Archives mensuelles : septembre 2014

The BASKERY à ST CYR sur Mer

41174202-ZUBmu

Les trois soeurs originaires de Stockholm vous présentent leur troisième album après Fall Among Thieves et New Friends. En France, Baskery a été selection FIP avec le précédent opus ‘New Friends’ et le trio s’est produit lors de nombreux Festivals et au Café de la Danse à Paris. Little Wild Life a été enregistré dans un vieux studio de danse à Berlin en Allemagne. Pendant dix jours, les trois soeurs ont travaillé avec le producteur américain Matt Wignall (Mando Diao, Cold War Kids, J.Roddy) afin de créer une atmosphère lovée dans l’analogique avec de grosses vibrations et un sens de la spontanéité et du groove évident. Les 11 titres vous emmènent à différentes périodes de votre vie, celles qu’ont pu observer les filles Bondesson, mais pas nécessairement les expérimenter. C’est la vie qui est célébrée et pleurée ici, et non pas l’égocentrisme. Little Wild Wife est un album mûrement réfléchi, souhaité, affiné et renouvelé. Baskery ne veut pas être catalogué, ni prisonnier d’un genre. Et pour cela, les Bondesson sisters font ce qu’elle savent faire de mieux dans la création de leur unique son..

Cela n’a jamais rien eu à voir avec la musique que vous jouiez, d’où vous veniez ou d’où vous êtes venu- cela a toujours eu a voir si vous touchiez les gens ou non. Baskery est un groupe bâti sur ce que trois personnes peuvent faire ensemble. Cette musique ne doit pas prêter à confusion avec la country/bluegrass en ne s’appuyant que sur la vision des instruments. Baskery n’est lié à aucun genre et entend bien garder cette ligne directrice. Tout est résumé dans leur prestation scénique. Parce que tout y est vrai. Les trois sœurs formant Baskery ne peuvent pas se rappeller quand et pourquoi elles commencèrent à jouer de la musique. Ce fut tout le temps là : comme une occupation, une distraction et surtout une conviction. « Jouer en public est devenu la chose la plus naturelle ».
A la fin de leur adolescence, les sœurs se joignèrent à leur père, qui depuis des décades était une sorte de Remy Bricka jouant du vieux Blues et de la vieille Country, afin de nourrir sa famille. Elles entrèrent dans la profession musicale par le côté le moins Glamour qu’il soit possible. « Nous jouions des reprises devant des mecs bourrés, mais nous n’avons jamais exécuté des titres que nous détestions afin de satisfaire ce public. ». Cette base de musique roots mâtinée d’Americana s’est gravé dans leurs cœurs, mais a également réveillé l’urgence de casser les règles de la musique traditionnelle. Baskery mélange les genres dans sa tête : cela peut passer par du punk franc et honnête mixé à la subtilité d’un songwriter.
Baskery a donné des concerts couronnés de succès dans le monde entier, jouant sur des Festivals aussi prestigieux que Glastonbury (UK), Woodford (AUS), SXSW (US), Calgary Folk (CAN), Lowlands (NL), Azkena Rock (ES), Storsjoeyran (SWE), Bergen Fest (NOR), Toender (DK) et bien d’autres.

Dimanche 5 octobre 20h30 – Espace Provence – St Cyr sur Mer
culture@saintcyrsurmer.fr

Concert à l’OPERA DE TOULON

Vendredi 24 octobre 20h30, concert de l’Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon dirigé par Giuliano Carella, avec Karen Vourch’, soprano ( Gonzalez-Pioli, Canteloube, Bizet)

Hugo Gonzalez-Pioli , compositeur
Hugo Gonzalez-Pioli a commencé la musique à l’âge de 7 ans en suivant des leçons de solfège et de trompette aux conservatoires de La Seyne s/Mer et Toulon. À l’âge de 10 ans, il commence à composer et très vite, s’intéresse à la relation entre l’image et la musique. Il intègre la classe de composition, harmonie, contrepoint et orchestration au Conservatoire de Marseille, puis en 2008, le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon (CNSMD), dans la classe de composition musique à l’image où il obtient sa licence.
Afin d’achever ses études, il se rend à Los Angeles dans la prestigieuse école USC (University of Southern California) dans le cadre du programme SMPTV (Scoring for Motion Pictures and Television), où il obtient son Master et finit Major de promotion.
Il démarre de nouvelles collaborations notamment avec le compositeur Armand Amar grâce auquel il signe ses premières musiques additionnelles et arrangements sur des longs métrages français (24 jours : la vérité sur l’affaire Ilan Halimi, Les caricaturistes : fantassins de la démocratie, Le promeneur d’oiseau), téléfilms (3 mariages pour un coup de foudre) et séries françaises.
Il collabore également avec l’Opéra de Toulon pour lequel il met en musique deux courts métrages muets de Charlie Chaplin (Easystreet, The Cure) qu’il dirigera à l’occasion de deux ciné-concerts.
Plus récemment, il répond à l’invitation de l’Orchestre de Chambre de Los Angeles qui souhaite présenter en ciné-concert sa mise en musique du court-métrage muet The Love of Zero de Robert Forey.
En dehors de la musique à l’image, Hugo Gonzalez-Pioli compose de nombreuses oeuvres notamment pour des orchestres d’harmonie prestigieux. Il compose également une pièce de quinze minutes pour orchestre symphonique et soprano, Poèmes de Guerre.

