Archives mensuelles : juin 2014

SANARY : « Mon Bosphore à moi »

Lecture d’une pièce de théâtre « Mon Bosphore à moi » écrite par Izzeddin ÇALISLAR
Samedi 5 juillet, 16h – Auditorium Ernest Blanc – Médiathèque – Sanary-sur-Mer

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Samedi 5 juillet 2014, à 16h, à la Médiathèque, Trois comédiens lisent la pièce d’Izzeddin ÇALISLAR «Mon Bosphore à moi», inspirée de la vie de Michel Pacha.
Boursier du Centre National du Livre, Izzeddin Çalislar est arrivé d’Istanbul mi-mars en résidence à la bibliothèque de théâtre Armand Gatti pour écrire en turc sa pièce Hususi Boğaziçi / Mon Bosphore à moi. La pièce est inspirée de la vie d’un officier de la marine française et homme d’entreprise qui fit fortune en Turquie, Blaise Jean Marius Michel (1819, Sanary – 1907, La Seyne-sur-Mer).
Appuyé par Napoléon III, Michel est nommé, en 1855, directeur des phares et balises par le sultan Abdul-Medjid : il dirige la construction de cent onze phares sur les côtes de l’Empire ottoman, de la mer Noire à la Méditerranée. En échange, il obtient du sultan un pourcentage sur les droits de navigation dans ces eaux. En 1879, il obtient une nouvelle concession, celle des quais du port d’Istanbul. Revenu en France riche et avec le titre de «pacha», séduit par la ressemblance du site avec le Bosphore, il achète à la Seyne-sur-Mer soixante hectares de terrain et crée un des premiers lieux de villégiature de la Côte d’Azur : Tamaris. Il assèche des marécages, gagne du terrain sur la mer, se construit un château, fait bâtir un grand hôtel, des casinos, des dizaines de villas, un bureau des postes, une chapelle, un institut de biologie marine… Il lance une compagnie maritime assurant le transport entre Toulon et La Seyne. Deux de ses bateaux à vapeur ont pour nom Istanbul et Bosphore…
Fiction basée sur des documents historiques, Hususi Boğaziçi / Mon Bosphore à moi est une comédie franco-turque à cinq personnages. L’action se situe dans la première décennie du XXème siècle, non loin du Bosphore… Outre les Français Marius Pacha, Napoléon III et sa femme l’impératrice Eugénie, on peut y découvrir deux personnages du théâtre traditionnel turc ( Orta Oyunu ), les populaires et farceurs duettistes Kavouklou et Pishékar.
Izzeddin Çalislar est né à Istanbul en 1964. Pour le théâtre, il a écrit et mis en scène «Aids Reklama Çikiyor» ( SIDA fait de la pub, 1992 ), écrit et publié «Gizli Bahçe» (Le Jardin Secret), éditions Misirli Mat., 2000, mise en scène de Işıl Yücesoy. Il a traduit de l’anglais en turc «La nuit du 16 janvier» de Ayn Rand ( 16 Ocak Gecesi, 2003 et 2007); il a cotraduit du français en turc deux pièces de Sedef Ecer : «Eşikte» (Sur le seuil, L’Amandier, 2012) et «Silsilename « (Les Descendants, L’Espace d’un instant, 2013).
Entrée libre
Renseignements : Médiathèque 04 94 32 97 80

LA SEYNE – Au Musée de Balaguier
Les Premières RENCONTRES du PATRIMOINE MARITIME

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Ces Rencontres, comme le nom l’indique, sont organisées pour rassembler le plus grand nombre de personnes  passionnées par les thèmes liés à la mer.
Pour ce faire l’association « Amis du Musée Balaguier » invite dans l’enceinte du musée les participants qui vont permettre d’échanger, de vivre des moments de passions et intérêts communs  tout en respectant à la fois les lieux et le règlement intérieur du Musée.
Le Musée est assuré d’une présentation très correcte, gérée par des artistes et esthètes  d’où une tenue de stands et des emplacements parfaite.

Inauguration le samedi 5 juillet à 11 H , Corniche Bonaparte-83500 La Seyne sur mer

Présentation de l’association organisatrice « Amis du Musée Balaguier », association présidée par son fondateur Alain Nonn.
Livres  et dédicaces d’auteurs  – Livres d’occasion, brocante marine, gravures
Association des Amis du Musée National de la Marine – Associations locales ou régionales liées au thème de la mer
French Lines (Le Havre) – L’Office de tourisme de la ville du Havre
Nombreux stands –Expositions (Les Argonautes-Les Cahiers seynois de la mémoire – L’Office seynois de la culture et des arts – Le Square des artistes ….

Animations
Inauguration le samedi 5 à 11 h : Spectacle «Pirates» par « Les Frères de la Côte » . Avec inauguration le samedi matin  et présentation de l’association organisatrice présidée par son fondateur Alain Nonn

06 95 28 19 27
La Rade-77 Rue Victor Gellu – 83500 La Seyne sur mer

Gérard Loridon

TOULON – LA FÊTE DU LIVRE 2O14 change de date

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Imaginée comme un espace privilégié de dialogue, de participation et de découverte, l’édition 2014 de la Fête du Livre du Var organisée par le Conseil Général du Var, se déroulera du 26 au 28 septembre. Elle propose de se retrouver autour d’une nouvelle formule. En plein sœur de la ville, cette grande manifestation culturelle rassemblera tous les publics sous les arbres centenaires, dans une convivialité toute méditerranéenne, pour fêter le livre. Du polar à la littérature jeunesse en passant par les nouveautés de la rentrée littéraire et la BD, les auteurs , lecteurs, artistes et libraires seront au centre de ce programme avec comme horizon: la création actuelle en méditerranée.
Plus méditerranéenne que jamais, la Fête du Livre du Var avance son rendez-vous traditionnel place d’Armes au 26, 27 et 28 septembre 2014.
A l’heure de la rentrée littéraire et de l’été indien varois : le grand évènement littéraire du Var avance son rendez-vous, du 26 au 28 septembre et accueille près de 200 auteurs. De nouvelles dates à bien retenir et inscrire dans les agendas pour découvrir un nouveau concept en 2014…
De nouveaux formats de lectures, des prix revisités, une multiplication des lieux de rencontres – le Musée d’Art, l’Hôtel des Arts, le Théatre Liberté, l’Opéra, la Maison de la photographie – autant de nouveautés que de plaisirs littéraires à partager.

