Archives mensuelles : juillet 2014

LUCY… Le nouveau film-événement de Luc BESSON

1

Un film de Luc Besson avec Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Choi Min-Sik et Amr Waked, sortira en France le 06 août 2014.
Chaque film signé Besson est un événement.
Mais il est toujours entouré de mystère car il ne veut aucun journaliste sur le tournage, toute interview est impossible et il ne nous reste donc qu’à attendre la sortie du film pour tout découvrir.
Il a décidé de sortir ce film en pleine période estivale. Est-ce le bon choix ? Certainement car tout ce que fait Besson est organisé, orchestré, réfléchi. Il a donc ses raisons et l’on verra si le public suit, même si l’on sait que ses aficionados sont en alerte et sur les starting blocs !
Voici donc l’affiche et les rares photos du film et un maigre synopsis :
Contentez-vous de ça en attendant le 6 août !

2 3

5 4

SYNOPSIS :
A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté,  une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini.
Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

Lydie FILONI : Joie de vivre – joie de peindre

1

C’est à la Galerie Flotte de Sanary qu’on retrouve Lydie Filonie qui a quitté son aire de Solliès-Toucas pour descendre parmi les humains et présenter ses oeuvres.
Elle qui fut dans le show biz où l’on est très entouré, dans le bruit et la musique, aujourd’hui elle s’est retirée à la campagne. Une campagne provençale qui l’inspire et où, solitaire, sauf lorsqu’elle donne ses cours, elle peint sans arrêt, passion de jeunesse qui est aujourd’hui le centre de sa vie.
Difficile de « classer » son oeuvre car elle passe de l’impressionnisme à l’hyperréalisme avec un bonheur parfait, peignant aussi bien un caniveau sous la pluie que des cactus luxuriants, des musiciens de jazz ou les tubes de peinture qu’elle a sous le nez, des bateaux prenant le vent ou des poules picorant dans de la vraie paille…

3 2
Son imagination est infinie, ses sources d’inspiration, elle les trouve aussi bien devant chez elle que lors d’un spectacle, ou d’une ballade au bord de l’eau ou sur le marché.
En tout cas, sa peinture est vivante, pleine de joie de vivre ou d’émotion intimiste et les couleurs peuvent être tout en camaïeux ou alors gicler comme un feu d’artifice.
On sent l’énergie, la passion, le goût du détail, elle vibre et c’est un vrai plaisir que de traverser son œuvre.
Vous pouvez la découvrir jusqu’au 24 juillet à la Maison Flotte de Sanary puis à la Maison du Tourisme des Sablettes, du 2 au 15 août.
Venez découvrir l’univers chatoyant de Lydie Filoni.

 4

Jacques Brachet

Maison Flotte – 20, quai Charles de Gaulle – Sanary
Maison du Tourisme – Corniche Pompidou – Les Sablettes – La Seyne

Solliès-Pont :
FESTIVAL DU CHÂTEAU 2O14 : C’est fini !

021

On est passé à travers le vent et la pluie, moins avec la fraîcheur et les moustiques mais ce sixième festival du Château de Solliès-Pont s’est encore passé avec panache et bonne humeur.
Le monde était là pour trois spectacles très différents : Tal pour les plus petits, Vanessa Paradis pour les quarantenaires et Laurent Gerra pour le tout public qui aime rire avec finesse.
Par contre cette année les stars ont boudé la presse : aucune n’a voulu la rencontrer et pire, Mme Paradis et M Gerra ont interdit les photos de scène… Ca va de mal en pis chez les artistes, ils « se la pêtent » de plus en plus. A moins que ce ne soit leur entourage qui se la pête encore plus ou qui, à force de vouloir les surprotéger, créent un fossé avec ceux qui, quand même, sont pour quelque chose dans leur succès.
Eh bien, on s’en passera, on ne parlera plus de leurs spectacles, la presse aura moins de travail et tout le monde sera content.

018 022
Par contre, rendons hommage à M Garon, le maire de Solliès-Pont, Chantal et Marie-Aurore, les chevilles ouvrière et toute l’équipe qui les entoure, qui ont tout fait que notre accueil soit parfait. Merci aussi à Rabah Houia, directeur de Sud Concerts et surtout à Marine Bensalah qui joue les « tampons » entre les artistes, les producteurs et la presse, essayant cette année vainement de pouvoir nous obtenir des interviewes de ces stars capricieuses qui dédaignent la presse régionale.
Le festival se clôtura par un superbe cocktail offert par la Mairie et déjà, tard dans la nuit, le Château reprenait son aspect paisible, déshabillé des chaises, des échafaudages et de toute la technique qui ont fait que ce festival restera un joli souvenir dans un cadre enchanteur.
On reviendra l’an prochain en espérant rencontrer des artistes aussi talentueux que sympathiques, plus abordables et professionnels que cette année.

003

Jacques Brachet

AIX-en-PROVENCE – Vinalies 2O14
Les vins primés ont été dégustés !

