Archives mensuelles : février 2015

CANNES : FESTIVAL DES JEUX

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 Dans quelques jours, le Palais des Festivals ouvrira ses portes au public à l’occasion de la 19ème édition du Festival des jeux qui se déroulera du 27 février au 1er mars. Des  milliers de passionnés et de curieux vont se presser afin de découvrir les dernières nouveautés en matière de jeux. Ludique et professionnels ce rendez-vous fort attendu toute l’année ne déçoit jamais. Gageons que cette 29ème édition se révèlera pleine de surprises agréables. 30 000m² d’espaces d’animations gratuites et des tournois dont cette année un nouvel espace de 4000m² entièrement dédié aux jeux enfants/famille. Près de 300 exposants présenteront aux 150 000 visiteurs attendus, des jeux des plus stratégiques au plus abstraits, en passant par les jeux de lettres et de connaissance, de construction…
Comme le souligne Mme  Nadine Seul, commissaire du Festival des jeux  lors de la présentation du festival des jeux à la presse « Cette manifestation a changé d’aspect. Elle permet au public de trouver un jeu qui va lui correspondre. Soit des jeux classiques ou de nouveaux jeux. En 1986, il a été créé un festival des jeux de l’esprit.  Échecs, bridge, scrabble… Aujourd’hui, 1000 nouveaux jeux sortent par an. Le festival offre au public se qui peut se trouver sur le marché. On travaille avec une fédération de jeux classiques qui propose une programmation. Et aussi des éditeurs et auteurs de toutes sortes. Il n’y a pas de sélection du festival. Les éditeurs vont proposer leur actualité ludique. Il y a de plus en plus de labels indépendants. Les nouveautés sont faites pour satisfaire le public. Il y a eu un réaménagement de l’espace du festival. 4000m2 supplémentaires pour le public dédié aux jeux enfants et famille. Les jeunes composent 25% de notre public : Playmobil, Kappla, Lego…Autre nouveauté, le festival a rassemblé des professionnels sur les stands comme les petits éditeurs et auteurs qui vont aussi éditer leurs jeux. Ils font de Cannes un rendez-vous professionnel. Cette année on ouvre un nouvel espace ainsi qu’un bureau d’affaires. Dont la rénovation a et lieu au cours du dernier été. Notre capital public reste essentiel. C’est un festival qui privilégie un système qui permet à chacun de pouvoir jouer et qui est destiné aux professionnels. Nouveauté originale : cette année un speed dating auteur/éditeur aura lieu. Tous les éditeurs et distributeurs ont répondu présents. »
Cédric Lefèvre éditeur Ludonaute de Colt Express « On  a signé le jeu en novembre  2013, c’est un jeu de Christophe Raimbault. On a développé le jeu ensemble. L’an dernier on l’a présenté en avant-première. On  a constaté que l’idée était bonne. Ce festival nous a permis d’avoir plus de certitudes puis il y a eu la bonne nouvelle de la nomination ». Nadine seul ajoute  « il y a une vraie french touch. Beaucoup d’auteurs, d’éditeurs sont recherchés dans le monde entier pour la qualité de leur travail. La France tire son épingle du jeu.»

