Archives mensuelles : mai 2014

JUMELAGE FRANCO-ITALIEN AU CASTELLET

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Après l’Allemagne et l’Israël, sur une idée de la conseillère municipale Dominique Blanc, un troisième et sympathique jumelage vient d’être signé dans le petit village varois du Castellet : celui d’une commune de la province de Mantoue : San Benedetto Po.
C’est sous un magnifique soleil presque estival que le maire du Castellet Gabriel Tambon, Nicole Boizis, première adjointe et Dominique Blanc recevaient Marco Giobazzi, maire de San Benedetto et le consul général italien de Marseille, Paolo di Nicolo lors de la signature officielle.
Le maire italien (qui avouait en français parler cette langue « petit petit » !) présentait sa ville en appuyant sur le fait de sa richesse culturelle et de son patrimoine monastique, l’un des plus beaux d’Europe, qui possède de nombreux trésors malgré quelques disparitions dues au passage de Napoléon qui en ramena quelques trésors que l’on peut retrouver au Louvre !
Ville de traditions artistiques mais aussi gastronomiques et agricoles, qui furent souvent battues en brèche mais qui ont survécu grâce à de profondes racines, elle est en cela « soeur » du Castellet par de nombreuses ressemblances, de part aussi ses paysages, son climat méditerranéen et jusqu’aux drapeaux français et italien qui ont une certaine similitude, se partageant deux couleurs sur trois.

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Le Consul le précisait également, ces deux communes étant particulièrement bénies des dieux  il était donc bienvenu de créer ces liens d’amitié et de fraternité. De paix et d’humanisme, devait rajouter Dominique Blanc qui avouait avoir retrouvé, après une période difficile, une force de vie dans cette région italienne.
Nombre d’associations étaient venues se joindre à cette manifestation, comme le Comité de Jumelage, présidé par Jean-Pierre Guillermot, l’association France-Italie de l’agglomération et du Var présidée par Robert Arpino, ou encore les Amis Varois de l’Union Européenne .
Le but de la réunion de ces deux communes, devait préciser le maire du Castellet est bien sûr de dialoguer, d’échanger des expériences et des compétences, de rapprocher deux villes et deux pays voisins, de mettre les efforts en commun pour le succès de cette entreprise.
Et, devait encore préciser le maire de San Beneditto Po, pas seulement célébrer l’amitié entre deux peuples mais de mettre en état un parcours d’amitié dans l’esprit européen si malmené aujourd’hui.
A la fois solennelle et chaleureuse, cette manifestation se termina par la signature d’une charte commune sous la musique des hymnes italien, français et européen et l’échange traditionnel de cadeaux.
Une fraternelle et amicale manifestation sous le soleil commun de la Méditerranée.

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 Jacques Brachet

 

TOULON ZENITH :
400 Choristes & des artistes pour une belle action

Frank Castellano est un beau garçon de la Loire mais qui est dracénois depuis neuf ans, ville qu’il a choisie après de nombreuses pérégrinations dans la région.
Passionné de musique et de chant, il écrit sa première comédie musicale à 19 ans pour un camp de jeunes à Gap. Il deviendra choriste avant de devenir chef de cœur et fera le tour de la France en chantant. Sa renommée l’amène à travailler sur Marseille où il s’occupe d’une chorale Gospel de 44 choristes en toges. C’est en 2004 qu’il vient dans le Var pour remplacer un chef de chœur aux Arcs et à Draguignan. Il s’y installe et décide de créer sa propre chorale ainsi qu’un atelier de chant et de musique en 2006, suivi d’un atelier de gospel « Gospel Story », parrainé par Richard Cross, fameux coach de la « Star Academy », et d’une master class.                            
En 2012 son école prend le nom de Chœur du Sud. Il chante, il compose, il dirige tout ce petit monde et sa chorale progresse d’année en année, tant en nombre qu’en qualité et en popularité. De 25 choristes au départ, sa chorale aujourd’hui est passée à 400, devenant la plus grande de Fraance !