16Sympathique rencontre, à l’hôtel Aquabella d’Aix-en-Provence où l’Union des Oenologues de France de la région Vallée du Rhône – Probence – Corse organisait une dégustation des vins primés. Les rencontres autour du Vin sont toujours des moments de convivialité et l’union, dont la présidente est Eve Iribarne, fait toujours très bien les choses.
Cette année, les Vignerons de cette région ont obtenu 161 médailles sur plus de 600 vins présentés au concours des Vinalies. Notons entre autres 28 grands prix d’excellence et 73 prix d’excellence. Ce qui prouve que notre vin méditerranéen se porte bien et surtout, se comporte bien !

1chateau afrique SNC châteaux Elie Sumeire 2chateau la tour de l'évèque 3chateau mistral

4chateau calissane 5domaine de nalys
Depuis plus de trente ans, ce concours met en compétition plus de 3000 échantillons de vins de toutes les régions de France dont plus de 600 pour notre région Vallée du Rhône – Provence – Corse et cette soirée permettait aux invités de déguster tous ceux qui avaient été primés. Inutile de dire que c’était donc le haut de gamme pour le millésime 2014 !
Tous les vins inscrits au concours subissent une présélection régionale puis sont envoyés au concours national où là, un jury uniquement composé d’œnologues qui juge en son âme et conscience… avec également les sens qui entrent en jeu : la vue, l’odorat, le goût. Ainsi sont primés les meilleurs vins de France qui sont toujours le résultat d’un vigneron et d’un œnologue qui forment un duo indispensable tout au long de la production vinicole. Chaque vigneron est parrainé par un oenologue.

6domaine des aspras 7domaine camaissette

8domaine la michelle 9domaine du mas bleu 10scea de roux-cavard
L’Union des oenologues de France est né en 1959 et aujourd’hui elle se compose de 250 adhérents, tous diplômés nationaux.
Elle est composée de sept structures régionales : Alsace, Bordeaux-Sud-Ouest, Bourgogne-centre-Est, Champagne, Languedoc-Roussillon, Val de Loire et Vallée du Rhône-Provence-Corse. Cyril Payon en est le président national.
Ses missions sont multiples :
L’étude et la défense des droits ainsi que des intérêts matériels et moraux des professionnels titulaires du titre d’œnologie.
S’opposer par tout moyen légal, à l’usage irrégulier du titre d’œnologue.
Faciliter à ses membres la mise à jour permanente des connaissances techniques et scientifiques utiles à leur profession.
Maintenir la cohésion et la confraternité entre ses membres.
Engager toutes les actions utiles à la promotion de la profession, des vins et des produits qui en dérivent.

11vignerons de correns 12cellier lou bassaquet

14 15
Les prix étant nombreux – et on ne peut que féliciter les vignerons – vous pourrez les retrouver  sur le site : www.vinalies.fr/fr/resultats,vinalies.php?langue=fr

Photos :
1. Château Afrique – SNC Châteaux Elie Sumeire – 2. Château la Tour de l’Evêque
3.Château Mistral – 4.Château Calissane – 5.Domaine de Nalys
6.Domaine des Aspras – 7.Domaine Camaisette – 8.Domaine la Michelle
9.Domaine du Mas Bleu – 10.SCEA de Roux-Cavard
11.Vignerons de Correns -12.Cellier Lou Bassaquet

Reportage Evelyne Arnaud

Le METAXU
épicerie des possibles, lieu culturel dans le centre ville de Toulon.

ta metaxu : les intermédiaires.
Entre la beauté et la laideur, entre le savoir et l’ignorance, entre la matière et la forme, entre les mortels et les immortels, il y a toutes sortes d’êtres « intermédiaires ». il en est des myriades. L’âme et l’amour, les démons et les démiurges, les mathématiques et les philosophes en font partie. Le monde se fait par leurs médiations ou leurs transformations, il s’anime de leurs mouvements et de leurs métamorphoses.
Philippe Quéau.

 AFFICHE

Le metaxu est certainement le terme le plus approprié pour définir l’élément composite dans sa forme et dans ses fondements. Il est la notion qui permet de définir les images actuelles, les images qui n’ont pas de « famille », les images qui sont en devenir, les images hybrides…
L’art intermédiaire crée des « mondes intermédiaires » que nous pouvons qualifier de formellement analogue au principe fondamental qui meut la Nature. Alors l’artiste le fait croître, évoluer, se transformer et se métamorphoser de manière à proposer à nos sens des séries infinies de formes, ni naturelles ni idéales mais intermédiaires. L’altération, la croissance, le déplacement, la déformation, la transmutation, la morphogenèse, la transformation, la métamorphose sont autant de possibles que le composite peut générer. Le metaxu se déforme pour mieux se réformer, il est toujours en embryogenèse ».

