Archives pour la catégorie Expositions

Hyères – «Les arts dans les Salins 2020»
du 1er juillet au 30 août

Communique Presse Base

La Métropole Toulon Provence Méditerranée vous invite à découvrir les Salins d’Hyères à travers quatre expositions de photographes professionnels et amateurs à l’Espace Nature aux Vieux salins. Les expositions seront en accès libre et gratuit jusqu’au 30 août 2020.

La beauté est partout dans la Nature…
Passionné par le monde du vivant depuis toujours, la photographie me permet de capter les moments éphémères où la nature nous partage un peu de ses secrets. J’essaie ainsi de saisir ces instants au moment propice, afin de les éterniser et les faire partager.
Travaillant à la LPO PACA, j’ai la chance d’évoluer dans des espaces naturels d’exception, et d’y observer des espèces devenues rares ou simplement farouches. J’ai choisi ici, quelques images d’espèces que l’on rencontre sur les Salins d’Hyères. C’est un pâle reflet de ce que l’on peut y apercevoir, mais j’espère ainsi donner envie à chacun de découvrir ce site unique.

Du 15 juillet au 2 août : Michel Photos
« Ces photos sont des instants. Des instants prolongés en post-production où je suis allé chercher, découvrir, jouer avec les couleurs, les contours, du jour et de la nuit.
Parfois en cohérence avec la réalité, parfois en dehors de son chemin, toujours en me rapprochant de la sérénité ressentie dans cet espace-temps poétique que sont les Salins.
Du trait accentué au flou suggestif, chaque photographie est un moment singulier du voyage qui m’a été offert dans ce lieu préservé »

Communique Presse Base

Du 4 au 16 août : Christine Attard
«Je fais de la photo depuis l’âge de 14 ans, avec le temps j’ai pu peaufiner mes techniques, apprendre à transcrire une vision poétique, magique de lieux sauvages, d’instants, de monuments.
Mais je suis avant tout une photographe de paysages. La photographie de paysages est très exigeante, ce sont des km parcourus avec du matériel très lourd, à la recherche de belles lumières, des heures d’attentes au froid, au chaud et quelques fois pour rien…
Je parcours les pays du nord, Écosse, Islande, Norvège, aux paysages grandioses et tout près de chez moi…j’ai un véritable coup de cœur, pour les Salins d’Hyères.
Ces photos, faites à diverses heures du jour, jusqu’au coucher du soleil tentent d’en révéler, toute la splendeur. J’ai souhaité transcrire cette émotion, à chaque photo, un message écologique, pour ce site exceptionnel proche de la dangerosité urbaine qu’il faut absolument protéger et préserver.»

Du 19 au 30 août : Isabelle Campos
«Habituellement tournée vers la photographie des êtres dans la spontanéité de leurs expressions, j’ai cherché ici à saisir la beauté poétique et sauvage des Salins. Ayant eu la chance d’être choisie pour cette expérience, et désireuse de partager toujours plus d’émotions j’y ai invité Christian Marcel « Faux-tographe » spécialisé en photo-montage, pour quelques clichés où rêve et réalité ne font qu’un… Merci à TPM pour ces exquis moments d’intimité avec la nature.»

Espace Nature des Salins d’Hyères  – 237, rue de Saint Nicolas – Village des Salins d’Hyères
Ouvert en accès libre du mercredi au dimanche, 9h-12h et 16h-20h
Renseignements au 04 94 01 09 77  – www.metropoleTPM.fr




Ile de Porquerolles – Fondation Carmignac

Prix Carmignac du photojournalisme – 10 ans de reportages
4 juillet – 1er Novembre 2020