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La chorale aujourd’hui, travaille activement pour l’association P.M.A. (Parole/Musique & Art), dont le but est de promouvoir les actions et talents artistiques locaux en organisant des spectacles au profit d’associations caritatives et humanitaires.
Frank a également décidé de se mettre au service des différents hôpitaux de la région (Cannes, Fréjus, Draguignan) pour des objectifs bien précis, en organisant des concerts avec des artistes confirmés qui ont pu apprécier ses qualités et ont décidé de participer aux concerts donnés au profit d’œuvres caritatives qu’il organise.
Cette année, il a choisi d’aider Mme Josy Chambon, directrice de l’Institut Public Varois des Professeurs de Santé et d’organiser un immense show au Zénith Oméga de Toulon le 28 juin.
Ainsi les 400 choristes pourront-ils accompagner des artistes comme Richard Cross, le parrain, Pablo Villafranca  et Daniel Levi (Les 10 commandements),  Michelangeo (Mozart), Yoan Fréget, le gagnant de « The Voice » 2013, Chimène Badi, Maurane, John Mamann, Ginie Line… Sont également pressentis Garou, Hélène Ségara, Grégoire, Corneille et Amel Bent qui n’ont pas encore donné leur réponse.
Deux chansons pour chacun d’eux dans une belle mise en scène, de belles lumières, de beaux décors car, précise Frank, ce ne sont pas uniquement des chanteurs devant un chœur et derrière un micro mais un vrai grand show auquel nous aurons la chance d’assister au Zénith Oméga de Toulon.
Une belle soirée en perspective.

Jacques Brachet
contact@lechoeurdusud.com – 06 03 23 66 05 – Zénith : 04 94 22 66 77

 

TOULON – THEÂTRE LIBERTE…. CUISINE & MUSIQUE

Pour ce dernier « Mardi Liberté » de la saison, en route pour la Turquie, via surtout Istanbul, ce pays tiraillé entre l’Orient et l’Occident, mais dont les aspirations, les œuvres des artistes sont très proches des nôtres.
Ce Mardi au titre alléchant « Comment déguster le raki ? » était le premier jalon de ce festival Istanbul qui doit durer jusqu’au 30 août
Le raki, rappelons-le pour ceux qui ne connaîtraient pas, est une eau de vie à base de raisin ou de prune, aromatisée à l’anis. En règle générale il se boit sec en Turquie, servi souvent dans deux verres, un pour le raki, l’autre pour l’eau. On peut le boire en apéritif ou au cours du repas.
Sur le plateau un plan de cuisine avec réchaud, mixeur, et tout ce qu’il faut pour cuisiner. A droite deux musiciens Laurent Clouet à la clarinette et Emrah Kaptan à la guitare et aux percussions, pour accompagner la chanteuse Gülay Hacer Toruk, trio qui interviendra pour ponctuer la cuisson des spécialités turques. La musique turque est très variée, selon les régions, les ethnies et l’implantation de la diaspora. Celle que nous avons entendue se rapproche assez de la Grèce et des musiques d’Europe centrale, avec ces inflexions particulières de la clarinette. La chanteuse possède une voix chaude d’une pureté cristalline, elle chante avec sobriété et intériorité, magnifiquement soutenue par les musiciens. A noter la belle prestation du clarinettiste.

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Sedef Ecer est une romancière, auteure dramatique, scénariste et comédienne turque, née à Istanbul, qui écrit aussi bien en français qu’en turc. Très enjouée elle va nous présenter cette tradition du raki, tout en préparant, en s’amusant, ces fameux « mézés » qui accompagnent la cérémonie du raki. Il s’agit d’un ensemble de plats pouvant aller jusqu’à une centaine. Ce sont de toutes petites portions, qui permettent de goûter à tout, sans être rassasiés. Sedef Ecer nous raconte comment se passait ces soirées « raki ». « On y parlait politique, famille, potins, rêves. Les adultes buvaient, mangeaient, parlaient fort, puis soudain chuchotaient pour critiquer l’état ou pour raconter des blagues de fesses, puis à nouveau riaient, pleuraient, chantaient, dansaient et trinquaient. » Elle nous dit encore que « les Turcs disent que pour connaître vraiment quelqu’un, il faut boire du raki à la même table. » S’en est suivi une dégustation de raki avec les mézés confectionnés devant nous, mais la dose et le temps passé ensemble était trop courts « pour se connaître ». Il ne restait plus qu’à aller déguster d’autres spécialités turcs au buffet. En attendant la prochaine saison des « Mardis Liberté ».