Erri de Lucca invité d’honneur de l’édition 2014
De grands auteurs de la littérature méditerranéenne viendront débattre et échanger comme Jean-Christophe Rufin, Drago Jančar, Hakan Günday et bien d’autres à venir.
Le Conseil Général du Var a souhaité dans sa nouvelle édition mettre en lumière un grand nom de la littérature contemporaine en tant qu’invité d’honneur. Erri de Lucca, régulièrement pressenti pour le Prix Nobel de Littérature, a accepté l’invitation. Il est aujourd’hui un des écrivains italiens les plus lus dans le monde

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Un prix des lecteurs revisité pour l’été
Le prix des lecteurs du Var fait peau neuve. L’association les libraires du Sud et le réseau des
Médiathèques et bibliothèques du Var en partenariat avec la revue PAGE des libraires vous proposent une sélection de 15 titres à (re)découvrir tout au long de l’été. Du roman policier à la bande-dessinée en passant par le roman d’aventure et l’album jeunesse, ces lectures estivales vous permettront de devenir juré et de participer au tirage au sort d’un chèque-livre d’une valeur de 200 €.
Pour cette édition 2014, nous vous invitons à voter pour votre livre préféré dans les trois catégories en compétition (romans, littérature jeunesse et Bd-Romans graphiques) sur notre site internet www.fetedulivreduvar.fr jusqu’au 15 septembre inclus.
N’hésitez pas à faire connaître vos coups de cœur sur les réseaux sociaux grâce à l’étiquette #FLV2014
Cette sélection sera mise en valeur tout l’été sur les tables des libraires et dans les bibliothèques et médiathèques de la région varoise.
Romans : Les Harmoniques – Marcus Malte (Gallimard) – Purgatoire des innocents – Karine Giebel (Fleuve noir) – La Femme au carnet rouge – Antoine Laurain (Flammarion) – Le Collier rouge – Jean-Christophe Rufin (Gallimard) – Les Désorientés – Amin Maalouf (Grasset)
Jeunesse : La Fille qui dévorait les livres – Pierdomenico Baccalario (Bayard Jeunesse) –
Les Cinq Malfoutus – Beatrice Alemagna (Editions Hélium) – Akiko la voyageuse – Antoine Guilloppé (Philippe Picquier) – Pixel noir – Jeanne-A Debats (Syros) – On nous a coupé les ailes – Fred Bernard, Émile Bravo (Albin Michel Jeunesse)
BD et romans graphiques : Une affaire de caractères – François Ayroles (Delcourt)
La Nueve – Paco Roca (Delcourt) – La Promesse de l’aube – Romain Gary, Joann Sfar (Futuropolis – Gallimard) – Max Winson – Jérémie Moreau (Delcourt) – Tabula rasa – Pierre Maurel (Gallimard)

LA MUSIQUE EN CD

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Patrick FIORI « Elles » (Sony Music)
Patrick Fiori, c’est d’abord une voix chargée de soleil pris entre la Corse et Marseille.
Une voix pleine, forte, belle, qu’il monte à l’envi et qui est néanmoins chargée d’émotion.
Et ce CD ne me fera pas mentir puisqu’il a collaboré pour les chansons avec un certain Jean-Jacques Goldman entre autres. avec aussi Eric Chemouny, Jacques Veneruso,Tommy Chiche, qui ne sont pas les moindres et quelques autres.
« Elles » est le tire-phare qui a donné celui du disque, signé JJG, hommage à la Femme avec un grand F puisque fille, mère, sœur, amante, fidèle lumière.
De beaux sujets comme « Demain », écrite avec encore JJG, sur la vie d’aujourd’hui, le progrès qui, quoiqu’il soit, n’apprend pas à être honnête, à être heureux, ne permet pas toujours à manger à sa faim, à être libre, à vivre tout simplement.. « Un jour, mon jour », c’est encore la quête de la reconnaissance, de la réussite, de l’amour et celle-là, elle balance à mort… et elle est encore signée JJG. Jolie chanson sur l’amitié « J’espère que tu vas bien » qu’il a écrite avec Tommy Chiche. Belle chanson sur l’amour : « Dans tes yeux chaque jour » de Goldman… Robert sur un rythme yiddish. « T’en vas pas maintenant » est une version moderne de « Ne me quitte pas ». même thème moins pathos mais prière à celle qui veut partir. La femme est au cœur de l’album. Bel hommage.
Bon, après les compliments… Qu’est-ce que c’est cette photo sur la pochette ? Une moitié de visage de traviole ! N’importe quoi ! Heureusement que les chansons ne sont pas si de traviole.
En fait, sans ça, ça reste un très bel album. Un très bon millésime Fiori.