071 - Copie - Copie Karen Vourc'h

Karen Vourc’h, oprano
Karen Vourc’h a étudié le chant à Zürich, puis au CNSM de Paris, et suivi l’enseignement notamment de Christa Ludwig. Elle est lauréate de nombreux concours internationaux (Toulouse, Voix Nouvelles, Montserrat Caballé, Verviers) et a obtenu en 2009 la Victoire de la Musique classique dans la catégorie Révélation, ainsi que le Prix Del Duca de l’Académie des Beaux- Arts.
Après ses débuts à l’Opéra-Studio de Zürich, on a pu l’entendre dans les rôles de la Comtesse/Le Nozze di Figaro à Lausanne, Pamina/Die Zauberflöte à Avignon, Donna Elvira/Don Giovanni à Tours, Musetta/La Bohème à Tours et Avignon, Blanche de la Force/Dialogues des Carmélites à Nice, Juliette/ Roméo et Juliette de Paul Dusapin à Paris, Vincenette/Mireille aux Chorégies d’Orange, Emilie de Kaija Saariaho à Lyon, Amsterdam et Porto, L’Infante/ Der Zwerg de Zemlinsky à Lyon, Fanny/Marius et Fanny de Cosma à Marseille, Marzelline/Fidelio à Lyon, Aninta/Saint of Bleeker Street de Menotti à Marseille, Manon à Saint-Etienne, Micaela/Carmen à Limoges, Violetta/La Traviata et Fiordiligi/Cosi fan Tutte à Besançon, Fortuna/Poppea e Nerone de Monteverdi/Boesmans à Montpellier, Mélisande/Pelléas et Mélisande à Paris, Tours, Metz, Saint-Pétersbourg et Londres.
En concert, elle chante notamment La Chute de la Maison Usher et Le Martyre de Saint-Sébastien à Cologne, Lisbonne et Bruxelles, Le Roi David à Dublin, La Voix Humaine à Paris, la 4e Symphonie de Malher, Quatre Instants et Emilie Suite de Saariaho à Helsinki, des Madrigaux de Monteverdi avec les Cris de Paris à Paris.
Elle conserve un lien très fort avec la musique de chambre, et collabore fréquemment avec le Trio Wanderer, les pianistes Vanessa Wagner et Anne le Bozec, le quintette Moragues, la violoncelliste Sonia-Wieder Atherton, le quatuor Parisii à Singapour, Bangkok, Mumbai, les Bouffes du Nord, la Cité de la Musique, Radio-France, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le Royal Albert Hall de Londres, la Philarmonie d’ Helsinki, la Casa da Musica de Porto ou la Fundacion Gulbenkian de Lisbonne.
Elle chante sous la direction de chefs réputés tels Louis Langrée, Sir John Eliott Gardiner, Alain Altinoglu, Jérémie Rohrer, Ernest Izquierdo, Laurence Equilbey, Michel Plasson, Kasuchi Ono et travaille avec des metteurs en scène de renom comme Robert Carsen, Stéphane Braunschweig, Ludovic Lagarde, Gilles Bouillon, Krystof Warlikowski.
Sa discographie comprend un enregistrement inédit de Noé de Bizet, un récital de mélodies de Grieg/Sibelius/ Debussy, des cantates de Monteverdi/ Rossi, Les Chansons Grecques de Ravel, Pelleas et Mélisande à l’Opéra Comique, Quatre Instants et Emilie Suite.

Jazz Azur à la Cadière d’Azur

 le 18 octobre à 20h30
Espace Culturel, Place Charles De Gaulle

nina P1000983

Jacques Jullien, agitateur du jazz envers et contre tout, et malgré toutes les difficultés de l’époque, continue pour la 27ième année à organiser avec l’association « Jazz Azur » des concerts à La Cadière d’Azur.
Pour cette rentrée il invite un duo : La chanteuse Corinne Vangysel et le pianiste Simon Bolzinger pour une « évocation de Nina Simone ».
Je ne connais pas ces musiciens mais gageons qu’ils sauront faire revivre quelques-uns des succès de la grande diva du jazz. Une occasion donc de découvrir ce duo.

Nina Simone (1933 – 2003) étudie le piano dès l’âge de 4 ans, puis l’orgue un peu plus tard. Elle voulait faire une carrière de pianiste classique mais la condition noire de l’époque ne le lui a pas permis. Elle se réfugie dans le jazz, puis un jour de1954, dans un club, le public lui demande de chanter. C’est parti pour une belle carrière de chanteuse sous le nom de Nina Simone (Eunice Kathleen Waymon, de son vrai nom). Elle chante le jazz, le bues, le folklore et la variété, comme le célèbre « Ne me quitte pas » de Jacques Brel. Elle possède une voix de contralto avec un timbre riche et puissant. Vers la fin elle abusait un peu du vibrato et du côté dramatique. Il faut dire qu’elle a subi pas mal de drames dans sa vie.  Dans sa grande époque elle nous a donné de belles et fortes œuvres, tel son inoubliable « My Man’s gone now », enregistré en 1967. Elle s’était retirée à Carry le Rouet.

Serge Baudot

06 81 82 57 57 – jazz-azur-lacadiere@orange.fr

La SEYNE sur MER
ASSOCIATION ART BOP JAZZ AU FORT NAPOLEON

DSC01447

Rentrée pour Art Bop qui continue son chemin parsemé de beaux concerts de jazz, à l’heure où l’on sait que le festival d’été « Jazz au Fort Napoléon » est mort. Raison de plus pour venir écouter de l’excellent jazz « In the tradition », mais pas figé dans le passé, avec les meilleurs jazzmen vivant dans la région, mais pas seulement, car ceux d’ailleurs y sont souvent présents.

17 OCTOBRE : HENRI GNERI QUINTET
HENRI GNERI sax baryton, ténor, soprano – THIERRY GAU trombone – CLAUDE BASSO guitare – FABIEN GIACCHI contrebasse – THIERRY LAROSA batterie

14 NOVEMBRE : SEBASTIEN CHAUMONT QUARTET
SEBASTIEN CHAUMONT sax alto – OLIVIER SLAMA piano – SEBASTIEN LAMINE contrebasse – THIERRY LAROSA batterie – invité JOSE CAPARROS trompette
Les musiciens de ces deux concerts sont bien connus. Gageons que nous aurons deux concerts royaux.

28 NOVEMBRE : BÂTON ROUGE
GEORGES CAPARROS sax soprano – OLIVIER LABROT trompette – IGOR NASONOV trombone – MATTHIEU BOUCHARD banjo – RAPHAEL PORCUMA sousaphone
La ville de Bâton-Rouge est la capitale de l’état de Louisiane, donc en terre de jazz puisque c’est en Louisiane qu’il est né au tournant du XIX° siècle. Se référant ainsi, le groupe fait  revivre cette musique de l’origine dans l’optique d’aujourd’hui.
Le sousaphone, appelé aussi soubassophone est une sorte de tuba-contrebasse, qui vous décolle les organes de l’intérieur. Impressionnant ! A ne pas confondre avec l’hélicon.

