Archives mensuelles : septembre 2015

BOOMERANG : Secrets de famille

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Antoine et Agathe se dirigent vers Noirmoutiers où, trente ans plus tôt, leur mère a été trouvée morte noyée alors qu’il étaient enfants.
Leur père n’a jamais voulu leur parler du drame et Antoine décide d’essayer de remonter le temps en fouillant dans les secrets de famille. Un accident de voiture, la rencontre d’Angèle, vont faire remonter tous ces secrets enfouis par petites touches, malgré les interdits du père, les silences de la grand-mère, les non-dits de employés de maison d’alors… Pour Antoine ça tourne à la parano mais il insiste, quitte à déstabiliser toute la famille.
Laurent Lafitte (de la Comédie Française) est remarquable dans le rôle d’Antoine, cet enfant blessé, jamais remis de la mort de sa mère et flairant une vérité maquillée, Mélanie Laurent tout en nuances, est Agathe, cette sœur qui veut protéger son grand frère tout en doutant de ses pressentiments et de cette quête de la vérité, mais dont, peu à peu, des bribes de souvenirs lui reviennent. Audrey Dana est lumineuse dans le rôle d’Angèle et apporte un peu de joie et d’apaisement dans ce sombre drame familial. Wladimir Yordanoff est ce père psychorigide, qui sait mais ne veut rien dire.. Pourquoi ? Enfin, plaisir de retrouver Bulle Ogier dans le rôle de la grand-mère des enfants, une grand-mère directive qui semble avoir l’emprise sur tous ces protagonistes.
Après la projection de ce film au Cinéma Liberté de Toulon, c’est au bord de la plage du Mourillon que nous avons retrouvé le réalisateur François Favrat.

Jacques Brachet

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La Barjaque redémarre de plus belle !

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Ghislaine Lesept….
Ah, Ghislaine Lesept… notre Gigi nationale et néanmoins toulonnaise !
Quel personnage haut en couleur, avec un accent à couper au couteau « mais – nous dit-elle preuve à l’appui – je peux prendre l’accent pointu » !
Mais nous, nous la préférons « nature » et elle ne se force pas.
C’est une boule d’énergie que cette comédienne varoise qui un jour, a décidé de crée « La Barjaque » une compagnie pour recevoir… les compagnies, les pièces de théâtre, les one-man shows et aider en cela ses petits camarades talentueux que, sans elle, on aurait du mal à voir dans la région.
Elle est donc partie à l’aventure, investissant avec ses spectacles coups de cœur, trois lieux : la Maison des Comoni au Revest, le Théâtre de la Porte d’Italie à Toulon, et le Théâtre Daudet à Six-Fours.
C’est dans ce triangle, non pas des Bermudes où l’on se perd, mais du spectacle où l’on rigole, qu’elle se complait à nous amuser durant une saison, avec des spectacles à mourir de rire. Car elle veut à tout prix faire rire les gens :

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« La vie en ce moment est bien trop dure pour tous pour venir encore les faire pleurer au théâtre – nous dit-elle – est leurs rires est pour moi la récompense. C’est un échange, un bout de vie qu’on partage car le théâtre est un lien social et nous travaillons à l’échelle humaine. On reconnaît le public et il se reconnaît en nous. C’est un échange ».
Et un bel échange car, en dehors des familles, des couples, des groupes qui viennent aux spectacles, il y a beaucoup de personnes âgées.
« C’est pour cela – ajoute-t-elle – que je programme des spectacles les dimanches après-midi car beaucoup de gens seuls ont peur de sortir le soir et sont heureux de venir passer le dimanche avec nous. ils y retrouve une atmosphère chaleureuse, viennent oublier leurs soucis et leur solitude en riant à un spectacle, en rencontrant des gens et ces habitudes dominicales ont forgé des amitiés, des rencontres. Et je suis fière de cela ».

L’an dernier, elle inaugurait son troisième lieu : le Théâtre Daudet à Six-Fours, et « la pôvre » elle l’a inaugurée en plein drame de « Charlie Hebdo ». Inutile de dire que l’amorce fut difficile : trois semaines sans aucun coup de fil, sans aucune réservation.
« Nous avons même dû annuler un spectacle, nous dit-elle. Et puis ça a repris petit à petit et nous avons fait des salles pleines. Ca a été très positif et je ne remercierai jamais assez l’aide que nous a apportée la Mairie de Six-Fours. Il y avait le cinéma avec le Six n’étoiles, la musique avec l’Espace Malraux, il manquait le théâtre et le café-Théâtre que nous avons instaurés à Daudet… Mission accomplie ! »