Le lieu
Le Metaxu est un lieu culturel au centre de la vieille ville de Toulon, regroupant un laboratoire/atelier, un espace d’exposition et une buvette. Ce lieu est issu de la
collaboration entre deux associations, REGENESIS et le GOM.
Le Metaxu, se veut un lieu en perpétuel mouvement, où la création émerge de l’imaginaire de l’artiste, espace intermédiaire où l’œuvre se partage, environnement dans lequel l’échange semble possible. Au cœur du vieux quartier « little Chicago », friche urbaine en pleine requalification;notre envie est de repenser, imaginer à nouveau, la manière dont nous devons appréhender ce quartier.
Il s’agira d’impliquer la population toulonnaise dans toute son hétérogénéité, d’organiser les conditions d’une élasticité entre le statut de spectateur et celui d’acteur, tel que peut l’exiger le fonctionnement d’une oeuvre numérique, mais également de la relation qui l’attache fondamentalement à sa ville en tant qu’habitant.

tumblr_n7h2rsBzXG1te28spo1_1280 tumblr_n7s54g47Vj1te28spo1_1280

L’expo – 11 au 26 juillet
Pour l’exposition TRIBAL TRIBU-TE le Metaxu sera ouvert du lundi au samedi afin de permettre aux visiteurs de profiter de l’exposition.
L’équipe du Metaxu vous propose des visites accompagnées. sur rendez-vous.
Résidence du 7 au 11 juillet de l’artiste Ronald Dagonnier qui installera son travail et lancera le vernissage et l’exposition TRIBAL TRIBU-TE.
Installation numérique, 4 projections interactives sur vitres installées sous forme de croix, 4 formes de croyances: Juif, Chrétienne, Musulmane, économique, détail de la prière chrétienne, avec l’aimable autorisation de l’artiste.
Résidence du 14 au 19 juillet de l’artiste Nagi Gianni qui installera à la moitié du temps de l’exposition sa proposition réalisée en résidence. Nagi Gianni prévoit de travailler sur l’écriture et la mise en scène. Une création regroupant les notions de performance et de composition sous forme de photographie et vidéo. Son projet tourne autour des thèmes récurrents dans son travail : le désenchantement et la solitude ; la notion d’expérience est placée au cœur de son travail comme seule possibilité de supporter le réel et comme possibilité de définition et de redéfinition de soi et de son rapport à l’autre. Son travail est une hybridation entre film et chorégraphie, la fusion de différents univers classique et contemporain, fantasmé ou réel, un va et vient donc. une possibilité de déclinaison d’image statique ou en mouvement, bruyante ou silencieuse.

tumblr_n7h1zgoWi61te28spo1_1280

Le premier week- end : vernissage de l’exposition TRIBAL TRIBU-TE dont l’installation Vanity Fair de Ronald Dagonnier
Le deuxième week end : vernissage de la proposition de Nagi Gianni
Le troisième et dernier week end : finissage de l’exposition

contact@metaxu.fr – www.metaxu.fr- www.tribaltribu-te.tumblr.com

Solliès-Pont : TAL au Festival du château… Bof !

1

C’est Tal qui a fait l’ouverture du festival du château de Solliès-Pont.
Malgré toute la médiatisation que, depuis plus d’un an, on fait autour d’elle, quelque 1500 personnes à peine s’étaient déplacées. Le prix des places ? Le vent fort et glacial ? En attendant, elle est loin des scores de M’Pokora, Patrick Fiori ou Christophe Maé.
Il est vrai que son public est constitué de petites filles et d’ados pré-pubères, ce qui limite le champ d’action.
Et puis, disons-le, même si elle a électrisé les fans qui s’étaient agglutinés devant la scène, le spectacle n’est pas très convaincant. Elle est belle, c’est un fait, et sa tenue sexy, limite pas très classe, fait que lorsqu’elle arrive sur scène, c’est une belle apparition. Après ça…
Après ça, des chansons qui se ressemblent toutes, une voix comme celle de toutes les chanteuses d’aujourd’hui, c’est-à-dire pas vraiment reconnaissable, un peu nasillarde, pas vraiment une personnalité vocale. Elle bouge bien, c’est un fait, entourée de deux blacks qui se démènent plus qu’ils ne dansent et elle a le contact avec le public.
Et ce public si jeune, si versatile et si infidèle, elle l’aura durant deux, trois ans, le temps qu’il mûrisse et qu’il porte ses amours ailleurs.

3
Sans compter que, c’est aujourd’hui monnaie courante, lorsque ces artistes se croient au top, ils négligent la presse dite « régionale », ne s’intéressant qu’aux médias nationaux et à fort tirage. Et ça n’a pas loupé : refus d’interview. Alors qu’en amont, ça aurait peut-être pu lui apporter un peu plus de public que ce qu’elle a eu.
Est-ce la faute des artistes ou celle de son entourage ? Le fait est que tous semblent penser qu’ils peuvent se passer de cette presse-là… jusqu’à ce qu’ils retombent et viennent nous chercher. Car ils retombent presque tous. Voyez les Badi, les Kaas, les Ségara, Jennifer, Mika, Lorie qui sont obligés de faire des émissions de « coaches » ou de danseurs… et bien d’autres qui, à force de bouder la presse et de refuser d’approcher leur public, se retrouvent aujourd’hui à ramer pour revenir. Ce qui est rarement possible.
Alors OK, Tal, pas d’interview. OK Vanessa Paradis, pas d’interview et en plus, pas de photos, même pour les trois premières misérables chansons sans lumières. Comment faire un papier sans photo ? Facile : on n’en fait pas. Bientôt ce seront les agents qui nous donneront papier et photos clefs en main.
Mais c’est aujourd’hui la règle d’or du show biz… Dans la musique j’entends car on ne trouve pas cette mentalité chez les comédiens de théâtre ou de télé qu’on peut rencontrer sans problème.
Mais la chanson aujourd’hui, c’est ça : on fait croire à l’artiste qu’il est sommet pour toujours et trois ans après, après avoir écumé les Zéniths, ils viennent faire les spectacles gratuits sur les places de villages.

