Archives mensuelles : mars 2015

TOURRETTE-LEVENS : FÊTE MEDIEVALE

FETE MEDIEVALE TL bd

C’est la neuvième édition d’un rendez-vous qui attire de nombreux fidèles. Il faut avouer que la fête médiévale de Tourrette-Levens est particulièrement attractive. L’an dernier, 10 000 visiteurs se sont pressés dans les ruelles du village afin de découvrir les nombreux stands et animations.
Cette année, le thème choisi est « Théâtrale».  A cette occasion, pour la première fois dans la région, un ours adulte sera présenté au public. Frédéric Chesneau, professionnel du dressage pour le cinéma, dévoilera son ours « Valentin » au cours d’un numéro sans muselière. Ce duo attendrissant nous touchera par sa complicité et son humour. Le théâtre sera également mis à l’honneur avec notamment les alchimistes Merline et Fidélius ou encore Agylus et Ladzo, les jongleurs comédiens. Sans oublier nos fidèles Baladins de Méliador qui continueront à nous étonner en jouant avec le feu. Comme chaque année, animations et spectacles de rue plongeront les visiteurs au temps du Moyen-âge avec des musiciens, des chevaliers, des artisans et bien d’autres personnages tout droit sortis des livres d’histoire…
Le marché médiéval sera également le lieu de toutes les découvertes pour les gourmands et
amateurs de shopping. Les plus hardis pourront tester leur adresse et leur courage sur les camps
médiévaux reconstitués. Ceux qui le souhaitent auront même la possibilité de louer des costumes
sur place et pourront participer au traditionnel défilé costumé. Les enfants ne seront pas oubliés : outre la rencontre avec les chevaliers, l’ours, les saltimbanques et bien d’autres personnages hauts en couleurs, ils pourront participer à des ateliers : frappe de monnaie, peinture et herboristerie. La fête médiévale de Tourrette-Levens est devenue depuis quelques années déjà un rendez vous incontournable de la région. De plus en plus d’artistes et d’artisans viennent enrichir une programmation renouvelée régulièrement et le public profite d’un accès gratuit au site et aux
animations. L’organisation, quant à elle, améliore à chaque édition le confort du public avec,
notamment, la mise en place de navettes entre les parkings et le cœur de la fête.

Marleyne Mati
Dimanche 19 avril de 10h à 18h – Entrée gratuite – 04 93 91 00 16

Fantaisies Toulonnaises…
Pour le Music-Hall et l’humour… malgré tout !

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On s’était, depuis quelques années, habitués à prendre le chemin des « Fantaisies » Toulonnaises », festival joyeux s’il en est puisque réunissant des fantaisistes, des humoristes, des illusionnistes, des mentalistes, des… chansonnistes !
Tout cela grâce à Jérôme Leleu qui, avec son équipe, nous fait découvrir, auprès de grands artistes comme Anne Roumanoff, Eric Antoine, Noëlle Perna dite Mado, Christelle Chollet, Anthony Cavanagh et bien d’autres dont certains ont débuté aux Fantaisies, de jeunes espoirs à qui il offre la chance de se produire devant de grandes salles, entre Toulon, la Seyne, Hyères,
Hélas, cette années, à quelques jours de la manifestation, la nouvelle est tombée : pas de subventions donc… pas de festival.
Déception de Jérôme, déception du public, déception des artistes dont certains ont bien voulu venir quand même jouer pour presque rien afin de soutenir le festival. Ce qui était plus sympathique que de défiler dans la rue où de faire des articles incendiaires pour ceux qui n’ont pas tenu leurs promesses.
Et c’est ainsi qu’on s’est retrouvé à l’auditorium du Casino des Palmiers à Hyères avec trois fantaisistes réunis pour la cause : Marco Paolo, Fabien Olicard et Oldelaf, ce dernier qu’on retrouvait à l’Impasse à la Seyne le lendemain et pour deux soirées.
Marco Paolo est un humoriste « aque l’assent », cet accent que l’on prend en naissant du côté de Marseille (comme chante Mireille Mathieu !) et avec cet accent, il nous parle de ses amis, ses amours, ses emmerdes (comme chante Aznavour !), il nous parle aussi politique (comme plein de politiciens qui feraient mieux de parler d’autre chose !). Bref, il le fait à sa manière (comme le chantait Dalida !) et il ose aller quelquefois très loin. Et ça paye puisqu’il croule sous les prix et que son humour fait mouche à tous les coups.
Quant à Fabien Olicard, il est notre Simon Baker – alias the mentalist – français.
E-pous-tou-flant… bouleversifiant ! il mêle illusion, humour et à chaque numéro on se dit que ce n’est pas possible. Et pourtant, ça l’est et il nous sidère, il nous enchante, il nous bluffe.
Y a-t-il un truc ? Certainement mais c’est de la haute voltige, lorsqu’il distribue des jeux de cartes dans la salle et qu’il fait sortir à tous la même carte, lorsqu’à partir d’un nombre donné par la salle, il remplit le chiffres les cases d’un rubicub et, quelque en soit le sens, il additionne les lignes en trouvant ce même nombre… Incroyable.