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Mission donc qui se poursuit cette année avec une brillantissime saison qui a démarré avec notre Toulonnais Yves Pujol qui a présenté son nouveau spectacle Porte d’Itallie Récidive le week-end prochain même lieu avec « Ce que veulent nos femmes » de Jean-Jérôme Esposito.
Pour Six-Fours même week-end les 2 et 3 octobre 20h30 et le dimanche 4 à 15h30 on découvrira un duo marseillais épatant, Florent Aveillan et Serge Gubern dans une irrésistible pièce de Jean Jaque « Mon père est un cacou ».
Et la saison se poursuivra avec des pièces et des spectacles venus de toutes parts.
En tout, 55 spectacles et 200 représentations.
En autres l’incroyable imitateur Bruno Boniface qui nous présentera son nouveau one man show du 16 au 18 octobre à Daudet, Anthony Joubert qui viendra les 13 et 14 ovembre aux Comoni, du 20 au 29 novembre à Daudet ce sera « Les parents viennent de Mars… les enfants du Mc Do » de Rodolphe le Corre, notre Gigi reviendra dans une nouvelle pièce « Les noces de rouille ou les débuts de l’embrouille » avec Fabrice Schwingrouber les 15 et 16 Janvier et le 14 février à la Porte d’Italie et du 22 au 24 janvier et février à Daudet à la Porte d’Italie, puis elle reviendra « culottée et dénoyautée » les 10 et 11 juin Porte d’Italie. Nous découvrirons Kevin Levy et Tom Leeb (oui, le fils de…) mis en scène par Jean-Luc Moreau à Daudet du 5 au 7 février, Filipe Loir nous offrira un bel hommage à Henri Salvador les 11 et 12 mars Porte d’Italie, Zize 100% Marseillaise mais pas cagole déboulera enles 22 et 23 avril Porte d’Italie et les 20 et 21 mai à Daudet…
Bref, il y en a d’autres mais on ne peut pas tous les citer.
Le mieux est que vous alliez sur le site : www.labarjaque.com, que vous appeliez le 06 65 62 59 69 ou encore labarjaque@aliceadsl.fr
Si vous voulez que le soleil entre dans votre vie, une seule solution : la Barjaque. Gigi sait recevoir !

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Jacques Brachet

La Seyne-sur-Mer
Bilan plus que positif
pour l’exposition Michel Pacha

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L’équipe de Nathalie… avec (chemise rose), le premier adjoint de la ville de Six-Fours, conseiller général : Le sourire de la victoire !

A la Villa Tamaris, l’heure du décrochage de l’exposition Michel Pacha et du bilan étant arrivée, l’équipe de l’association AVEC présidée par Nathalie Bicais, se retrouvait pour l’ultime prix du concours photo : le prix du public.
D’un côté, il fallait dépouiller tous les bulletins déposés dans l’urne par les visiteurs et comptabiliser les votes émis par les internautes.
Et c’est la photo de Véronique Mas de St Mandrier qui l’a remporté haut la main.
A noter que quelque 300 votants avaient déposé leur bulletin dans l’urne et plus de 4000 votants avaient cliqué sur le site.
Belle performance qui ne s’arrête pas là puisque les chiffres parlent :
En effet dès le premier jour, plus de 400 personnes se pressaient au vernissage, ce qui ne s’était jamais vu dans ce lieu, hormis peut-être pour la rétrospective du peintre Baboulène.
Et durant dix jours, c’est en moyenne 300 personnes qui sont venues visiter l’exposition avec une pointe de près de 740 personnes le dimanche, sans compter que quelques dix classes se sont déplacées avec leur professeur.

A
Il faut dire que l’exposition était d’une haute teneur, partagée en quatre, avec les magnifiques panneaux expliquant la vie de Michel Pacha, entremêlés des photos superbes de Gil Freget, une salle était réservée au concours photos où plus de 80 personnes avaient été sélectionnées. et l’on a pu voir de très belles choses. Enfin, une salle était dédiée au Tamaris et des Sablettes d’hier et d’aujourd’hui à travers les cartes postales.
Sans compter les conférences pour lesquelles, si l’on n’a pas refusé du monde c’est que les gens, voulant rester, restaient debout ou s’asseyaient par terre !
Bref, un succès colossal dont peuvent être fiers Nathalie et son équipe qui se sont donné corps et âme durant près d’un an pour concevoir cette exposition.
A la clôture, leurs visages étaient illuminées de joie et de satisfaction et déjà, l’équipe est prête à récidiver l’an prochain avec une autre thématique : les Sablettes des années yéyé et l’œuvre de Fernand Pouillon.
Nul doute qu’avec l’équipe qui l’entoure, Nathalie et son équipe vont nous faire vivre de riches heures pour les nostalgiques de cette époque !

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La photo gagnante du prix du public

JB

LA ROCHELLE
Le 17ème FESTIVAL DE LA FICTION TV
récompense la création audiovisuelle !

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Le jury de la 17ème édition du FESTIVAL DE LA FICTION TV de La Rochelle, présidé par Michèle Laroque, a décerné 16 prix lors de la cérémonie de clôture présentée par Mathieu Madenian, ce samedi 12 septembre à L’espace Encan.
Quentin Raspail, Président du Festival, se réjouit du succès de cette nouvelle édition, marquée par une très forte augmentation du nombre de professionnels et par une forte hausse de la fréquentation des salles.
Plus de 45 oeuvres françaises et internationales projetées du 9 au 13 septembre, parmi lesquelles 38 films en compétition (27 oeuvres françaises, 11 oeuvres étrangères).
Un hommage à Jan Mojto, Président Directeur Général de Beta Film, l’un des principaux groupes audiovisuels européens. Pionnier des grandes évolutions de la télévision commerciale, il a contribué à transformer l’industrie audiovisuelle européenne, la hissant à un
haut niveau de qualité capable de concurrencer l’industrie américaine.