Concerts à 21h30 – Pas de réservation
04 94 09 47 18 – 06 87 71 59 30 – michel.le-gat@orange.fr

LA GARDE : Festival « Le Cri du Rocher »

affiche

La ville de la Garde et La Fissure Prod’ présentent le festival « Le Cri du Rocher » du 2 au 4 octobre, Salle Mussou.
On ne change pas une formule qui gagne, mais il est possible de l’enrichir…
Nous retrouverons donc ce festival pour la 3ème édition et pour la première fois autour des concerts chanson, folk, pop et rock nous découvrirons de nouvelles disciplines artistiques: théâtre, expos, skinpainting…

Jeudi 02 octobre : Soirée Chanson avec Nans Vincent
Ouverture des portes à 19H avec Apéro Happy Hour !
Improvisator présente « Le chien et l’hélicoptère » (Théâtre), avec Guy de Tramont et le Divin Magis, puis entrez dans l’univers « Muzouche » de La Gapette
Vendredi 03 octobre : Soirée Blues Folk – 20H30
Avec : Missko, Poupa Claudio (Photo) et Auren
Samedi 04 octobre : Soirée Rock – 20H30
Avec : Twin Apple, The Host, Hifiklub

Expos et skinpainting avec le collectif T.H.C pendant le festival.
La Formule Subjuguante T.H.C Skinpainting est une équipe magique de chercheurs spécialisés en illustration qui vont décorer, civiliser pendant 48H, gommer l’asthénie, revaloriser et embellir votre peau ! Sa beauté est envoûtante !
Pour être beaux de bas en haut, adoptez vite la T.H.C Skinpainting attitude !

claudio1

www.lecridurocher.com-Infos : +33 (0)4 94 03 73 05
Salle Mussou – 133 Avenue Baptistin Autran
Au pied du Rocher de La Garde – Parking à proximité

Toulon
Les Classiques du Festival accueillent Adam LALOUM

Adam Laloum 1 - Photo Carole Bellaiche  Mirare

Mercredi 12 novembre, 20h30, Palais Neptune (Place Besagne, Toulon)
« Grand piano à Neptune – La vision fantaisie » avec Adam LALOUM
Brahms – Schumann – Prokofiev

Adam Laloum a reçu une reconnaissance internationale en remportant récemment le Premier Prix du prestigieux concours Clara Haskil et a dès lors rejoint la classe Hambourgeoise d’Evgeni Koroliov, Prix Clara Haskil 1977.
Au cours des saisons  2013 / 2014 / 2015, il est présent avec orchestre dans le Troisième concerto de Beethoven sous la direction de Charles Dutoit au Festival de Verbier, il est le soliste de l’Orchestre de Paris à la Salle Pleyel sous la direction de Cornelius Meister, du Mariinsky Orchestra sous la direction de Valery Gergiev dans le Deuxième concerto de Brahms, du Deutsche Sinfonieorchester à la Philharmonie de Berlin dans le Vingt-troisième concerto de Mozart, de l’Orchestre National d’Ile de France à la Philharmonie de Paris dans le Concerto de Schumann, de l’Orchestre National de Lille sous la direction de Jean-Claude Casadesus, de l’Orchestre National de Montpellier, de l’Orchestre de Cannes. Il jouera les Concertos n°24 et 27 au Festival de la Roque d’Anthéron avec le Sinfonia Varsovia, le n°27 avec l’Orchestre Royal de Wallonie, ainsi qu’au Festival de la Grange de Meslay avec l’Orchestre de Tours et Jean-Yves Ossonce. Il fera ses débuts dans le Concerto de Schumann au Festival de la Chaise-Dieu avec l’Orchestre de Saint-Etienne.
Il se produit également en récital au Festival de Verbier, au Festival de Lucerne, à Wigmore Hall, au Festival de la Roque d’Anthéron, au Klavier Festival Ruhr, à l’Auditorium du Louvres, à la série Piano à Lyon, au Grand Théâtre de Bordeaux, au Grand Théâtre d’Avignon, aux Folles Journées de Nantes, Bilbao, Japon, au Festival de Colmar, au Festival de Menton, au Festival du Périgord Noir, au Festival Piano aux Jacobins, au Festival de Zermatt, au Festival de Bad Kissingen, à la Société Chopin de Bern, au Palais des Beaux-arts de Bruxelles, Mecklenburg-Vorpommern Festival, au Festival Piano Passion de Saint-Etienne etc…
Né le 25 février 1987, il commence le piano à l’âge de dix ans. Il poursuit ses études musicales au Conservatoire de Toulouse avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2002 dans la classe de Michel Béroff. Durant ces années d’études à Paris, il a la chance de travailler avec des personnalités musicales telles que Daria Hovora, Jean Mouillère, Claire Désert, Christian Ivaldi, Ami Flammer ou Vladimir Mendelssohn. Durant sa scolarité, il a pu rencontrer dans le cadre de masterclasses des personnalités comme Dmitri Bashkirov ou Paul Badura-Skoda. Il obtient son Diplôme de formation supérieure de piano en juin 2006 et poursuit un cycle de perfectionnement au CNSM de Lyon dans la classe de Géry Moutier.
Il a eu l’occasion de travailler avec des orchestres tels que le Russian National Philharmonic Orchestra, Sinfonia Varsovia, l‘Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre du SWR de Stuttgart, l‘Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre National de Montpellier, l’Orchestre National Philharmonique de Russie, l’Orchestre d’Avignon, l’Orchestre Symphonique de Shenzen (Chine), l’Orchestre de CNSM de Lyon, l’Orchestre Philharmonique de Kiev. Musicien de chambre passionné, il fonde en parallèle à sa carrière de soliste, un trio avec piano, le Trio les Esprits, avec ses partenaires la violoniste Mi-Sa Yang et le violoncelliste Victor Julien – Laferrière. Il participe à l’Académie Maurice Ravel en septembre 2007 et aborde le grand répertoire avec Jean-Claude Pennetier. Il y remporte le Prix Maurice Ravel qui lui permet de se produire en musique de chambre à Saint-Jean-de-Luz lors du Festival de Printemps.
Après un premier disque « Brahms » salué par la critique pour le Label Mirare, le suivant sort en 2013 et est consacré à deux œuvres de Schumann : la Grande Humoresque et la Sonate n°1, opus11. Cet enregistrement reçoit un Diapason d’or de l’année, le Grand Prix de l’Académie Charles Cros, ffff de Télérama, et en Allemagne la plus haute distinction du magazine Fono Forum.
Il est lauréat de la Fondation de France et lauréat boursier de la Fondation Groupe Banque Populaire.

