Tout doux, tout doucement, sans faire de bruit, il est une belle chanteuse provençale, qui a toujours les cheveux blonds et le ciel d’azur dans les yeux qui, sans fracas, chante depuis qu’elle a 16 ans et même si, à l’époque elle chantait qu’il était dur d’avoir cet âge qui est « trop jeune ou trop vieux », elle a percé avec sa magnifique voix, l’une des plus belles de la chanson française.
« Elle a la voix de l’amour » m’avait un jour dit Jean-Claude Brialy.
50 ans après, Michèle Torr – car c’est d’elle qu’il s’agit – est toujours là, belle, sereine et a fait de la chanson sa passion. Passion que, contre vents et marées, elle a toujours gardée.
Et si elle n’a pas été toujours N°1 – aucun chanteur ne le reste 50 ans ! – elle n’a jamais arrêté, de disques en galas, avec quelques dizaines de disques d’or à son actif.
J’ai la chance d’être son ami… depuis 50 ans puisqu’elle avait 17 ans et moi 18 lorsqu’on s’est rencontré. On ne s’est jamais perdu de vue, encore moins depuis qu’elle vit à Aix-en-Provence et j’adore lorsqu’elle proclame que je suis son journaliste préféré !
Tout cela pour dire que j’ai suivi sa carrière, ses hauts et ses bas, ses bonheurs et ses tristesses.
Dont la maladie de Romain, son fils, atteint de la sclérose en plaques.
Mais aussi bien l’un que l’autre, ils n’ont jamais baissé les bras et, avec une belle énergie, Romain a décidé de créer une association « Sclérose en plaques en pays d’Aix » afin d’aider à la recherche de cette maladie, en partenariat avec le professeur Pelletier, spécialiste à la Timone.
Évidemment, Michèle lui a emboîté le pas et fait beaucoup de choses, dont des galas bien sûr, pour animer cette association et rapporter des sommes conséquentes dans le service de ce grand chirurgien.

Tous les ans à Pertuis, Michèle donne un concert entourée d’amis comme François Valery, Danyel Gérard, Stone, Hervé Vilard, Claude Barzotti, Guy Mattéoni…. dont tout le bénéfice est reversé, via l’association, au professeur Pelletier.
Et puis, plein de gens inconnus, plein d’artistes ont voulu soutenir cette belle cause et, le dimanche 26 octobre à 15h30, Olivier Leroy et son Chœur Régional Gospel Var, donnera un concert salle Jules Verne à Bandol au profit de l’association, en présence de Michèle et Romain, Michèle qui viendra chanter une ou deux chansons avec Olivier et son groupe.
C’est donc avec plaisir que je les ai fait se rencontrer un après-midi dans la belle maison de Michèle, afin qu’ils puissent se mieux connaître, échanger et parler du concert.
Je ne pouvais pas être en reste et, avec mon ami Henri Gabrielle, président du Rotary Club de la Seyne Cap Sicié, nous avons pensé organiser une grande soirée au profit de l’association.
Elle se prépare donc et se fera au printemps 2015. Elle vous réservera de belles surprises mais on aura le temps d’en reparler. Mais le contact a été pris puisque Henri a rencontré Michèle ce même jour et que le courant est bien passé.
Notez donc déjà la date du 26 octobre où Michèle et Olivier se retrouveront à Bandol.
A noter que Michèle sera le 24 octobre au Zénith de Toulon, le 25 octobre au Dôme de Marseille avec quelles autres chanteurs, une fois de plus réunis par Michel Algay (le même qui a fait le buzz avec ses fameuses tournées Age Tendre)  sous le titre de « Rendez-vous avec les stars ». Nous retrouverons autour de Michèle, Pétula Clark que l’on n’avait plus vu depuis des décennies en France, Nicoletta, Dave, Hugues Aufray, Umberto Tozzi, Plastic Bertrand, Collectif Métissé, le tout présenté par Patrick Sabatier.
Et puis, pour fêter dignement et originalement ses 50 ans de carrière, en cette année 2015 qui approche, elle fera rien moins que quatre salles parisiennes avec, à chaque fois un spectacle différent : l’Olympia le 11 janvier, le Casino de Paris le 14 juin, le Trianon et le Palais des Congrès avec un orchestre symphonique (dates à déterminer) et surtout, elle se produira à Las Vegas le 18 mai !

Nul doute que son charisme et sa voix feront mouche chez les Américains difficiles à convaincre lorsqu’il s’agit de chanteurs français !
En attendant, notre petite Française née en Provence, nous nous la gardons et irons l’applaudir à Bandol, Toulon ou Marseille !