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A noter, Le soir à partir de 21h un espace de rencontres professionnelles dans la rotonde de Lérins est ouvert. Des prototypes de jeu seront présentés. Ce sera un révélateur de tendance. Côté récompenses, le Festival donne un sérieux coup de pouce avec le prix très convoité l’As d’or Jeu de l’année qui récompense un jeu original dans ses mécanismes comme dans son édition. Il est attribué chaque année à un jeu familial, accessible au plus grand nombre.
Et aussi  L’As d’Or-Jeu de l’Année « Enfant » met en valeur un jeu qui plaît aux plus jeunes mais qui séduit également leurs parents.  L’As d’Or-Jeu de l’Année « Grand Prix » récompense un jeu plus complexe destiné à un public « expert » qui apprécie la réflexion et n’a pas peur de lire quelques pages de règles. Et L’As d’Or-Jeu de l’Année « Prix du Jury » est un coup de coeur de l’équipe, qui s’affranchit des règles de sélection habituelles valables pour les trois autres prix. Dans les allées du Festival seront présentés les jeux stars d’aujourd’hui, Dobble (n° 1 du marché avec 600 000 ventes en 2014), Time’s up (As d’Or 2006), Les Aventuriers du rail (As d’or 2004), Concept qui a gagné l’As d’Or l’an passé et s’est vendu à 180 000 exemplaires en quelques mois ou encore Dixit (As d’Or en 2009) qui fêtera ses 5 ans à Cannes et ses 2 millions d’exemplaires vendus autour d’une exposition : « Dixit, l’expo de la success story : que le rêve continue ! » l’As d’Or, le label des meilleurs jeux de l’Année, remis à Cannes, le prix récompense les meilleurs jeux parus en France au cours de l’année écoulée. C’est évidemment un moment particulier pour les auteurs et les fabricants et surtout l’une des rares récompenses ludiques décernées par un jury de professionnels et ouvertes à tous les jeux, gratuitement, sans aucune inscription préalable de la part des éditeurs. Cette démarche en fait un label culturel qui valorise l’originalité et la création.
La cérémonie a lieu en public et retransmise en direct sur le site Trictrac.net. Pendant toute la durée du salon le public pourra tester tous les jeux nominés et bien entendu les grands vainqueurs de chaque catégorie. En parallèle ils découvriront l’exposition de Martin Vidberg, une série de dessins et de planches de bandes dessinées, toujours un peu décalées, partageant sa vision du label, des jeux sélectionnés et son expérience dans le jury du Festival.
Un beau festival en perspective !

Marleyne Mati

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Adieu Corinne…

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C’est avec une infinie tristesse que j’ai appris la mort de mon amie Corinne le Poulain décédée d’un cancer foudroyant.
Corinne était une amie de longue date  qui venait souvent dans la région puisque son oncle, le comédien Jean le Poulain, résidait à Toulon. Elle avait aussi des attaches avec Henri Tisot, autre Varois qu’elle venait souvent voir lorsqu’il était à la Seyne.
Quant à nous, nous nous voyions le plus souvent possible en dehors des pièces de théâtre qu’elle adorait emmener en tournée. Elle s’est souvent arrêtée au Théâtre Galli et nous en profitions pour passer l’après-midi ou la soirée, après le spectacle, ensemble.
Elle était belle et talentueuse, avait une classe innée, beaucoup d’humour et l’on a passé de bons moments entre rires et souvenirs.
Nous nous appelions souvent et parlions très longtemps au téléphone.
Lorsque j’ai écrit mon livre en hommage à Jean-Claude Brialy, elle y a participé et en parlait à tous ceux qui avaient connu l’acteur.

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Nous petites conversations me manqueront comme elle va manquer au Théâtre où elle excellait, sa vie étant plus sur les planches qu’au cinéma ou à la télé, même si on l’y a vue souvent.
Séparée du comédien Michel Duchaussoy, elle avait une fille, Julia, qui avait suivi la trace de ses parents et nous avions passé une soirée ensemble à Carqueiranne où, dans le cadre du festival « In Situ », Julie jouait auprès de l’ami Bruno Putzulu « Occupe-toi d’Amélie » de Feydeau. Corinne était venue voir jouer sa fille et fêter son anniversaire et c’était le bonheur.
Bonheur hélas, qu’on ne connaîtra plus et aujourd’hui je suis très triste.
Je t’embrasse, Corinne

Jacques Brachet
Photos : A l’anniversaire de Marie-Paule Belle avec Jean-Claude Bouillon et Claudine Coster entre autres – Avec Patrick Préjean – Avec Julia, sa fille, lors de son anniversaire.