Daniel LAVOIE « La licorne captive » (Le chant du monde)
Disque étrange et enviûtant s’il en est, que celui de Daniel Lavoie qui nous offre cet album conceptqu’il a créé avec Laurent Guardo « La licorne captive ». Dix ans de travail nous dit l’ex Frolo de « Notre Dame de Paris ». Et ce n’est pas sans nous rappeler l’époque d’Esméralda car c’est très moyenâgeux, très baroque, avec des sonorités d’un autre monde où sa voix se mêle à celle de la soprano Mary-Lou Gauthier et à des instruments comme la viole de gambe, l’archiluth, le violon baroque, les gongs tibétains, le dobro… Des instruments rares dans la musique d’aujourd’hui, qu’on retrouve dans la musique classique.
C’est un disque à écouter, mais à vraiment écouter, dans la solitude et – pourquoi pas ? – dans le noir afin que cette musique qui vous envoûte laisse place à votre imagination car c’est un disque d’images où la légende ouvre à toutes possibilités de l’imaginaire. On remonte le temps, on se retrouve à l’époque médiévale dans un climat de mystère, de sortilèges. Un disque qui est loin d’être banal, qui plaira ou pas car, où l’on entre dans ce monde poétique  où le temps est suspendu, où on quitte le chemin très vite. J’ai trouvé un plaisir extrême à le suivre car c’est une oeuvre originale, inclassable, qui pourrait faire l’objet d’un spectacle féerique. Une belle surprise.

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NATALIE DESSAY (Erato)
Depuis que Natalie Dessay a annoncé son arrêt opéra,… on n’entend plus qu’elle ! Et c’est évidemment un immense plaisir pour ceux qui avaient peur que la belle soprano prenne une retraite anticipée.
Que nenni, elle nous le prouve avec deux opus magnifiques, l’un, « Entre elle et lui », dédié aux musiques de Michel Legrand, l’autre intitulé « Rio Paris », où, accompagnée à la guitare par Liat Chen, elle partage ses chansons, solos, duos, trios avec Agnès Jaoui et Héléna Noguerra.
Le premier est un florilège qu’elle a dû avoir du mal à choisir, tant Michel Legrand a écrit de chefs d’oeuvre. Mais en 18 chansons, c’est un joli panorama, du magistral « Les moulins de mon coeur » à la bouleversante « Papa can you hear me ? » tiré du film « Yentl » que chantair Barbra Streisand. « The summer knows » (Eté 42) est également une petite merveille, Merveille aussi de légèreté, deux chansons de « Peau d’Âne », son film fétiche : « La chanson de Delphine », « Conseils de la fée Lilas » et « Recette pour un cake d’amour ».Belle « Valse des lilas » aussi et quelques duos comme « Chanson des jumelles » des « Demoiselles de Rochefort » avec Patricia Petibon, pas la meilleur, leurs voix étant trop classiques, le fameux duo des « Parapluies de Cherbourg » avec la belle voix de Guy et Geneviève. Un seul bémol : « Le cinéma », succès de Nougaro, qui ne va pas trop non plus avec sa voix « classique ». mais ce disque est un vrai bijou.
Autre style, autre univers avec ses complices, deux portugaises pour qui les chansons brésiliennes n’ont pas de secret, la langue étant la même, même si c’est loin du fado !
Là encore, bel éventail de chansons de variétés comme « Les eaux de mars » de Jobim, crrée par Moustaki, reprise par Hélène Ségara en duo avec Tony Carreira ou « Desafinado » du même Jobim, ou encore « Bidonville-Consolaçâo » de Baden Powen et Nougaro.
On revient au classique avec Villa-Lobos et nombre de morceaux superbes dont l’inoubliable « Bachianas brasileiras ».
Trois voix qui s’accordent à merveille, épaulées par une guitare intimiste et pourtant omniprésente… un deuxième bijou que nous offre la diva et ses  belles amies. Et là aussi, deux magnifiques et élégantes pochettes.

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Amandine BOURGEOIS « Au masculin » (Warner)
Comme nombre d’artistes, Amandine est tombée dans le travers des chansons connues et reconnues. Des chansons d’hommes, d’où le titre de l’album. De Nougaro à Stromaé en passant par Cabrel, Polnareff, Hallyday, Bashung, Clerc, Ferrer, Obispo, Gainsbourg, Jonasz, Souchon,…Ils y sont tous,  rien que de belles chansons, reconnaissons-le, mais pas écrites pour elle et dont les versions ne sont pas toutes réussies. Je n’aurais jamais sorti en single « Quoi, ma gueule » dont la version n’est pas une réussite.  Heureusement, quelques jolies adaptation originales comme « Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai » de Cabrel, « Ballade de Jim » de Souchon, « Dansez sur moi » de Nougaro, « Alors on danse » de Stromaé, « Mona Lisa Klaxon » d’Higelin qu’elle chante en duo avec Beverly Jo Scott qu’on a plaisir à retrouver, « J’veux pas que tu t’en ailles » de Jonasz…
Amandine a une vraie personnalité, une vraie belle voix. N’y a-t-il personne pour lui écrire des chansons personnelles qu’elle pourrait défendre comme telles ?

Elizabeth VIDAL « L’Opéra impossible » (Fontana)
Voilà encore une voix, voilà encore un disque original.
Vous souvenez-vous de cette incroyable chanteuse Coréenne au maquillage fantasque et à la voix incroyable ? Elle se nommait Kimera et avait fait un succès planétaire avec un album, « Lost Opéra » qui regroupait des musiques classiques sur des orchestrations démentes et sans paroles.
Eh bien, en voici une nouvelle, belle blonde aussi extravagante dont l’album porte le nom d’Opéra Impossible. Cette colorature niçoise a joué dans tous les grands opéras et festivals du monde, de Lyon à paris, d’Aix à Toronto, de Paris à Munich tous les grands opéras, de « Carmen » à « Thaïs » en passant par « La flûte enchantée » où l’aire de la reine de la nuit est une prouesse qu’elle atteint sans problème… en allant même plus haut , sur ce fameux disque fait de morceaux choisis et connus sur lesquels elle virvolte avec une aisance incroyable.
Evidemment, les puristes de la musique classique vont crier au scandale mais elle n’est pas la première à adapter ce genre de musique et c’est un bienfait car elle accroche un public qui ne serait pas allé vers l’opéra. La voilà donc qui saute de Mozart à Vivaldi, de Tchaïkovski à Rachmaninov mais aussi de Saint-Preux avec le fameux « Concerto pour une voix », le non moins fameux « Concerto d’Aranjuez » de Rodrigo, si souvent adapté ou encore « Emmanuel » de Michel Colombier.
La voix est sublime, l’artiste est belle elle s’amuse avec ce disque qui sera sûrement une parenthèse dans sa vie de diva !

