Archives mensuelles : novembre 2015

Toulon – Table ronde au Théâtre Liberté :
Le collectif dans tous ses états

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En ce mercredi de novembre, dans le cadre du « Théma : Jouons Collectif » le Théâtre Liberté réunissait Daniel Herrero, Patrice Maggio, Marc Thiercelin, Faïsal Arrami, Jean-Louis Kerignard et Charles Berling pour tenter de définir l’importance du « collectif » dans nos vies, sous la médiation lumineuse de Claire Chazal.
Claire Chazali posa d’emblée la question essentielle : « Vivre ensemble, qu’est-ce que cela signifie ? Epanouissement, protection, ou bien embrigadement, fanatisation ? »
Elle demanda tout d’abord à chacun des invités de se présenter tout en nous disant leurs rapports au collectif ; ce qu’ils firent d’une manière humble et détendue :

Charles Berling, acteur, metteur en scène, écrivain, chanteur et auteur de chansons, directeur de théâtre, s’est fait connaître tant au théâtre qu’au cinéma aux côtés des plus grands metteurs en scène dans plus de 50 rôles.
Pour lui, que ce soit au théâtre ou au cinéma, le collectif est fondamental car il faut trouver un équilibre entre les acteurs, l’auteur, le metteur en scène et les autres participants. On a déjà fait 60% du boulot avec une bonne distribution. Sur le plateau, s’il y a une compétition mal placée, tout foire. L’être humain est grégaire.
Il va comparer cet engagement collectif à celui qu’il avait ressenti lors d’un marathon en passant sous un tunnel quand il entendit le souffle des gens ; il reçut une émotion qui le mit au bord des larmes. Il se dit j’en suis et je n’en suis pas. Car dans un marathon il y a un effet de groupe, mais aussi chacun court pour gagner quelque chose.
Daniel Herrero qui, outre son passé de rugbyman au RC Toulon de 1966 à 1976, fut aussi professeur de gymnastique, entraîneur. Il dirige un séminaire à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm à Paris. Il a écrit plusieurs ouvrages, et participe à des journaux et des radios. Il est président de diverses associations. Voilà donc un homme qui s’est mis au service des autres. Ajoutons qu’il est très médiatique et que ses interventions sont toujours décapantes et pleine de bon sens. De plus c’est un homme qui sait manier le vocabulaire, tant populaire qu’intellectuel, et l’humour.
Il va développer ce qu’est un entraîneur d’une équipe de rugby, qui est la métaphore du collectif. L’entraîneur est face à un collectif de 30 personnes, il doit donner forme au groupe, créer du lien, trouver un socle commun, définir qu’on a un adversaire en face, pas un ennemi, définir le rôle de chacun dans l’aventure collective, et montrer que sans plaisir il n’y a pas de résultat. Pas d’équipe sans chef, mais le seul patron c’est le jeu. « Ça se lie, ça s’allie et ça s’unit », définit-il avec l’une de ces formules fortes dont il a le secret.
Plus tard dans la soirée il définira la supériorité des All Blacks : Dans leur équipe chacun est capable de tenir les 15 postes avec la même compétence.

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Jean-Louis Kerignard, amiral en retraite, dit avec un sourire qu’au moment de la retraite sa femme lui a dit : Tu ne vas pas rester dans mes pattes toute la journée. Faudrait que tu trouves un job. Donc après 40 ans de mer il vint apporter son aide et sa compétence à la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) dont il est délégué départemental du Var.
Pour donner une image du collectif il raconta comment une équipe de sauveteur vint de nuit à la rescousse d’un voilier en perdition (sans voile, sans bôme) avec 2 personnes à bord au large du Cap Sicié par vent de force 9, avec des creux de 4 à 6mètres. Un équipage bénévole composé de gens d’âges et d’origines divers, mené par un ancien marin retraité de 60 ans, complètement soudé par la tache à accomplir, réussit avec une abnégation totale à ramener ce bateau et ses occupants après 11 heures de travail acharné. Pour lui c’est l’objectif qui fait fonctionner le collectif.
Faïsal Arrami est un boxeur professionnel toulonnais, triple Champion de France et Champion d’Afrique. Il est aussi coach mental et psychothérapeute pour sportifs de haut niveau.
Il déclare avoir voulu transmettre ce qu’il avait vécu. Il dit que jusqu’à l’âge de 17 ans il était peureux, racketté, battu, bien qu’il se soit mis à la boxe dès ses 12 ans, et avoir été vice champion à 15 ans. « J’ai appris à devenir courageux. Puis je suis devenu agressif, videur de boîte de nuit. J’aimais me battre. Jusqu’à ce que je me rende compte que c’était anormal. J’ai alors découvert la force des mots. J’ai trouvé un équilibre. Et c’est pourquoi je travaille en psycho pour aider les autres. »