TOULON – THEATRE LIBERTE
LE PRINCE DE HOMBOURG

jeudi 19 et vendredi 20 février à 20h30

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De Heinrich von Kleist  – Traduction : Ruth Orthmann – Éloi Recoing
Mise en scène  : Giorgio Barberio Corsetti
Avec  : Jean Alibert  – Anne Alvaro  – Clément Bresson  – Anthony Devaux  – Luc-Antoine Diquéro  Xavier Gallais  – Hervé Guerrisi  – Éléonore Joncquez  – Maximin Marchand  – Geoffrey Perrin -Julien Roy  – Gonzague Van  Bervesseles

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L’ultime œuvre dramatique de Kleist met en jeu le politique et le surnaturel dans un engrenage implacable. En éclairant les points de vue de chaque personnage, ce classique du théâtre allemand interroge les principes du gouvernement et de la loi, à la lumière d’une autre dimension, en train d’émerger au moment de son écriture : la puissance de l’Inconscient. Fascinante oeuvre dans laquelle Hombourg se révèle comme un anti-héros par excellence, son courage et la loyauté ne pesant rien face à la rationalité du pouvoir et de la guerre. En guerrier fragile, Xavier Gallais emmène cette mise en scène signée par l’Italien Giorgio Barberio Corsetti…
Spectacle d’ouverture de la Cour d’Honneur Festival d’Avignon 2014
Victime de somnambulisme à la veille d’une importante bataille, le Prince de Hombourg confond rêve et réalité. Troublé de surcroît par la chute du gant de sa fiancée Nathalie, il engage le combat, sans attendre les ordres, contre les valeureux Suédois et l’emporte. Mais le jeune héritier devra être jugé pour insubordination…

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Xavier DELUC change de cap…

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Xavier Deluc est un beau comédien. Il est aussi un ami.
C’est souvent sur le tournage de « Section de recherches » que nous nous retrouvons un peu partout du côté de Nice… Toujours avec ses partenaires, Chrystelle Labaude, Julie Fournier et Manon Azem. Toutes ces belles dames qu’il m’a fait connaître… Sauf la fois où il a oublié de me dire qu’il tournait avec Adriana Karembeu… Et je ne sais pas si je vais le lui pardonner !
Comédien de théâtre, de cinéma, de télé, écrivain, auteur de scénarios, metteur en scène, Xavier fait beaucoup de choses mais il est vrai que ce rôle du Capitaine Martin Bernier lui a donné une grande popularité.
Aujourd’hui, il change de cap dans tout le sens du terme puisqu’il fait une infidélité à TF1 pour passer sur France 3. Et c’est le mardi 10 février que vous pourrez le découvrir dans un rôle tout autre dans cet unitaire de Nicolas Herdt, justement intitulé « Changement de cap » !

« Je m’appelle Alexandre Legrand (!) et à 48ans, je me retrouve à la retraite après 24 ans d’armée. J’ai vécu une vie d’aventures, de risques où l’adrénaline était de mise. Et me voilà tout à coup revenu à la maison où, si je retrouve avec joie ma femme Rosine (Astrid Veillon) et mon fils Hector (Hugo Leverdez), je vais très vite m’ennuyer et aussi ennuyer ma femme qui vit sa vie et me retrouve dans ses pattes et mon fils qui a aussi sa vie et ne supporte pas que je donnes des ordre… comme à l’armée  !
Lors d’une rencontre parents-professeurs, il manque un prof d’Histoire et je me propose de le remplacer. Ce qui n’ira pas sans mal car je n’ai pas vraiment la bonne méthode, je mets le souk dans l’école et c’est une catastrophe. Il va falloir que j’apprenne les règles du jeu.