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Petula CLARK « Lost in you » (Sony Music)
Elle t en France, c’est sûr ! Après des décennies de France où pourtant sa carrière internationale a démarré, Pétula, après un bref Olympia plutôt confidentiel voici quelques années, repart en tournée. Hélas pas en récital mais avec cette nouvelle tournée concoctée par Michel Algay, après les énormes succès des tournées « Age Tendre » et qui s’appellera « Rendez-vous avec les stars »*. elle y sera b évidemment à sa place auprès de Michèle Torr, Nicoletta, Dave, Murray Head, Hugues Aufray, Umberto Tozzi.
En attendant voici ce nouvel album en anglais que John Williams lui a concocté en grande partie, avec de belles ballades comme « Crazy » ou la très folk « Never enough ».
Et puis voici la énième version de l’increvable « Downtown » de Tony Hatch qui a fait sa gloire et qu’elle chante, qu’elle murmure presque, dans un rythme très lent et très intimiste. C’est très beau. Un joli moment avec « He loves and she loves » signé par George et Ira Gershwin.
Quelques jpetits bijoux de reprises comme « Love me tender » de Presley, « Imagine » de Lennon. mais Pétula a souvent écrit des parole de ses chansons, ce qui est le cas pour « Reflections » sur la musique d’une cantate de Bach ou « I won’t care ». Et puis, oh surprise, « Every word you say » de David Guetta avec bien sûr un tout autre mais très bel arrangement.
Un très joli disque avec toujours cette voix suave qu’elle a gardé intacte à 80 ans passés.
Ce disque nous donne une furieuse envie de la retrouver sur scène !
*Vendredi 24 octobre au Zénith-Oméga de Toulon et au Dôme de Marseille le samedi 25 octobre. 14h30 et 20h30

LA BANDE A RENAUD (Mercury)
Après le succès de l’hommage à Goldman, il était évident que d’autres hommages allaient suivre. Et voilà que c’esr Renaud qui est choisi pour ce disque auquel il a dit OK à condition, d’abord, de ne pas y chanter, puis d’écouter d’abord et enfin que Nolwenn Leroy et Elodie Frégé y participent. curieux choix que ces deux « ex » de la Star Academy qu’on pensait aux antipodes de ce chanteur un peu anar et pas très porté sur les émissions de Télé Réalité… Et pourtant, il ne s’est pas trompé puisque Elodie chante « Il pleut » avec beaucoup d’émotion et Nolwenn se retrouve danson domaine celte puisqu’elle reprent le traditionnel irlandais que Renaud avait adaptée sous le titre »La ballade nord-irlandaise. A oter que bizarrement les versions les plus inspirées sont chantées par des femmes comme « C’est quand qu’on va où ? » dont Carla Bruni fait un petit bijou et « Mistral gagnant que Coeur de Pirate interprète avec justesse.
Mais les Biolay, Jean-Louis Aubert, Bénabar, Thiephaine, Raphaël, Ronan Luce, Nicola Sirkis, Disiz, Benoît Doremus, Alexis HK sont dans le droit fil de l’esprit de Renaud.
A noter le très beau moment que Grand Corps Malade nous propose en interprétant « La médaille ». Et pour clôturer le tout, cette nouvelle « Bande à Renaud » nous offre « Dès que le vent soufflera » et je me n’en allerons bien avec eux !

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OLYMPE  « Une vie par jour » (Fontana)
Une pochette somptueuse avec, en prime, trois photos souvenirs.
Evidemment, déjà on a envie d’aller plus loin. Sans compter que la voix et la personnalité d’Olympe nous intrigue et l’on attendait ce disque avec impatience car, si son premier disque était agréable à écouter, ce n’étaient que des reprises (une fois de plus !). Et voilà ce que je considère comme son premier opus.
De belles mélodies, de beaux rythmes, une voix bien posée, qui va du grave à l’aigu avec une aisance époustouflante, on pense à Freddy Mercury, à Jimmy Sommerville, à Polnareff, Mika. La voix est puissante et les chansons la mettent en valeur. Ecrites par de jeunes auteurs-compositeurs de talent comme Quentin Bachelet, Cécile de Laurentis, Davide Esposito, Emmanuel Moire, David Gategno, Olivier Schulteis…..
C’est du sur mesure et c’est un vrai plaisir que de suivre la voix de cet original personnage qui a su s’imposer après télé-concours qui l’a placé second. Sa voix d’ange fait merveille et ce disque est un vrai plaisir à écouter, « C’est facile » est une de mes chansons préférées, très dansante, chanson qu’on retrouve en fin d’album sur un tempo lent et en acoustique. Inattendu et les deux version sont aussi réussies que différentes. « Superstar » est aussi une sympathique chanson et enfin « Une saison en enfer » est fort émouvante et Olympa la chante avec beaucoup de sentiment.
Retour réussi.