Composition du jury 2015 :
Michèle Laroque, Présidente du jury – Comédienne
Camilla Ahlgren – Scénariste, Script Editor – Julien Boisselier – Comédien – Christophe La Pinta – Compositeur – Sophie Lebarbier – Showrunner, Scénariste – Philippe Lefebvre – Acteur, Scénariste, Réalisateur – Fanny Robert – Showrunner, Scénariste – Virginie Sauveur – Réalisatrice, Auteur

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 MEILLEUR TÉLÉFILM : BORDERLINE (France 2)
Réalisation et scénario : Olivier Marchal
Avec Bruno Wolkowitch, Catherine Marchal, Patrick Catalifo, Laure Marsac, Vincent Jouan,
Pascal Elso, Jean Dell, avec la participation exceptionnelle de Jacques Perrin.
MEILLEURE SÉRIE de 52’ : UNE CHANCE DE TROP (TF1)
Réalisation : François Velle – Scénario : Delinda Jacobs, Patrick Ranault
Avec Alexandra Lamy, Pascal Elbé, Lionel Abelanski, Charlotte Des Georges, Hippolyte Girardot, Lionnel Astier,
MEILLEURE SÉRIE de 26’ : LAZY COMPANY (OSC)
Réalisation et scénario : Samuel Bodin
Avec Alban Lenoir, Alexandre Philip, Benoît Moret, Quentin Baillot, Aurélia Poirier, Antoine Gouy, Tiphaine Daviot, Laurent Serron-Keller, Cyril Guei, Anne Benoît.
MEILLEUR PROGRAMME COURT EN SÉRIE : PARENTS MODE D’EMPLOI (France 2)
Réalisation : Christophe Campos, Marie-Hélène Copti, Gaëtan Bevernaege, François Desagnat
Scénario : Béatrice Fournera
Avec Alix Poisson, Arnaud Ducret, Orféo Campanella, Lucie Fagedet, Eliott Tiberghien.
MEILLEURE WEB FICTION : HOUSEWARMING (Artisan Producteur)
Réalisation : Marc di Domenico
Scénario : Chloé Pangrazzi
Avec Avec Chloé Pangrazzi, Pascal Crescente Amando, Jorel Mathivon, Caroline Dujardin.
MEILLEURE RÉALISATION : JULIE LOPES CURVAL pour L’ANNONCE (Arte)
Avec la participation de TV5 Monde
Avec Alice Taglioni, Eric Caravaca, Claude Perron, Hélène Vincent.
Scénario : Julie Lopes Curval, Sophie Hiet, d’après l’œuvre originale de Marie Hélène Lafon
aux Editions Buchet Chastel
MEILLEUR SCÉNARIO : CAMILLE BORDES-RESNAIS et ALEXIS LECAYE pour DAME DE FEU (France2)
Avec Thierry Godard, Baptiste Cosson, Jean-Toussaint Bernard, Sophie-Charlotte Husson, Charley Fouquet, Anne Loiret, Marilyne Canto, Chloé Lambert, Manuel Blanc.
MEILLEURE MUSIQUE : ERWANN KERMORVANT pour BORDERLINE
MEILLEURE INTERPRÉTATION FÉMININE : ALEXANDRA LAMY pour UNE CHANCE DE TROP
MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE : PATRICK CATALIFO pour BORDERLINE
MENTION SPÉCIALE DU JURY : YANNICK CHOIRAT pour NEUF JOURS EN HIVER (Arte)
Avec la participation de TV5 Monde
Réalisation : Alain Tasma
Scénario : Alain Tasma, Arnaud Cathrine, Eric Caravaca
JEUNE ESPOIR FÉMININ : ALICE DE LENCQUESAING pour MARJORIE, JAMAIS SANS MA MÈRE (France 2)
Avec la participation de TV5 Monde
Réalisation : Mona Achache
Scénario : Soline Delmas, Fabienne Lesieur, Ivan Calberac, Xavier Daugreilh d’après une idée originale d’Ivan Calberac
JEUNE ESPOIR MASCULIN : BAPTISTE COSSON pour DAME DE FEU
Ce prix est doté par l’ADAMI.
MEILLEURE FICTION ÉTRANGÈRE : NO OFFENCE (Grande-Bretagne)
Réalisation : Catherine Morshead, David Kerr
Scénario : Paul Abbott
Avec Joanna Scanlan, Elaine Cassidy, Alexandra Roach, Will Mellor, Paul Ritter, Colin Salmon.
PRIX SPÉCIAL DU JURY POUR LA FICTION ÉTRANGÈRE : T (Belgique)
Réalisation : Indra Siera, Gijs Polspoel
Scénario : Paul Piedfort
Avec Koen De Bouw, Ella Leyers, Herwig Ilegems, Bart Hollanders, Carry Goossens.
MEILLEURE CONTRIBUTION ARTISTIQUE : AU SERVICE DE LA FRANCE (Arte)
Avec la participation de TV5 Monde
Réalisation : Alexandre Courtès
Scénario : Jean-François Halin, Claire Lemaréchal, Jean-André Yerlès
Avec Hugo Becker, Wilfred Benaïche, Christophe Kourotchkine, Karim Barras, Bruno Paviot, Jean-Edouard Bodziak, Mathilde Warnier
PRIX DU MEILLEUR TÉLÉFILM DE L’ANNÉE TÉLÉ STAR & TÉLÉ POCHE :
L’EMPRISE TF1)
Réalisation : Claude-Michel Rome
Scénario : Claude-Michel Rome
Adaptation et dialogues : Claude-Michel Rome, Catherine Ramberg d’après le livre-témoignage d’Alexandra Lange Acquittée (Editions Michel Lafon)
Avec Odile Vuillemin, Fred Testot, Marc Lavoine, Sam Karmann, Lolita Chammah, Micky Sebastian
PRIX DES COLLÉGIENS DE LA CHARENTE MARITIME
PARENTS MODE D’EMPLOI