B C
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Çà te change peu du métier de capitaine ?
Ah si car d’abord c’est une comédie et j’avoue que je me suis éclaté à jouer ce rôle de ce type totalement décalé, qui se croit encore à l’armée et qui va devoir très vite rectifier le tir devant des classes qu’il perturbe… et qui le perturbent. Ca a été très agréable à tourner et de m’aérer dans autre chose.
Tu fatigues un peu à « Section de recherches » ?
Non, pas du tout, j’adore cette série et je vais d’ailleurs reprendre le tournage dans un mois toujours avec le même plaisir; Le jour où je serai lassé, j’arrêterai. Mais le temps n’est pas encore arrivé.
N’as-tu pas eu de problème avec TF1 en passant sur une autre chaîne ?
Non, pas du tout. Je n’ai pas un contrat d’exclusivité avec TF1. Donc ça ne pose pas de problème. Par honnêteté et élégance, afin qu’ils ne soient pas surpris ou vexés, je le leur ai dit bien avant et ils ont été très contents pour moi.
Alors, que va-t-il se passer dans « Section de recherches » ?
Je n’en sais rien… Je suis en vacances et je vais découvrir les nouvelles histoires d’ici quelques semaines.
Y aura-t-il de nouvelles « guest stars » ?
Je n’en sais rien non plus mais je te promets de te le dire en temps utile !

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En attendant donc de nous retrouver, découvrons ensemble ce nouveau personnage que nous offre Xavier Deluc… qui reprendra le cap de la Côte d’Azur dès le mois de mars !  Et puis il prépare, toujours dans le secret, un film, un long métrage, qu’il écrit et devrait réaliser…
A suivre…

Jacques Brachet

Théâtre Liberté à Toulon
# Théma16 « La vie rêvée »

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Le théma N° 16 pour février-mars 2015 s’intitule « La vie rêvée », belle idée en cette époque de drames de toutes sortes, pour un peu aérer l’atmosphère, même si le retour à la réalité risque d’être douloureux. On sait l’importance du rêve dans l’inconscient de chacun, et c’est une des gloires de Sigmund Freud de l’avoir mis au premier plan. « La vie est un songe » écrivait Calderon en 1635 proposant dans sa pièce une réflexion sur l’illusion et la réalité, le jeu et le songe. Car si le rêve et/ou le songe aident à vivre, il faut pendre garde à ce qu’il ne devienne pas cauchemar. Mais nous pouvons puiser dans les rêves du sommeil ou de l’éveil la matière à vivre mieux.
Ce sont tous ces thèmes graves et importants qui seront abordés pendant ces deux mois à travers des expositions, des films, des dessins, des contes, des jeux, des concerts, des pièces dont « Le Prince de Hombourg » une extraordinaire mise en situation du thème de l’ambiguïté entre rêve et réalité.

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En ce mercredi 4 février avait lieu dans le hall du Liberté le vernissage des expositions et la présentation de ce Théma 16 par Pascale Boeglin-Rodier et  Barbara Perraud en présence des artistes : Laurent Pernot, Amélie Jackowski, et Jeanne Lafon, devant un public nombreux.
On peut donc admirer dans le hall les photographies de Laurent Pernot : « La Matière et les songes », ainsi que ses vidéos « Montagne », « Still alive » : travail à partir de photos traitées d’une façon inédite à l’aide de logiciels sophistiqués ; un court film de Jeanne Lafon, très troublant, « Fata Morgana » ; les dessins d’Amélie Jackowski « Panoramas exquis » qui sont la base d’’un jeu de 28 cartes combinables à l’infini : jeu avec lequel on peut s’essayer dans le hall du théâtre.
Après le verre traditionnel, place était donnée au trio hyérois « Slow Flow » qui avait axé son concert sur la question que beaucoup se posent : Rêvons-nous en couleurs ? Un guitariste qui joue de pas mal des couleurs de sa guitare électrique, un musicien aux manettes de l’électronique pour l’orchestre et un diseur avec une belle gestuelle qui dit des textes bien ancrés dans la musique. Du beau travail, sobre, intériorisé, bien en place et prenant. Un groupe à suivre.