Christian DELAGRANGE « Chansons d’amour » (Wagram)
Dans les années 70, Christian Delagrange faisait partie du peloton de tête des chanteurs, de Mike Brant à David-Alexandre Winter, qui avaient tout pour plaire aux filles : le physique et la voix.
Revu sur la tournée « Age Tendre », je peux vous dire qu’il a encore les deux… et qu’il ne plait pas qu’aux admiratrices de l’époque !
Il était donc temps qu’on se souvienne de lui et pour cela, voilà un triple album magnifique où l’on retrouve tous ses tubes, des chansons moins connues, des duos et quelques perles comme « Et maintenant », « L’hymne à l’amour », « Les moulins de mon cœur » (encore elle !), « Que reste-t-il de nos amours? » et un duo avec son complice d’Âge Tendre, Bobby Solo « Sur ton visage une larme ».
Un CD entièrement dédié aux femmes et là encore de beaux moments comme « La femme qui est dans mon lit », « Femmes, je vous aime », « Femmes », « Amoureux de ma femme »…
Et je finirai par le premier CD, celui qui rappelle ses grands succès comme « Rosetta », « Sans toi je suis seul », « Tendre Cathy » en duo avec Angela Amico, « Petite fille », « Ce monde »….
Bref, que de belle chansons avec une voix ample et superbe.
Un regret : qu’il n’y ait pas un livret pour savoir de qui sont les chansons. Mais bon, on s’en passe et on écoute !

Jacques Brachet

 

 

PROVENCE 15 AOÛT 1944, L’AUTRE DEBARQUEMENT

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70 ans après, on a fêté le débarquement des troupes alliées en Normandie. Pompes, chefs d’états, spectacle, illuminations, feux d’artifice… La France a, comme on dit « mis le paquet », tout comme les télévisions qui ont multiplié reportages, hommages, évocations, direct… Et ce n’est que justice.
Mais pourtant, à des milliers de kilomètres du débarquement, il s’en préparait un second, en Provence, qui aurait lieu le 15 août 1944. Et celui-ci, il a toujours été à l’ombre du premier et pourtant…
Pourtant, des milliers de soldats français, algériens, marocains, africains sont tombés pour libérer cette partie de la France et chasser les Allemands de la région et de France. Et on n’en parle peu.
Si nombre de films ont vu le jour au cours de ces 70 années sur le premier, aucun film n’avait jusqu’alors évoqué ce second événement.
Voilà qui est fait grâce à France 3 PACA qui a proposé à notre beau méridional qu’est Christian Philibert (Les quatre saisons d’Espigoule, Afrikaïoli) d’évoquer ce débarquement. Ce qu’il a fait en compagnie de Laurent Moënard, journaliste, historien et scénariste, en imbriquant des images d’archives émaillées de témoignages de ces vétérans qui, aujourd’hui, ne sont plus qu’une poignée de ces acteurs libérateurs, avec en voix off, celle de Charles Berling.

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Il était donc tout naturel que la première de ce film de 52 minutes qui passera le 14 juin sur France 3 et le A6 juin dans l’émission « La case de l’oncle doc » et sortira en DVD, se fasse au Théâtre Liberté que dirigent Philippe et Charles Berling. Charles qui n’était pas là, retenu par son travail.
« Provence, 15 août 1944, l’autre débarquement » est le premier hommage à tous ces soldats venus du pourtour de la Méditerranée et un témoignage de ce qu’endurèrent toutes ces villes varoises lors de ces années sanglantes. On se laisse totalement emporter par le film, les histoires dans l’Histoire, c’est un très beau film, superbement émouvant, que nous offre l’ami Christian Philibert, lui qui a pour habitude de nous faire rire.
Mais le moment le plus émouvant fut certainement lorsque, après que le film nous ait cueilli et laissés dans un grand état de bouleversement, de voir monter sur scène trois héros de cet instant crucial de notre Histoire : Juliette Giraudy, résistante de la première heure, le lieutenant-colonel Jean-PierreSorensen, l’amiral Jean-Paul Turc, qui, lui, a vécu les deux débarquements, entourant l’équipe du film, Marc Ripoll et l’équipe de France 3 et l’historien Jean-Marie Guillou, fil rouge de ce film.

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Une ovation leur fut rendue à juste titre car de sont des personnes de courage, de passion, qui ont risqué leur vie pour une France libre. Ce fut un immense moment d’émotion.
Christian Philibert nous avoue que, lorsqu’on lui a proposé ce travail, il l’a pris comme un film de commande, que tout en ayant entendu parler de l’événement, il n’en connaissait pas le quart et que, pris au jeu, c’est devenu pour lui un film passion.
Et on le comprend lorsqu’on le visionne et on le remercie, ainsi que tous ceux qui ont participé à cette oeuvre, d’avoir quelque peu rétabli l’équilibre par rapport au débarquement en Normandie qui, évidemment, n’en reste pas moins un événement majeur de notre Histoire.
On laissera le dernier mot à Juliette Giraudy, cette résistante magnifique, au bel accent qui ne s’en laisse pas compter, qui voudrait que, grâce à ce film, la jeunesse d’aujourd’hui sache et n’oublie pas.
Car c’est grâce à de telles belles personnes que nous sommes là aujourd’hui.
Hubert Falco, maire de Toulon, évoqua ce film qu’il trouve admirable et met enfin en lumière cet événement qui marqua le Var et la Provence, rendant hommage à tous ces étrangers » qui ont rallié l’armée française, qu’il nomme « les soldats de le liberté. Il précisa d’ailleurs que le 15 août à Toulon aurait lieu la revue navale, en présence du Président de la République et de nombreuses personnalités, pour rendre hommage à ceux qui défendirent la paix, la dignité, le respect, la tolérance. Un film qui -dit-il – participe pleinement à la mémoire de notre pays.
Un film pour ne pas oublier.

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Jacques Brachet

 

SANARY SOUS LES ETOILES

Sanary sous Les Etoiles – Du jeudi 10 juillet au samedi 30 août
Un festival qui fait du cœur de la ville une scène exceptionnelle
2 mois de spectacles – Entrée libre

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En juillet, nous vous donnons rendez-vous avec les BB Brunes, « Zumba Party », « Insoumis », la finale de la coupe du monde de foot si qualification de la France, le bal du 14 juillet avec Patricia Magne & son orchestre, feu d’artifice et parade des pointus, Concert Duo Animato, La Saint-Nazairienne, Son Del Salón, Nilda Fernandez, La Lyre Provençale d’Ollioules, Random, Baton Rouge, Bal avec Nathalie Fabre & ses gentlemen, Le Middle Jazz Orchestra.