NOTES de LECTURES
Par les Plumes d’Azur

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Yves BICHET : L’été contraire, (Ed Mercure de France)
Cinq personnages une infirmière Clémence licenciée parce qu’elle a permis à quelques pensionnaires de la maison de retraite de se rendre au Casino, un agent d’entretien Dous Blida fasciné par la beauté de la jeune femme ainsi que deux retraités et une « simplette » quittent cet univers mortifère tandis que s’installe un été caniculaire .Alors que les pouvoirs publics sont incapables de faire face à la canicule et que les grands surfaces orchestrent la pénurie pour faire grimper les prix, les cinq personnages vont apporter de l’eau des rafraîchissements et un peu de vie aux pensionnaires des maisons de retraite qui s’éteignent doucement . Ils font des émules, devenant de véritables héros. Jusqu’à …l’arrivée de la pluie qui marque la fin de la cavale et le début de l’histoire d’amour entre Clémence et Dous Blida.
J’ai eu du mal à poursuivre la lecture car la psychologie des personnages m’échappait totalement La morale de cette fable : dénonciation des maisons de retraite, abandon des personnes âgées, malhonnêteté de la grande distribution, m’a paru très conventionnelle et pour tout dire un peu facile. Enfin les longs passages poético-philosophiques m’ont ennuyée. points positifs, le roman est bien écrit et …court.

Cecilia DUTTER : Zeine, bacha posh (Ed du Rocher)
Zeina jeune afghane est condamnée à être une « basha posh » c’est-à-dire une jeune fille qui à la suite du décès de son père doit se déguiser en garçon afin d’encadrer sa famille qui ne peut sortir de chez elle sans la présence d’un » male ». Conduite en France par une association elle s’échappe, s’installe à Paris partageant la vie des. Remarquée par un photographe de mode qui a compris sa situation, il l’impose et la fait connaitre grâce à sa grande beauté . C’est la vie fastueuse des « Top Models » mais aussi avec toutes ses contraintes. Régimes, voyages, déracinements. Est- elle plus libre ? C’est ce que Cecilia Dutter nous expose dans ce roman qui tient plus du compte-rendu que du récit romanesque.. Aucune empathie de la part de l’auteur, aucun sentiment approfondi, tout est superficiel et raconté en phrases courtes et sèches où se côtoient un style un peu »cul-cul »( fleur bleue ?) et des énormités sociétales, sans parler d’une ponctuation fantaisiste et de termes convenus. Aucun plaisir !

Mathias ENARD : Boussole (Ed Actes Sud)
Un musicologue, fervent orientaliste de surcroît, revisite sa vie, parlant de tous ceux qu’il a connu au cours de sa carrière d’universitaire et particulièrement de la femme qu’il a aimée, spécialiste de cet Orient magique .
Dans le style agréable qu’on lui connait, l’auteur passe d’une anecdote à l’autre, évoquant une large panoplie de personnages réels, actuels ou pas, la plupart du temps en Syrie ou en Iran. Il fait montre d’une érudition impressionnante en ce qui concerne ces deux pays, leur histoire, leurs musiciens, leurs poètes ou écrivains . Erudition aussi pour l’archéologie et la musique aussi bien européenne qu’orientale .
Il est évident que cette érudition peut avoir un effet rasoir sur le lecteur lambda qui n’est pas forcément spécialiste de musicologie ou d’orientalisme, par contre les connaisseurs se régaleront probablement .
L’objectif de l’auteur est évidemment de mettre en évidence l’influence de l’Orient sur l’Europe à travers ses musiciens ou ses poètes et de redorer une image ternie par le contexte social et politique actuel.

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Denis LACHAUD : Ah ça ira (Ed Actes Sud)
Le roman débute en 2015 avec l’enlèvement puis l’exécution du président de la République française par un groupuscule Ventôse suivi par la condamnation de deux de ses membres dont Antoine Léon, le héros rebaptisé Saint-Just. On le retrouve vingt et un ans plus tard à sa sortie de prison où il trouve un monde qui ressemble étrangement économiquement, politiquement et socialement au nôtre en pire .Dès lors c’est sa fille Rosa et son ami Rufus qui prennent l’initiative, en créant le groupe des 68 qui campent devant l’Elysée pour protester contre le prix des loyers , et réveillent la conscience collective qu’ils entraînent dans un nouveau 1789 pacifique.
Assez gros roman qu’on lit avec intérêt, sorte d’utopie (contre-utopie plutôt) où Denis Lachaud s’inspire de faits réels comme les enlèvements commis par les brigades rouges, le mouvement des indignés ou l’immolation par le feu d’un marchand de légumes et les déplace en 2037 pour décrire un monde où les problèmes actuels se sont encore aggravés et où les gouvernements totalement corrompus n’offrent plus aucune issue aux citoyens
C’est bien écrit, et c’est un livre qui fait réfléchir car il reste très proche de la réalité que nous connaissons et parfois même, par exemple pour les problèmes liés aux migrants il semble prophétique et c’est terrifiant même si le passage à l’acte des citoyens nous fait espérer une issue heureuse.