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Patrice Maggio, journaliste, intégra l’équipe de Var Matin Toulon/La Seyne en 1987. Il sera nommé Rédacteur Directeur adjoint des rédactions du Groupe Nice Matin en septembre 2015.
La presse, dit-il, est un métier de groupe. Tout passe par le collectif. Le groupe de presse perdait 15 millions par an. Après 25 ans de métier j’ai eu l’idée de reprendre l’affaire. Il fallait tout inventer. Trouver des partenaires, défendre l’indépendance de la presse. Il fallait donner des éléments pour que les gens se fassent une opinion. Il ajoute que « Toulon vit sous une double culture, le rugby et l’arsenal, l’entraînement et les manifs, la bagarre et la solidarité ; c’est ce qui m’a formé. »
Marc Thiercelin est un navigateur et un skipper professionnel français. Il totalise cinq tours du monde en solitaire, vingt-deux Transatlantiques, sept Solitaires du Figaro, cinq Tour de France à la voile, quatre tours complets de l’Antarctique et quatre Cap Horn en solo. Il a créé la Fondation de l’Or Bleu.
Pour lui le collectif aide au dépassement de soi-même. Avant de partir sur la mer en solitaire il y a une équipe soudée derrière lui. Avant de se lancer il faut d’abord rassurer la famille, évacuer les craintes, trouver un bateau, convaincre des groupes : financier, économique, médiatique. Le solitaire c’est seulement la course.
Quand on en viendra à l’individualisme, qui paraît-il fait partie de la composante du Français, il cite ce trait d’humour qui circule dans la marine aux Etats-Unis : « Mettez ensemble 20 Américains et vous avez un équipage, avec 20 Français, vous avez… 20 Français.

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Claire Chazal renforça l’idée en disant que l’individu dans le groupe se nourrit du groupe. Rappelant qu’après les attentas de janvier les gens étaient prêts à se regrouper et non à se replier sur eux-mêmes.
A partir de là s’engagea une discussion entre les participants :

Marc Thiercelin : Moi tout seul en mer je représente l’Humanité. Je me souviens que dans les grèves de 1995 les gens ont réappris à se parler. On va gommer le côté pyramidal, chaque individu va amener sa patte. Des idées viennent du groupe et reviennent au groupe.
Daniel Herrero : Malheureusement on note que l’individualisme est en marche, et pourtant le vivre ensemble est plutôt bien enclenché. On voit pointer le « libre » ensemble ». Fais ton truc, et laisse-moi faire le mien.
Claire Chazal : Il faut faire attention que le groupe ne soit pas négatif : répression fanatisme…
Faïsal Arrami : On suit le mouvement. Dans les cités un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui tombe. Je suis d’origine tunisienne et marocaine et je vois que dans ces pays il y a plus d’entraide qu’ici. Bien sûr, en tant que Français j’ai été touché par les attentats du 13 novembre. Mais je trouve qu’on devrait aussi chanter l’hymne national de tous ces pays qui souffrent d’attentats.
Il a du mal à comprendre qu’on parle plus des attentats en France que dans les autres pays.
Claire Chazal tentera d’expliquer qu’en l’occurrence c’est parce que cela s’est passé chez nous, dans notre capitale, que beaucoup y ont vu mourir des proches, et qu’on ne peut s’arrêter à tous les actes de terrorisme car il y en a plusieurs chaque jour.
Jean-Louis Kerignard : le patron sur un bateau est un chef d’orchestre qui doit faire vivre ensemble pour une mission.
L’amiral travaille également au Camp des Mille auprès d’un groupe de jeunes. Il dit leur apporter de la compréhension, de les aider à développer leur libre arbitre afin de ne pas tout accepter comme un absolu.

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On passa alors aux questions de la salle :
La famille n’est-elle pas le premier lieu du vivre ensemble ?
Charles Berling :
Je suis issu d’une famille nombreuse très unie, on était proche les uns des autres. Mais ça peut être aussi un poids. A 20 ans je ne me suis pas dit je vais faire une grande famille.
Faïsal Arrami : Mon coach c’est ma femme. J’ai 3 enfants. C’est grâce à ma famille que je peux faire ce que je fais.
Daniel Herrero : Chaque groupe a son identité, avec des spécificités. Il faut du sens pour que les humains s’unissent. Quand ça craint, on se serre. La famille est le lieu initial du grandir.
Claire Chazal : il ne faut pas oublier que la famille a éclaté, et que par conséquent il y a souvent moins de solidarité.

Le collectif dominait jusque dans les années 70/80. Depuis on a pris un tournant individualiste. On prône la réussite individuelle forcenée en écrasant les autres. L’individu s’épanouit sur la faiblesse des autres.
Marc Thiercelin
: Jusque dans les années 80 la France brillait dans les sports individuels, depuis elle brille plutôt dans les sports collectifs. Le XIX° et le XX° siècle on a vu les grandes aventures collectives, le nazisme, le communisme. Alors… Je joue l’individuel pour que le collectif accouche de quelque chose.

Le premier groupe c’est la famille, dit-on. Mais quand je vois que dans un repas de famille par exemple, chacun est penché sur son téléphone, communique avec un autre groupe qui est ailleurs, je comprends mal…
Claire Chazal :
On relie des solitudes.
Daniel Herrero : La compétence crée du lien. Tu peux être compétent, mais con sur le plan social. Entre communiquer et communier il y a un monde.

Comment vous, Claire Chazal , percevez-vous la France à travers le collectif ?
Claire Chazal :
Je m’accroche à notre force : la culture, notre histoire, notre patrimoine. C’est l’ignorance qui brise la société, d’où l’importance de l’école. Accéder à la culture nous élève. Je suis pessimiste sur les grandes organisations.

Comment les médias peuvent-ils participer à ce collectif quand il est gouverné par l’audimat et l’argent ?
Claire Chazal :
Les journalistes sont libres, même dans les médias détenus par de grandes entreprises. On ne m’a jamais rien imposé. J’ai toujours exercé en toute liberté, sous n’importe quel pouvoir politique. Certes on fait des erreurs, on va parfois trop vite. Il y a une multiplication des médias, donc une concurrence qui mènent à faire des erreurs. Quant à l’audience, c’est le gagne pain des journalistes, s’il n’y a pas de public, il n’y a pas de journal. Il faut avoir un grand sens des responsabilités collectives.