Serge Baudot

 Avec l’aide du Centre National du Théâtre, le Liberté a inclus dans ce festival les grands lieux de la culture de l’aire toulonnaise : La Bibliothèque de théâtre Armand Gatti, Le cinéma Le Royal, Châteauvallon, La Maison de la Photographie, l’Opéra de Toulon, le Pôle jeune public-scène conventionnée, Tandem, TLN, et la Villa Tamaris. Lieux dans lesquels se dérouleront les diverses manifestations.
04 98 00 56 76 – scenesgrandecran.com

 

TOULON – THEÂTRE LIBERTE :
« De la vie – Lettres de la prison de Bursa »

Il s’agit d’un spectacle musical basé sur des textes de Nazim Hikmet, adapté, mis en scène par Genco Erkal, joué par lui-même et la divine Tülay Günal.
Décor sobre, on est dans un lieu qui peut être la cour de la prison, la cellule, une maison d’habitation, en fait le lieu qu’on veut en jouant sur les éclairages : simple et diaboliquement efficace. Dans l’arrière scène les deux musiciens, un pianiste et une violoncelliste, qu’un devine plutôt qu’on ne les voit, ce qui fait que toute l’attention se porte sur les deux personnages, et quel personnages !
La  pièce se divise en deux parties, la première concerne l’époque de la seconde guerre mondiale et les relations du poètes et sa femme Piraye, et la seconde les treize ans d’emprisonnement et l’exil. Deux parties également en ce qui concerne le langage : les textes sont dits parfois en français, parfois en turc, surtitrés. La langue turque repose sur l’harmonie vocalique, ce qui lui donne une grande douceur, une sorte de musicalité, assez proche de la nôtre. Tülay Günal, actrice et chanteuse, chante en turc. Elle possède une présence rare sur scène, qui fait que notre regard capte le moindre de ses mouvements, hiératique et élégante dans sa robe ou son long manteau couleur d’automne ; c’est un bonheur rare de la voir occuper toute la scène par un simple geste, un déplacement, une pose. Avec une voix chaude et grave, douce et consolante, une diction parfaite, une aisance époustouflante, elle bouleverse ou enchante par ses chansons, construites sur une très belle et prenante musique. Piano et violoncelle pour l’accompagner, rien d’autre n’aurait pu convenir. Le spectacle se déroule en monologues, dialogues, chants, sans aucun hiatus. Ça coule comme le temps qui passe.
Genco Erkal est extraordinaire. Il va, vient, monte, descend, se couche, saute, tombe à genoux. Sa voix grave et chaude, une voix de crooner, vous emporte dans les méandres de la vie du poète, dans son vécu qu’il vous fait partager. Il y a du drame, du malheur, de la douleur, de la nostalgie, de la mélancolie, mais aussi de l’espoir, de l’amour, l’amour de la femme, de la beauté des choses, de la nature. On est dans l’humaine condition, où malgré les guerres, les dictatures, les tortures, le meilleur de l’humain finit par triompher. La pièce se termine sur un chant d’espoir.

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Un grand moment : quand Genco Erkal tombe à genoux et dit d’une façon poignante le poème, popularisé par Yves Montand :

La plus drôle des créatures
Comme le scorpion, mon frère,
Tu es comme le scorpion
Dans une nuit d’épouvante.
Comme le moineau, mon frère,
Tu es comme le moineau
Dans ses menues inquiétudes.

Comme la moule, mon frère,
Tu es comme la moule
Enfermée et tranquille.

Tu es terrible, mon frère,
Comme la bouche d’un volcan éteint.
Et tu n’es pas un, hélas,
Tu n’es pas cinq,
Tu es des millions.

Tu es comme le mouton, mon frère,
Quand le bourreau habillé de ta peau
Quand le bourreau lève son bâton
Tu te hâtes de rentrer dans le troupeau
Et tu vas à l’abattoir en courant, presque fier.
Tu es la plus drôle des créatures, en somme,
Plus drôle que le poisson
Qui vit dans la mer sans savoir la mer.

Et s’il y a tant de misère sur terre
C’est grâce à toi, mon frère,

Si nous sommes affamés, épuisés
Si nous somme écorchés jusqu’au sang,
Pressés comme la grappe pour donner notre vin,
Irai-je jusqu’à dire que c’est de ta faute, non …
… Mais tu y es pour beaucoup, mon frère.