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Dernière estocade : il fait colorier à une spectatrice cachée derrière un paper-board les vêtements d’un petit bonhomme et lorsqu’il le retourne et qu’il se déshabille, il se retrouve avec les même couleurs que sur l’image.
On cherche encore à comprendre et l’on a passé un moment magique.
Oldelaf, lui, c’est à la fois un poète déjanté, un chanteur qui écrit et compose, un comédien qui s’invite chez Drucker ou du côté de chez Dave en égratignant gentiment les artistes invités.
Il joue de la guitare, du piano et, pour compléter le tableau… il est humoriste.
Aujourd’hui sa « Tristitude » est devenue un succès incontournable et, qu’il soit seul sur scène ou avec son complice Alain Berthier, il est devenu un artiste à part entière, inclassable – et c’est ce qu’il aime – que l’on retrouve toujours là où on ne l’attend pas. Funambule de la note et du mot, il va falloir compter sur lui.
Soirée de rires et de joie donc, qui nous a encore plus fait regretter le programme alléchant que nous avait concocté Jérôme.
Mais on était là pour le soutenir et déjà, il pense aux Fantaisies 2016… Car il n’est pas près de baisser les bras… Et on reste avec lui !

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Jacques Brachet

Toulon – Théâtre Liberté
Calek ou le drame d’un juif ordinaire

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« Calek », c’est le récit d’un juif de Pologne ordinaire qui a connu l’indicible horreur : voir sa famille décimée par l’holocauste sans qu’il n’ait pu rien faire, sinon, seul rescapé, écrire un journal qu’il confiera à un ami avant de mourir, pour confesser sa peine, sa naïveté, sa crédulité, sa lâcheté aussi.
Texte à la fois simple et poignant car Calek n’est pas un héros, loin de là, n’est pas non plus un écrivain. Il écrit avec son ressenti, son cœur,  pour témoigner, laisser une trace de ce vécu on ne peut plus horrible. Homme ordinaire, juif ordinaire pour une folie hélas à l’époque ordinaire… mais cette folie, ne continue-telle pas de se perpétuer ?
Charles Berling – sublime dans ce rôle – sur les vœux de Robert Badinter, a conçu une lecture autour de ces écrits, en a fait une adaptation poignante, avec des moyens minimum : lui, seul en scène, à peine éclairé et lisant ce texte d’une grande simplicité mais aussi d’une force incroyable.
Et incroyable est le mot tant ce que Calek décrit est impensable, insoutenable, saisissant et terrible. Comment l’Homme peut-il en venir à de telles extrémités, à une telle barbarie ?
C’est vrai, cet homme s’est laissé porter par les événements, n’a pas cru au danger immédiat, s’est installé dans une sorte d’inertie, est resté sourd aux peurs de sa femme, pour la voir partir avec sa fille dans le train de la mort.
C’est vrai aussi, pour sa défense, qu’il ne pouvait imaginer, comme tous d’ailleurs, un pareil déferlement de folie meurtrière, de haine, de racisme, d’antisémitisme.
Charles Berling nous avoue qu’il a hésité avant de monter ce spectacle-témoignage tant il avait était saisi par ce texte quelquefois insoutenable.
« J’ai pensé – nous dit-il – qu’en ces temps troublés dans le monde, qu’il était de mon devoir, de ma responsabilité, de transmettre ce texte à travers un spectacle. Et puis aussi de se poser la question de cet anti-héros : qu’aurait-on fait à sa place ? Car le système nazi était très manipulateur et se servait de la faiblesse des hommes, de ses peurs. Le but n’est pas de juger cet homme mais aussi de raconter le processus mis en place pour faire que l’humain soit humilié, dévalorisé et en arrive à n’être plus rien et à le penser.
Je fais du théâtre et je dois rendre compte de la réalité d’une société dont je fais partie. Je joue un texte, je ne cède à aucune pression et je me suis posé la question de la représentation de ce texte, la portée de ce geste afin d’amener les gens dans une salle. Je crois que l’art peut changer quelqu’un, amener à faire réfléchir. Mais le théâtre n’est pas un message. L’art du théâtre est de montrer et de considérer que les gens, après cela, pensent ce qu’ils veulent.
La transmission est importante, nécessaire mais pas suffisante et l’on se rend compte que cette société peut faire glisser des individus dans des actions inimaginables.
Notre société est encore capable, aujourd’hui, de produire de tels événements et, par là, des Calek et c’est pour cela que j’ai jugé important de jouer cela en ce moment. C’est du théâtre bien sûr mais qui raconte des événements concrets. Quelque chose est en train de monter et le devoir du théâtre est d’en rendre compte, de faire entendre cette histoire comme si elle était au présent.
Doucement, sans s’en rendre compte, on laisse passer trop de choses et ce spectacle est peut-être une petite pierre pour que l’on se rende compte que ça peut exister encore de nos jours.
Plus nous serons vigilants plus nous pourrons enrayer des processus qui amènent à de telles catastrophes. »

 

JB

SANARY – Une soirée gastronomique italienne

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C’est un lieu magique, de jour comme de nuit, sous le soleil ou sous la pluie.
Un lieu où viennent mourir les vagues, grandes ou petites, où les couchers de soleil sont sublimes.
Nous sommes à Sanary, à Portissol exactement et plus précisément Ô Petit Monde.
Un hôtel restaurant dont les propriétaires sont le frère et la sœur d’une famille très connue dans l’hôtellerie : les Sammut et dont le gérant et Andrew de la Tour.
Cet ancien « Cabanon », repris donc par cette famille, s’est doté d’un chef italien. : Stefano del Rosso.
Venu de ses Pouilles natales, son chemin est parti de Bari pour aller vers la Suède puis arriver en France. Cannes, St Tropez, Sanary.
Le voici donc installé ce sympathique barbu qui, pour un Italien, n’est pas si volubile que ça mais dont la cuisine est remarquable, inventive, goûteuse… italienne, quoi !
Et croyez-moi, ce n’est pas « le ristorante des pizzas et des pâtes » mais une vraie cuisine gastronomique qu’il aime partager avec d’autres chefs qu’il invite souvent, non pas à sa table mais dans sa cuisine !
De soirées à thèmes en animations culinaires en passant par les cours de cuisine, il aime et sait faire partager sa passion à tous dans ce lieu unique.
Unique parce que, déjà, superbement situé dans une crique où mer, sable et soleil s’épousent avec bonheur mais parce que le lieu est original, décoré de bric et de broc. On ne sait si l’on entre dans un restaurant ou chez un antiquaire tant tables et chaises sont dépareillées, tant les murs croulent sous les tableaux, photos, images, peintures… la Dolce Vita étant omniprésente.
Quant à notre chef, s’il sait être discret, il est aussi très présent, allant de sa cuisine à ses convives.