Hubert HADDAD : Mâ (Ed Zulma)
Shoichi, jeune étudiant en astronomie prend connaissance du grand maître haïkiste Santoka Shoichi Tenada, à la mort de Saori, brillante universitaire qui lui a confié la biographie du poète.
Dès lors, désespéré, Shoichi suit les pas du poète, devient moine marcheur, passe d’île en île, et apprend à saisir avec délicatesse le pouls de l’impermanence. Il traverse les épreuves du deuil, du séisme de Tokyo, « ville en robe de papier qui s’est consumée au premier tremblement » et où rien n’arrête les dieux du feu et du vent.
Marchant jusqu’à l’épuisement total, dans le froid, la solitude ou la chaleur accablante, marchant jusqu’à la mort car « entre le premier et le dernier haïku, la vie passe d’une seule traite, à peine le temps d’une respiration », Shoichi a toujours pour compagnon de voyage le saké, une manière de puits ou d’oasis dans le désert.
Etrange et magnifique roman que l’auteur du Peintre d’éventail offre au lecteur exigeant.
Roman imprégné de poésie où la blancheur de la neige rejoint la blancheur des cerisiers en fleurs, une beauté sublimée dans la pureté du haïku. Les destins volontairement semblables des deux Shoichi peuvent troubler le lecteur, mais peut-être qu’avec un peu de saké tout redevient clair.

Eric HOLDER : La saison des bijoux. (Ed Le Seuil)
Eric Holder nous présente dans ce dernier roman le monde foisonnant des marchés. Marché estival le long d’une plage de l’Atlantique où s’installe une famille marchands de la région lyonnaise pour la saison d’été. Première approche d’un petit monde grouillant qui crapahute au milieu des fourgons, des ballots et des étalages et où règne la loi du plus fort c’est-à-dire de l’ancienneté de ses caids et de la hiérarchie. Le caïd c’est Forgeaud qui fixe et perçoit les taxes et se promet d’emballer la marchande Jeanne venue en famille vendre sa camelote. On assiste alors à une description foisonnante des petits marchands évoqués d’abord par petites touches puis repris en tableaux picaresques tout au long du romanOn se perd pas mal dans l’abondance des personnages et de leur surnoms et on perd un de vue la famille Bijoux autour de qui tourne l’intrigue, très mince d’ailleurs.et reprenant des thèmes éculés sur le milieu.
Un récit plein de couleurs, de rencontres mais somme toute pas très palpitant. J’ai lu du meilleur Holder qui n’a pas l’air si à l’aise dans ce contexte.

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Gilles LAPOUGE : Nuits tranquilles à Belem (Ed Arthaud )
Devenir un autre c’est le défi que se lance le héros de cette histoire pour ne pas décevoir un gamin des favelas . Il va endosser la personnalité du père et du mari, accepter les défauts et les fautes du personnage, encourant ainsi les reproches de la mère et surtout le risque que son imposture soit découverte
C’est l’histoire du voyageur immobile . L’auteur montre avec talent et finesse qu’il est possible de changer de personnalité, de prendre la place d’un autre, inconnu de surcroît . C’est original et prenant, il suggère aussi que ce « voyage » est tout aussi intéressant pour le voyageur que le déplacement banal qui consiste à avaler des kilomètres et qu’il peut être tout aussi inconfortable par moment
Ce petit livre de 163 pages est très agréable à lire.

Jessica L.NELSON : Tandis que je me dénude (Ed Belfond)
Dans ce récit à plusieurs voix , la principale est celle d’une jeune prof de lettres victime de persécutions sur Internet. Elle présente un premier roman dans une émission de télévision en direct , les autres voix sont celles des participants à l’émission ou de l’entourage de la romancière . Le style est clair et agréable, on parle des problèmes des ados, des conséquences d’une société médiatisée à l’extrême, des dégâts qu’un usage non contrôlé d’Internet et des réseaux sociaux peuvent faire quand ils sont utilisés avec malveillance . La jeune romancière, si elle reste habillée, se sent mise à nue par le regard des autres . Il y a de bonnes description du climat qui peut régner sur un plateau de télévision . Roman intéressant par l’actualité de son propos.

Charif MAJDALANI : Villa des femmes (Ed Le Seuil)
Belle histoire de famille racontée par Noula le chauffeur qui va voir défiler du haut de son perron où il trône, la vie de la maison et du pays. L’histoire débute dans le Liban des années soixante dans l’opulence et l’ordre établi où les hommes gouvernent et les femmes sont dans l’ombre. Mais de même que la situation sociale s’effondre avec le chamboulement apporté par les guerres, la famille s’effrite : mort du père, exil du fils ainé épris d’aventures, mauvaise gestion du cadet incapable. C’est alors que les femmes, malgré leur profonde animosité parviendront à sauver les restes de la villa et du domaine.
Belle écriture de l’auteur qui dresse le constat de la grandeur et du déclin dans ces clans libanais.

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Olivier Poivre d’Arvor : L’amour à trois (Ed Grasset)
Revenant des obsèques d’une amie chère l’auteur revient sur ses souvenirs et nous entraine dans ces années soixante où du haut de ses quinze ans il nous fait revivre toute la fougue et l’enthousiasme de sa vie parisienne en tant que lycéen puis étudiant dans une prépa. C’est l’éveil intellectuel et amoureux d’un garçon toujours prêt , aidé de son ami et comparse à s’embrigader dans l’essor du grand chambardement des idées nouvelles et , des codes de vies émergeants qui li les conduiront à cet amour à trois .
Du sentiment, de la fougue, de l’aventure, de la tendresse tout y est ! Ces retrouvailles avec son passé lors de ces obsèques évocatrices en fait un bon roman très bien écrit et très bien senti.