Rencontre passionnante, fructueuse, sans tabou, sans langue de bois. Chacun a pu s’exprimer librement dans le respect des autres. D’ailleurs les applaudissements chaleureux témoignaient de la réussite de cette table ronde organisée par le collectif du Liberté.

Serge Baudot

CANNES : Le Festival de Danse

Les nuits Barbares - Guillaume GABRIEL 1

La danse sera à l’honneur du 20 jusqu’au 28 novembre au Palais des Festivals et des Congrès de Cannes. Un programme éclectique qui permet aux passionnés comme aux curieux d’apprécier cet univers de création et de grâce.
Pour cette XXème édition Brigitte Lefèvre, directrice artistique du festival, ex directrice de la danse de l’opéra de Paris, offre une programmation festive. Avec ses quatorze spectacles, dont six créations ou premières françaises, le Festival propose une édition foisonnante, ouverte sur le monde.
La 20ème édition ouvrira dans le cadre de l’Année France-Corée, de la Compagnie Nationale de Danse de Corée qui présentera Vortex du chorégraphe finlandais Tero Saarinen.
Ainsi Deborah Colker, chorégraphe brésilienne, plongera le spectateur avec délices dans la littérature russe avec Tatyana, une relecture fine et inspirée du chef-d’oeuvre de Pouchkine, Eugène Onéguine.
Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, nouveaux directeurs du CCN de Franche-Comté à Belfort se sont associés au chanteur et compositeur suédois Peter von Poehl, star du post-rock suédois pour un étonnant Waves.
José Martínez, ex danseur étoile du Ballet de l’Opéra de Paris et directeur de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne joue la couleur locale en présentant une Carmen flamboyante tandis que le Ballet de l’Opéra de Lyon, dirigé par Yorgos Loukos, propose une immersion dans l’univers très Mitteleuropa de Jiří Kylián avec un programme à la fois baroque et nostalgique qui réunit trois pièces de cet immense chorégraphe.
De son côté, le chorégraphe Daniel Linehan, américain qui a fait ses classes à Bruxelles avec Anne Teresa De Keersmaeker mais vit désormais en France, invente avec dbddbb une réflexion chorégraphique sur le rythme de la marche… mais perturbée par la pensée Dada ! Et Michèle Noiret, chorégraphe belge, compose une nouvelle partition sur la musique du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen, Palimpseste.
Au chapitre des contrées fantasmatiques, Hervé Koubi qui, après avoir revendiqué ses origines algériennes, s’intéresse à ces étranges Peuples de la mer, ces tribus aux origines incertaines dans Les Nuits barbares ou Les premiers matins du monde.
Christian Rizzo, nouveau directeur du CCN de Montpellier Languedoc-Roussillon, travaille les motifs issus de l’histoire de la danse populaire et anonyme, à savoir la danse de couple en s’associant à l’artiste Taïwanais Iuan-Hau Chiang, créateur d’images de synthèse à couper le souffle.
Catherine Diverrès, portée depuis ses débuts par l’amour du Japon, fait danser des corps devenus calligraphies vivantes.
Quant à Kader Belarbi, ex danseur étoile du Ballet de l’Opéra de Paris devenu directeur du Ballet du Capitole de Toulouse, il livre un nouveau dialogue entre La Bête et la Belle peuplé de créatures fantasques.
Enfin, Josette Baïz offre une nouvelle version de son spectacle, comprenant une création de Damien Jalet, avec une pléiade de chorégraphes issus d’horizons divers, Guests de sa troupe de jeunes danseurs au dynamisme époustouflant.

En parallèle aux spectacles des initiatives intéressantes à découvrir :
Au programme un marathon de danse dont on pourra apprécier les chorégraphies le 22 novembre à 14h. sur le Parvis du palais. Le chorégraphe Hervé Koubi ont initié des élèves d’écoles de danse et d’établissements scolaires des communes de Cannes, Mougins, Mouans-Sartoux, Grasse, Vallauris, Biot, Saint-Laurent du Var, Cagnes/Mer, Villeneuve-Loubet, Menton, Roquebrune. Un flash mob auquel chacun peut s’associer en visionnant la vidéo pédagogique disponible sur le site www.festivaldedanse-cannes.com afin de s’approprier la chorégraphie. Une seule exigence souhaitée s’habiller en bleu le jour J ! Des ateliers ont eu lieu avec le Groupe Grenade-Josette Baîz qui est intervenu dans des établissements des collèges de Cannes et du Rouret et dans des écoles de danse à Vallauris et Cagnes/mer. Un travail proche des jeunes qui fait partie des fondamentaux de la compagnie depuis sa création.