 Lisez Nazim Hikmet, il est l’une des plus importantes figures de la littérature turque du XX° siècle. Il nous parle d’aujourd’hui. Il naît en Grèce à Salonique en 1901, mais grandit à Istanbul. En 1922, il part à Moscou, fasciné par la révolution d’Octobre. Il retourne en Turquie mais est condamné en1938 à vingt-huit ans d’emprisonnement pour la publication, en 1936, d’un éloge de la révolte…Grâce à l’action de Jean-Paul Sartre, Pablo Picasso et Paul Robeson, il est libéré en 1950, mais sous la pression exercée par le gouvernement turc, il est forcé à l’exil et perd la nationalité turque. Il meurt à Moscou en 1963. Sa poésie est empreinte de la douleur de l’exil mais témoigne également d’un humanisme nouveau teinté d’espoir. Grand novateur, il fut l’un des premiers poètes turcs, avec Orhan Veli, à utiliser le vers libre, en faisant table rase des formes fixes traditionnelles.
Genko Ercal a mis en scène plus de 40 pièces et joué dans une soixantaine de spectacles en Turquie. On a pu le voir à différentes reprises en France : en 1993, il a interprété le personnage principal du « Nuage Amoureux »  de Nazim Hikmet, adapté et mis en scène par Mehmet Ulusoy, à la Maison des Cultures du Monde à Paris, et, la même année au Festival d’Avignon, où il a participé à la création de « Où vas-tu Jérémie ? » de Philippe Minyana, mise en scène par Edith Scob, repris en 1994 au Théâtre Gérard-Philippe de Saint-Denis. On a pu également le voir dans des festivals, dont « Sens interdits » au Théâtre des Célestins à Lyon en 2009.

Serge Baudot

 

 

 

 

CANNES : UNE NUIT GASTRONOMIQUE SOUS LES ETOILES

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Il y a des moments, dans la vie d’un journaliste, où l’on ne regrette pas d’avoir choisi ce métier. Et en ce début de festival de Cannes, soixante-septième du nom, nous avons vécu un de ces moments magiques, non pas en découvrant un film magnifique, non pas en rencontrant une star sublime mais tout simplement en passant une soirée sur l’eau, en toute intimité, sur un petit bateau nommé « Le faucon noir », devant un dîner raffiné.
Je m’explique.
Comme tous les ans, durant le festival, la Trattoria San Pellegrino di Mare nous convie à une dégustation gastronomique. C’est, soit un cours de cuisine, soit une démonstration avec un chef, soit une rencontre avec une personnalité gastronomique italienne.
Cette année, la surprise fut aussi grande qu’originale, conviviale et délicieuse.
Nous avions rendez-vous à 20h15 sur la plage du Majestic, sans autre explication. Nous y voilà, entourée de dizaines de petits Chinois venant fêter leur film sélectionné. Mais les Chinois, ça n’était pas pour nous puisque l’équipe San Pellegrino nous attendait pour embarquer sur une petite navette… Direction ? Surprise.
Ni Arnaud, notre capitaine, ni Stéphane Jaz, maître d’hôtel de profession, n’en dirent plus aux cinq personnes embarquées, dont nous.
Pensant joindre un plus gros bateau ou amarrer aux îles de Lerins vers laquelle nous nous dirigions, nous nous posions des questions jusqu moment où le capitaine jeta l’ancre… au milieu de nulle part, environnés par cinq autres petites navettes.
Et Stéphane nous offre alors une coupe de champagne agrémentée d’un délicieux beignet fourré aux anchois et crème de parmesan et des petits farcis à la Niçoise.
En fait, la surprise était là : dîner sous les étoiles, bercés par le clapotis des vagues et une douce musique italienne. Le soir tombe, au loin l’on entend à peine les flonflons de la croisette illuminée et l’on voit apparaître, comme au cinéma, une lune pleine et rougeoyante.
On est déjà sous le charme… Et, comme le dit la pub, ce n’est pas fini !