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Convives qui étaient invités à un repas gastronomique toscan qu’il confectionna à quatre mains avec son comparse Nicola Montemurno, Toscan comme lui. Ils nous avaient concocté un menu d’une grande délicatesse et que l’on a dégusté avec des vins, tout aussi toscans tout droit issus des caves de Giorgio Podère San Michele, représenté par son sommelier Narciso Sabino.
Voulez-vous que je vous fasse baver ?
En amuse-bouche nous eûmes droit à un tartare de baccala (morue) au fenouil sauvage et thym, nappé de ricotta de vache tiède. Nous passâmes à l’entrée, une poitrine de poulet fermier « livornese » farcie de pâte de foies de poulet avec des oignons rouges caramélisés. Nous allions alors découvrir deux plats : des papardelles (larges fetuccini) faites maison, au ragoût de sanglier mariné au vin rouge (Alterno Syrah 2010) et chocolat, suivi d’un caciucco d’Elba d’extraits de cigales et poisson bleu de Méditerranée.
Après ce somptueux repas, il nous fallait un dessert léger mais tout aussi somptueux. Et voilà donc qu’arriva un flan de fromage « Ravaggiolo », évidemment de Toscane avec une poire caramélisée au vin doux Podere San Michele.

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Et voilà comment on passe une soirée gastronomique aussi raffinée que légère et extrêmement goûteuse, arrosée de vin blanc Allodio 2013 et de vin rouge Alaterno 2010… Ne cherchez pas, vous ne les trouverez pas ici et c’est dommage… Il faudra aller en Toscane…
Ou alors faire un tour Ô Petit Monde pour apprécier ces vins et découvrir une cuisine unique

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dans la région et typiquement italienne.
D’ailleurs… Je pense que nous n’allons pas tarder à y revenir car, l’été approchant, profiter d’un tel repas dans un lieu aussi idyllique…. Elle est pas belle la vie ?
Dernière photo, de gauche à droite : Nicola Montemurno, Narciso Sabino, sommelier du Podere San Michele et notre hôte Stefano del Rosso.

Jacques Brachet

Six-Fours – Six n’étoiles
Philippe Barassat : pas si « indésirable » que ça !

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Venu présenter son dernier film « Indésirables » au Six n’étoiles de Six-Fours, Philippe Barassat nous a accordé un moment d’entretien pour parler d’un sujet délicat, rarement abordé au cinéma : le sexe et le handicap.
Aldo, est un jeune infirmier qui, à l’aube de se marier, se retrouve sans emploi et sans argent. Il va trouver un boulot pour le moins surprenant puisqu’il va se prostituer mais avec des personnes handicapées. Cela donne un film en noir et blanc dont les deux sujets restent encore, sinon tabous, du moins difficiles à aborder : la prostitution mâle et la sexualité chez les handicapés qui est une réalité.

Philippe, comment est venu cette idée de film ?
C’est un scénario que j’ai co-écrit avec Frédéric Lecoq qui fut un de mes étudiants en classe de scénario et qui est devenu un ami. Je cherchais un sujet qui ne soit pas trop cher à réaliser dans un unique décor. Etant lui-même handicapé, l’idée est venue de tourner autour du désir, des tourments du désir chez ces personnes-là. La sexualité étant un sujet qui m’a toujours passionné, nous sommes partis sur cette idée.
Le sujet est délicat, dérangeant même… Y as-tu pensé ?
Je ne pense pas à tout cela lorsque je fais un film. J’essaie de rester moi-même. C’est vrai que l’on m’a déjà dit que j’étais souvent sur le fil du rasoir  alors que j’ai l’impression d’être dans une grande avenue… Ma sensibilité est claire et il me semble que ce que j’ai à raconter est évident. Je n’ai pas l’impression d’être obscène, je ne me pose pas ce genre de questions.
Tu as mêlé acteurs et vrais handicapés…
Oui, c’est une chose à laquelle je tenais. Je ne me pose jamais le problème du handicap et j’ai déjà tourné avec des handicapés si le rôle s’y prête. Evidemment je ne le ferais pas si je tournais un film sur un coureur de fond mais là, le sujet était évident et prendre de « vrais » acteurs pour jouer des handicapés ne me semblait pas utile dans la mesure où il y a des comédiens handicapés qui sont des humains comme les autres avec un handicap. Et puis, prendre Marion Cotillard et lui couper une jambe, ça me coûterait très cher tout comme les effets spéciaux !
Le  handicap donne à ces personnes une manière de se tenir, d’évoluer, une étrangeté. Je me suis mis au rythme des handicapés, ce qui donne un film étrange et musical. Et j’aime cette musique.