Serge Baudot
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OPERA DE TOULON : LES CONTES D’OFFMANN

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Opéra fantastique en cinq actes de Jacques Offenbach (1819-1880)
Livret de Jules Barbier (1865-1910) et Michel Carré (1865-1945)
Création : Paris, Opéra-Comique, 10 février 1881
Version Choudens – 1907
Direction musicale Emmanuel Plasson  – Mise en scène Nicola Berloffa  – Décors Fabio Cherstich  Costumes Valeria Donata Bettella  – Lumières Luca Antolini
Avec : Marc Laho, Ekaterina Lekhina, Gabrielle Philiponet, Bénédicte Roussenq, Sophie Fournier, Simone Alberghini, Jérôme Billy, Jean-Vincent Blot, Carl Ghazarossian, Sophie Pondjiclis, Marc Scoffoni
Orchestre et chœur de l’Opéra de Toulon
Coproduction Teatro di Piacenza, Teatro Comunale di Bologna  et Teatro Municipale di Reggio Emilia
Nouvelle production

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Les Contes d’Hoffmann présentent trois visions différentes de la passion amoureuse à travers le prisme déformant et halluciné de la littérature romantique allemande.
Pour traduire en musique ces excès passionnés, le génial Offenbach, chantre parisien de l’opérette populaire, parvient à un équilibre miraculeux entre vérité et sarcasme. Il a voulu, pour son dernier opéra, tremper sa plume dans les eaux troubles du binôme Amour/Mort.
Dans la dramaturgie, le jeune Ernst Theodor Amadeus Hoffmann boit de la bière dans une taverne de Nuremberg et raconte à un groupe d’amis, trois histoires d’amour dont il est le protagoniste et dont la substance est tirée de plusieurs contes de l’écrivain.
Le contenu du récit donne vie dans une sorte de « flash back » à la représentation des trois actes centraux de l’opéra.
Dans cet opéra fantastique, comme le défini l’auteur, les contes d’E.T.A Hoffmann se mêlent dans leurs dimensions à la fois comiques, dramatiques et métaphysiques. Des automates prennent vie, des morts ressuscitent et des meurtres affreux se produisent aussi bien sur des rythmes effrénés que sur d’élégantes mélodies.
Sur scène, nous découvrirons un environnement qui rappelle le style et le goût d’un salon de l’époque «Biedermeier», contemporaine de la composition de l’opéra, avec une grande cheminée, des boiseries sombres et de lourds rideaux qui dévoilent des éléments scénographiques et des personnages tout au long de l’ouvrage.

Nicola Berloffa, metteur en scène
Dimanche 1er mars – 14h30  – Mardi 3 mars – 20h  – Vendredi 6 mars – 20h
operadetoulon.fr • Billetterie 04 94 92 70 78

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OPERA de NICE : COSI FAN TUTTE

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« Opera buffa » en 2 actes K.588
Livret de Lorenzo da Ponte
Création au Burgtheater de Vienne, le 26 janvier 1790
[durée 3h15 env.]
Direction musicale Roland Kluttig – Mise en scène Karen Stone – Décors Christiane Hercher – Costumes Maria Elena Amos – Lumières Bernard Barbero
Avec : Nathalie Manfrino, Daniela Pini,  Mattia Olivieri, Valerio Contaldo, Marie-Bénédicte Souquet, Armand Arapian
Orchestre Philharmonique et chœur de l’Opéra de Nice
Nouvelle production du Théâtre Magdeburg

Così fan tutte, ossia la scuola degli amanti, a été commandé à Mozart par l’Empereur Joseph II, en août 1789.
Cette année là s’achève tragiquement pour le musicien, avec la perte de sa fille Anna à la naissance et l’état préoccupant de son épouse Constance après l’accouchement.
Le musicien est en proie également à des difficultés pécuniaires et met tous ses espoirs dans cette nouvelle oeuvre qui se présente comme un opéra bouffe traditionnel avec une intrigue toute simple, des marionnettes en guise de personnages, une aventure galante, à l’engrenage implacable et à l’action sans cesse rebondissant.
En réalité, il s’agit d’une perversion de l’opéra bouffe qui sert à élaborer le jeu le plus impitoyable et le plus cruel qui soit, le plus tendre aussi. Così fan tutte est créé avec succès au Burgtheater de Vienne, le 26 janvier 1790. Mozart s’éteint deux ans plus tard, le 5 décembre 1791, à l’âge de 35 ans.