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Le festival propose aussi des master classes dirigées par des grands noms de la danse.
Le 21 novembre, la Compagnie Nationale de Danse de Corée proposera une initiation de danse traditionnelle en présence de Tero Saarinen, chorégraphe finlandais à l’origine du spectacle « Vortex » présenté à Cannes. Le 27 novembre, Jacqueline Motta, danseuse de la Cie Deborah Colker, transmettra les codes de sa compagnie installée au Brésil. Enfin José Carlos Martinez, directeur de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne, proposera son expertise et la maîtrise de son art. Des colloques complèteront cette approche pédagogique.
Cette année les propos seront menés sur « Les Traditions en Mouvements » et « La Danse en Compagnie », de nombreux professionnels apporteront leur éclairage sur ses sujets. L’accès à ces débats est libre et ouvert à tous.
Enfin à l’issue de certaines représentations, l’ensemble des spectateurs est invité à rencontrer et à dialoguer avec les artistes. L’occasion est donnée au public amateur d’échanger avec Héla Fattoumi et Eric Lamoureux du CCN Franche-Comté à Belfort, Christian Rizzo du I.C.I CCN Montpellier Languedoc-Roussillon, Kader Belarbi du Ballet du Capitole et José Carlos Martinez de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne.
Le 21 novembre, la Compagnie Nationale de Danse de Corée proposera une initiation de danse traditionnelle en présence de Tero Saarinen, chorégraphe finlandais à l’origine du spectacle « Vortex » présenté à Cannes. Le 27 novembre, Jacqueline Motta, danseuse de la Cie Deborah Colker, transmettra les codes de sa compagnie installée au Brésil. Enfin José Carlos Martinez, directeur de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne, proposera son expertise et la maîtrise de son art. Des colloques complèteront cette approche pédagogique.
Cette année les propos seront menés sur « Les Traditions en Mouvements » et « La Danse en Compagnie », de nombreux professionnels apporteront leur éclairage sur ses sujets. L’accès à ces débats est libre et ouvert à tous.
Enfin à l’issue de certaines représentations, l’ensemble des spectateurs est invité à rencontrer et à dialoguer avec les artistes. L’occasion est donnée au public amateur d’échanger avec Héla Fattoumi et Eric Lamoureux du CCN Franche-Comté à Belfort, Christian Rizzo du I.C.I CCN Montpellier Languedoc-Roussillon, Kader Belarbi du Ballet du Capitole et José Carlos Martinez de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne.

Marleyne Mati

Alice DONA à Hyères :
Femme & musique

B

En près de deux heures de spectacle, Alice Dona nous montré et démontré ce qu’est une grande artiste.
C’était vendredi 20 novembre au Casiono de Bandol.
Auteur, compositeur, chanteuse… Notre Alice sait tout faire et, de Lama à Bécaud, de Mireille à Reggiani, elle nous a offert un florilège de ce qu’est (on devrait hélas presque dire ce qu’était) la chanson Française.
Elle chante Bécaud et Mireille à merveille, elle chante « du Lama-Dona » comme personne.
Et elle raconte bien.
Nous étions à une semaine pile de cette horrible tuerie à Paris et, avec une chanson de Reggiani et une photo prise au début du concert au Bataclan où toute une jeunesse riait et chantait, elle nous a fait passer un moment d’intense émotion. Mieux qu’une minute de silence, deux minutes et demi pour dire que la vie vaut d’être vécue et que la mort en pleine jeunesse ça ne devrait pas exister.

A

Mais la vie continue… The show must go on et Alice nous a enchantés devant une salle où peu de spectateurs avaient préféré rester terrés chez eux (et comme ils ont eu tort).
Au piano, c’est un vrai plaisir que de l’écouter jouer et chanter et avec la complicité de deux musiciens seulement elle nous a offert un show superbe où elle a égrené ses souvenirs, les grandes étapes de sa carrière, ses belles rencontres, avec aussi beaucoup d’humour car elle n’en manque pas. Entre autres hommages, celui à Brassens avec qui elle avait fait un duo chez les Carpentier, arrivant à lui faire chanter « à la Brassens » « La chanson hypocalorique ». Quant à elle, elle avait choisi de nous interpréter « 95 fois sur 100 » et cette chanson lui va à ravir !
Et un seul bis : « Je suis malade », sublime interprétation qui a fait passer un grand frisson.

C E
D F

La salle l’a ovationnée debout et après le spectacle l’on s’est retrouvé, toujours avec le même plaisir. Nombre de ses amis de la région (car elle aime cette région, y vient souvent et s’y est fait des amis) étaient venus la saluer et une dame de Taverny où elle est née, qui l’a connue toute petite était venue l’embrasser et lui apporter quelques photos souvenirs de son enfance.
Moment de plaisir et de nostalgie mêlés.

H I

Moment de plaisir et de nostalgie mêlés.
Elle m’a confié qu’elle venait d’écrire une chanson pour Catherine Lara et prépare un nouveau disque pour le début de l’année prochaine.
« Et cette fois – nous dit-elle en riant – ce ne seront ni des reprises, ni des hommages. Que des nouvelles chansons que j’ai écrites avec Lama, le complice de toujours mais aussi avec Aznavour – il était temps ! – et… devine qui ? Jean-Jacques Goldman qui m’a offert une superbe chanson ! J’aurais dû aussi travailler avec Béart mais il nous a quittés brutalement et, en plus de la peine, c’est un grand regret.

G

C’est donc assez tard dans la nuit que l’on s’est quitté, avec la promesse de se retrouver très vite et dans l’attente de ce nouvel opus que l’on est impatient de découvrir.