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Est-ce difficile de faire tourner des scènes de sexe à des handicapés ?
Je crois que c’est difficile tout court de tourner ce genre de scène pour qui que ce soit. Pour moi qui suis très pudique, pour les comédiens qui ont toujours une gène de se mettre nus devant tout le monde.
Eux n’ont pas eu ce problème car ceux qui ont accepté de jouer savaient où ils allaient et ce qu’ils devaient faire. Lorsqu’ils ont vu le film ils étaient très heureux et reconnaissants, d’abord qu’on parle d’eux et de leurs problèmes et puis parce que c’était une vraie reconnaissance et que le regard familial, après ce film, a changé. Ca les a sortis de leur solitude.
Le film est en noir et blanc
J’ai tourné des films avec beaucoup de couleurs, la nouvelle vague nous a habitués à tourner à l’extérieur car c’était moins cher à l’époque. Aujourd’hui c’est le contraire avec ce droit à l’image que je ne comprends pas et qui coûte très cher. La mairie de Malakoff nous a prêté un appartement et je ne pouvais pas m’amuser à le peindre. Il est donc resté tel quel et j’ai choisi de tourner le film en noir et blanc. J’ai plus joué sur le cadrage et les mouvements de caméra et je n’avais pas à me préoccuper de problèmes de couleurs
Jérémy Elkaïm est, lui, un véritable comédien avec qui tu as l’habitude de travailler
Il tourne dans presque tous mes films. C’est un beau et bon comédien qui est devenu mon ami, mon petit frère au fil des tournages. Je trouve qu’il a la trempe d’un Yves Montand, à la fois plein de charme et de mauvaise foi. Et ce rôle lui colle parfaitement. Je pensais prendre un black au départ et au fur et à mesure que j’écrivais le rôle, je me disais que c’était lui.
Et ça a été lui ! Au départ il a hésité car je lui ai dit d’agir tout naturellement, comme dans la vie. lui, voulait plus de précisions et j’ai donc bâti le personnage autour de lui.

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Tu écris et tournes souvent des films très particuliers, pas vraiment grand public…
C’est vrai mais j’ai quand même écrit et tourné une comédie musicale « Lisa et le pilote d’avion » avec Arielle Dombasle et Eric Cantona…
Qui n’a jamais vu le jour d’ailleurs !
Effectivement puisque Cantona a détruit ce film dont ses frères étaient producteurs et cela, sans qu’on sache pourquoi et mettant 150 personnes en difficulté. Il a été condamné trois fois mais hélas, il s’est permis de tout détruire et donc, le film n’existera jamais.
As-tu l’impression d’être un réalisateur marginal ?
Je ne me pose pas la question. Je fais les films que je ressens sur des sujets qui me tiennent à cœur. C’est vrai que ce ne sont pas des films dits « populaires » et aujourd’hui, si tu ne fais pas ce genre de films, tu as des difficultés pour trouver de l’argent. Tout part de la télévision et si tu n’as pas une chaîne derrière toi, les gens sont peureux et tu n’as pas d’aide, pas de subventions, pas de partenaires. Et la télé étant faite pour être regardée par toute la famille pendant qu’elle mange, il est vrai que mes sujets, souvent, dérangent et ne peuvent passer à 20h30.
Mais je ne fais pas des films pour l’argent : je les fais par amour… Alors…

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Propos recueillis pas Jacques Brachet

IFREMER La Seyne
Carole MAGNIER nous présente Ariane

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Cette belle marseillaise de 32 ans qu’est Caole Magnier est ingénieur mécanique au Centre Ifremer de la Seyne sur mer.
Eh oui, c’est une femme et elle est tout aussi capable qu’un homme.
« Mesdames, aime-t-elle à dire – il n’y a aucune raison objective d’hésiter à vous lancer. Les seules limites que vous rencontrerez seront celles que vous consentirez à vous mettre ».
Belle maxime pour celle que nous avons rencontrée pou vous la présenter et qu’à son tour elle nous présente son dernier bébé  prénommé Ariane.
Après un bac S tout à fait classique, elle a fait prépa et suite à un concours, elle a  intégré l’Ecole d’Ingénieurs de Marseille. En option 2ème et 3ème année, grâce à ses professeurs, elle a appris à aimer la mécanique. Elle a alors passé un master en recherche mécanique des matériaux et structures et en parallèle, présenté une thèse en bio-mécanique sur la dégénérescence des disques inter latéraux !

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« Je me suis rendu compte que la recherche ne me correspondait pas vraiment et j’ai dévié vers le milieu ingénierie. J’ai passé quatre ans dans une entreprise spécialisée dans le nucléaire avant d’entrer à Ifremer la Seyne, voici deux ans ».
Cela a étonné beaucoup de gens qui pensent que ce sont des métiers d’homme alors que ce n’est pas un métier de force mais d’intelligence et de connaissances.
« Je pense que c’est un problème culturel dû à une éducation stéréotypée et que les jeunes filles n’osent pas se présenter dans ce genre de métier. Cela dit, il y a quand même 30% de femmes qui l’exercent ».
d’ailleurs dans ce lieu environné… d’hommes et de sous-maris jaunes, elleest comme un poisson dans l’eau !
En dehors du Nautile qui a presque son âge, elle nous présente donc sa famille : Astérix et Idéfix, deux engins autonomes qui ont pour mission de récupérer toute une foule de mesures acoustiques. Il y a encore le Victor 6.000. Tous sont faits pour les mêmes choses à des niveaux différents.