2

Mais c’est leur choix et lorsqu’ils auront compris ça, peut-être reviendrons-nous à une certaine normalité et chacun pourra faire le boulot qui est le sien. Et rencontrer la presse, qu’elle soit régionale ou pas, ça fait, je pense, partie du métier d’artiste. Car, si le talent et le savoir faire sont importants, le faire savoir l’est tout autant et il n’y a que la presse, quelle qu’elle soit, qui peut jouer ce rôle.
Alors, messieurs et mesdames les artistes, jouez le vôtre jusqu’au bout.
Merci

Jacques Brachet

CHANTAL POULLAIN
Une comédienne marseillaise exilée à Prague

1

Elle est belle est blonde, possède un regard vert, une classe innée.
Chantal Poullain est française et comédienne. Mais son parcours est particulièrement original puisqu’elle fait carrière en république tchèque.
Du coup, la France, son pays, la connaît peu ou prou et c’est par une heureuse coïncidence que je l’ai rencontrée : sur un tournage… tchèque, à Six-Fours-les-Plages.
Le film s’intitule « Prazdniny y Provence », c’est-à-dire « Les vacances en Provence » réalisé par Vladimir Michalek.
En plus d’être française, elle est marseillaise et malgré les années passées à l’étranger, elle parle toujours impeccablement français et peut même reprendre sans difficulté son accent marseillais, surtout lorsqu’elle est attablée avec un journaliste qui, lui, ne l’a jamais perdu !

« Chantal, expliquez-nous comment une jeune comédienne française se retrouve à faire carrière dans un pays qui, à l’époque, s’appelait encore la Tchécoslovaquie ?
C’était en 1980. Je tournais un film en Suisse. Pendant le tournage, je suis allé voir un spectacle et j’ai eu le coup de foudre pour un comédien. Je devais partir quelques jours après le tournage aux Etats-Unis pour faire un stage à l’Actor’s Studio. J’avais déjà mon billet.  Je ne suis jamais partie en Amérique, j’ai déchiré mon billet et une semaine plus tard je partais avec mon comédien. Il se trouve qu’il était tchèque !
Depuis, ma vie est là-bas mais j’avoue que le Sud me manque terriblement. Pas un seul jour que je n’y pense.

Etes-vous aujourd’hui totalement tchécoslovaque ?
Non et je ne le serai jamais tout à fait car j’ai besoin de ma langue. Au bout de plusieurs décennies, je parle toujours mal le tchécoslovaque qui est une langue très difficile. D’ailleurs, je pense toujours en français et mon univers est français : la musique, les livres, même le téléphone ! Tout est français, tout fonctionne en français chez moi !

Mais pour vous comprendre avec votre mari ?
Il ne parlait pas français, je ne connaissais pas le moindre mot  tchécoslovaque mais nous nous parlions en anglais. Chacun de nôtre côté, nous avons fait des progrès !

Et pour votre métier de comédienne ?
Au début, évidemment, ça a été très difficile. Durant quelques temps, j’ai mis mon métier entre parenthèses. J’ai galéré et j’ai fait des efforts surhumains pour pouvoir me débrouiller au plus vite avec cette langue. Aujourd’hui tout va bien, même si je garde un accent que je ne perdrai jamais. Mais il se trouve que ça plait aux Tchécoslovaques ! C’est un peu plus difficile au cinéma mais pour le théâtre ça ne pose plus aucun problème. Enfin… presque car, avec mon accent, ça m’empêche de jouer des femmes tchécoslovaques. Je suis toujours « l’étrangère ».

Aujourd’hui, êtes-vous faite à cette nouvelle vie ?
J’y ai très vite été à l’aise car, même à l’époque du communisme, la culture a toujours tenu une très grande place. Les Tchèques sont des gens très cultivés, très ouverts, ils ont un grand sens de l’humour et ont des artistes magnifiques… Et ils m’aiment !

Avez-vous raté beaucoup de rôles à cause de votre accent ?
Au cinéma, peut-être plus qu’au théâtre. Sur scène, lorsque je joue, à un certain moment j’oublie totalement mon problème linguistique. En ce moment, je joue une adaptation de « Chéri » et « La mort de Chéri » de Colette. J’en adore ce que le scénariste en a fait et j’ai une tournée de quarante dates cet été.