En août, venez découvrir « Nuits des Etoiles », « Vegas Palace », concert Rhythm and Blues « Val and the Rotophonics », Gaëtan Roussel – 1ère partie Helluvaz, Guitars ZZ, les Disques d’Or, concert PiazzoJazz, Vagrant Duo, Old Dreamers Jazz Band, bal avec Nathalie Fabre & ses gentlemen, feu d’artifice et parade des pointus, Dixie Devils & concours de chant seniors.

Bals – 21h00 – Kiosque à Musique – Lundi 14, dimanche 27 juillet – Samedi 23 août
Feux d’artifice & parade des pointus – Port – 22h15 – Lundi 14 juillet, samedi 23 août
L’été à Sanary, c’est aussi :
– le marché nocturne, du samedi 28 juin au dimanche 31 août

– le « Carré Littéraire », Happy Art

Renseignements : Office de Tourisme 04 94 74 01

 

WEEK-END A PERTUIS avec Michèle TORR

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C’est devenu aujourd’hui un week-end incontournable : Début juin, nous nous retrouvons à Pertuis avec Michèle Torr qui y est née, pour son anniversaire puis pour un concert qu’elle organise pour l’association SEP (Sclérose en plaques) en pays d’Aix qu’elle a créée avec son fils Romain, qui est atteint de cette maladie.
Moments de joie et d’émotion où, pour le premier jour, famille, amis et fans, venus souvent de très loin se retrouvent autour de Michèle pour cet incontournable anniversaire où, après avoir dégusté un excellent repas, chacun lui offre un cadeau, moment de rires, de surprise et de joie pour elle qui en est couverte. Et puis, place à la danse et la musique jusqu’à tard dans le nuit, en compagnie entre autres de Stone et son mari, le comédien Mario d’Alba, venus nous rejoindre.

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Michèle chantait donc le lendemain à Pertuis, grâce au maire de son village natal, Roger Pellenc et son premier adjoint, Henri Lafon, qui lui offrent chaque année la cour de l’école pour organiser son concert et la chapelle de la Charité pour les loges et le catering.
Cette année, Michèle était entourée de Stone et Mario, François Valéry, Stella Mattéoni, chanteuse et fille de Guy, musicien, présent aussi et Claude Barzotti.
Chacun est venu soutenir Michèle, Romain et leur belle cause en venant chanter bénévolement. L’an dernier, auprès d’Hervé Vilard, Danyel Gérard, Michel Leeb, Michèle avait ainsi récolté 22.000 € que l’association avait rétrocédé au service du Professeur Pelletier qui travaille sur cette maladie au CHU de la Timone à Marseille.
On ne sait pas encore ce qu’aura rapporté cette soirée mais il y avait plus de monde que l’an dernier, ce qui laisse augurer d’une belle somme qui prendra le même chemin.
Le professeur Pelletier était d’ailleurs dans la salle et est venu parler de cette maladie orpheline qui a beaucoup de mal à récolter des fonds. A ses côtés, outre Henri Lafon, une belle comédienne qui, comme Michèle, habite Aix-en-Provence et qui est son amie : Andréa Ferréol, qui a, elle aussi, décidé d’aider l’association en invitant Michèle dans le cadre des « Flâneries d’Art » qu’elle organise chaque année et qui auront lieu les 14 et 15 juin. Toutes deux liront des contes pour enfants au Patio des Oblats et les fonds de cette journée iront à SEP en Pays d’Aix.

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Beaucoup de monde aujourd’hui rejoint l’association de Romain et Michèle, afin de les aider à vaincre cette terrible maladie et ce fut une soirée où se mêlèrent la musique, les rires et l’émotion, l’amitié, l’amour car on a rarement vu autour de Michèle sa famille au grand complet : son mari, Jean Pierre, Romain bien sûr, entouré de ses enfants Charlotte et Samuel et Emilie et Nina, la fille et la petite-fille de Michèle, Nina qui d’ailleurs est montée sur scène chanter avec sa grand mère « Le Pont de Couthézon ».
A noter que vous aurez quelques bribes de cette soirée car Réservoir Prod était présent pour filmer un reportage qui devrait bientôt passer sur France 2, dans l’émission de Sophie Davant « Toute une histoire ». Elle y recevra également Michèle en direct.
Si le soleil et la chaleur étaient de mise en ce beau week-end, tous deux étaient aussi dans le cœur de tous et l’on en gardera un beau souvenir et un bel espoir pour l’avenir, afin que toutes ces forces réunies puissent vaincre cette maladie.

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Jacques Brachet
Photos Christian Servandier & Jacques Brachet

 

STONE
Vous chantiez ? Eh bien, jouez maintenant !

Stone, c’était Stone et Charden, couple mythique de la chanson s’il en était.
Puis il y a eu la rupture.
Puis il y a eu la réconciliation et les tournées Age Tendre.
Puis il y a eu le décès de Charden.
Mais depuis le temps de leur séparation, Stone s’est remariée avec le comédien, compositeur, chanteur, auteur de chansons et de pièces de théâtre, Mario d’Alba.
Le théâtre donc, elle connaissait et, tout en chantant, elle a commencé à s’y introduire.
Annie (c’est son prénom), je la connais depuis une certaine tournée de folie qui réunissait le couple, C Jérôme, Charlotte Jullian et Michel Jonasz débutant. Je l’ai retrouvée sur Age Tendre, nous avons fait « Stars en cuisine » ensemble à St Maxime et je la retrouve encore à Pertuis où elle est venue prêter main forte à son amie Michèle Torr pour le galas « SEP en pays d’Aix » (Voir la rubrique événements).