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Et voici son dernier bébé : Ariane, qui vient d’être révélé au monde :
« Vous noterez qu’on lui a donné un prénom de femme ! Il peut aller jusqu’à 2.500 mètres de profondeur. Il est équipé de capteurs qui permettent toutes sortes de mesures. Il est conçu pour récupérer des sédiments, de la faune, de la flore, en fait, tout ce qu’on peut trouver sous l’eau. Il est muni d’une caméra, d’un appareil photo avec lesquels on peur créer une mosaïque regroupant des photos en trois D donnant un schéma précis des fonds sous-marins ».
Elle regarde en souriant, son bébé jaune, le caressant et montrant ses qualités avec fierté.
« En fait, c’est comme un bébé – nous avoue-t-elle – et à chaque fois f c’est très émouvant de voir naître ces engins, de les voir grandir, évoluer. Lorsqu’ils sont endommagés on est attristé. C’est vrai, il y a un lien affectif qui se noue ».
Et comme toute mère, aujourd’hui, elle est prête à le voir, sinon voler de ses propres ailes, partir vers les profondeurs marines pour faire ce pourquoi il a été conçu. Mais elle sait qu’il réapparaîtra de temps en temps pour le soigner, le bichonner, lui redonner un peu de jeunesse.
C’est peut-être ce côté affectif qui la différencie des hommes mais Carole Magnier est un sacré bout de bonne femme qui sait ce qu’elle veut, ce qu’elle aime et qui excelle dans cette passion qu’elle s’est choisie.

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HROV Ariane,
C’est donc le nouveau sous-marin hybride de l’Ifremer
Avec l’arrivée du HROV Ariane (Hybrid Remotely Operated Vehicle), la famille des engins sous-marins de l’Ifremer s’agrandit ! Ce véhicule compact – sa taille est comparable à celle d’une voiture citadine – offre des possibilités de déploiement nouvelles en mode télé-opéré ou autonome jusqu’à 2500 mètres d’immersion, à partir de navires côtiers ou hauturiers. Ariane pourra réaliser des missions d’intervention, d’observation et de cartographie des fonds marins, y compris dans les reliefs sous-marins difficiles de type canyon sous-marin ou falaise.
Les essais en mer du HROV Ariane vont se poursuivre pendant toute l’année 2015, au travers de quatre campagnes en mer, alternativement sur les navires océanographiques Le Suroît et L’Europe. L’objectif est d’aboutir à un système opérationnel capable d’assurer des campagnes scientifiques en 2016.
L’Ifremer a engagé le développement du HROV Ariane en novembre 2010. Ce nouvel engin complète toute la gamme des technologies sous-marines de l’Ifremer. Il est souple, flexible et permet des interventions plus rapides.
Le HROV Ariane prend en compte les besoins émergents, notamment liés à la réglementation, par exemple la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM), les  Aires Marines Protégées (AMP), la Directive Cadre sur l’eau (DCE) mais aussi les observatoires sous-marins, les chantiers côtiers, l’exploration de la biodiversité à proximité de falaises, etc.
Le HROV Ariane met à disposition de la communauté scientifique un moyen d’intervention, d’inspection et de cartographie haute résolution, optimisé en terme de souplesse et de coût d’exploitation. En effet, le HROV Ariane est optimisé en coût d’exploitation par rapport aux solutions plus classiques. Il  est complémentaire des engins d’intervention profonds existants (Nautile, Victor 6000…) mis en œuvre à partir de grands navires hauturiers, dont la programmation et les coûts ne correspondent pas aux nouvelles demandes d’interventions rapides dans le domaine côtier.

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L’originalité de sa conception hybride, brevetée par l’Ifremer et développée au sein de son Centre Européen de Technologies Sous-Marines (CETSM), a retenu l’attention de partenaires industriels pour des usages allant au-delà du domaine scientifique.
Le baptême officiel du HROV Ariane aura lieu jeudi 23 avril 2015, au Centre Ifremer Méditerranée, à La Seyne-sur-Mer, en présence des organismes qui ont contribué au financement de l’engin : l’Union européenne (fonds Feder), la Région Provence Alpes Côte d’Azur, le Conseil Général du Var, la Communauté d’Agglomération Toulon Provence Méditerranée et l’Ifremer.

Jacques Brachet
Photos 1 à 5 : Monique Brachet
Photos 6 à 8 : Ifremer – Olivier Dugornay

 

Sanary – Théâtre Galli
Miss Carpenter… une diva éblouissante

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Miss Carpenter est une diva.
Enfin… Elle le fut
Enfin… Elle croit toujours l’être…
Mais à 90 ans, il y a longtemps qu’elle a été oubliée du public et de la profession. Et elle est ruinée.
Il n’y a qu’un certain Paul Emploi qui ne l’oublie pas et la somme de chercher du boulot sous peine d’être radiée. Elle va alors aller de castings minables en rendez-vous improbables pour subsister.

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Miss Carpenter, c’est Marianne James, diva d’entre les divas, excentrique, colérique, égocentrique, impudique, énergique… En un mot : magique !
Quelle maestria ! quel abattage ! Pas une minute (ou si peu) elle ne quitte la scène, chantant, dansant, jouant, riant, roucoulant, vitupérant, invectivant le public du premier rang (sans doute invité par la mairie, souligne-t-elle !) qui ne rit pas, l’arrosant d’eau au passage  pour le réveiller, houspillant ses trois hommes (home… comme ils disent !)
Bref, durant une heure trente qu’on ne voit pas passer, l’incroyable, l’explosive Marianne nous démontre ce qu’est une vraie artiste qui sait tout faire, l’humour et l’esprit d’à-propos en plus, se servant du moindre incident, du moindre rire tonitruant pour rebondir et improviser à la seconde une formule qui fait mouche à tous les coups.
La mise en scène est inventive, tout comme le décor qui change à vue d’œil avec en fond d’écran des images qui défilent au gré des situations.