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Stéphane nous apporte une superbe carte noir et or sur laquelle sont décrits les huit plats que nous allons déguster, concoctés par deux maîtres de l’Art : notre Français bien connu, le chef étoilé Alain Llorca, l’un des chefs réputés de la French Riviera, qui a oeuvré en binôme avec un jeune chef venu tout droit de Toscane, Marco Stabile, étoilé 2011 au guide Michelin…
Et là, nous allons aller non pas de Charybde en Scylla mais d’étonnements en émerveillements, en dégustant quatre plats de chacun de nos chefs qui se sont transformés pour nous en magiciens de la gastronomie, passant de la brandade de morue à l’œuf de poule moelleux avec crème de tomate confite et croustillant d’aubergine, à l’aquacotta aux petits légumes et champignons avec caviar…
Vous salivez ? Alors je vous donne la suite : Filet de veau à la crème de thon suivi de conchiglioni au Chianti avec volaille, mascarpone et ricotta fumée.
J’oubliais de dire que le tout était accompagné de champagne, d’un Pinot noir 2010 ou, au choix… de San Pellegrino !
Nous en étions aux desserts lorsque arrive sur une navette, autre surprise, nos deux chefs souriants venus  se présenter…
Alors, pour ceux qui ne les connaissent pas, en quelques mots, Alain Llorca a « sévi » à l’hôtel Négresco de Nice, a pris la suite de Roger Vergé au Moulin de Mougins et a créé le Café Llorca à Vallauris, avec en prime, deux étoiles au Michlin.
Marco Stabile est un tout jeune chef italien mais la valeur n’attendant pas le nombre des années, après quelques magnifiques restaurants où il a appris son métier, est devenu copropriétaire de l’Arnolfo » à Colle Val d’Esta (deux étoiles au Michelin) avant de devenir membre des Jeunes Restaurateurs d’Europe et d’obtenir une étoile au Michelin.

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Et comme les surprises continuent de s’enchaîner, c’est avec un feu d’artifice géant que nous dégustons un sablé breton aux agrumes, fraises des bois au basilic et un éclair comme un « Cantuccini » et sa crème de vin Santo.
Originale et magnifique façon de déguster toutes ces merveilles avec l’idée de San Pellegrino d’organiser ce genre de repas pour les amateurs, dont nous étions les heureux cobayes !
Ce fut, vous pouvez l’imaginer, une superbe soirée avec des hôtes accueillants et trois autres invités fort sympathiques.
Avec regret, vers minuit, comme Cendrillon, nous retrouvions la terre ferme et nos petits Chinois qui continuaient leur fête à laquelle nous étions conviés mais qui aurait été de trop après un moment aussi rare.
Merci pour son accueil à l’équipe San Pellegrino et c’est avec empressement que nous répondrons « présent » à la prochaine invitation !

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 Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

 

Lundi 2 juin France 2 : Cérémonie des Molière
Nicolas BEDOS aux commandes

Pour son grand retour, la cérémonie des Molières joue la carte de l’impertinence. Après deux ans d’absence, l’événement renaît avec un maître de cérémonie se riant des codes et des convenances. Pour endosser ce rôle inédit, Nicolas Bedos compte imposer un style à mi-chemin entre acidité, humour et provocation. À l’entendre, le trublion semble déjà connaître la formule pour relever l’audacieux pari.

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Entretien.
Le public vous connaît surtout pour vos chroniques télés. Pourtant, entre le théâtre et vous, c’est une longue histoire*…

C’est exactement la raison pour laquelle j’ai accepté de présenter cette soirée. J’ai fait plus de théâtre que la majorité des gens issus de la télévision et bien plus de télévision que la plupart des gens venant du théâtre.
Je me situe à mi-chemin entre ces deux univers. Sauf que, médiatiquement, la télévision a une puissance inégalable. Jean Dujardin vous dira par exemple que le public lui parle plus d’Un gars, une fille que de The Artist. Donc, quoi que je dise ou fasse, on me parlera toujours plus de mes conneries chez Ruquier que de mes pièces.

Comment préparez-vous ce rendez-vous ?
Actuellement, je suis plus auteur qu’animateur. La plupart des séquences de la cérémonie seront écrites et mises en scène par mes soins, à la manière d’une véritable représentation théâtrale. Bon nombre d’artistes prestigieux feront de petits sketches lors de la remise des récompenses. L’idée est de raconter le théâtre, sur un ton drôle et impertinent. J’espère aussi parvenir à faire jouer la salle. L’exercice est périlleux et risque, il est vrai, de s’avérer assez casse-gueule…

Souhaitez-vous vraiment restreindre le temps imparti à la remise des récompenses ?
J’ai en effet demandé à ce qu’on limite à environ une minute la durée des remerciements. Évidemment, cela risque parfois d’être compliqué, notamment si un artiste remercie la personne qui l’a fait débuter alors que cette dernière vient de disparaître ou sa défunte maman qui était la seule à croire en lui depuis toujours. Pour autant, même si ce choix revient à amputer notre travail, assister à des congratulations à rallonge revient aussi à tronquer le reste de l’émission, et donc le théâtre en lui-même.
Pendant mon pitch de départ, je me permettrai d’ailleurs de le souligner. Après tout, c’est bien normal : on demande aux Français de se serrer la ceinture, je demande donc aux gens du théâtre de se serrer la ceinture du remerciement. [Rires]

Vous êtes notamment réputé pour votre côté provocateur. Ce tempérament va-t-il s’exprimer au cours de la soirée ?
On m’a souvent reproché mes provocations, et il y en aura à coup sûr car c’est plus fort que moi. En tout cas, je pense que cette cérémonie intéressera plein de personnes, en particulier celles qui ne m’aiment pas et qui se demandent comment je vais aborder un tel rendez-vous.