Patrick ROEGIERS : L’autre Simenon (Ed Grasset)
Cet autre Simenon est le frère cadet de celui qui a occupé la scène avec ses romans policiers et son devenu célèbre Inspecteur Maigret . Christian élevé au sein d’une famille étriquée par une mère bigote qui le préférait à son ainé est un faible prêt à suivre celui qui parle le plus fort.. En l’occurrence Léon Degelles chef de file d’un mouvement pro nazi le Rexisme dans lequel il va s’engouffrer pour aller de bassesse en bassesse jusqu’à d’effroyables tueries tandis que son frère recueille honneur et succès à Paris .
Ce n’est pas tant le personnage de ce triste sire qui est intéressant mais plutôt la façon dont l’auteur le dépeint. Plein de fougue et d’entrain il évoque cette époque trouble à l’aide d’un vocabulaire enlevé, plein de panache et d’entrain. Si le personnage est vil le récit est vif et enlevé, clair dans cette époque trouble et qui parle du passé pour mieux évoquer le présent. On ne peut pas s’empêcher d’y voir que l’histoire est un éternel recommencement

François SAINTONGE : Le métier de vivant (Ed Grasset)
A la veille de la première guerre mondiale, Max, Léo et Lothaire, trois amis issus de la grande bourgeoisie parisienne sortent éméchés d’un nightclub, et O stupéfaction, Lothaire, l’ami au pied bot croise le sosie de Max, son sosie féminin. Ceci ne trouble en rien l’intéressé qui oublie aussitôt le dilemme. La guerre confronte les trois amis à la mort. Lothaire a-t-il vraiment de la chance d’être réformé à cause de son infirmité, Max, éternel non décideur et garanti d’un emploi au service de presse grâce aux relations de sa mère n’a-t-il pas mauvaise conscience alors que la guerre mutile et tue quantité de jeunes hommes, n’est-il pas temps de faire son devoir de citoyen, quant à Léo engagé militairement dans l’aviation, il a été abattu au- dessus des lignes ennemies mais il reste l’espoir d’être retrouvé, soigné et rapatrié.
Ce roman qui se poursuit jusqu’à la seconde guerre mondiale pose la question de la survie, car la bombe qui tombe du ciel condamnera ou épargnera l’innocent, c’est souvent une question de demi-seconde.
Le sosie de Max qui pourrait être sa jumelle puisque née le même jour est dans ce roman le seul personnage au caractère fort et déterminé, une franco-américaine volontaire qui tranche radicalement avec le caractère passif de Max s’arrangeant toujours au mieux des circonstances. Cependant, cette supposée gémellité alourdit le roman par son invraisemblance.

Sainte-Maxime, 1er au 4 octobre
SALON DU GOÛT & STARS en CUISINE

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La ville de Sainte Maxime et l’Association Saveurs et Terroir de Provence organisent depuis plusieurs années son Salon du Goût sur la promenade Simon Loriere .
L’équipe de bénévoles tous professionnels de la gastronomie gère cette belle prestation qui en est à sa 21ème édition, avec un délicieux programme autour des cuisines, parmi la quarantaine de stands du terroir.
Les organisateurs se plaisent à vous faire découvrir les bonnes adresses de la terre ou de la mer métamorphosés en recette gastronomiques .
Des odeurs de bons petits plats mitonnés avec amour caressent les narines. Les producteurs vont déballer leurs meilleures saveurs sur les étals. Aucun doute possible : Sainte-Maxime sera élue haut la main, nouvelle capitale du terroir et de la gastronomie, à partir de jeudi 1er octobre.
Sous le chapiteau de la promenade, les organisateurs, ont mis les petits plats dans les grands pour concocter un événement al dente. Première gourmandise délivrée, jeudi après-midi : le concours culinaire des jeunes chefs du lycée Hôtelier Anne Sophie PIC de Toulon
Le programme 2014 a été riche sur le plan gustatif avec en plus des meilleurs chefs étoilés du golfe de Saint Tropez , « Graines de Chefs » , un délicieux mini concours de cuisine avec des jeunes toques aux fourneaux , tous emballés par la richesse et la convivialité et la qualité de l’évènement , ils confectionneront leur plat avec amour.

B

Et puis, le dimanche, événement incontournable : Stars en Cuisine.
Des fourneaux, des pianos, des cuisiniers en herbe, des artistes…
C’est la formule originale de cet après-midi où, devant les yeux d’un public toujours nombreux, des artistes vont cuisiner leur recette préférée qui sera goûtée et jugée par un jury de connaisseurs. Le public en profitera aussi.
Tous les ans des artistes viennent se prendre au jeu inventé par Gui Gedda et Michel Hébréard, chefs émérites, dans une atmosphère surchauffée et conviviale.
Un moment à ne pas rater

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TOULON & MOUANS-SARTHOUX fêtent le livre

Affiche

Toulon – 25 au 26 septembre –
Fête du Livre du Var

C’est un maire de Toulon nostalgique que l »on a retrouvé sur la rencontre presse de la Fête du Livre. Un Hubert Falco comme on n’a pas l »habitude de voir, tant il est toujours volubile et passionné lorsqu’il parle de sa ville et de cette Fête du Livre qui est née voici déjà 18 ans, sous le signe de la liberté.
« Alors que Toulon était aux mains du FN, nous avons décidé de faire cette fête du livre et de la liberté dans des endroits neutres : le port sur des terrains appartenant à la Marine et le Conseil Général qui appartient au département.
Et les Varois sont arrivés en masse, tout comme les auteurs qui, d’un seul élan, ont répondu présent. Et c’était quelque chose d’extraordinaire que de voir tous ces gens réunis sous un chapiteau branlant. Et puis, pour fairemalgré tout la fête sans argent, on a acheté du pain, du saucisson et du vin rouge et là encore, dans le bâtiment du Conseil Général, il y avait un monde fou.
Alors c’est vrai qu’en y repensant, j’en ai la nostalgie.
Tout comme j’ai la nostalgie de ces livres poussiéreux qu’on trouvait chez nos parents, dans une bibliothèque, un grenier qui avaient une saveur particulière.
Le livre se transmet depuis des siècles. Ce n’est pas sûr que les tablettes d’aujourd’hui survivent au temps. Le progrès ne remplacera jamais le livre ».