Jacques Brachet

Bios d’artistes

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Vincent QUIVY :  « Jean-Louis Trintignant l’inconformiste » (Ed Seuil)
C’est l’un de nos plus grands comédiens de théâtre et de cinéma.
Il méritait certainement cette superbe bio que Vincent Quivy, journaliste, écrivain et historien lui consacre.
Homme on ne peut plus discret, il a eu du mal à se faire un nom avant de devenir l’un des comédiens les plus demandés à partir de 30 ans avec « Et Dieu créa la femme » de Vadim… à qui il chipe la femme, celle-ci n’étant autre que Bardot. Puis l’apogée avec « Z » qui lui vaut un prix d’interprétation à Cannes.
Pourtant il a toujours vécu de son métier, tournant beaucoup en Italie et même en France dans des films mineurs où on lui donne toujours des rôles de « joli garçon » un peu emprunté et timide, comme il l’est dans la vie.
Mais c’est aussi un personnage à la fois fantasque, inattendu et têtu.
Fantasque parce qu’on le retrouve souvent dans des films improbables où il risque sa carrière, tout simplement par amitié, par intérêt d’un sujet et justement inattendu parce que les gens ne l’attendent pas dans certains de ces rôles. Têtu parce que lorsqu’il a décidé quelque chose il va jusqu’au bout et bien sûr, là encore, il risque souvent sa carrière.
Mais il n’a jamais pensé carrière ou intérêt financier. Ce n’est jamais cela qui lui a fait accepter un film.
Côté théâtre s’il a commencé sa carrière sur les planche, durant quelques décennies le cinéma lui a soufflé quelques rôles qu’il aurait aimé jouer, tournant film sur film.
Comédien heureux, il fut un homme moins heureux que le destin et la mort des siens n’a pas épargné.
Mais il a toujours été pudique et n’a jamais affiché ses états d’âme dans les journaux.
Aujourd’hui, à 85 ans, s’il a ralenti sa carrière, mais il n’en reste pas moins qu’on peut le voir encore au cinéma comme au théâtre.
Au cinéma en 2013 avec le film de Michaël Aneke « Amour », qui lui vaut une avalanche de prix d’interprétation. Au théâtre avec des spectacles poétiques autour de poètes libertaires comme Prévert, Vian, Desnos.
Aujourd’hui retiré loin des projecteurs, dans le Lubéron, il se fait très rare à Paris et n’y revient que pour le travaiL C’est à dire pas souvent.
Il reste l’un des comédiens préférés des Français et cela méritait bien un belle bio, élégante et sensible, à son image.

Jean PIAT – Vincent d’ORCIVAL : « Et… vous jouez encore ! » (Ed Flammarion)
En voici en encore un dont le talent n’a d’égal que l’élégance, l’humour… et la longévité puisqu’à 90 ans passés, il est toujours sur les planches. 73 ans de théâtre… Qui dit mieux ?
Ce qui donne d’ailleurs le titre de cet entretien avec François d’Orcival car après lui avoir dit « Mais vous jouez toujours ? » les gens s’étonnent qu’aujourd’hui il joue encore !
Mais le théâtre, depuis que petit, il a rencontré Guitry puis plus tard l’a rencontré et joué, il n’a jamais pu s’en passer, curieux de tous les rôles, de toutes les pièces, classiques ou modernes, ces dernières l’ayant incité à quitter la Comédie Française où il se sentait un peu engoncé et ayant peur de devenir routinier en attendant la retraite.
Coup d’éclat, crime de lèse Comédie Française mais essai transformé puisque sa première pièce hors les murs de la Maison de Molière fut, une pièce signée Françoise Dorin au nom prémonitoire « Le tournant ». On est en 73. Il a alors 50 ans… Un tournant qu’il a joué à Paris et en province près de 700 fois ! Joli tournant.
Province qu’il adore et qu’il aime retrouver en tournée.
Dorin, ça a été « sa » rencontre puisqu’elle lui a écrit plusieurs pièces depuis « Le tournant » et qu’elle partage la vie de Piat depuis 75.
En parallèle avec « Le tournant », il va interpréter le flamboyant Robert d’Artois dans la série « Les Rois maudits » qui va en faire une énorme vedette. Il osera également reprendre le rôle de Brel dans « L’Homme de la Mancha » et s’en tirera bigrement bien.
Dans ce livre, on retrouve la finesse, la classe et l’humour de cet homme même si quelquefois le jeu des questions – réponses alourdit le récit. Il est vrai que Jean Piat a tellement écrit (car il a aussi ce talent !) que ça l’a peut-être reposé de ne faire que répondre à des questions.
Et nous découvrons une vie d’artiste bien remplie.

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Charles AZNAVOUR – Vincent PERROT « Ma vie, mes chansons, mes films… »
(Ed la Martinière)

Après un très bel album sur Vladimir Cosma, Vincent Perrot récidive avec Charles Aznavour.
Et c’est encore un superbe album où l’on retrouve Aznavour, sa vie, son oeuvre, ses amours… ses emmerdes avec une belle bio très fournie, une longue et belle interview très intelligente, de belles photos du chanteur, de l’acteur, des documents rares et surprenants, des affiches de l’homme qui a mené en parallèles ses deux carrières et qui est l’artiste français le plus connu après Piaf en Amérique et dans le monde entier.
Ce livre est né d’abord d’une admiration sans limite de Vincent Perrot pour l’artiste. Il y a 15 ans qu’il pensait à ce livre… Il a mis 15 minutes pour avoir son feu vert !
Et aussitôt, une complicité s’est installée entre les deux hommes qui se sont trouvé plein de points communs, de sujets de prédilection.
Adrian Martini les a enregistrés durant des jours avec, à la sortie, cinq heures de documents à revoir et monter, où Charles parle de sa vie, de ses rencontres, de ses films, de ses chansons, de ses voyages, de ses racines, de sa famille.
Certains documents son rares, parsemés de témoignages de Lelouch, Cayatte, Galabru, Jean-Claude Carrière, sa sœur Aïda Garvarentz… quelques autres encore.
On y trouve aussi les paroles de quelques chansons devenues incontournables, qui font partie du patrimoine de la chanson française, qu’il a écrites pour la plupart avec son beau-frère Georges Garvarentz.
Bref, si l’on connaît déjà beaucoup de choses sur cet artiste devenu une légende – car il a, de son côté, écrit beaucoup – on découvre encore des choses, des facettes, des anecdotes et des documents rares.
C’est un vrai grand plaisir de le feuilleter et de le lire.