Parmi les grandes cérémonies étrangères, quelles sont vos références ?
J’ai beaucoup regardé les Tony Awards, l’équivalent des Molières aux U.S. À mon sens, penser égaler ce genre de cérémonies relève de l’utopie car, culturellement, le public américain est aux antipodes du public français. Quand vous regardez les Oscars, même lorsqu’une vanne n’est pas drôle, vous voyez Brad Pitt et Natalie Portman rigoler à gorge déployée en se tapant les genoux, alors qu’ici, on tire la tronche.
Mais je ne me suis pas contenté de voir ce qui se faisait ailleurs, j’ai également discuté avec d’anciens maîtres de cérémonies comme Laurent Lafitte. En 2011, lors de la dernière cérémonie, il avait été excellent. Je dois d’ailleurs reconnaître que c’est un peu intimidant de lui succéder. Il m’a confié avoir pris le parti d’amuser la salle plutôt que le téléspectateur. Et c’est en effet la grande question : à qui veut-on s’adresser ? Pour ma part, j’estime devoir le faire un peu aux deux. Le tout étant de ne pas se fâcher avec l’un au détriment de l’autre.

Entre la télévision, le cinéma et le théâtre, qu’est-ce qui vous stimule le plus ?
Ce qui est magnifique à la télévision comme au théâtre, c’est l’’immédiateté et la relative simplicité des moyens de réalisation nécessaires. Alors que le cinéma est un média lent et laborieux, tant au niveau de l’écriture que des montages financiers. À l’inverse, les planches ou le petit écran permettent d’assister rapidement à la réaction du public. Et cela est inégalable.

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Au-delà de la cérémonie du 2 juin, le théâtre a-t-il une place dans vos prochains projets ?
Oui. Cet été, ma pièce Promenade de santé sera jouée à Avignon. Par ailleurs, j’en ai achevé une nouvelle qui se montera dans un an et demi avec une distribution prestigieuse. Mais je ne souhaite pas en dire plus pour l’instant.

Vous présentez la cérémonie du 2 juin sur France 2. Vous reverra-t-on sur la chaîne à la rentrée aux côtés de Laurent Ruquier dans On n’est pas couché ?
J’ai une drôle de manière de faire mes choix. Je suis entièrement spontané : je n’y vais pas pour l’argent ni pour faire de l’audimat. Tout est affaire d’envie, de désir de jouer au malin ou de m’emparer de certains sujets… C’est comme si vous me demandiez avec quelle jeune femme je vivrais dans deux ans… Je ne peux que vous répondre qu’à la télé comme en-dehors, tout est affaire d’envie.

Propos recueillis par Yannick Sado

* À la fois auteur et metteur en scène, il a été nommé aux Molières pour la pièce Sortie de scène en 2005.

 

RENOIR intime à Cagnes sur mer

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Le 19 septembre dernier, à New York, Heritage Auctions a mis aux enchères un vaste ensemble d’archives et d’objets provenant des descendants de Claude Renoir, le plus jeune fils du peintre, qui a hérité du domaine des Collettes en 1919. La ville de Cagnes-sur-Mer et les Amis du musée Renoir ont uni leurs efforts pour acquérir plusieurs centaines de photographies, d’importants fonds d’archives sur la propriété des Collettes et sur les sculptures de Renoir, ainsi qu’une lettre écrite par le peintre à sa future épouse.
L’exposition Renoir, archives intimes montre une sélection de ces documents et photographies qui sont aujourd’hui de retour aux Collettes. Présentés au public pour la première fois, clichés et documents racontent l’histoire de la propriété et font entrer les visiteurs dans l’intimité du peintre et de sa famille. Les originaux protégés par des vitrines, photographies, documents d’archives, lettre ou négatifs sur plaques de verre, côtoient des tirages reproduisant les supports trop fragiles pour être exposés à la lumière. L’exposition investit l’ensemble des pièces de la maison, redonne vie à la propriété et à ses habitants et transporte le public un siècle en arrière
Cette exposition s’inscrit dans la dynamique de la rénovation complète du domaine réalisée en 2012-2013. Ce projet qui constituait le chantier culturel phare du dernier mandat de la municipalité a été rendu possible par les investissements conséquents mobilisés par la ville de Cagnes-sur-Mer et ses partenaires. Le musée Renoir est ainsi doté aujourd’hui d’espaces d’exposition plus vastes, accessibles aux personnes à mobilité réduite et adaptés aux normes de conservation muséales actuelles, qui facilitent l’organisation d’expositions temporaires de qualité. Le projet se poursuit aujourd’hui avec la rénovation de la ferme dont l’inauguration est prévue au début de l’été prochain. Archives et photographies y seront conservées dans des espaces adaptés afin de poursuivre le travail d’inventaire et de dépouillement qui permettra d’exploiter toutes les informations qu’elles renferment. Enfin, une salle pédagogique est aménagée pour organiser des ateliers destinés au jeune public.