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« Alors Annie, aujourd’hui nous parlons théâtre. Comment tout ça a démarré ?
A la base, Mario et Roger Mirmont écrivent une pièce « On vous écrira », qui raconte les tribulations et les infortunes de deux apprentis comédiens. Ca a été un gros succès qu’ils ont joué un an. Avec Charlotte Jullian,, amie de longue date, on s’est dit : « Et pourquoi pas nous ? ». On s’est donc écrit une pièce « Le plus beau métier du monde », avatars de deux chanteuses, qu’on a joué un an et demi d’abord au Théâtre des 400 coups puis au Splendid St Martin. Ca a été un succès et un régal !

Tu as donc récidivé ?
A partir de là, on a commencé à nous faire des propositions. On a pu voir Charlotte dans « P.R.O.F.S », j’ai fait un petit rôle dans « Le téléphone sonne toujours deux fois » auprès des Inconnus. Et puis il y a eu la rencontre avec Eliane Boéri qui, avec sa sœur Martine, avait créé « Les Jeanne » avec un énorme succès. Jusqu’à ce que Martine décède.  En 2002, Eliane a décidé de remonter le spectacle avec moi et Marthe-Hélène Rollin. Nous avons fait Paris, une tournée, le festival d’Avignon. C’était formidable.

Finalement, tout s’est enchaîné ?
Exactement puisque, après « Les Jeanne » on m’a demandé de jouer « Les monologues du vagin », que j’ai joué à Paris et à Avignon, puis j’ai joué une pièce de et avec Mario : « Le Phénix », avec mon fils Martin et Patrick Topaloff.

Topaloff que tu as retrouvé sur la tournée Age Tendre…
Oui… Il revenait de loin car il avait été SDF et c’est grâce à Ginette Garcin qui l’a trouvé errant dans la gare de l’Est, qu’il s’en est sorti. Elle l’a engagé dans une pièce.

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Ginette Garcin qui va indirectement jouer un rôle dans ta vie !
Oui, puisque l’on vient de me proposer de reprendre le rôle qu’elle jouait dans la pièce dont elle est l’auteur : « Le clan des veuves ». Je la jouerai donc d’abord en tournée, dès la rentrée et peut-être à Paris si ça marche. Auprès de moi il y aura Sophie Darel et Claudine Barjol.*

Connaissais-tu la pièce ?
Oui bien sûr, il y a plus de vingt ans car en plus, il y avait Jackie Sardou qui est la mère de Michel, Michel étant le parrain de mon fils Baptiste.

N’es-tu pas un peu jeune pour reprendre ce rôle ?
Mais pas du tout ! Figure-toi que lorsque Jackie, Ginette et Mony Dalmès jouaient cette pièce elles avaient notre âge… même si c’est difficilement crédible parce qu’elles faisaient peut-être plus vieilles que nous ! Mais, après elles et avant nous, Claudine Barjol avait déjà repris la pièce avec Grâce de Capitani et Julie Arnold… qui sont plus jeunes que nous !

Alors, chanson, théâtre… Que préfères-tu ?
C’est tellement différent ! Chanter a toujours été pour moi plus un plaisir qu’un métier. C’est de la rigolade par rapport au théâtre qui est plus structuré, plus rigoureux… et plus exaltant !

Quitteras-tu la chanson ?
Disons qu’elle m’a un peu quittée depuis que Charden est parti. D’abord, je n’ai pas de répertoire seule et ce n’est pas aujourd’hui que je vais m’en faire un, chanter de nouvelles chansons, faire un disque… Ca n’intéresse plus personne car déjà, plus personne n’achète de disques et on vit dans la nostalgie. Vois le nombre de chanteurs qui font des compilations, des remix, des duos avec d’anciens succès. Nous l’avons d’ailleurs fait avec Charden. Stone et Charden, ça fait partie de l’inconscient collectif, ça représente une époque, des chansons qui ne meurent pas, qui sont dans la nostalgie des gens de notre génération.Alors je m’éclate au théâtre !

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Et comme les chiens ne font pas les chats, tous tes enfants sont dans le spectacle !
Ils avaient l’exemple mais on ne les a jamais poussés à le faire. Baptise a 42 ans et il chante, Martin a 32 ans, il est comédien et producteur de théâtre. Il a d’ailleurs été pris par Pierre Palmade qui remonte « Le Père Noël est une ordure ». Il sera son assistant à la production. Quant à Daisy qui a 28 ans, elle est repartie sur le chemin de l’école. Elle est entrée à L’AIRCOM, école de comédie musicale où elle se perfectionne en chant, danse et comédie.
Tu vois, la relève est assurée… Place aux jeunes ! »

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Christian Servandier
* »Le clan des veuves »
Vendredi 8 novembre au Théâtre Galli de Sanary
Samedi 9 novembre au Silo de Marseille

 