Jean-Claude LAMY – Philippe LORIN « Chez Brassens, légende d’un poète éternel »
(Ed du Rocher)

En voilà encore un dont l’œuvre traversera longtemps la chanson française éternelle, même celle-ci, par sa faute, restera dans l’hexagone.
Car si le compositeur ou même le chanteur, a été quelquefois décrié, on ne peut lui enlever son talent d’auteur, de poète.
L’homme à la pipe est entré dans la légende comme Brel, Ferrat, Ferré,Trenet. Et ils sont peu nombreux à avoir gardé cette aura bien « longtemps après que le poète ait disparu ».
Voilà donc un très bel album écrit et peint à deux mains : la plume pour Jean-Claude Lamy, le pinceau pour Philippe Lorin.
Le premier avait déjà écrit un livre sur l’artiste « Brassens, mécréant de Dieu ». Quant l’autre, il a immortalisé par ses aquarelles, des artistes comme justement Brel et Ferrat mais aussi Colette ou de Gaulle.
Le premier raconte la vie du poète, le second, en contrepoint, nous propose ses oeuvres, des aquarelles où l’on retrouve maints portraits de Brassens mais aussi de Trenet, de Paul Valery, de Paul Fort, de Lino Ventura, de Pierre Mc Orlan, de Maurice Fanon, de beaucoup d’autres, les rencontres et les amis de Brassens qu’il immortalise d’un joli coup de pinceau.
Mais on retrouve aussi les paysages de Sète qui était la ville de Brassens, qu’il a si bien chantée et que Lorin nous offre comme des souvenirs, des cartes postales.
Un album inspiré, une oeuvre d’art dont certaines peintures mériteraient de faire l’objet d’une exposition. Un très bel hommage.

Jacques Brachet

OPERA DE TOULON – Vendredi 4 décembre 20h30
Concert dans le cadre des Grands Concerts
en partenariat avec le Festival de Musique
de Toulon Provence Méditerranée

Alina Ibragimova, violon – Micaela Haslam, soprano –
Orchestre symphonique de l’IOpéra de Toulon dirigé par Jurjen Hempel
(Beethoven, Torke, Prokofiev)

Alina Ibragimova

ALINA IBRAGIMOVA violon (Photo 1)
Alina Ibragimova est une violoniste russe, née à Polevskoï.
Née dans une famille de musiciens, elle débute l’apprentissage du violon à l’âge de quatre ans, puis entre à l’Académie Gnessine à Moscou, où elle étudie avec Valentina Korolkova. À six ans, elle débute en public (notamment avec l’orchestre du Bolchoï). En 1996, son père obtient le poste de premier contrebassiste du London Symphony Orchestra, et la famille part s’installer au Royaume-Uni. Alina y poursuit ses études à l’École Yehudi Menuhin (où sa mère devient également professeur de violon) avec Natacha Boïarskaïa.
En décembre 1998, elle interprète, avec la violoniste Nicola Benedetti, lors de la cérémonie des 50 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme à l’UNESCO à Paris, le Double concerto de Bach sous la direction de Yehudi Menuhin. Trois mois plus tard, après la mort de celui-ci, elle en rejoua le mouvement lent lors de ses funérailles à l’Abbaye de Westminster. Elle étudie ensuite à la Guildhall School, puis au Royal College of Music avec Gordan Nikolitch. Elle y fonde alors, avec d’autres élèves, un quatuor à cordes sur instruments anciens, nommé « Chiaroscuro Quartet ».
Elle remporte plusieurs grandes compétitions internationales, qui lancent sa carrière de soliste, et se fait surtout remarquer lors de son exécution en 2005 du 2d Concerto pour violon de Mozart au Mozarteum de Salzbourg. Elle est depuis l’invitée régulière de nombreux orchestres à travers le monde.
l’Orchestre Symphonique de Londres (LSO), le Kammerphilharmonie Allemand de Brême, l’orchestre Symphonique de la Radio de Stuttgart, de Seattle, l’orchestre de chambre de Munich, l’Orchestre de l’Âge des lumières, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, la Philharmonique et tous les orchestres de BBC (participe aux «Proms»). Alina a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre tels que Valery Gergiev, Sir John Eliot Gardiner, Sir Mark Elder, Paavo Järvi, Richard Hickox, Osmo Vänskä, Yannick Nézet Séguin, Tugan Sokhiev, Gianandrea Noseda..
Comme chef d’orchestre-soliste, Alina Ibragimova est partie en tournée avec le Kremerata Baltica, le Britten Sinfonia, l’Académie de Musique Antique et l’Orchestre de chambre australien.
Elle remporte de nombreux prix tel que la récompense «jeunes talents 2010» de la Royal Philharmonic Society, le prix de la fondation Borletti-Buitoni.
Elle a été membre du programme “jeunes talents” de la BBC de 2005 à 2007.
Alina Ibragimova joue sur un violon de 1738 du luthier vénitien Pietro Guarneri.