Jouez-vous dans d’autres langues ?
Oui, en français bien sûr, en anglais, en italien. Avec mon mari, nous avons fait le tour du monde avec une pièce intitulée « Le bouffon de la reine ». Jouer en italien en Italie a été quelque chose de formidable.

4 3

Et la France alors ?
C’est la seule chose que je regrette : ne pas jouer souvent en français mais la France ne me connaît pas et là est la difficulté. Je suis venue jouer un mois à Paris en tournée mais c’est tout. Heureusement, dans le monde entier, il y a des Tchèques disséminés partout dans le monde. Je me souviens d’un spectacle que nous avons joué à Bruxelles devant un public de folie. C’était du délire !

Vous jouez beaucoup, finalement ?
Oui. En ce moment je joue cinq spectacles en alternance !

Comment faites-vous pour jouer plusieurs spectacles en même temps ?
J’apprends mes rôles par cœur ! Mais je vais vous faire une confidence : tous les textes que je joue me sont traduits en français afin que je m’en imprègne totalement, afin de les absorber et pouvoir déclencher un processus pour mes les approprier totalement.

Comptez-vous revenir un jour en France, à Marseille ?
Même si cela me manque beaucoup, aujourd’hui il me serait difficile de recommencer une carrière ici, même si ça me plairait beaucoup. D’autant que j’ai ma vie là-bas, que je m’occupe aussi de fondations pour enfants. Alors ce me semble utopique pour ne pas dire impossible de venir y travailler régulièrement.
Mais j’y reviendrai un jour, c’est sûr… lorsque j’arrêterai ce métier ! »

2

J’avoue que, sous le charme de cette belle personne et de sa non moins belle voix grave, j’imagine qu’elle doit faire merveille sur scène.
Espérons que les Français la découvriront un jour et qu’elle nous reviendra dans ce Midi qui lui manque tant et qu’elle a retrouvé le temps de ce tournage qui a été, comme le titre du film, un peu des vacances et une belle parenthèse pour elle.
Un film hélas, dédié à son pays d’adoption et que nous avons peu de chance de découvrir sauf si le producteur, qui avoue avoir été superbement accueilli à Six-Fours, aimerait en remerciement, venir le présenter dans cette ville.
C’est que je nous souhaite.

Propos recueillis par Jacques Brachet

Balade à Vienne et en Pays Viennois

Vienne et le Pays Viennois, sur les rives du Rhône, c’est la capitale de la gastronomie, du jazz et de quelques crus parmi les plus grands, sans parler des monuments divers et des vestiges romains.
En ces beaux jours de fin juin flâner le long du Rhône et regarder passer les bateaux promenades, longer les quais jusqu’au pont appelé Passerelle avec vue sur la Tour des Valois, puis  virage vers l’imposante ancienne Cathédrale Saint-Maurice, effectuer un petit tour du vénérable Temple d’Auguste et de Livie, déambuler par les rues de la vieille ville, monter jusqu’à l’orée pour une vue sur les ruines du Château de la Bâtie, redescendre vers la porte du festival, monter vers le Théâtre Antique où se tient pendant 15 jours l’un des plus beaux festivals de jazz d’Europe.

 1

Jazz à Vienne
Pour l’ouverture de « Jazz à Vienne » 2014, la 34ième édition, place aux 6000 (six mille) enfants des écoles dont chacun était pourvu d’un harmonica diatonique. Imaginez 6000 harmonicas dans cet immense et acoustiquement parfait amphithéâtre du Théâtre Antique. Le maître de cérémonie pour cette « Epopée du souffle » était l’harmoniciste Greg Zlap qui se présenta en professeur Albert Harmonicus, inventeur de la machine à remonter le temps. Vêtu de différents oripeaux selon les péripéties, il emmena les enfants dans cette aventure imaginaire au cours du temps, de 1863 dans le far-West, jusqu’à notre époque, mais pour y revenir il fallait triompher, grâce à l’harmonica, de différentes situations : train fantôme, monstre, bateau pris dans des vents terribles, les premiers pas sur la lune, etc… Et au final les enfants découvraient la voix du blues. Greg racontait donc cette histoire ponctuée d’interventions de son groupe (Eric Starczan (guitare) Damien Cornelis (clavier) Tristan Bres (basse) Toma Milteau (batterie), tout en apprenant aux enfants à jouer de l’harmonica, par des techniques très simples, comme par exemple : quand il monte son bras on aspire, quand il le baisse on souffle, et il indiquait dans quel trou souffler. L’ampleur du son dégagé était à la fois impressionnante et émouvante. Et voir tous ces petits si appliqués à bien faire –  même les enseignants y allaient de leur harmonica – avait quelque chose de réjouissant et d’enthousiasmant. Il faut admirer et saluer le déroulé des opérations : amener et remmener 6000 enfants de l’âge du CP au CM2, dans le calme et la discipline, sans aucun incident, cela mérite un grand coup de chapeau.