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À la suite du report de l’exposition La Mer Imaginaire au printemps 2021, la Fondation Carmignac est heureuse de présenter l’exposition Prix Carmignac du photojournalisme : 10 ans de reportages du 4 juillet au 1er novembre 2020 à la Villa Carmignac sur l’Île de Porquerolles.
Cet accrochage exceptionnel, de plus de 100 photographies, rend compte de dix années de photoreportages sur les droits humains, dans le monde, et les enjeux écologiques qui y sont liés.
Cette rétrospective est aussi un hommage au courage et à l’indépendance des photojournalistes qui ont témoigné, chacun avec un regard singulier, des bouleversements irréversibles que subit la planète.
Les huit premiers reportages réunis au rez-de-jardin se présentent comme un voyage thématique à travers les régions explorées par le Prix.
De la normalisation des « zones de conflit » avec Lashkars (Pachtounistan) de Massimo Berruti et Gaza : the Book of destruction de Kai Wiedenhöfer, à l’esclavage moderne avec Le piège : Esclavage et Traite des Femmes au Népal de Lizzie Sadin et Libye : plaque tournante du trafic humain de Narciso Contreras, en passant par les régions oubliées de la République avec Guyane : Colonie de Christophe Gin, par l’Iran de Newsha Tavakolian (Blank pages of an Iranian photo album), et les atteintes fondamentales à la liberté d’expression avec Spasibo de Davide Monteleone (Tchétchénie) et Zimbabwe : Your wounds will be named silence de Robin Hammond, l’exposition invite à interroger les crises humanitaires et bouleversements environnementaux qui touchent un grand nombre de pays aujourd’hui.
A l’étage sera présenté un focus sur le dérèglement climatique et ses conséquences humaines avec deux reportages sur les « nouveaux Far West » : Arctique : Nouvelle Frontière de Yuri Kozyrev et de Kadir van Lohuizen (2018) et Amazônia de Tommaso Protti (2019)

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Le Prix Carmignac du photojournalisme
En 2009, face à une crise des médias et du photojournalisme sans précédent, Édouard Carmignac a créé le Prix Carmignac du photojournalisme afin de soutenir les photographes sur le terrain. Dirigé par Emeric Glayse, le Prix Carmignac du photojournalisme soutient, chaque année, la production d’un reportage photographique et journalistique d’investigation sur les violations des droits humains dans le monde et les enjeux géostratégiques qui y sont liés. Sélectionné·e par un jury international, le·la lauréat·e reçoit une bourse de 50 000 € lui permettant de réaliser un reportage de terrain de 6 mois avec le soutien de la Fondation Carmignac qui finance, à son retour, une exposition itinérante et l’édition d’un livre monographique.
La Fondation Carmignac
Créée en 2000, la Fondation d’entreprise Carmignac Gestion s’articule autour de deux axes : une collection qui comprend plus de 300 oeuvres et le Prix Carmignac du photojournalisme remis annuellement depuis 2009 afin de produire un reportage d’investigation.
Depuis le 2 juin 2018, la Fondation, dirigée par Charles Carmignac, franchit une nouvelle étape dans son engagement en faveur de la création en donnant rendez-vous au public à la Villa Carmignac sur l’île de Porquerolles. Au milieu d’un Parc national protégé, le visiteur peut y découvrir des expositions temporaires, un jardin habité par des oeuvres inspirées du lieu ainsi qu’un programme d’actions culturelles.
Ouvert du 4 juillet au 1er novembre, du mardi au dimanche 10h/18h
Nocturnes les mardis de juillet & août jusqu’à 21h
Nuits de pleine lune de Soundwalk Collective, du 1et au 5 août – du 31 août au 4 septembre – du 29 septembre au 3 octobre de 21h à 23h
Villa Carmignac – piste de la Courtade – Île de Oirquerolles – 83400 – Hyères
33 4 65 65 25 50