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Quant au texte, il est beaucoup plus profond que ce qu’il semble car derrière le rire, il y a le drame d’une femme qui vieillit, qui est déchue de ce qui était sa vie, son métier et la célébrité et qui, pour cela, a occulté sa vie de femme. Qui aujourd’hui n’est plus rien et qui, pourtant, ne veut pas, par volonté ou inconscience, baisser les bras devant l’adversité, la solitude et l’oubli.
Et par moments, il y a de jolis séquences émotion comme celui où elle reprend les mots de Girardot recevant son César du meilleur second rôle : « Il se peut que je vous aie manquée… »
Le public de Sanary lui a fait une standing ovation, qu’avec humour elle a provoquée.
Quant à ses trois boys, qui viennent en contrepoint, se déguisant, changeant de rôles, tels des Fregoli, ils sont tout simplement épatants, incroyables, magnifiques et drôles.
Après Paris, il y a eu la tournée. Après la tournée il y aura Paris puis une seconde tournée et, pourquoi pas, un troisième round !
En tout cas, au premier round elle nous a mis KO, « la » Carpenter !

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La diva nous a reçus dans sa loge… en toute simplicité !!!

Jacques Brachet

Cécile MAEAS – Corentin MAZO
le nouveau couple de la comédie musicale
« Dirty Dancing »

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Mazéas et Mazo… Deux noms  qui se ressemblent.
Par ailleurs, l’une se prénomme Cécile, l’autre, Corentin. Mêmes initiales.
Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. C’est ce qu’ils ont fait en devenant le duo vedette de la comédie musicale « Dirty Dancing ».
« Dirty Dancing fut en film le film de toute une génération, un film musical romantique et emblématique, révélant un duo mythique : Patrick Swayze et Jennifer Grey.
Le film a donné naissance à un spectacle musical qui a été créé à Paris et qui aujourd’hui part en tournée.*
Le duo français qui l’incarne est superbe et magique. Le succès à Paris a été au rendez-vous et, avant de venir chez nous, nous avons rencontré nos deux jeunes artistes.
Chacun d’eux arrive de cheminements différents et il eut fallu de peu que jamais ils ne se croisent sur scène car ils ont pris des chemins de traverse.

DIRTY DANCING

Corentin, vous êtes passé du sport à la littérature, au théâtre, avant d’arriver à la danse.
Cécile, vous êtes passée d’Hypokhâgne au chant lyrique, du théâtre aux marionnettes… Vous avez même fait le clown ! Alors comment arrive-t-on dans cette aventure ?
Corentin :
Vous oubliez le judo que j’ai commencé à 6 ans et que j’ai pratiqué 9 ans… avant de passer au football où j suis devenu addict ! J’ai suivi un cursus sportif. Mais j’ai découvert le théâtre en 4ème et j’ai passé un bac théâtre. Vers 17 ans, j’ai découvert la danse contemporaine, le jazz et je suis parti pratiquer à Montpellier
Cécile : Pour Hypokhâgne, restons calme : j’y suis restyé deux mois mais ça fait bien de le mettre sur le CV ! J’ai passé un bac L et déjà, à 8 ans, je faisais du théâtre. Mon passage éclair à Hypokhâgne a été décisif : j’ai compris que c’était le théâtre que j’aimais. A 18 ans, j’ai donc rejoint une école de théâtre.
Ce qui ne vous a pas empêché de picorer un peu partout !
J’aime découvrir diverses formes d’expression, vivre des expériences nouvelle, mon grand plaisir étant d’être sur scène. Mais tous ces chemins se rejoignent car toutes ces disciplines font appel à l’émotion Je dois dire que le clown, c’est la chose la plus difficile que j’aie eu à faire car il faut une attention extrême. Mais chaque projet m’a beaucoup enrichie et aujourd’hui, je peux me servir de toutes ces pratiques.
Racontez-nous comment vous êtes arrivé à « Dirty Dancing » !
Corentin :
Par casting, tout simplement. Pour le premier casting je n’étais pas là, j’étais à l’étranger. A mon retour, j’ai appris qu’il y avait une deuxième session. J’ai tenté ma chance. Je me suis dit : pourquoi pas ? J’avais déjà participé à des comédies musicales : « Mozart, l’opéra rock » durant deux ans, entre Paris et Séoul. J’ai enchaîné avec é1789, les amants de la Bastille » où je jouais Fersen, l’amant de la reine, un rôle romantique et tout en douceur…
Cécile : Je me suis retrouvée au casting sans trop savoir pourquoi, puisque, si j’avais pratiqué beaucoup de choses, je ne dansais pas. Lorsque j’ai vu les danseuses qui se présentaient, j’ai pensé que c’était fichu pour moi. J’ai donc été très étonnée qu’on me rappelle… pour danser deux heures et demi, perchée sur des talons… le danseur qu’on m’avait attribué était décomposé !!! Là, je ne me suis plus fait d’illusions. C’était en juin… En juillet on m’annonçait que j’avais le rôle !
Le plus drôle est que vous, Corentin, vous n’aviez jamais joué et vous Cécile, jamais dansé !
Corentin : Effectivement, j’ai eu un grand moment d’appréhension car dans les comédies musicales je ne jouais pas beaucoup, je dansais surtout. Là, c’était un énorme challenge car, durant trois heures, je jouais et dansais d’un bout à l’autre.
Heureusement, je ne chante pas ! Quant à jouer, je ne l’avais plus fait depuis des années et ça aussi, ça me faisait peur. mais tout est très vite revenu.
Cécile : Pour moi, c’était loin d’être évident et à partir du moment où on m’a dit que j’avais le rôle, j’ai travaillé comme une folle. Nous avons commencé en novembre à raison de huit heures par jour, six jours su sept !
Alors… ce fameux vol plané ?
(Rires de Cécile) : Figurez-vous qu’en dix jours je volais ! C’est après que ça s’est compliqué : une semaine avant le début du spectacle, la pression était telle que j’ai commencé à avoir peur. Heureusement, la confiance et la complicité avec Corentin étaient telles que ça marche tous les soirs…
Corentin : Ce qui n’empêche que nous continuons quand même à nous entraîner !
Et puis, au niveau de la danse, j’ai eu la chance de travailler avec de grands chorégraphes comme Kamel Ouali pour  un spectacle créé dans un festival en Algérie, avec Angelo Peparini pour « 1789 » et là avec Martin Matthias Ysebaert.. Chaque étape a été enrichissante et m’a donné confiance en moi.