Exposition du 17 mai au 18 août 2014
Musée Renoir 19, chemin des Collettes – Cagnes-sur-Me
Ouvert du mercredi au lundi de 10h à 12h et de 14h à 18h jusqu’au 30 juin, de 10h à 13h et de 14 à 18 h en juillet et août. Fermeture de la billetterie à 17h30
Renseignements à l’Office du tourisme : 04 93 20 03 0

 

Charlotte VALANDREY nous emmène « Vers le 8ème ciel »

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« Vers le 8ème ciel » (XO Éditions), ce n’est pas à proprement parler une bio puisque, voici déjà quatre livres, Charlotte Valandrey nous raconte ses aventures au jour le jour, ses rencontres, ses pensées, ses amis, ses amours, ses emmerdes, pour reprendre la chanson d’Aznavour.
Elle nous raconte sa vie en somme… ou plutôt…ses vies car, malgré sa jeunesse (elle n’a que 40 ans passés), elle a vécu plusieurs vies : celle de la comédienne de cinéma primée, de vedette de la télé adulée, celle aussi de la découverte de sa maladie puis de sa joie inespérée d’être mère, de la malade du cœur dont la greffe a réussi, de l’artiste oubliée de la profession puis de l’auteure qu’elle est devenue avec un très beau succès.
Tout cela, elle nous l’a raconté au fil des pages de trois livres et se continue dans ce quatrième, toujours magnifiquement écrit, mêlant humour et émotion, tendresse et drôlerie, romanesque et réalité, mais aussi mystère car depuis des années, il lui arrive des événements difficilement explicables mais qui l’aident aussi à avancer avec curiosité et avec un appétit de la vie incroyable.
On pourrait l’appeler « Mademoiselle Malgré tout » car, avec tout ce qui lui est arrivé dans sa jeune vie, contre vents et marées, contre peur et angoisses, elle garde la pêche, une envie de vivre tellement grande car, sachant de prix de sa santé, elle jouit de chaque jour qui lui est donné.
On suit ses aventures et ses pérégrinations avec intérêt et curiosité car elle sait aussi ménager le suspense.
« Rire est mon kit de survie », avoue-t-elle et on se doute que ce n’est pas toujours facile. J’ai eu l’occasion de la connaître alors qu’elle vivait les débuts de sa séropositivité sans qu’elle ne l’ait encore révélée et la vie n’était pas tous les jours rose. Puis je la retrouvai voici deux ans à la fête du livre pour son troisième livre. Elle avait fait la paix avec la vie, avec elle-même et cela faisait plaisir à voir.
Aujourd’hui on la sent plus vivante que jamais, d’une belle énergie, son agressivité a fait place, non pas à la sérénité mais à une recherche spirituelle de sa propre vie à laquelle elle s’accroche avec une certaine volupté. En cela elle est admirable.
Et en plus, elle écrit bien… et qu’on se le dise, elle est toujours une comédienne talentueuse qui n’est pas contagieuse !
En attendant, elle nous mène avec plaisir dans son huitième ciel.
On attend déjà la suite avec gourmandise !