DIM 15 15H – MAR 17 20H – JEU 19 20H – SAM 21 20H

NICE : EXPOSITION COSMIQUE

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Du 5 février au 5 avril 2015, la bibliothèque Louis Nucéra présente en partenariat avec l’Observatoire de la Côte d’Azur (OCA) propose l’exposition Beauté du Ciel et Phénomènes cosmiques.
L’occasion de découvrir  les galaxies à l’aide d’une sélection d’images spectaculaires qui permettent de comprendre des phénomènes cosmiques.  Un ensemble de livres anciens sur l’astronomie accompagneront cette exposition. Certains de ces ouvrages n’ont jamais été exposés, ils font partie du fonds patrimonial de la bibliothèque municipale de Nice et sont habituellement conservés à la bibliothèque Patrimoniale Romain Gary.
De nos jours, l’imagerie joue un rôle essentiel dans l’étude de l’Univers. Le télescope spatial Hubble (HST), mis sur orbite en 1990, a fourni des images parmi les plus remarquables du ciel, bouleversant notre connaissance sur de nombreux phénomènes cosmiques. Acquises dans un ciel dégagé de toute lumière et sans l’agitation atmosphérique troublant la vision au sol, les images du HST ont révélé des informations essentielles sur la création, l’évolution et la mort des astres.
L’Observatoire de la Côte d’Azur est depuis plusieurs décennies un lieu d’importance internationale pour l’imagerie astronomique. Des détecteurs, des méthodes d’acquisition, des logiciels de traitement et d’analyse y ont été conçus, développés et mis en œuvre.
Le télescope de Schmidt installé sur le plateau du Calern (site d’observation de l’Observatoire de la Côte d’Azur) a fourni pendant une vingtaine d’années de très belles images du ciel, permettant la découverte de nombreux astéroïdes et de supernovae.  Au plateau de Calern et au Parc Valrose (faculté des sciences de l’Université de Nice Sophia Antipolis qui héberge des chercheurs de l’OCA), des travaux pionniers ont été menés autour de l’imagerie à haute résolution et en particulier dans la perspective de l’étude des planètes extrasolaires.
Ces travaux d’imagerie sont poursuivis par les astronomes de l’Observatoire de la Côte d’Azur dans le cadre de nombreux projets scientifiques internationaux au sol ou dans l’espace.
Autour de l’exposition,  des conférences sont proposées à l’Auditorium de la bibliothèque Louis Nucéra  (Entrée libre sous réserve des places disponibles.)
Mercredi 4 février, 17h, L’Univers et son appréhension par l’image par Albert Bijaoui, astronome émérite à L’Observatoire Côte d’Azur.
Vendredi 13 février, 17h, Quand les étoiles gazouillent, nébulent et s’éclatent par Olga Suarez, chercheur associé UMR Lagrange. Samedi 28 février, 15h  La formation des planètes par Tristan Guillot, directeur de recherches CNRS, UMR Lagrange OCA.
Vendredi 27 mars, 17 h, Saturne, ses anneaux, ses satellites et leur origine commune par Aurélien Crida, UMR Lagrange et UNS.
Des visites commentées dont vous retrouverez les Dates et heures sur www.bmvr.nice.fr

Bibliothèque municipale Louis Nucéra –
2, place Yves Klein – Nice – entrée libre – 04 97 13 48 90
Mardi-mercredi 10h-19h – jeudi-vendredi 14h-19h
Samedi 10h-18h – dimanche 14h-18h

