu’il a fini par accepter.
Quand je suis chez moi, je n’ai plus d’horaire, je ne vis même pas au jour le jour mais heure après heure.
Lorsque je suis revenue, le livre était pratiquement écrit, Michel a été mon premier lecteur… et il a aimé, ce qui m’a rendue très heureuse.
Le sujet est original…
Je suis partie du fait que la mondialisation fait de nombreux laissés pour compte. Beaucoup la vivent mal et cherchent des compensations.
Mon héroïne est ce qu’on appelle une obèse. Pourtant elle est sereine, grossit dans la joie et le plaisir des chiffres dont elle a fait son métier. Et justement, elle est appelée à participer à une émission de télé sur les chiffres, qu’elle gagne haut la main. Mais à partir de là, tout va se dégrader : elle va se brûler à sa soudaine médiation, elle va commencer à maigrir sans raison et cette « starisation » va entraîner des drames. J’ai donc joué autour de ces sujets : l’obésité, l’apparence et la gloire soudaine que te donne la télé-réalité aujourd’hui.
Tout en étant hors norme, c’était une femme ordinaire qui se fondait dans la foule. En redevenant « normale » elle devient cet objet de foire que donne cette gloire soudaine et difficile à gérer. De l’anonymat, devenir célèbre, comment gère-t-on la situation ? »

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Barbara Cabrita – Nicolas Jean

 Belle réflexion sur deux problèmes très actuels de notre vie d’aujourd’hui.
Problème que n’a pas Macha qui vit bien, et depuis longtemps, sa célébrité et sa médiation, qui ne sont pas éphémères et dont le talent n’est plus à prouver puisqu’il est aujourd’hui définitivement reconnu.
Suite à cette journée de ensoleillée, pour fêter la fin de son tournage, nous nous sommes retrouvés, amis, famille et certains comédiens, autour d’une incroyable bouillabaisse du côté de la Pointe Rouge, dans une atmosphère chaleureuse, amicale et pleine de rires, comme seule Macha sait en créer.
On aura passé une très belle journée.

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Bouillabaisse en famille

Jacques Brachet
Photos Philippe Starzomski

La Seyne-sur-Mer – Jazz au Fort Napoléon
Association Art Bop

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Derniers concerts de la saison au Fort Napoléon organisés et proposés par Art Bop, association qui est l’un des derniers bastions du jazz dans la région, offrant des concerts tout au long de l’année, grâce au dévouement, au courage et à l’engagement de Michel Legat et sa solide équipe.
On retrouvera la plupart des musiciens habitués du site : le jeune et formidable pianiste Enzo Carniel qui joue déjà dans la cour des grands, à la tête d’un succulent quartette. Une autre génération de Carniel avec le contrebassiste Jean-Marie en compagnie du gratin des jazzmen de la région. Un événement avec Henri Florens qui s’attaquera à la musique du grand pianiste Bill Evans. Et pour finir sous les étoiles la grande chanteuse Virginie Teychené, acclamée dans les grands festivals, reconnue par toutes les revues spécialisées et la presse en général, avec son sextette habituel emmené par Gérard Maurin qu’on ne présente plus. Comme on dit en la circonstance : à ne pas manquer, mais alors pas du tout !

15 avril 2016 – House of Echo Quartet
Enzo Carniel: piano – Marc Antoine Perrio : guitare – Simon Tailleu : contrebasse – Ariel Tessier : batterie
22 avril 2016 –  Romain Thivolle Sextet 
Rudy Piccinelli : batterie – Jean Marie Carniel : contrebasse – Romain Morello : trombone – Gérard Murphy : sax alto – José Caparros : trompette – Romain Thivolle : guitare compos arrangements
20 mai 2016 – Florens joue Evans
Henri Florens : piano solo
10 juin 2016 – Jazz sous les Etoiles
Workshop Experience « Round about Gershwin » – Gérard Maurin / Virginie Teychené Sextet

Serge Baudot

-Ouverture des portes à 21 heures
-Concert à 21 heures 30 – Pas de réservations
-Renseignements : 04 94 09 47 18 – 06 87 71 59 3O-michel.le-gat@orange.fr