Micaela Haslam (2) jurjen-hempel-2

MICAELA HASLAM soprano (Photo 2)
Micaela Haslam est directrice du groupe « Synergy Vocals », qu’elle a fondé. Elle est également membre des BBC Singers de Londres.
Elle s’est produite avec les choeurs de chambre les plus importants du Royaume-Uni. C’est une chanteuse qui a beaucoup enregistré pour le cinéma, la télévision et la variété. Dans les années 90, Micaela Haslam faisait partie du célèbre groupe vocal « The Swingle Singers » avec qui elle a fait des tournées dans le monde entier.
« Synergy Vocals » lui permet de concilier sa formation classique et le répertoire plus populaire de la variété, voire de la musique contemporaine. Elle chante régulièrement avec « The Heritage Orchestra » avec lequel elle a notamment été soliste lors d’un concert consacré la musique de Vangelis, Blade Runner, à l’Opéra de Sydney.
Avec son ensemble, elle a participé à plusieurs créations mondiales de musiciens tels que Louis Andriessen, David Lang, James MacMillan, Steve Mackey… Depuis 1996, elle travaille régulièrement avec Steve Reich, particulièrement pour des exécutions de « Music for 18 musicians ».
Micaela Haslam présente pour la BBC, TV et Radio, « Come and Sing » (atelier de chant) et « Proms Inspire » (atelier de composition).
Ces deux programmes sont proposés dans le cadre des BBC Proms.

JURJEN HEMPEL direction musicale (Photo 3)
Jurjen Hempel a suivi des études de direction avec David Porcelijn et Kenneth Montgomery au Conservatoire d’Utrecht. Durant ses études, il a été invité à assister Edo de Waart, Hans Vonk et David Robertson. Sur l’invitation de Seiji Ozawa, il se perfectionne dans la direction d’orchestre à Tanglewood où il a travaillé avec Bernard Haitink et Lorin Maazel. Il a été finaliste et a remporté un prix du 1er concours de chefs d’orchestre Sibelius en 1996 à Helsinki ce qui lui a valu une importante reconnaissance et ainsi fut invité par un grand nombre d’orchestres finlandais. En 1996/97, il a été nommé chef assistant de Valery Gergiev avec le Rotterdam Philharmonic Orchestra. En 1997, il fait des débuts remarqués avec cet orchestre au Concertgebouw d’Amsterdam, puis avec l’Orchestre de la Résidence de la Haye. Sa réputation de spécialiste de musique contemporaine l’amène à travailler avec des ensembles tels que le London Sinfonietta, le Asko Ensemble, le Nieuw Ensemble, le Netherlands Wind Ensemble, l’Ensemble Contrechamps à Genève, le Schönberg Ensemble et l’Orkest de Volharding, le Netherlands Youth Orchestra. Il dirige des nombreux opéras dont Salomé de Strauss au Theatre Mariinsky de Saint-Pétersbourg et au New Israeli Opera de Tel Aviv. En 2004, il a dirigé Shadowtime de Brian Ferneyhough à la Biennale de Munich, spectacle repris ensuite à Paris, Londres et New York. Jurjen Hempel a dirigé le Netherlands Radio Philharmonic Orchestra, le Helsinki Philharmonic Orchestra, le Finnish Radio Symphony Orchestra, le Tapiola Sinfonietta, l’Orchestre Philharmonique de Liège, l’Orquestra Nacional do Porto, le Basel Symphony Orchestra, le Bochum Sinfoniker et le Iceland Symphony Orchestra, le BBC Symphony, le BBC Scottish, le Rotterdam Philharmonic Orchestra… En 2005, il est nommé directeur musical de l’Ensemble Contrechamps. Il fait également ses débuts au BBC Proms au Royal Albert Hall avec le BBC Symphony Orchestra. En 2006, il a dirigé Don Giovanni avec l’Opera Zuid Company.
A l’Opéra National de Bordeaux, il a dirigé L’Ecole des Femmes de Rolf Liebermann ainsi que Die Zauberflöte. Il a également dirigé l’Orchestre de Poitou- Charentes et l’Orchestre Lamoureux au Théâtre des Champs-Elysées. Il vient de diriger l’opéra de Philip Glass, Akhnaten, à Maastricht.

Toulon – Eglise Saint-Paul
« Sacred songs – Concert de Noël

Lundi 14 décembre / 20h30
Chœur mixte de Jesus College de Cambridge, dirigé par Mark Williams
Musique chorale pour l’Avent et Noël du XVème siècle à nos jours.
Œuvres de William Byrd, James Mac Millan, Felix Mendelssohn & Arvo Pärt…

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La particularité de Jesus College Cambridge est de faire évoluer deux chœurs distincts : le Chapel Choir constitué d’enfants âgés de 8 à 14 ans sélectionnés dans les écoles locales, et de chanteurs adultes masculins ; et le College Choir, chœur mixte formé en 1982, suite à l’admission d’étudiantes aux pupitres de sopranos et d’altos, le chœur d’hommes participant aux deux chœurs.
Parmi les membres du College Choir se trouvent un grand nombre d’étudiants qui étudient un large éventail de sujets comme l’ingénierie, la médecine, l’histoire, les lettres classiques, l’informatique, la théologie et la musique. Chaque ensemble participe à deux services par semaine à la Chapelle de l’Université et développe des répertoires distincts et une réputation qui leur est propre tout en en combinant des évènements majeurs et des projets de grandes envergures.