 

 

Sanary
Vincent CASALTA & Les Carpentier au Théâtre Galli

NUMERO UN-Au coeur de vos souvenirs1

Il était une fois un petit garçon amoureux de la musique.
Alors qu’il avait 11 ans, un soir d’été à Six-Fours, il va voir un spectacle où se produisaient Pierre Billon, Pierre Groscolas et Michel Sardou.
Pendant les répétitions, connaissant toutes les chansons par cœur malgré son jeune âge, Pierre Billon l’entend chanter. Il vient vers lui et lui dit : « Tu es chiche de monter sur scène ? ». Le gamin ne se démonte pas, monte sur scène et chante. Sidéré par sa voix, Billon lui demande alors : « Si Sardou est d’accord, tu chantes avec lui ? Toujours aussi sûr de lui, le gamin répond : « Bien sûr ».
Lorsque Sardou arrive, Billon en parle à Sardou qui est OK et pendant son tour, il appelle le gamin avec qui il chantera « L’accident ». Succès garanti !
Du coup, le chemin de Vincent Casalta va démarrer là, même si, après que Pierre Billon ait demandé à sa maman de l’emmener à Paris pour faire un disque, celle-ci donnera un non définitif, au grand désespoir de Vincent.
L’histoire aurait pu s’arrêter là mais, plus que jamais décidé, il sait qu’il vivra de la musique, par la musique. 40 ans après, s’il n’est pas une star (vous savez, celles qui passent trois ans au sommet et s’écrasent en plein vol !), il est toujours là et n’a jamais arrêté de chanter.
D’abord, il fera ses classes dans l’école d’Alice Dona durant trois ans.
« Je lui dois tout – me confie-t-il – car elle m’a tout appris : la respiration, la technique vocale, se tenir en scène… Avec elle j’ai fait la tournée « Génération Brassens ».
Et puis, comme il écrit et compose, il chante ses propres chansons et a fait les premières parties de C.Jérôme (avec qui il fera l’Olympia), Julie Piétri, Herbert Léonard, Dave, Barzotti, Hervé Christiani…
Il a aussi écrit un spectacle pour enfants que la nièce de Marthe Villalonga, qui est productrice, lui fera enregistrer. Le CD aura un certain succès.
A la grande joie d’Alice Dona, il a monté un spectacle hommage à Bécaud qu’il tourne encore.
Et puis, Vincent, tout jeune, est un fan des shows télé de Maritie et Gilbert Carpentier. Pour rien au monde il n’en manquerait un le samedi soir car c’est tout ce qu’il aime : de vrais spectacles, des duos, des trios, des décors, de la danse, de l’humour, de la musique… C’est sa vie en fait, résumée en une heure et demi de show.
Et comme il n’a pas oublié, après Bécaud il décide de leur rendre hommage et avec Lisa, sa complice, il monte ce show qu’il a intitulé « Numéro 1, au cœur de vos souvenirs », qu’il présentera le 3 octobre au Théâtre des Italiens à Avignon et le 4 octobre au Théâtre Galli de Sanary. Vous y retrouverez toutes les chansons qui ont marqué quelques décennies de chansons, de Dalida à Cloclo en passant par Nicoletta, Stone et Charden, Sheila et Ringo, Michèle Torr, Sylvie et Johnny…..
Et puis, comme il y a un début de conte de fée en introduction de cet article, terminons par la suite de ce conte :
Il était une fois un petit garçon amoureux de la musique.
Alors qu’il avait 6 ans, un soir d’été à Bandol, il va voir le spectacle de Patrick Sébastien. Bien au premier rang, il chante avec Sébastien à tel point que celui-ci lui propose de monter sur scène et de chanter avec lui « Le petit bonhomme en mousse ». Celui-ci ne se dégonfle pas et le voilà sur scène… Et vous savez qui est ce petit garçon ? Le fils de Vincent !
La boucle est bouclée !

Jacques Brachet

16ème festival de la Rochelle
La fiction française en question

1

La fiction française est-elle en danger ?
C’est la question qui était sur toutes les lèvres au seizième festival de la fiction Télé de la Rochelle et, pour plusieurs raisons, la première étant l’arrivée, depuis le 15 septembre de Netflix qui déboule en France comme un danger imminent.
Alors, si danger il y a, quel est-il ?
Nous allons essayer de comprendre qui est Netflix et quelle offre cette plate forme qui nous arrive des États-Unis.
Mais si l’on parle tant de la fiction française ce n’est pas seulement à cause de l’arrivée de ce monstre audiovisuel car il faut se rendre à l’évidence : depuis quelques années, celle-ci s’essouffle un peu et l’on a pu s’en rendre compte depuis deux ans à la Rochelle où de plus en plus de place est donnée à la fiction européenne, avec des films de grande qualité, qui, peu à peu, prennent leur place. Sans parler de l’Amérique, des pays comme l’Allemagne ou même la Turquie qui est en train de prendre la première place en Europe,  qui s’exportent de plus en plus.
Pourquoi la France est-elle à la traîne ? D’abord et peut-être parce qu’elle manque de variété. Beaucoup d’unitaires ou de séries tournent autour du polar, du thriller, du drame. Peu de comédies sauf dans les mini-séries qui elles, cartonnent aujourd’hui, beaucoup d’ailleurs auprès des jeunes. Plus de grandes épopées comme on a pu les voir il fut un temps avec « Dolmen », « Terre Indigo », « Les dames de la Côte », « Le grand Batre », « Ardéchois cœur fidèle »…
Plus de grandes séries estivales qui avaient tant de succès et qui, aujourd’hui, n’existent plus.
Et pourtant, on l’a vu il y a peu sur France 3, une série comme « Jusqu’au dernier » avec Brigitte Fossey, Valérie Karsenty et Marie-Christine Barrault, qui aurait pu faire l’objet d’une saga de l’été alors qu’on a eu droit à six épisodes en deux soirées, ce qui est à mon avis une erreur de programmation. D’abord parce que, trois épisodes en une soirée, c’est trop long et oblige certaines personnes à se coucher tard ou à rater un épisode et puis, parce que tenir le spectateur en haleine durant six semaines aurait été plus excitant.
Par ailleurs, on a pu le voir à la Rochelle, l’on a eu de grands moments de télévision comme « Rouge sang », « Ceux qui dansent sur la tête », «  »Où es-tu maintenant ? », « Disparus », « Au nom des fils », « Un fils », « La douce empoisonneuse », « Chef », « Danbé la tête haute », « Des roses en hiver », ce qui nous rassure quand même sur l’avenir de la fiction française.
Reste qu’elle a du mal à s’exporter. Et c’est aujourd’hui l’un des grands problèmes car ce manque d’intérêt devient un manque financier.
Toutes ces questions, nous les avons posées aux intéressés, jusqu’à Fleur Pélerin, nouvelle ministre de la Culture dont la Rochelle était sa première grande sortie officielle.