 

Mouans Sartoux : exposition sur le fil

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Venez découvrir une passionnante exposition qui se tient actuellement à l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux.  Un thème original le textile au travers des œuvres de nombreux artistes plasticiens. L’exposition intitulée fort justement  « Le fil des possibles ».  Retrouvez ainsi  les œuvres de Pierrette Bloch, Olga Boldyreff, Ymane Fakhir, Anthony Freestone, Jérémy Gobé, Hervé Graumann, Annette Messager, Françoise Micoud, Mai-Thu Perret, Pascal Pinaud, Julien Prévieux, Ismini Samanidou. Des œuvres issues des techniques du tissage mais aussi à des œuvres peintes, des photographies, des dessins, des installations ou encore des vidéos. Une sélection de tissus ethnographiques issus de la collection de Wilhelm Otten (Autriche) questionnera cette identité textile au travers du temps et des aires géographiques. Envisageant le tissu dans sa matérialité, Pierrette Bloch, Françoise Micoud et Ismini Samanidou s’attachent à la notion de trame et de réseau, jouant ainsi sur la sémantique de la toile.
Par ailleurs, le « pattern » inspiré des techniques du batik, permet un traitement « all-over » de la surface tissée comme celle de la toile en peinture. Chez Pascal Pinaud et Mai-Thu Perret la question du motif est traitée par le mode de la citation ; chez Hervé Graumann, il est parodié sous forme de natures mortes « kitsch ».
Ainsi abordé dans son rapport au(x) lien(s) et à l’appartenance, le tissu nous conduira à une réflexion sur son aspect identitaire, du groupe à l’individu, comme les peintures de tartans d’Anthony Freestone ou les « histoires de robes » d’Annette Messager.  Julien Prévieux et Ymane Fakhir s’intéressent à des phénomènes sociétaux que le textile révèle ou cache. Jérémy Gobé et Olga Boldyreff questionnent l’homme et sa place au sein du groupe.
Un voyage sur le fil de la pensée et du rêve.

Espace de l’Art Concret- Château de Mouans-Sartoux
jusqu’au  au 30 juin, du mercredi au dimanche de 13h à 18h
04 93 75 71 50

Mes coups de cœur

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Philippe BERLING « Bonnes vacances ! » (Ed les Amateurs Maladroits)
C’est un tout petit livre aussi discret que son auteur.
40 pages faites de petits paragraphes débutant tous par : « Je me souviens » et illustré de dessins d’un de nos grands plasticiens varois, Serge Plagnol.
Notre ami Philippe nous raconte son adolescence toulonnaise. Une adolescence que nombre de jeunes ont partagé mais aussi quelques autres « jeunes un peu plus vieux que lui »… comme moi !
Toulonnais de naissance, si une génération nous sépare, je me retrouve à toutes les pages à son âge car il se souvient, dans un joyeux désordre, de choses que nous avons vécues similairement : les arrêts au Bizuth, au Corsaire ou à la Réale avant de regagner les cours à Dumont d’Urville; Le Gaumont Palace, haut lieu du cinéma, qui se dressait à l’endroit même où aujourd’hui, s’est installé le Théâtre Liberté qu’il dirige avec son frère Charles; Maurice Arrecks et ses plaisanteries douteuses; Ernest Blanc, ce magnifique baryton qu’on écoutait avec délice à l’Opéra de Toulon; les chichis frégis de la place Paul Comte, si gras et si sucrés, l’ouverture de la Tomate à la Valette où toute la jeunesse dansante et « draguante » se retrouvait; le festival du Jeunes Cinéma (et non du court métrage, petite erreur !) qui était passé d’Hyères à Toulon (et dont je m’occupais), où l’on découvrait des films d’un autre monde, à tous points de vue et jusqu’au catéchisme où il fut aussi peu assidu que moi et encore mes premiers émois (et un peu plus !)) devant les photos de Bardot….
Bref, tout un monde, toute une vie toulonnaise aujourd’hui bien lointaine, qu’il évoque avec humour et nostalgie et qu’on partage avec lui avec un plaisir extrême.
Un seul reproche : c’est trop court car je suis sûr que des « Je me souviens », il en a encore des tonnes à nous faire partager à l’infini… Alors, Philippe, remets-toi au travail !