2 3

Restons avec le jazz.
En fin d’après midi défilé sur les grandes artères de la ville de centaines de danseurs, de musiciens, de tous âges et des deux sexes, en cortèges bariolés et joyeux, avec Samba Sax et Freedoun en collaboration avec la Biennale de la danse. Grande fête façon Carnaval de Rio.
Inauguration officielle au Club Jazz Entreprise avec les Officiels et au son de quelques groupes. Puis dès 20 heures en route vers le Théâtre Antique pour les concerts-spectacles en coproduction avec le Rhino Jazz(s) Festival. Allaient se succéder des groupes festifs qui produisent une musique cousine du jazz. Samba-Sax sur un rythme d’enfer et qui joua un morceau en compagnie des saxophonistes de toutes les écoles du coin, plusieurs dizaines, voire plus, de tous âges et vêtus de rouge, de bleu, de jaune, ou de vert, selon les écoles, et massés en arc de cercle au milieu de l’amphithéâtre : encore quelque chose d’époustouflant ! Suivait Chiva Gantiva, groupe belgo-colombien pour du rock-punk-funk-latino assez déjanté, puis Jungle by Night, de jeunes Hollandais dans de l’Afro Beat revisité, et qui ont encore pas mal de progrès à faire. Avec tous ces gens-là le public tapait le rythme, voire dansait. Pour finir dans un délire musico-pyrotechnique, la Cie K, des Marcheurs de lumière pour la valse des sons, s’empara de l’immense scène. Foule en extase qui hurle, gigote, se trémousse, frappe dans ses mains et ovationne. Ensuite il ne reste plus qu’à parcourir les lieux prévus et aller au fil des rues pour entendre une multitude de groupes divers jouant leurs musiques jusqu’au cœur de la nuit.
Pendant 15 jours c’est toute la ville et les alentours qui sont impliqués dans ce Festival. D’abord, outre le Théâtre Antique, voici les lieux officiels, où l’on peut entendre de la musique, et souvent gratuitement : Le Club de minuit au Jardin de Cybèle, le JazzMix à l’angle quai Riondet et cours Brillier, le RéZZo Focal aux jardins de Cybèle, Caravan’Jazz dans les communes avoisinantes, au Musée Gallo-Romain pour les Muzaïques, et des parades, des conférences, et aussi les bistros, les terrasses ; de quoi mourir de plaisir…

4 5

La gastronomie
Vienne est le berceau de la grande cuisine française qui prend racine dans la culture alimentaire romaine. L’implantation géographique de Vienne, la qualité de sa terre, de son climat, en font un véritable jardin. Puis les invasions des siècles passés permirent un brassage de différentes cuisines, s’y ajoutèrent l’influence italienne, l’arrivée des produits du Nouveau Monde, l’usage du beurre, des champignons : tout cela devait concourir au développement d’une grande gastronomie. Pas étonnant qu’avec un tel capital Vienne ait donné naissance à un grand cuisinier, le célèbre Fernand Point ( 1895-1955) qui fonda avec sa femme Mado le non moins célèbre restaurant « La Pyramide » (référence à l’obélisque romain vieux de 2000 ans et toujours là), aujourd’hui 2 étoiles au guide Michelin. Ce Fernand Point forma devant son piano quelques-uns des grands de la gastronomie française: Paul Bocuse, les frères Troisgros, Alain Chapel, Louis Outhier, François Bise, Raymond Thuilier, Chapel, et Patrick Henriroux  qui a repris et développé La Pyramide en 1989.
Aujourd’hui Cinq Chefs  ont créé l’Agora des Chefs ; Patrick Henriroux (Pyramide, 2 étoiles), Philippe Girardon (Clairefontaine, 1 étoile), Sébastien Desestret (Les Saveurs du Marché), Bruno Ray (L’estancot) et Julien Taurant (Le Brocard), tous référencés au Guide Michelin. Ils se sont donnés comme but de défendre chacun à leur façon leur patrimoine et mettre en valeur le Territoire de Vienne et ses produits, fruits, légumes, fromages, vins remarquables. Plus modeste, allez déguster sur les hauteurs le gratin d’écrevisses à l’auberge de La Source.
Pour être convaincu de leur choix il suffit de se rendre le samedi matin au marché du centre ville, réservé aux producteurs locaux depuis la fin de la Guerre, certains viennent là depuis plus de 30 ans, c’est un enchantement pour l’œil et le palais. C’est d’ailleurs là que s’approvisionnent les grands chefs. Il faut reconnaître que leur cuisine est délicate, belle dans l’assiette, savoureuse, originale, pour un plaisir de bouche sans pareil.
Les producteurs qui viennent sur ce marché ont mis en place un label « Terres Viennoises », une sorte de charte orale pour ne vendre que des produits cultivés ou élaborés sur le territoire. Une belle garantie de qualité. A côté on trouve un autre marché pour les revendeurs classiques ; puis un troisième assez particulier où l‘on vend à la cuvette : on achète ainsi une cuvette de pêches, ou une cuvette de carottes par exemple, évidemment c’est là qu’on trouve les produits les moins chers ; et enfin un quatrième, qui est le marché arabe, avec sa viande hallal et les produits orientaux.