 2

Quentin RASPAIL : « Un producteur doit savoir s’adapter »
Créateur et président du festival, Quentin Raspail, qui est aussi producteur, est l’un des mieux placés pour parler de la fiction TV française.

Quentin, donne-nous son état de santé.
Malgré tout ce qu’on peut entendre, je le trouve plutôt bon… il faut simplement rester sur le qui-vive.
Mais il faut constater qu’elle manque un peu de diversité, cette année par rapport aux autres années : moins de mini-séries, de fictions jeunesse, de comédies (sauf dans les programmes courts), de films dits « politiques » sans parler de films en costumes. Mais elle arrive quand même à résister à la vague américaine qui elle, est en train de se stabiliser. Il y a quand même eu un grand bond qualitatif et elle recommence à bien fonctionner.

Tout cela est dû à quoi ?
A la frilosité, à un manque de confiance des producteurs et des chaînes, je pense, mais ça commence à s’ouvrir de nouveau. Quand le succès est au rendez-vous, ça donne envie de prendre des risques. L’essentiel pour un producteur, serait d’avoir un parti-pris fort, une vision particulière, originale et locale.

La concurrence avec Internet, l’arrivée de Netflix, vont-elles poser des problèmes ?
C’est quelque chose qui est en train de voir le jour et qui commence à inquiéter certains, c’est vrai mais il faut prendre un certain recul avec cet effet d’annonce car pour l’instant, la production de Netflix n’est pas significative. Il faut la remettre à son niveau qui est de 0,2 à 0,3%. Je ne pense pas qu’aujourd’hui ça inquiète beaucoup les producteurs qui, de toutes manières seront bien obligés d’entrer da la brèche en temps utile.
On va vers une diffusion sans frontières mais il n’est pas question que les producteurs soient déstabilisés par les nouveaux entrants que, par ailleurs, nous sommes heureux de recevoir à la Rochelle.

Tu ouvres de plus en plus le festival à la fiction européenne…
Oui car il y a beaucoup de choses qui se font dans des pays comme l’Allemagne, l’Angleterre et même la Turquie par exemple. Il y a beaucoup d’unitaires de 90′ fort intéressants et j’ai toujours milité pour la diversité, tant dans tous les pays européens que sur toutes les chaînes, dans tous les genres, les formats. Ici, il n’y a pas de concurrence mais des rencontres tous horizons.

Tu restes donc un producteur heureux ?
Bien sûr puisque je pratique un métier de passion mais aussi d’adaptation, d’acuité et qu’il est amusant pour moi de passer d’un genre, d’un format à l’autre. C’est la diversité qui est intéressante. Un producteur, tout comme un réalisateur, doit savoir s’adapter.
C’est ce qui se passe en ce moment.

NETFLIX… Qu’est-ce que c’est ?
Ce mot qui fait en ce moment trembler une partie de la profession, tant au cinéma qu’à la télévision, est une plate-forme qui nous vient des Etats-Unis et s’est installée le 15 septembre en France.
C’est un service qui propose des programmes vidéos à la demande, moyennant une adhésion, que l’on peut regarder sur tous les supports : écrans télé, ordinateurs, tablettes et consoles de jeu, smart phones… Il y a plusieurs abonnements au choix.
Netflix est déjà installé dans nombre de pays d’Europe regroupant quelque 14 millions d’abonnés, les Etats-Unis ayant dépassé le nombre de 35.000.
L’intérêt est qu’elle offre un éventail formidables sur un moteur de recherches efficace, allant du documentaire à la fictions, qu’elle soit télévisée ou cinématographique, d’un nombre de programmes divers et variés dans toutes les langues, dont nombre de programmes pour la jeunesse et Disney et Dreamwork y figurent en bonne place.
Le problème est que Netflix s’est installé dans des pays qui offrent des avantages fiscaux par rapport aux chaînes françaises, comme l’Amérique du Sud ou les pays nordiques, ce qui est un manque à gagner pour les producteurs français, surtout qu’aujourd’hui Netflix commence à produire des films avec des facilités financières que n’ont pas les Français.
D’où cette levée de bouclier, ces incertitudes, ces peurs du loup qui planent aujourd’hui sur le monde audiovisuel.

 3

Thomas ANARGYROS, président de l’USPA
L’USPAS est l’Union Syndicale de la Production Audiovisuelle et son président a bien voulu nous parler de la fiction française à l’heure de l’arrivée de Netflix.

« On sent bien, au travers de Netflix, qu’une transformation profonde est en train de s’opérer dans le domaine de l’audiovisuel. C’est une nouvelle forme de télévision qui est entrain de naître ».

Pouvez-vous nous donner quelques chiffres concernant la fiction ?
La fiction est le genre essentiel pour la télévision. Depuis deux ans, on voit s’ébaucher un retour de celle-ci en terme d’audience en France. Il nous faut donc reconquérir le prime time.
Il y a eu en 2013, 851 soirées de fiction sur les chaînes historiques à raison de 37% de françaises et 63% d’étrangères. TF1 est le premier diffuseur avec malgré tout 56% des soirées US. France 2 a baissé de 15%. Quant à M6, elle est à 91% de soirées US pour 5% de françaises. Il faut donc rattraper le volume.
En 2014, il y aura 782 heures de fiction et notre objectif est d’arriver au moins à 1000 quand on sait qu’elle est de 2000 pour l’Allemagne !
Par contre, il y a une montée en puissance de la série courte et le format de 52′ a aujourd’hui dépassé celui de 90′.