 Jacques Brachet

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Francis HUSTER & Christiana REALI à Marseille

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Après Jacques Weber en 2013 et plus de 1400 spectateurs, le théâtre Silvain a le plaisir d’accueillir pour l’unique représentation hors de Paris, Francis Huster et Christiana Réali dans la pièce « Love Letters ».
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ouée par Anouk Aimée, Alain Delon, Gérard Depardieu et bien d’autres, c’est au tour de Francis Huster et Cristiana Réali, exceptionnellement réunis, de faire entendre « Love letters », ce bel échange épistolaire imaginé par Albert Gurney.
Cette pièce américaine, succès international, écrite à la fin des années 80 est traduite dans plus de 30 langues.
Andy et Melissa se connaissent depuis l’enfance et vont s’écrire tout au long de leur vie. De petits mots anodins en lettres d’amour, Tom et Melissa expriment la difficulté de grandir, d’aimer, de vivre, de vieillir…
Le duo Huster-Réali, mis en scène par Benoît Lavigne, fonctionne à merveille.
Ils apportent tous les deux une jeunesse et une fraîcheur au texte. Huster incarne un Andy sage et sérieux, cachant derrière une certaine pudeur sa tendresse et sa bienveillance. Réali joue avec une belle facture toutes les nuances des failles qui habitent et vont détruire cette pauvre petite fille riche.
Un très beau face à face.

Mercredi 2 juillet 21h30, Théâtre Silvain, Chemin du Pont de la Fausse Monnaie, corniche Kennedy, Marseille, 7ème.

 

TOULON – LE THORONET : LES VOIX ANIMEES

Pour la troisième édition,, le cycle de concerts « Entre pierres et mer », organisé par l’association Les Voix Animées, se déroulera aux mois de mai, juin et juillet 2014, à l’Abbaye du Thoronet et à Toulon.
Les Voix Animées on choisi cette année pour compagnon de route, « le divin Orlande », Roland de Lassus.

voixanimees

 

Programme :
Dimanche 18 mai à 18h45, Abbaye du Thoronet
Musique sacrée à Munich, motets de Lassus, Messe « Mon Cœur se recommande à vous » de Eccard avec les Voix animées, six chanteurs a cappella, dirigés par Luc Coadou.
Les Voix animées vont parcourir en votre compagnie les étapes majeures de la vie de Lassus, des origines franco-flamandes à Mons à la maturité en Bavière en passant par sa période Italienne, plus précisément Romaine durant laquelle il fût jeune maître de Chapelle à Saint-Jean-de-Latran. C’est à Munich, lors de ses années au service de la cour de Bavière, que nous mène la première étape du cycle « Entre pierres et mer ». La chapelle ducale est alors l’une des plus prestigieuses d’Europe. Lassus y compose une œuvre colossale et forme de nombreux disciples dont Johann Eccard qui composa une messe parodie sur le thème de la chanson du Maître « Mon Coeur se recommande à vous ».

 

Dimanche 15 juin à 18h45, Abbaye du Thoronet
Dimanche 22 juin à 17h30, Temple, 22, rue Picot, Toulon
Musique sacrée à Rome, « Creatio Divina »,
Messe « O magnum mysterium » de Palestrina, motets de Lassus par les Voix animées, six chanteurs a cappella dirigés par Luc Coadou.
Lassus et Palestrina, ces deux maîtres de la polyphonie de la seconde partie du XVIe siècle, se croisent à Rome en 1554. Palestrina chassé du choeur de la Chapelle Sixtine succède au jeune Roland de Lassus à la tête du choeur de la Basilique du Latran. Les Voix animées associent ces deux Maîtres dans un programme aux couleurs de la Nativité, conçu autour de la Messe « O magnum mysterium » de Palestrina et des motets pour l’Avent de Lassus.

Dimanche 6 juillet à 18h45, Abbaye du Thoronet
« Entre le lion et le lys », Musique sacrée de Josquin, Ockeghem, Lassus, Obrecht… Création « Finem in intellectum filiis core » de Dimitri Tchesnokov, avec le soutien de la SACEM par lesVoix animées, six chanteurs a cappella dirigés par Luc Coadou.
Lassus né à Mons en 1532 est formé à l’école des Maîtres franco-flamands. Les musiques de Josquin, Obrecht et Ockeghem bercent ses jeunes années et structurent sa pensée musicale. C’est au cœur de cette grande tradition polyphonique que Les Voix animées créent « In finem in intellectum filiis core » (psaume 42) de Dimitri Tchesnokov, fruit d’une passionnante collaboration artistique menée au long des saisons 2013 et 2014.

www.lesvoixanimees.comreservation@lesvoixanimees.com – 06 51 63 51 65
Les trois concerts à l’Abbaye du Thoronet sont organisés en partenariat avec le Centre des Monuments nationaux – www.monuments-nationaux.fr