Quant aux vins, c’est le paradis.
Certes ce n’est pas une grande surface de production mais quelle émotion devant ces collines plantées de Syrah pour le rouge le Côte-Rotie et de Viognier pour le blanc, le Condrieu, exposées au soleil sur leurs échalas typiques. Certes il existe quelques autres crus de moindre aura mais excellents, il suffit de venir dans la région pour les découvrir. Ce vignoble qui fut créé par les Allobroges, puis développé en terrasses par les Romains, est l’un des plus anciens de France. Il s’étend sur 300 hectares répartis sur 3 communes, classé AOC depuis 1937, travaillés par environ 160 viticulteurs. C’est un travail de titan car les vignes ont  des pentes qui peuvent atteindre 60%, donc pas de machines, tout se fait à la main et à dos d’homme. En 2013 le vignoble a reçu le label « Vignobles et découvertes ».
A signaler que les 27 et 28 septembre ont lieu les « Vinalia », qui sont une fête du vin et de la cuisine antique ; également le marché aux vins d’Ampuis chaque 3ième week-end de janvier. Aussi le Grand pique-nique des gourmets  en novembre 2014 sur le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal. En juin il y eut 1000 participants, avec chacun son panier de victuailles du cru!
Visite de deux domaines, un grand, celui d’Yves Cuilleron, avec son Condrieu Vertige et sa côte-Rôtie Madrinière, entre autres, des chais somptueux et un accueil digne de Bacchus. Il est parmi les vignerons qui ont relancé les vins de Seyssuel. Puis un domaine de moindre surface avec un autre passionné Martin Daubrée et sa famille au Domaine de Corps de Loup, pour des Côte-Rôties de la Côte Blonde et de la Côte brune, et des Condrieu fils de la lumière céleste.

6 7

Après le raisin… la poire Williams
Ne pas oublier l’autre fleuron du territoire : la poire, le Triomphe de Vienne. Et avec cette poire on peut faire l’un des meilleurs alcools de fruit. L’eau de vie de poires Williams serait  née près de Vienne à Villette-de-Vienne et alentours dans les années 1930 par distillation de la poire Williams venue d’Angleterre, appelée aussi « Bon-Chrétien » au moyen-âge, et « Bartlett » aux Etats-Unis, sous l’impulsion du cuisinier  Fernand Point qui provoqua son ami l’arboriculteur Joannès Colombier, également bouilleur de cru, à se lancer dans la distillation de la Williams au lieu de faire du marc. Après un démarrage difficile ce fut un succès. Aujourd’hui cette distillerie Colombier est menée, avec autant de passion et de savoir faire, par Stéphane et Sophie Jay.

8

Visite à Vienne
Vienne, qui profite d’un patrimoine riche de 2500 ans d’histoire, possède de nombreux musées et édifices : outre le Théâtre Antique où se déroule tant de spectacles avec une jauge de 7500 places, on peut visiter le Temple d’Auguste et de Livie, lequel grâce au poète Prosper Mérimée a retrouvé son harmonie originelle au XIX° siècle, Le Jardin archéologique de Cybèle, la Cathédrale Saint Maurice, l’Eglise et Cloître Saint André le Bas, le Musée archéologique Saint Pierre, le château de Septème, le Musée de la Draperie, et le Musée et Site de Saint Romain en Gal, de l’autre côté du Rhône, dirigé par l’archéologue M. Behel, homme affable et de grande culture. Ce musée se compose à la fois d’un bâtiment d’architecture moderne et originale et d’un champ de plusieurs hectares qui renferme une partie de la ville antique. Il abrite parmi ses fabuleuses collections quelques céramiques qui sont certainement les plus rares et les plus impressionnantes, après celles du Bardo en Tunisie.
L’art d’aujourd’hui n’est pas oublié puisque en 2013 s’est ouvert un Centre d’Art contemporain : la Halle des Bouchers ; c’est là que jadis les bouchers venaient découper leur viande. Une salle voûtée, en deux parties, peinte en blanc, avec un sol noir offre l’endroit idéal pour y exposer les œuvres d’aujourd’hui. Pour cette saison quelques artistes présentent des œuvres originales, partant d’une démarche originale, dont le nom générique se trouve être « Les Sons du Silence », démarche qu’il faut prendre le temps de connaître pour apprécier pleinement le résultat. Ces artistes utilisent des media divers : photo, vidéo, installation, dessin. Ce sont Elisabteth S.Clark, Charlotte Moth, Julien Tibéri, Sébastien Rémy, Maxime Rossi, Emilie Pitoiset et Damir Ocko.
Il y a tant de choses, tant de choses à voir, à boire, à faire et à manger, en ce beau pays viennois. On trouve tous les renseignements dans « Secrets de Vienne » et à l’Office de tourisme, où le meilleur accueil vous est réservé, par une équipe joyeuse et compétente sous la houlette de leur sympathique et efficace directeur, Olivier Sanejouand.