Que faire donc, pour être capable de retrouver une croissance avec les diffuseurs ou ne pas la perdre ?
L’investissement des chaînes a évolué de 48%. Cela représente 500 millions d’Euros par an. TF1 reste la place forte en matière de financement avec 52% pour France Télévision, 29% pour TF1, 8% pour Canal +.
Il faut maintenant s’ouvrir vers l’extérieur car nos fictions françaises se vendent mal à l’étranger même si cela est passé de 14% à 20% entre 2012 et 2014.
Le problème est que nous sommes bloqués sur un certain type de fiction française. il faut donc trouver un moyen de faire de bons films, de bonnes séries qui puissent s’exporter car pour l’instant, nous sommes bloqués sur les formats et sur les horaires. L’Allemagne produit le double de fictions que la France, avec différents horaires, différents formats et ça marche. Nous avons de bons produits en France comme « Candice », « Profilage » et quelques autres qui font des succès en France mais il faut aller plus loin pour récupérer un public plus large, plus jeune qui aille moins sur Internet. Si on réussit, on répondra au problème du financement car, si on arrive à exporter, il y aura des recettes à partager.
Il faut aussi avoir l’opportunité d’ouvrir la fenêtre en diffusant et vendant sur Internet. D’où l’intérêt de travailler avec Netflix.

Justement, parlons-en…
Pour le moment, Netflix est une bonne chose puisqu’ils proposent des oeuvres qui ont plus de trois ans, qui ont donc une deuxième vie et les relancent, ce qui permet de faire entrer des royalties.
Aux États-Unis, Netflix a près de 40.000 abonnés et ce n’est pas pour cela  que la télévision a été mise en danger. Remettons donc les choses à leur place  : pour le moment, ce sont des loueurs de DVD qui produisent peu. Ils sont loin de concurrencer les grandes chaînes, ils sont plutôt un complément, des diffuseurs de catalogues et toutes les chaînes ont un catalogue.
Le principal est que tout soit régi par les mêmes règles.
Si Netflix s’intéresse à ce qu’on fait, il viendra lui-même vers nous en tant que co-producteur. Il ne faut rien négliger car ça peut aller très vite. Quiconque aujourd’hui a envie de travailler avec Netflix peut prendre contact et proposer ses catalogues.
Il faut aussi leur expliquer les avantages qu’ils peuvent avoir financièrement nulle part ailleurs que chez nous. Disney l’a compris depuis longtemps.

4 5

Véronique CAYLA – Présidente d’Arte
Notre bilan fiction est très satisfaisant.
Nous jouons sur deux langues et sur deux pays, l’Allemagne et la France, mais aussi sur l’Europe.
Nous produisons, diffusons et nous investissons de plus en plus sur tous les genres, tous les formats et sommes autant intéressés par les polars que les comédies d’auteurs et nos fictions passent à toutes les heures de la journée.
En premier lieu, c’est le contenu qui nous importe. Pour cela, nous travaillons en étroite collaboration avec les auteurs quels qu’ils soient et quesl que soient les formatages.
Arte est au cœur du monde contemporain et regarde vers l’avenir avec un regard commun.
Nous devons aujourd’hui trouver une nouvelle régulation européenne vers et avec le monde numérique.

Thomas VALENTIN – Vice-président du directoire M6
Nous développons depuis des années un savoir-faire autour de la comédie et des histoires courtes. Nous avons développé nos audiences de vingt heures et nous avons trouvé un modèle économique plus favorable sur ces fictions de comédies courtes car, comme partout, le financement du secteur est en baisse.
Il y a à ce jour 25 chaînes gratuites et du coup, évidemment, nous avons moins d’argent.
Aujourd’hui, les diffuseurs ne peuvent par amortir leurs oeuvres. Il faut donc impérativement que ceux-ci se rapprochent des producteurs afin d’avoir des intérêts financiers communs.

6 7

Rémy FLIMLIN – PDG de France-Télévision
Cette année nous avons remporté un franc succès avec nos fictions. Nous avons fait la meilleure saison depuis six ans et nous sommes même arrivés à battre les fictions américaines, ce qui est très encourageant.
Le travail s’est surtout fait sur l’écriture, en collaboration étroite avec les auteurs et les producteurs. Nous faisons actuellement un énorme travail sur le développement, ce qui est important, essentiel, fondamental. Nous devons trouver une maturité pour les fictions longues et fidéliser le public, ce qui est en train de se faire.
En tant que production, de 200 millions d’Euros en 2012, nous sommes passés à 250 millions.
Aujourd’hui, nous devons faire vivre ces fictions au-delà de la France et pour cela nous devons réaliser des fictions qui soient originales, attractives pour la France tout autant que pour l’étranger. Nous devons donc faire des oeuvres valorisantes et nous travaillons en ce sens.
Notre but est aussi de partager un lien social avec le public et à ce titre, le succès de « Plus belle la vie » qui fête ses dix ans, est exemplaire. C’est une démonstration du rôle que nous entendons jouer dans ce pays : un vrai moment de partage.
L’arrivée de Netflix va proposer une autre façon, plus individuelle, de regarder la télévision et alors qu’elle a l’intention de créer une série sur Marseille, ce doit pour nous être un challenge et nous donner l’envie d’être à la hauteur des attentes des téléspectateurs afin de garder ce lien social, ce moment de partage.

Nonce PAOLINI –  PDG deTF1
Aujourd’hui, pour notre part, nous avons de moins en moins de soucis de création et il n’est pas la peine de singer les Américains.
Nous avons varié les formats avec succès, nos polars ont beaucoup évolué et sont moins formatés, plus atypiques.
Le problème reste l’exportation : nous avons 1 milliard d’Euros pour la production française et seulement 26 millions à l’exportation.
Je reste confiant sur le succès futur puisque aujourd’hui, la fiction française est en train de prendre du terrain sur nos concurrents américains.
Nous avons trouvé des producteurs, des scénaristes, des comédiens qui s’ouvrent sur un large public et avec qui nous travaillons en étroite collaboration au renouvellement du genre et grâce à cela nous avons eu de gros succès avec des genres très différents : « Clem », « No limit », « Profilage », « Falco », sans compter les succès de séries comme « Joséphine », « Camping Paradis », « Section de recherches », « Alice Nevers »…
Nous avons aussi des téléfilms à la distribution prestigieuse et les séries courtes comme « Nos chers voisins » ou « Pep’s » qui font des records d’audience.
Aujourd’hui sur TF1, nous avons 150 heures d’inédits par an. Le problème est aussi qu’aujourd’hui le marché publicitaire est en baisse et avec 460 millions d’Euros, le bilan reste négatif car chaque soirée de fiction se traduit par une perte financière et les nouveaux entrants ne contribuent pas à ce financement. Il fut don que tous, auteurs, producteurs, diffuseurs travaillent la main dans la main afin de renverser cet état de choses.