LA CIOTAT – THEÂTRE DU GOLFE
SOUS LE SIGNE DU COQUELICOT

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Encore une saison qui se termine.
Déjà une saison qui se dessine.
Comme tous les théâtres et lieux de spectacles, avant de fermer les portes pour l’été, le Théâtre du Golfe nous a présenté sa saison 2014/2015.
Une saison sous le signe du rire, de l’émotion, de la danse, du cirque, des spectacles familiaux, avec de grands auteurs, de Molière à Sweig en passant par Diderot, Rabelais, Voltaire, Brecht… Avec de beaux comédiens comme Nicolas Vaude, Sarah Biasini, Alexandra Lamy, Ali Bougheraba, André Dussolier…
Mais, comme le soulignaient Anne Carlini, directrice du théâtre, Jean-Louis Tixier, adjoint à la Culture et Patrick Boré, maire de la Ciotat, si la saison est dense, éclectique, de qualité afin de plaire au plus grand nombre, il y a beaucoup de spectacles que ne peut proposer le théâtre, parce que trop onéreux, ou par manque de capacité ou encore parce que la scène est trop exiguë. Aussi, depuis quelques années déjà, le théâtre a instauré les sorties hors les murs, le public étant pris en charge en bus pour aller découvrir ce qui se passe ailleurs, comme à la Criée, au Gymnase à Marseille, au Grand Théâtre de Provence et au Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence, ces trois derniers cités dirigés par un complice de longue date, Dominique Bluzet mais aussi au Théâtre Liberté et à l’Opéra, à Toulon, ou encore à Châteauvallon.
Une collaboration qui se poursuit aussi intra muros avec l’Eden et la Médiathèque qui proposent, en parallèle aux spectacles, expositions, rencontres, conférences, ateliers d’écriture…
Le jeune public n’est jamais oublié dans la programmation avec, un vendredi par mois, un spectacle qu’on peut découvrir en famille, ce qui est depuis longtemps une volonté du maire que de faire participer enfants, ados et scolaires en les ouvrant à l’art et à la culture dès leur plus jeune âge.
Évidemment, il a été question du projet du nouveau théâtre qui naîtra des cendres de l’ancienne chaudronnerie dont il gardera le nom. Le projet avance, l’équipe a été choisie et d’ici deux saisons il devrait voir le jour avec une salle qui recevra cinq cents spectateurs et une autre de cent places réservée aux répétitions, aux rencontres, aux scolaires, aux ateliers…
C’est avec les architectes qui ont réalisé le Théâtre Liberté à Toulon, le Théâtre de la Joliette à Marseille, entre autres, que ce lieu a été conçu, entourés d’un groupe de consultants afin que tout soit pensé pour le confort du spectateur.
« J’ai préféré – nous confie Patrick Boré – qu’il y ait une capacité de place moindre mais que le public qui viendra ait envie de revenir et n’aie pas la désagréable surprise de voir un spectacle dans de mauvaises conditions ».
Il faut savoir que déjà, le théâtre compte quelque six cents adhérents et souvent doit refuser du monde faute de places. Le Théâtre de la Chaudronnerie sera donc le bienvenu.
Mais en attendant, courez découvrir la saison 2014/2015 car il y aura de belles surprises, de beaux moments à vivre sous le signe du coquelicot, coquelicot dont Anne Carlini nous explique le symbole :
« Le coquelicot est capable de pousser au milieu de nulle part, tout comme un spectacle que l’on découvre une fois qu’il a poussé… »
Poétesse, notre directrice !
Une raison de plus pour se diriger vers le théâtre au coquelicot !

Jacques Brachet
04 42 83 27 49 – tdg@mairie-laciotat.fr www.laciotat.com

 

Jazz à Toulon : 18 juillet au 8 août

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Déjà la XXV° édition de Jazz à Toulon, lequel pendant ses premières années s’appelait, Jazz is Toulon, ce qui était quand même, reconnaissons-le, un peu prétentieux. On se souvient que pour la première édition le grand pianiste Michel Petrucciani avait prêté son concours, lançant ainsi sur la planète ce grand festival voulu par François Trucy, Maire de Toulon à cette époque, sur proposition de Jean-Pierre Colin et développé sous la houlette de Daniel Michel et son équipe du COFS (Comité officiel des fêtes et des sports). Le but étant d’animer des quartiers de la ville en apportant du jazz, et le meilleur, auprès des habitants, et ce gratuitement.
Il y eut bien des formules en parallèle aux grands concerts du soir. Des Workshops menés par de grands jazzmen, avec le sympathique concert final, devant l’Opéra de Toulon, qui mettait en valeur les stagiaires et faisait se terminer le Festival dans une fête joyeuse ; des concerts en tournées dans plusieurs villes et villages du Var ; les formidables après-concerts à l’hôtel Holiday Inn, où tant de musiciens de passage sont venus y faire le bœuf.
La crise économique a fait se resserrer tous les budgets, mais Toulon a réussi à conserver 12 grands concerts dans différents quartiers de la ville, ainsi que les concerts d’après-midi sur les places Camille Ledeau et Pierre Puget, et des workshops dans la rue animés par l’excellent trio Name In Jazz (Jean-Jacques Garsault (g), Marc Tosello (b), Lucien Chassin (dm), qui permettent aux musiciens amateurs de venir s’exprimer avec un grande rythmique et recevoir de judicieux conseils.

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Pour ce 25ième anniversaire on reverra quelques-unes des grandes figures du premier festival : La truculente pianiste et chanteuse Tania Maria, le saxophoniste Philippe Crettien qui nous amena les Bostoniens, dont John Medeski qui en était à ses débuts et qui est maintenant l’un des grands pianistes que le Monde s’arrache. Reviennent d’autres que nous avons entendus plus récemment sur les places de Toulon : Stefano di Battista, Flavio Boltro, le groupe Sakesho, Nicolas Folmer, Tony Petrucciani, le jeune et remarquable saxophoniste Olivier Bogé, enfant de la région et qui fit ses début dans les après concerts avant d’avoir sa place sur le grand podium, il vient de produire un disque magnifique « The world begins today – Label Naïve », enregistré à New York, et encensé par la critique. Plus quelques nouveaux venus. Et une nouveauté : « Le jazz se promène » avec le trio manouche « « Cordes sensibles », qui se promènera sur un parcours défini à partir de 10h30 et tout au long de la journée.
Cette année la programmation est nettement jazz, et gageons que les 25 ans seront ainsi fêté à la hauteur qu’ils méritent.

Serge Baudot
Programmation : Tel 04 94 09 71 00 – www.jazzatoulon.com