9 10

Serge Baudot

Bibliographie sommaire :
-Secrets de Vienne 1 : Cent ans de gastronomie à Vienne : Charlotte Mounard – EMCE Lyon 2012 (Tout ce que vous voulez savoir sur cette gastronomie) -Vienna : Bouchard,Helly, Martin – Casterman (L’histoire romaine de Vienne) -Histoires d’affiches à Jazz à Vienne : Bruno Théry, Jean-Paul Boutellier – Editions lyonnaises d’Art et d’Histoire. (Les troublantes affiches de Jazz à Vienne et un peu de son histoire).
-Secrets de Vienne 2 : 2000 ans de viticulture (EMCC) : Tout ce qu’il faut savoir, et même plus, sur les vins de cette région, avant et après les avoir dégustés.

Renseignements :
Office du tourisme de Vienne et du Pays Viennois
Cours Brillier, CS 700 – 38000 Vienne Cedex – Tel : 04 74 53 80 30
www.vienne-tourisme.com –

Francis HUSTER – Christiana REALI
Le Couple magique du théâtre

1

Anouk Aimée a joué des années cette pièce d’Albert Ramsdell Gurney, « Love letters », en ayant des partenaires aussi multiples que différents, et non les moindres, de Bruno Cremer à Gérard Depardieu en passant par Jacques Weber, Alain Delon, Philippe Noiret. Jean-Pierre Marielle l’a également interprétée avec Agathe Natanson. c’est dire le succès inusable de cette pièce.
C’est Francis Huster qui a eu envie de la reprendre et, qui pouvait mieux lui donner la réplique que celle qui a longtemps partagé sa vie et avec qui il a deux filles magnifiques : Christiana Réali.
Le succès parisien a été au rendez-vous mais pas de tournée envisagée pour ces deux comédiens qui seront, chacun de leur côté, sur les routes avec d’autres oeuvres théâtrales, dès la rentrée prochaine.
Du coup, cette unique date marseillaise dans ce lieu magnifique du théâtre Silvin, sous les étoiles, il était impossible de la manquer. Et on a eu raison.
C’est l’histoire d’un couple qui, en fait, n’est pas vraiment un couple, puisque amis d’école dès leur toute petite enfance, ils n’ont jamais cessé de s’écrire, plus que de se voir, ayant une aventure épisodique tout en ayant pris des chemins différents.
En fait, ils n’ont jamais cessé de s’aimer sans vraiment se l’avouer, en laissant un peu faire le destin et en se manquant à chaque rendez-vous.
C’est ce courrier échangé que, durant une heure vingt, nous allons leur laisser lire et revivre avec eux toutes les étapes de leur vie jusqu’à leur crépuscule..
L’écriture est remarquable, pleine de drôlerie et d’émotion, leur histoire pleine de sentiments divers et de rebondissements, au fil de ces courriers qui sont aussi leur fil d’Ariane, rarement interrompu.

2 3
4 5

Huster-Réali, c’est le couple idéal et ils savent faire passer toutes leurs joies, leurs peines, leurs colères, leurs incertitudes… de l’enfance à la maturité, passant d’enfants espiègles et heureux de vivre, à une adolescence perturbée, jusqu’à la vieillesse où, en définitive, chacun se rend compte qu’il est passé à côté, sinon de l’amour, du moins du bonheur.
Tout en nuances, ce dialogue par lettres interposées, sans un regard vers l’autre, est d’une attachante beauté comme sont attachants ces deux personnages qui, quelque part, vont rater leur vie et auront vécu en marge de la vie elle-même, courant après d’utopiques bonheurs.
C’est avec plaisir qu’après ce spectacle applaudi par un théâtre plein à craquer, je retrouve Francis, complice depuis quelques décennies, complicité démarrée au théâtre de Nice grâce à un ami commun : Jacques Weber. Christiana est aussi là, lumineuse et souriante et nous partageons une coupe de champagne avant que chacun reparte sur les routes.
Nous retrouverons dès le mois de novembre, du 5 au 8, Christiana Réali au Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence avec la pièce de François Archambault « La société des loisirs » avec Pierre Cassignard, Philippe Caroit et Lison Pennec.

7 6

Nous retrouverons Francis Huster, tout d’abord cet été, le mardi 5 août au festival de Ramatuelle, dans « L’affrontement » de Bill C.Davis, pièce adaptée par Dominique et Jean Piat, aux côtés de Davy Sardou. Dès le lendemain, du 6 au 8août, fidèle au rendez-vous, il sera au festival de théâtre « In Situ » de Carqueiranne pour présenter « Lorenzaccio » de Musset dont il sera le metteur en scène et le narrateur. Parmi les comédiens : Pierre Boulanger, Alice Carel, Sylvain Nomo entre autres et, soit Elisa, soit Toscane… Huster car les filles semblent prendre le même chemin que leurs parents. Mais encore, nous le retrouverons le dimanche 15 février au Théâtre Galli de Sanary pour « L’affrontement »
Nous serons bien entendu à tous ces rendez-vous !

Jacques Brachet
Photos Réali-Huster : Christian Servandier