Texte et photos Jacques Brachet
Photo 2 : avec Olivier Leroy – Photo 3 avec Henri Gabiele et moi-même

22 septembre 2009.
Albert Cohen et Dova Attia, producteurs, sont dans leurs petits… brodequins.
C’est la première au Palais des Sports de Paris de « Mozart » l’opéra rock, une aventure unique, incroyable, avec de parfaits inconnus au générique mais Olivier Dahan à la mise en scène, Dan Stewart à la chorégraphie et quelques noms prestigieux autour des chansons dont Olivier Schulteis et Jean-Pierre Pilot.
Ils avaient vu juste…
Ce fut, durant plus de trois ans, un énorme succès, tant à Paris qu’en Province, en Suisse, en Belgique où Mozart emplit tous les Zéniths de France.
Mozart, évidemment en opéra… rock mais dans lequel on retrouve toute la vie de ce grand compositeur, fou, génial, dont la vie est on ne peut plus rock’n roll !
C’était le personnage idéal pour une comédie musicale et ce fut un énorme succès avec aussi plus d’un demi-million d’albums vendus.
Lorsqu’on quitte un tel succès, on est nostalgique et c’est pour cela que la troupe a décidé de repiquer au jeu en offrant au public une nouvelle tournée, non plus  en comédie musicale mais en spectacle musical, un peu comme on l’avait découvert voici deux ans au festival du Château de solliès-Pont.

On y retrouvera le beau Mozart libertin et gothique, en la personne de Mikelangelo Loconte,
le non moins beau Florent Mothe dans le rôle de l’ambigu Salieri, les deux sœurs Aloysia et Constance (Melissa Mars et Diane Dassigla première qui fut le premier amour de Mozart, la seconde, son épouse, la diva, à la ville comme à la scène, Estelle Micheau… et les autres.
On retrouvera avec plaisie « Tatou-moi », « L’assasymphonie », «  »Le bien qui fait mal » et l’on retombera dans le panneau avec délice car nous les avon tant aimés.
Quel plaisir de les retrouver !

Mercredi 1er octobre, au Dôme de Marseille,
Jeudi 2 octobre, au Zénith-Oméga de Toulon,
Mardi 7 octobre, au Nikaïa de Nice.

Dans le cadre de la Fête du Livre 2014 à Toulon

Elle apparaît descendant l’escalier du fond de scène, en longue robe bleu-nuit, parée de toute sa beauté, et vient lentement s’installer derrière le micro devant ses trois musiciens qui s’arrêtent de jouer. Alors, a capella, sa voix profonde de contralto emplit la salle de son chant profond et poignant, longue plainte du fado qui vous couvre de frissons, puis les musiciens entrent dans la danse ; nous voilà conquis corps et âme pour une heure et demie de ce fado qui chante le fatum, le sens tragique de la vie, mais aussi, l’espoir, l’amour, les plaisirs et les tourments de Lisbonne, l’exil, la nostalgie de ce qui a ou n’a pas été, c’est à dire la « saudade ».
Carla Pires possède ce don unique de la présence, elle est là, on ne voit qu’elle, fragile et forte à la fois, comme sa voix et sa musique. Elle bouge à peine, humble, tendre, et élégante, mais le moindre geste de la main, du visage, d’une épaule, souligne les mots qu’elle chante avec un engagement total, une sincérité qui emporte, même si on ne comprend pas le portugais. Cette voix grave, puissante ou caressante, cascadant à travers les sentiments, cette voix qui porte sa musique s’insinue en nous dans l’émotion universelle des sentiments humains.
Carla Pires chante un fado ancré dans la tradition qui vient d’Amalia Rodrigues, à laquelle elle rendra un hommage poignant au cours du concert. Son répertoire puise donc dans cette tradition, mais aussi dans ses propres compositions et dans celles de fadistes d’aujourd’hui. Selon l’habitude du fado elle réécrit des musiques sur des paroles anciennes, ou mets des paroles nouvelles sur des musiques anciennes, ou encore met en musique des poèmes, offrant ainsi un programme en constante évolution, tout en restant dans le chant profond du fado.
Rappelons que Carla Pires a commencé à chanter en 1993, qu’elle est devenue une des stars du fado au Portugal, qu’elle est aussi comédienne, et qu’en 2000, elle obtint un rôle dans  la plus grande comédie musicale jamais réalisée au Portugal, « Amalia ». Elle interprétera ce rôle d’Amalia Rodrigues pendant quatre ans.

Elle était accompagnée par Ricardo Parreira à la guitare portugaise, Francisco Gaspar à la guitare basse et Nelson Aleixo à la guitare classique, excellent trio classique du fado : trois musiciens qui buvaient des yeux la chanteuse dans une connivence musicale et physique qui participait pour beaucoup à la force émotionnelle de ce concert. Concert applaudit longuement par le public sous le charme et le choc.
Serge Baudot
Son dernier disque: Rota das Paixoès (OCA O32) (www.ocarina-music.pt)