8

Fleur PELERIN – Ministre de la Culture
Sa première sortie officielle a été pour sa visite – en coup de vent – au festival de la Rochelle où elle a écouté attentivement tous ces PDG réunis. mais hélas, le temps était limité, elle n’a pas pu vraiment leur répondre, d’autant qu’elle avait préparé un discours duquel elle n’a pas dérogé et qu’elle nous a assenés à une vitesse incroyable… Difficile alors de pouvoir prendre note tout ce qu’elle a dit. En voici la synthèse.
« Aujourd’hui, le monde audiovisuel est en train de changer, Internet est là et notre but est de préserver notre exception culturelle. Mon souhait est de pouvoir dépasser tous les antagonismes, toutes les oppositions afin de trouver des solution ensemble. Ce n’est qu’ensemble que nous gagnerons.
Tout doit donc être repensé et j’ai la conviction que nous avons une carte majeure à jouer car il existe une « French Touch » que nous devons mettre en avant par des innovations, de l’esthétisme, de nouvelles pratiques culturelles ouvertes à tous les publics.
Notre excellence artistique est reconnue puisque des films comme « Braco », « Les revenants » ont été nommés aux Awards. Donc elle doit pouvoir s’exporter.
Notre production nationale est dépassée par la production internationale, il faut donc revoir tout ça en misant sur des productions diversifiées et y associer les diffuseurs..
Nous devons considérer les nouveaux acteurs comme une chance en ayant de la créativité, de l’originalité, de l’audace, en renforçant l’écriture. Il faut relever le défi de la mondialisation et surtout – et c’est un de mes grands combats – imposer un traitement fiscal dans l’union européenne, une réglementation, une régularisation, une amélioration de la transparence afin d’avoir des intérêts communs. J’ai demandé au CNC et au CSA de se joindre à mon ministère pour jouer ce rôle.
Je veux faire de notre pays un champion de la création ».

Un reportage de Jacques Brachet

16ème festival de la Rochelle
Romans SUAREZ-PAZOS… Sa vie est un… roman !

2

Facile de faire ce jeu de mot avec le prénom de ce jeune comédien et pourtant il va bien au personnage dont la vie n’est pas banale, ajouté à la seconde partie de son nom qui veut dire en grec : « passion ».
Donc, il était prédestiné à se diriger vers les métiers artistiques et il ne s’en est pas privé car il est un vrai touche à tout, curieux d’aller voir partout où se cache l’art.
Au départ, c’est une affaire familiale : enfant d’une fratrie composée de dix frères et sœurs, heureusement qu’il n’est pas superstitieux car ils furent longtemps treize à table !
Il est un peu le clown de la famille, il s’amuse à jouer avec son frère Bertrand. Très vite ils vont monter des spectacles, engageant toute la famille à jouer. Ils montent même en trois jours « Le Misanthrope » de Molière.
Malgré cette passion, il se dirige vers Sciences Eco, passe une maîtrise d’Espagnol (il est d’origine espagnole), il fera les arts du Cirque et du masque jusqu’au jour où, toujours avec son frère, il décide d’entrer à l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Techniques du Théâtre) à Lyon. Il y restera de 1998 à 2001.

« C’est là que je suis entré dans le vif du sujet – me dit-il en riant – mais au départ je pense que ça va arriver tout seul. Je me rends vite compte qu’il me faut un agent et je vais jouer dans des télé-films comme « Engrenages », Un flic », « Dans la cour des grands »… Je tournerai aussi des courts-métrages mais je m’intéresse aussi à l’écriture, à la réalisation, au montage, à la production et même à la peinture. Bref… je m’éparpille !

N’y a-t-il pas une discipline qui t’attire plus que les autres ?
Oui, jouer certainement mais je crois qu’alors je n’ose pas me lancer. J’ai aussi l’exemple de mon père qui est artiste peintre et fait des chefs d’œuvre. Je me dis que, quoi que je fasse je serai incapable d’être un grand artiste, dans quelque discipline que ce soit. Et je pense que ça m’a freiné. Et puis, j’ai horreur d’aller dans des soirées alors que lorsqu’on est jeune comédien inconnu, il faut se faire voir pour qu’on pense à toi.

3

Alors ?
Alors… heureusement que mon frère m’a poussé, d’abord en me faisant entrer dans cette école avec lui. De plus, nous étions complémentaires : il aimait écrire, j’aimais jouer. Nous avons donc monté la Cie Mobile et il a écrit une pièce pour nous, avec aussi deux autres de nos frères et un de nos beaux-frères qui jouait du piano. Ca s’appelait « Derrière les murs », une sorte d’OVNI avec du texte, des images de synthèse, de la musique, des effets spéciaux…. Nous l’avons joué au Centre dramatique de Poitou-Charente à Poitiers en 2010. nous sommes d’ailleurs restés dans ce centre durant sept ans.

Et… Alors ?
Alors ?… Zorro est arrivé !
De par mes racines et ma culture, je parle couramment espagnol et j’ai fait pas mal de castings avec l’accent. Ca m’a donné l’idée d’écrire une web-série en solo en imaginant des aventures décalées autour de Zorro. J’ai même acheté le costume de Zorro. La mode étant aux super-héros, j’ai créé un anti-héros à mi-chemin entre Zorro et Don quichotte, très décalé. Je l’ai fait pour moi et… ça m’a fait rire ! A tel point que je l’ai montré aux copains qui ont aussi beaucoup ri. Alors, toujours avec Bertrand, nous avons commencé à créer des histoires, un graphiste nous a inventé des décors à la Sergio Leone, une maquilleuse nos a fait des maquillages dingues et on a tourné en noir et blanc.

Pourquoi en noir est blanc ?
Avec mes parents j’avais eu des bases artistiques très classiques : musique classique, films muets et en noir et blanc, comédies musicales américaines… Baigné par ça, chassez le naturel… De plus, Zorro était en noir et blanc.
Du coup, un univers autour du personnage a commencé à naître et aujourd’hui, tout commence à se décanter et… je me suis mis à sortir pour rencontrer des professionnels qui pourraient s’intéresser à notre projet. D’où ma venue aussi à la Rochelle où l’on peut côtoyer tous les corps de ce métier.