DIRTY DANCING

Autre appréhension : vous prenez chacun un rôle mythique. Y a-t-il une pression supplémentaire ?
Corentin : Évidemment car je connais le film et je n’ai rien en commun avec Patrick Swayze. Mais en accord avec le producteur, il aurait été stupide et inintéressant de devenir son sosie ! Je devais donc m’éloigner de lui et trouver ma propre interprétation, ma propre personnalité et faire la part des choses. C’est en pensant à tout ça que j’ai construit mon personnage.
Cécile : Je crois que Corentin a eu plus la pression que moi. Bien sûr, j’ai été bercée par ce film mais j’ai tout de suite voulu m’en détacher et envisager mon rôle comme une autre personne. j’ai surtout pas voulu essayer de la copier. Je me suis posé beaucoup de questions et puis j’ai foncé.
Et pourtant, vous lui ressemblez !
C’est ce que m’a dit Corentin dès qu’il m’a vue avec la perruque : « J’ai l’impression de danser avec elle ! » Heureusement, il a très vite compris qu’il dansait avec moi !!! Dans la vie je ne lui ressemble pas et dès la perruque enlevée, je peux sortir incognito.
Pensez-vous déjà à « l’après Dirty Dancing » ?
Corentin :
J’aime la comédie musicale alors, pourquoi pas repiquer au jeu de temps en temps ? D’autant qu’il y a peu de gens qui dansent et jouent la comédie en France. Mais je dois avouer que je me suis rendu compte qu’en fait, ce que j’aimais le plus, c’était de jouer. Je pense donc que je vais m’orienter vers le théâtre et le cinéma.
Je reviens à mes premières amours. Mais pour l’instant, je me focalise sur la tournée. J’ai donc le temps de voir venir.
Cécile :  Je pense que c’est trop tôt pour y penser. Je suis encore trop dans « Dirty Dancing » et pour quelques mois encore. J’ai toujours la même envie de chanter, de danser. Le cinéma peut-être ? Je n’ai encore jamais essayé ! Le théâtre sûrement. La chanson… pourquoi pas ? J’écris des textes et essayer de faire un disque et monter sur scène seule, ça peu aussi s’envisager. j’aime aller où le vent me pousse, essayer des trucs nouveaux, découvrir… Tout est question de temps. Mais aujourd’hui je vis au jour le jour.

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Propos recueillis par Jacques Brachet

*Dirty Dancing :
Vendredi 17 avril 20h30, samedi 18 avril 15h et 20h30, dimanche 19 avril 14h au Zénith-Oméga, Toulon.
Vendredi 22 mai 20h30, samedi 23 mai 15h et 20h30, dimanche 24 mai 14h, au Dôme de Marseille.
Jeudi 8 octobre 20h30, vendredi 9 octobre 20h30, Samedi 10 octobre 15h, le Nikaïa, Nice

Les Fantaisies Toulonnaises récidivent !

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Il n’y a pas si longtemps, la France s’est levée d’un même élan et élevée d’une même voix pour défendre et acclamer cette liberté chérie dont le rire et l’humour sont plus que jamais les garants.
C’est sans doute parce que depuis ce mois de janvier 2015, « quelque chose de différent » s’est produit, que ce 7ème Festival des Fantaisies Toulonnaises prend une résonnance particulière : la fierté de revendiquer toutes les formes d’humour, libres de franchir toutes les frontières artistiques et d’en utiliser toutes les expressions dans le seul but de nous divertir, de nous amuser, de nous interroger parfois, de nous émouvoir aussi… et surtout de nous réunir, le temps d’un événement fort et partagé.
Ce temps est programmé, du dimanche 22 au samedi 28 mars prochain, avec pas moins de 11 artistes qui investiront 5 scènes différentes, tantôt cabaret-intimistes, tantôt aux allures feutrées de salles mythiques de Music-Hall, à Toulon, Hyères et La Seyne/Mer,.
Respectant la tradition, les Fantaisies Toulonnaises proposeront cette année encore, deux temps particulièrement forts en ouverture et en clôture de cette édition avec deux artistes majeurs de la scène de l’Humour : Anne Roumanoff (qui sera exceptionnellement entourée de ses trois chéris du festival) et Yann Stotz qui lui, préfère la compagnie complice de ses musiciens du Coll Orchestra !Le public sera aussi servi aux petits oignons avec quelques pépites dont les Fantaisies ont la fierté d’avoir découvert et révélé les talents : les deux enfants du pays, Marco Paolo et Benjy Dotti, ou bien encore le nantais Daniel Camus sont aujourd’hui sous les feux de jolies rampes de lancement vers de prometteuses carrières !
Revendiquant son attachement au Musical-Hall, le festival a pour vocation d’en montrer toutes les facettes. Et cette année, Agnès Pat’ en sera l’une des ambassadrices de choc et de charme, jouant de ses multiples talents artistiques. Dans une autre dimension beaucoup plus spirituelle, le mentaliste-humoriste Fabien Olicard reviendra cette année avec un spectacle encore plus extraordinairement surprenant !
Mais s’il faut évoquer la grande nouveauté de ces Fantaisies Toulonnaises 2015, parlons d’une programmation laissant la part belle à des spectacles musicaux aux tonalités originales : l’ancien animateur-télé vedette, Corbier, nous (re)dévoile ses talents de chansonnier ; le chanteur Oldelaf s’associe à Alain Berthier pour nous « chanconter » les aventures de Michel Montana. Quant à Airnadette, autant dire que leur comédie musiculte pourrait faire trembler Broadway !  Enfin, en rendant hommage au plus célèbre inconnu des artistes toulonnais René Sarvil, la troupe des Carboni honore en ses terres natales l’histoire d’un music-hall qui, décidément, n’a pas fini de faire des fantaisies !