The Choir of Jesus College Cambridge est l’un des plus prestigieux chœurs universitaires du Royaume-Uni. Créé à la fondation du collège en 1496 puis refondé en 1849, le chœur est dirigé par Mark Williams et s’est forgé une réputation internationale grâce à ses tournées mondiales, sa participation à des émissions radiophoniques et télévisuelles, ses superbes enregistrements discographiques, ainsi que par les services qu’il assure régulièrement dans la très célèbre Chapelle du XIIème siècle de Jesus College. Ce chœur se produit fréquemment avec des orchestres et solistes de renommée mondiale et est également très fier de son projet éducatif au Royaume-Uni, au Sri Lanka et en Inde.
Parmi ses collaborations avec des orchestres et ensembles instrumentaux professionnels on peut citer le Britten Sinfonia, Fretwork et le Saraband Consort.
Les concerts les plus récents comprennent les Passions selon Saint Jean et Saint Matthieu de J. S. Bach, le Dixit Dominus de Haendel, la Cantate de Saint-Nicolas de Britten, le Requiem de Fauré et la Petite Messe Solennelle de Rossini. Le Chœur dispose également d’une large discographie pour les labels Regent, Naxos et Signum. Leur dernier enregistrement My Beloved’s Voice – Sacred Songs of Love sorti en juillet 2014 atteint d’ores et déjà le numéro 5 dans les Classical Charts au Royaume-Uni. Plébiscité dans le Sunday Times pour ses textures exquises et son phrasé, le Jesus College Choir a récemment donné des concerts en Irlande, en Ukraine, en Allemagne, en Suisse et aux États-Unis. En mars 2013, le chœur se lance dans un projet pionnier dans les bidonvilles de Mumbai avec le soutien de l’association Songbound et poursuit ce travail de sensibilisation internationale avec une tournée au Sri Lanka en décembre 2014.

t83 : Mise au point par Maître Sandra Kuntz

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Après la mise en liquidation judiciaire de l’hebdomadaire Telex, une dizaine de prestataires et salariés de celui-ci s’est regroupée sous la SAS Edition Varoise de Communication pour créer l’hebdo gratuit t83, dans la lignée de ce qu’était Telex, pour satisfaire les annonceurs et les lecteurs
Une présidente a été nommée en la personne de Mylène Nicolas. Très vite, des dissensions se sont élevées dans le groupe et sept actionnaires ont demandé au Tribunal de Commerce de pouvoir désigner par une assemblée, une nouvelle direction de l’hebdomadaire, sans aucun motif.
Plus de 5 mois après la création de la société, ils ont déposé plainte fin août pour « escroquerie, faux et usages de faux en bande organisée » pour absence de paiement de factures et nomination contestée de la Présidente.
Le 21 octobre, le tribunal de commerce désigne un administrateur judiciaire pour de soi-disant malversations, éviction de ces sept actionnaires, mettant en péril l’entreprise, en attendant d’éclaircir l’affaire et peut-être la révocation de la Présidente. La société a fait appel de cette décision.
L’administrateur s’est dessaisi de l’affaire le 3 novembre dernier.
L’administration judiciaire avait deux mois pour les vérifications d’usage et devait convoquer une nouvelle assemblée générale. Il avait été alerté sur sa mission de diriger pour deux mois, le journal T83 impliquant qu’il devienne Directeur de Publication. Il faut d’abord savoir comment fonctionne une société de presse, directeur de publication est un métier spécifique qu’il faut savoir gérer tant au niveau des articles que des publicités et pouvoir boucler le journal le vendredi soir. Métier qui ne s’improvise pas et qu’il faut connaître.
Devant toutes ces controverses qui ont été soulevées et éditées dans certains médias, Maître Sandra Kuntz, avocate de la SAS, a décidé d’apporter quelques lumières et faire une mise au point.
« Il faut savoir que la SAS Edition Varoise de Communication a été créée par ces dix actionnaires afin d’éditer t83.
Ce sont trois actionnaires sur sept qui étaient également prestataires, qui sont partis de leur propre gré. Ils sont certes majoritaires en nombre, mais pas quant aux apports dans la société, ceux-ci ayant apporté 17.100€, les trois autres 22.900€.
La majorité est donc dans le camp de ces trois actionnaires. En juillet les sept autres ont demandé la convocation d’une assemblée générale afin de révoquer la Présidente Mylène Nicolas, qui fait partie des trois majoritaires. Ce qui n’a pu se faire.
A préciser également que l’entreprise à ce jour est saine, sans irrégularité, sans problèmes de versements comme il a pu se dire ou s’écrire.
Par ailleurs, on peut se poser la question du fait que les sept actionnaires qui se retournent ainsi contre leur propre journal, interviennent, pour cinq d’entre eux, dans le même temps comme directeurs, auprès d’une autre société de presse, nouvellement créée, qui se nomme « L’Edition Varoise », titres très proche, pour éditer un hebdomadaire éponyme en tous points semblable à T83 dans sa ligne éditoriale et jusqu’aux encarts publicitaires.
Il est évident qu’aujourd’hui il n’y a pas de place pour deux hebdomadaires identiques et on peut se poser la question de savoir les vrais objectifs de ce procès : complot ? conflits personnels, visant à faire tomber une présidente ou le journal lui-même ?
Il faut savoir qu’aujourd’hui t83 est un support qui fait travailler 25 salariés et fidélise quelque 150 clients.
Le journal T83, donc, poursuit aujourd’hui sa route en attendant la suite de l’affaire ».

Propos recueillis par Jacques Brachet