En attendant que ce projet se réalise, comment vis-tu ?
Toujours du théâtre. je crée à la rentrée le personnage d’Orgon, l’un des rôles principaux de  « Tartuffe » de Molière… Retour aux sources ! Je vais le jouer à Poitiers.
Mais aujourd’hui, je me sens solide, j’ai envie que ce projet aboutisse… et j’enfonce les cloisons pour y arriver !

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Christian Servandier

16ème Festival de la Rochelle
Thierry MALET, auteur compositeur :
« Le musicien de cinéma est un avaleur de chronomètre ! »

2

Thierry Malet est musicien, compositeur.
Il était l’un des invités du 16ème festival de la fiction TV de la Rochelle pour avoir signé la musique du film « Des roses en hiver » que Lorenzo Gabriele a tourné pour France 2, avec Jean-Pierre Marielle, Mylène Demongeot et Léa Drucker entre autres.
Son parcours est atypique car, s’il a toujours aimé la musique et si, très vite, il a su qu’il en ferait son métier, ses parents, eux n’y croyaient pas et ne voulaient pas entendre parler de ce « métier de saltimbanques ».
Alors, contre mauvaise fortune bon cœur, il a choisi de faire Arts & Métiers… d’abord, parce qu’il y avait le mot « Arts » et de plus, parce qu’on y enseignait quelque vingt-cinq disciplines qu’il prendra plaisir à découvrir.
L’Ecole Centrale de Arts et Métiers, délivre un diplôme d’ingénieur qu’il a obtenu. Il a  ensuite passé un Master à l’Université de Sheffield, en Angleterre. Il  ya étudié un nouveau langage de transmission numérique baptisé U.MIDI (Universal Music Instrument Digital Interface) dans le cadre d’un doctorat Phd.
Il a ensuite été embauché comme consultant au CSTB, centre scientifique et Technique du Bâtiment dans le département de l’acoustique des salles.

« C’est – m’explique-t-il – une discipline qui permet de travailler sur des logiciels sur lesquels on peut faire des simulacres afin de parfaire le son dans des salles de spectacles, ce qui est loin d’être toujours le cas ! J’ai ainsi travaillé sur les opéras Garnier, Bastille et l’Opéra de Pékin ».
Le son, c’est son maître-mot et Thierry s’en est donc fait une spécialité :
« Dans une salle de spectacle, il y deux choses principales : le son qui vous revient de la scène et… les fesses ! Quoi de pire qu’écouter un concert lorsqu’on est mal assis ?!
Quant au son, c’est comme lorsque vous lisez un roman : vous vous inventez des images. Lorsque j’entends un son, je mets aussitôt des images dessus. Bien entendu, l’inverse est vrai : lorsqu’on voit des images, il y a des sons qui vous traversent. Je ne pouvais donc pas mieux m’exprimer que dans la musique de films. L’image me fait procure un sentiment intime que je retranscris par la musique..

Justement, comment êtes-vous venu à la musique de films ?
Composant de la musique, des copains m’en ont demandé pour illustrer leurs documentaires. Petit à petit, je suis passé à la fiction, ce qui est un tout autre langage.
Pour moi, la musique forme le trio du film avec le réalisateur et le comédien. Elle, est un personnage, elle dit quelque chose. Elle peut changer toute la perception d’une histoire, d’une scène, soit en les accompagnant, soit en étant en total décalage…
Et je suis l’apôtre du décalage !

Comment travaillez-vous avec le réalisateur ?
Je lis le scénario, je m’en imprègne, je discute beaucoup avec le réalisateur avec qui il faut qu’il y ait une totale confiance, une intimité car ce sont les composantes essentielles. Je détache de ma lecture et de mes rencontres, un thème. Une fois d’accord sur celui-ci avec le réalisateur, je commence à écrire.
Par contre, ne vais jamais sur un tournage afin de ne pas être pollué. Je n’interviens que lorsque le film est presque monté et je vais rythmer les passages musicaux en fonction du montage, des images, de la situation.
Le musicien de cinéma est un avaleur de chronomètre qui doit suivre la scène à la seconde.

Je suppose qu’au départ vous proposez vos idées ?
Évidemment puisque je suis avant tout au service d’un réalisateur. Je traduis ce que je vois, je ressens, j’entends. Ca colle ou pas bien sûr et il est là pour m’expliquer au plus près ce qu’il désire. Je modifie peu à peu en fonction de ses idées, de ses désirs. Avant tout, c’est son film.
La seule chose que j’exige, c’est qu’il y ait une mélodie qui se dégage et se décline en fonction de l’action.

1

Certains musiciens, une fois la musique écrite, la donnent à un arrangeur. Est-ce votre cas ?
Pas du tout ! Je ne la donne à personne, d’abord parce que c’est « ma » musique et que je sais exactement ce que je veux entendre, ce que je veux en faire. De plus, j’adore arranger et diriger un orchestre. C’est très excitant de voir naître sa musique qu’on a composée tout seul sur un piano et c’est magique de la voir naître par cinquante, cent musiciens !
Pour moi, diriger un orchestre – et je le fais souvent avec l’orchestre philharmonique de Prague – c’est une impression unique. C’est physiologique ! On travaille avec chaque instrument, les yeux dans les yeux avec chaque musicien et celui-ci doit comprendre à la seconde près ce que je désire. C’est une sensation unique, intense, que cette énergie dans nos regards qui se croisent ! »

Hormis la musique de films – et Thierry Malet en a écrit près de deux cents pour le cinéma et la télévision – il écrit aussi pour des concerts, des spectacles. Le dernier en date est le spectacle musical « Ourra » ( qui signifie « le chemin » en hébreu) qui a été joué en 2011 et 2012 au Palais des Congrès et à l’Olympia.
Il a reçu la Caméra d’Or à Cannes pour le film « Imago », le prix SACEM de la meilleure musique et a été nommé aux Oscars.
Il a à son actif, une collaboration à une cinquantaine de disques et son rêve est de retravailler pour le cinéma américain.
Nul doute que sa passion et son talent réunis l’y reconduiront.

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Christian Servandier