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PROGRAMME

ANNE ROUMANOFF et ses chéris : DIM. 22 MARS – 20H30 – Palais Neptune-Toulon
DANIEL CAMUS : MAR. 24 MARS – 19H – Café-Théâtre Porte d’Italie
OLDELAF et Alain BERTHIER « Le projet Michel Montana » :
MA. 24 MARS – 20H30 – JEU. 26 MARS – 20H30 – VEN. 27 MARS – 20H30 – L’Impasse-La Seyne
AIRNADETTE : MER. 25 MARS – 20H30 – Palais Neptune-Toulon
FABIEN OLICARD + CORBIER :
MER. 25 MARS – 20H30 – Auditorium Casino -Hyères
BENJY DOTTI :
JEU. 26 MARS – 20H30 – Café-Théâtre Porte d’Italie
RENE SARVIL par LES CARBONI :
JEU. 26 MARS – 20H30 – Auditorium Casino -Hyères
FRANÇOIS CORBIER : VEN. 27 MARS – 20H30 – Café-Théâtre Porte d’Italie
AGNES PAT’ :
VEN. 27 MARS – 20H45 – Comedia – Toulon
MARCO PAOLO :
VEN. 27 MARS – 20H30 – Auditorium Casino -Hyères
YANN STOTZ & ses musiciens :
SAM. 28 MARS – 20H30 – Auditorium Casino -Hyères

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www.fantaisiestoulonnaaises.fr

Toulon – Palais Neptune
Les Classiques du Festival 2014 / 2015
concert de piano avec Claire DESERT

Jeudi 19 mars, 20h30, Palais Neptune (Place Besagne, Toulon)
« Haydn – Mozart, duo gagnant »
Avec : Claire Désert (piano), l’orchestre régional de Canne-PACA dirigé par Wolfgang Doerner
Haydn  Symphonie n°96en ré majeur « Le Miracle »
Mozart  Symphonie n°23 en ré majeur, K. 181 / Concerto en la majeur n°12, K. 414 / Concerto en do mineur n°24, K. 491

Claire D+®sert  PhotoCr+®dit Vincent Garnier

C’est la grande soirée musicale classique qui nous attend  pour ce rendez-vous au Palais Neptune.
Quoi de plus réjouissant et d’exaltant que de remplir nos oreilles des pages délicieuses d’Haydn et de Mozart ? C’est la fête avec les jubilatoires compositions de ces deux classiques, mais aussi l’angoisse intérieure avec le 24ème concerto pour piano du genre de Salzbourg.

La talentueuse, sympathique et généreuse Claire Désert, interprète reconnue de Clara et Robert Schumann ainsi que de Johannes Brahms, vient nous délivrer le message du concerto ten Ut mineur plein de question et d’inquiétude, après nous avoir déclamé au clavier, avec l’appui de l’orchestre régional de Cannes-PACA, dirigé par Wolfgand Doener, la joie simple et naïve du 12ème concerto en La majeur.
Cela reste avant tout une forte joie musicale, qui resplendira avec la 96ème symphonie de Joseph Haydn, pleine d’allégresse et de verve d’esprit, comme seul savait le faire le compositeur autrichien.
C’est donc réflexion spirituelle et esprit de fête, qui vont régner sur ce concert dont la réussite ne fait aucun doute.

Ce même jour à18h / Hôtel Ibis Styles : « Un heure avec ces classiques que  l’on dit Viennois », conférence animée par Monique Dautemer (musicologue). Entrée libre pour les Amis du Festival, 3€ pour les non adhérents.
Possibilité d’une collation avant le concert au prix de 19€. Réservation auprès d’Arlette Broudin 04 94 61 20 58. Réponse avant le 9 mars

Ce concert sera également l’occasion de deux rencontres avec des élèves de primaire et de collège :
– Tout d’abord jeudi 19 mars de 15h à 16h, 800 élèves de l’agglomération Toulon-Provence-Méditerranée viendront au Palais Neptune assister à un concert. Claire Désert et l’Orchestre de Cannes interprèteront le Concerto en do mineur n°24 de Mozart avec en introduction une présentation de l’orchestre animée par Emmanuelle This (conseillère pédagogique d’éducation musicale)
– Et vendredi 20 mars, Claire Désert passera la matinée dans une classe de 4ème du collège Ravel à Toulon pour parler de sa vocation, de sa carrière et de musique en général