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C’est donc ainsi qu’a démarré cette rencontre, renforcée par le discours de Marc Giraud, président du Conseil Départemental du Var qui a ajouté :
« La tablette, c’est le progrès mais le livre reste un objet très important pour nous et surtout pour les générations à venir qui doivent continuer à lire après qu’on leur ait raconté, enfants, de belles histoires pour les endormir.
Mais pour en revenir à cette Fête du Livre, l’on sait, par le succès qu’elle a, que les Varois y sont très attachés car c’est un moment d’échange, de convivialité, de tolérance et bien sûr, de liberté.
Cette année encore, viendront à Toulon quelque deux cents auteurs de toutes tendances, qu’ils soient romanciers, essayistes, créateurs de BD, et je remercie les libraires toulonnais dont l’investissement nous est précieux et qui ont participé au choix des auteurs et de leurs ouvrages.
Durant trois jours, l’on pourra passer de rencontres en débats, de dédicaces en conférences, de tables rondes en lectures, de concerts en spectacles, d’expositions en ateliers et cette année aura lieu, le vendredi soir une nocturne jusqu’à 21 heures.
Notre invité d’honneur est Alaa El Aswany qui nous offrira son dernier roman « Automobile Club d’Egypte ».

Giraud Falco

La thématique méditerranéenne sera encore renforcée avec la venue de grands noms comme l’Espagnol José Carlos Somoza, le Tunisien Hédi Kaddour, le Grec Javier Cercas, la franco-libanaise Zeina Abicharef, le gréco-arménien Petros Markaris et d’autres grands noms venus de tout le pourtour de la Méditerranée, sans oublier les auteurs français tels Jeanne Benameur, Christophe Boltanski, Alain Mabanckou, Tobie Nathan et les auteurs nommés aux grands prix de la rentrée.
De nombreux espaces de rencontres seront disséminés à travers la ville comme le Musée d’Art, l’Hôtel des Arts, la Maison de la Photographie, l’Opéra, la Place du Globe, le Théâtre Liberté qui recevra entre autres, autour de lectures, Alain Gamblain et Elsa Zylberstein, Michaël Lonsdale.
Bref, encore cette année, durant trois jours le livre sera Roi à Toulon et vous pourrez vous en abreuver par tous les sens, toutes les sensations, tous les arts….
Voyez le programme sur le site WWW.fetedulivreduvar.fr

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28e FESTIVAL DU LIVRE DE MOUANS-SARTOUX
 » L’autre comme moi « 
Pour cette 28ème édition du Festival du Livre de Mouans-Sartoux, spectacles, cinéma, lectures, concerts, siestes littéraires, expositions, lectures et spectacles pour la jeunesse, concert littéraire classique, concerts poétiques, lecture dansée , spectacles de contes… viendront enrichir ces trois jours de fête autour du livre !
Populaire, riche de rencontres et d’échanges, le Festival accueille chaque année un public nombreux à la recherche de rencontres inédites et enrichissantes. Le festival en chiffres c’est: 60 000 visiteurs, 8000 m2 de livres, romans, essais, BD, jeunesse, poésie, art, régions, livres anciens, 350 auteurs, 200 exposants éditeurs et libraires, 8 500 élèves accueillis, 3 salles de cinéma et de conférences, près de 100 entretiens aux cafés littéraires.
Le thème retenu cette année  » L’autre comme moi »
Informations pratiques:
Les espaces sont ouverts de 10h à 19h pendant les 3 jours
Entrée: 4€ pour les 3 jours (sur présentation du ticket)
Gratuit pour les moins de 18ans, les étudiants et les chômeurs.
Accés aux débats gratuits dans la limite des places disponibles.
Tarif cinéma: 4,80€
Billetterie des spectacles: www.lefestivaldulivre.fr
Venez en train Mouans-Sartoux en direct par le train (TER)
C’est 50% , depuis toutes les gares de la région PACA pendant les 3 jours du Festival.

Voulez-vous « mimer » avec Martine Barbet ?