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Jean-Marie PERIER « Loin de Paris » (Ed Kero)
Encore des souvenirs et lorsqu’on évoque JMP, c’est toute notre jeunesse des sixties et de « Salut les copains » qui revient. Qu’est-ce que j’ai pu l’envier d’y être photographe, de côtoyer toutes nos idoles et de faire des voyages superbes au bout du monde et des photos sublimes qui décoraient nos chambres. Il a été l’un de ceux qui m’a donné envie de devenir journaliste !
Le temps passant, le photographe des idoles est devenu écrivain. Aussi doué pour fixer les mots que les images, il est drôle, intelligent, incisif et – habituellement – volubile.
Et si j’emploie ce mot c’est que ce dernier libre m’a, sinon déçu, du moins surpris et ce, pour plusieurs raisons : d’abord il mêle des stars à des inconnus, ce qui est particulier. A la limite, ç’aurait pu faire deux chapitres ou deux livres. Car ses inconnus méritent qu’on en parle. En plus, ses portraits sont, comme dirait son copain Dutronc… mini, mini, mini. A peine deux, trois pages et l’on reste un peu sur sa faim.
Enfin, lui qui a toujours fait des photos sublimes, les voilà, là encore miniatures et imprimées sur du papier qui ne les met pas en valeur. Elles méritaient mieux !.
Ceci dit, c’est toujours avec un grand plaisir qu’on lit sa prose incisive, la précision des mots, la langue française qu’il manie avec grâce, dextérité et panache.
Rien que pour cela… il faut le lire !

Janine Boissard - Flammarion

Janine BOISSARD « Au plaisir d’aimer » (Ed Flammarion)
Nous passons au roman et, je peux vous l’avouer, j’aime Janine Boissard. Voilà, c’est dit !
Son « plaisir d’aimer » n’a d’égal que mon plaisir de la lire car elle a une plume belle et sensible, des histoires toujours passionnantes et sortant de l’ordinaire et, dès les premières pages, on entre dans le décor et on ne lâche plus ses personnages.
En l’occurrence trois sœurs, mélanges des trois sœurs de Tchekhov… en plus audacieuses, des trois grâces, amies des arts et des artistes, des sœurs Brontë en beaucoup moins tragiques et souffreteuses !
Trois sœurs qui viennent de perdre leur père, Aymard de Fortjoie, vieil aristocrate original et mécène sans le sou qui a recueilli en son château quatre artistes auxquels il croit et qui devront faire leurs valises si nos trois héroïnes ne trouvent pas un moyen de sauver le château familial.
Elles vont alors avoir l’idée de créer une fondation et, pour faire entrer de l’argent, mettre à contribution toutes les bourgeoises avoisinantes en leur demandant de se faire faire le portrait par les artistes, moyennant finance. Ca va marcher et… plus, si affinités ! car il va s’en passer, des choses, dans ce château !
L’atmosphère du roman m’a fait penser au film de Brialy « Les volets clo »s, ambiance essentiellement féminine où se croisent hommes et femmes que l’on découvre au fur et à mesure. Événements drôles et moins drôles, cocasses et coquins, où rire et émotion s’entrecroisent.
Ce roman est un grand bol d’air dans un lieu idyllique avec des portraits de femmes attachants à l’extrême et où tout est bien qui finit bien.
On a du mal à croire que le mot « fin » est arrivé… On les aurait bien encore suivies un moment, ces trois sœurs ! (Photo Astrid di Crollalanza – Flammarion)

Jacques Brachet