2012-04-23 19.05.17 - Copie

Drôle de parcours pour Martine Barbet, cette toulonnaise qui, dès son plus jeune âge, se passionne pour tous les arts du spectacle : la danse, le chant, le théâtre… elle les pratique tous et chaque fois avec passion.
Elle suivra des cours de théâtre puis, en tant que chanteuse, participera à quatre finales de « La Gazette en chanson » et chantera même un jour au stade Mayol lors d’un concert de Claude François. La première partie étant assurée par Alain Chamfort et le concours de Miss Podium, elle le remporte en chantant « Belles, belles, belles » ! Elle sera d’ailleurs la dernière Miss Podium et Claude lui proposera d’enregistrer un disque chez Flèche. Mais ça ne se fera pas.
A un moment, la danse prend le dessus et elle se retrouve dans le cours de Rosella Hightower. Là, il lui faut pratiquer une seconde discipline de son choix. Elle choisit le mime… Et c’est le mime qui va l’emporter. Elle rencontre à Six-Fours celui qui va devenir son maître : Claude Marty qui lui enseignera les cours du mime Marcel Marceau… qu’elle va d’ailleurs rencontrer, ce qui reste pour elle un grand moment.
Elle va donc monter des spectacles sous ce maquillage blanc qui a fait la gloire de Marceau. Elle décide de se présenter à l’émission « Incroyable talent » mais elle est refusée car on ne veut pas qu’elle se produise avec le fameux maquillage blanc.
Ça la fait réfléchir et du coup, elle décide de monter des numéros originaux non maquillée mais costumée : une vieille femme qui fait la mendicité, Calamity Jane dans un saloon, un spectacle de cirque, le tout avec des bruitages et des musiques appropriées…
Elle sera aussi de l’aventure « Un incroyable talent ». Une aventure sans lendemain mais qui lui permettra d’être vue par des milliers de téléspectateurs.

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Elle monte sa propre compagnie : la Compagnie de la Croche Cœur
« J’aimerais que cet art soit plus connu que ce qu’il est – me confie-t-elle – car il y a peu de mimes et de spectacles de ce type. Je voudrais aussi ne plus être seule sur scène, monter de vrais spectacles autour de cet art et j’espère pouvoir former des gens qui pourront ensuite monter sur scène avec moi. »
Aujourd’hui donc, elle vient d’ouvrir un cours qui s’adresse à tous les public curieux de découvrir cet art ancestral et, pourquoi pas, le pratiquer.

Amicale Laïque du Mourillon
Public Concerné : enfants & adultes.
Jours et Horaires des Cours : lundi de 16 h 30 à 17 h 30 et jeudi de 18 h 30 à 19 h 30.
Lieu des cours : salle Figarella à Toulon – Mourillon Tarif : 20 € / mois.
Amicale Laïque de Claret-Valbourdin
Public Concerné : enfants & adultes.
Jours et Horaires des Cours : lundi de 18 h 15 à 19 h 30 et mercredi de 17 h 00 à 18 h 15.
Lieu des cours : Ecole de Claret Tarif : 20 € / mois.

Pour découvrir l’art du Mime et voir si cette technique vous conviendrait, contactez-la par mail ou par téléphone afin de venir faire un cours d’essai gratuit.
06 11 55 04 69 – barbe.martine@sfr.fr

Jacques Brachet

Ollioules – Rentrée de l’association ORFEO
Quand économie et culture s’allient

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L’association Orféo a déjà cinq ans.
Elle a été créée dans le but d’associer étroitement les entreprises partenaires au financement de productions régionales afin d’en améliorer la qualité artistique, susceptible de donner un coup de projecteur sur Toulon et le Var. Sous l’égide des chambres consulaires varoises (Chambre de Commerce et d’Industrie, Chambre des Métiers,et de l’Artisanat, Chambre d’Agriculture), de l’Union Patronale du Var et autour des principaux mécènes, le club rassemble ainsi des dirigeants d’entreprise, des gérants de société, des artisans, des exploitants agricoles qu’il associe étroitement à la vie de l’Opéra en leur faisant découvrir, en avant-première, ses spectacles et partager des moments d’émotion et de convivialité dans un cadre somptueux.

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Aujourd’hui, nombre d’entreprises et de sociétés – petites ou grandes – ont rejoint Orfeo autour de l’Opéra et, comme l’a dit Régis Vian des Rives, directeur délégué au mécénat et au développement, grâce à ce mécénat, l’objectif est de faire de l’Art Lyrique un fer de lance de la région, de viser l’excellence en proposant des spectacles lyriques et des opéras de qualité internationale et de pouvoir envisager des créations comme « Street Scene » de Kurt Weill en 2010 ou « Follies » en 2013.
Bien entendu, des avantages sont offerts à ces mécènes (invitations, visites guidées de l’Opéra, cocktails organisé au foyer Campra, facilités de réservations…) et de plus, ces rencontres permettent de resserrer les liens entre les entreprises.
A chaque rentrée, viennent donc se greffer de nouveaux adhérents et la rentrée 2015/2016 s’est faite dans ce merveilleux lieu qu’est la Villa Brignac à Ollioules, en présence de nombreuses personnalités dont le maire de cette commune, M Beneventi, du président de l’UPV, Gérard Cerrutti, de Claude-Henri Bonnet qui a présenté le programme de cette rentrée en précisant que, grâce à Orfeo, l’Opéra pouvait présenter des oeuvres de qualité mais surtout des opéras un peu plus pointus fin de faire découvrir des oeuvres peu ou prou jouées ces dernières décennies. Ainsi pourra-t-on découvrir entre « Le Trouvère » et « La Traviata » de Verdi, « Tosca » de Puccini, ou « Cosi fan tutte » de Mozart, « Pelleas et Mélisande » de Debussy ou encore « L’Opéra de quat’sous » de Kurt Weill et Bertold Brecht.

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Le maire d’Ollioules, très fier du Pôle Méditerranée qui est en train de se terminer sur sa commune, et que certains invités ont pu aller visiter avant le cocktail, précisait que le mécénat est quelque chose d’important et doit être le moteur de la communication et des ambitions pour notre département et de la contribution à l’intérêt général.
Belle rentrée donc, pour Orfeo, dans ce lieu magique sous les étoiles d’un doux été finissant.

Jacques Brachet