Les Arcs sur Argens
Arik LEVY expose au Château Sainte Roseline

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Exposition « MineralNature » par l’artiste Arik Lévy  à l’honneur de la 20ème édition de sculptures monumentales du 6 juillet au 2 octobre 2020
Le Château Sainte Roseline, cru classé de l’AOP Côtes-de-Provence, entretient un lien spécial et fort avec l’art contemporain. Pour la 20ème édition de ses rendez-vous artistiques estivaux, le Château Sainte Roseline recevra l’exposition « MineralNature » de l’artiste Arik Levy du 6 juillet au 2 octobre 2020.
Pour fêter le 20ème anniversaire de ses rendez-vous artistiques de l’été, le Château Sainte Roseline est fier d’accueillir l’artiste Arik Levy et son exposition « MineralNature » du 6 juillet au 2 octobre 2020.
«Le Château Sainte Roseline a toujours été proche du monde de l’Art, déclare Aurélie Bertin, propriétaire du Château Sainte Roseline. Cette année encore j’ai souhaité perpétuer cette tradition en exposant des sculptures monumentales dans les espaces extérieurs afin de sublimer les lieux et offrir aux visiteurs une autre vision de notre domaine viticole.
Je suis ravie d’accueillir Arik Levy cet été, cet artiste dont j’affectionne tout particulièrement le travail et dont je collectionne depuis plusieurs années les œuvres. C’est une belle opportunité de le faire découvrir à un grand nombre de nos visiteurs et de mettre en avant les valeurs que nous partageons : respect de l’environnement, rigueur et esthétisme.
L’exposition de cet été, avec ses œuvres monumentales disposées sur tout le site, met en exergue la palette large du travail d’Arik tant au niveau des matériaux utilisés, des formes que des couleurs»

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Arik Lévy
Originaire d’Israël et arrivé en Europe après sa première participation à une exposition collective de sculptures  à Tel-Aviv en 1986, Arik Levy a installé son studio à Paris en 1992.
Artiste, technicien, photographe, designer, vidéaste, les compétences d’Arik Levy sont pluridisciplinaires, et ses œuvres sont exposées dans le monde entier. Connu du grand public pour ses sculptures (notamment Rock, sa pièce emblématique), ses installations, ses éditions limitées et son travail sur le design, Arik Levy estime néanmoins que « le monde est fait de personnes et non d’objets ».
L’exposition «MineralNature» au Château Sainte Roseline est la plus importante exposition de l’artiste en Provence cet été. Treize pièces inédites d’Arik Levy sont installées au cœur de la propriété et invitent à poser un regard nouveau sur ses murs séculaires.

Château Sainte-Roseline – 1854, route de Ste Roseline – 83460 – Les Arcs sur Argens
contact@sainte-roseline.com – T. +33 (0)4 94 99 50 30

L’été à Toulon

Affiche

Les expositions estivales toulonnaises organisées par la villa Noailles proposeront cette année un tour d’horizon des arts décoratifs depuis l’après-guerre jusqu’aux propositions les plus contemporaines. De quoi attendre joyeusement la prochaine édition de Design Parade reportée à 2021.
Le parcours chronologique s’ouvrira par la présentation d’œuvres rares et exceptionnelles à la Galerie du Canon, qui témoignent du bouillonnement artistique de l’époque de la reconstruction du port de Toulon. Les tapisseries d’Henri Pertus et Gilbert Louage, ainsi qu’un panneau en céramique de Jean-Gérard Mattio et Christiane Carielle, conçus pour le siège de la Caisse d’Épargne construit en 1969, attestent de la vitalité des arts décoratifs locaux. Les grandes commandes publiques venues panser les plaies d’une ville lourdement touchée par les bombardements marquent un tournant dans l’histoire de l’urbanisme et de l’architecture. Les architectes Jean de Mailly, Alfred Henry, Serge Mikélian notamment, au côté de Mattio et des plus grands designers de l’après-guerre redessinent la silhouette de la rade selon les principes du modernisme. Charlotte Perriand meuble l’appartement témoin de la Frontale du port, tandis que le mobilier d’Eero Saarinen habille la Caisse d’Épargne. Les photographies des chantiers par Willy Maywald, tout comme les vues contemporaines d’Olivier Amsellem, Camille Vivier ou Joël Tettamanti mettent en lumière ce patrimoine unique.
Le travail photographique de François Halard, présenté à l’Hôtel des arts, reviendra lui aussi sur quelques-uns des bâtiments les plus emblématiques de la période. Le parcours de l’exposition permettra ainsi de porter un regard contemporain sur ces grandes réalisations, et notamment sur la collaboration entre Alfred Henry et Jean-Gérard Mattio pour la construction et la décoration de la piscine du Port Marchand (1970-1972), ou encore sur la villa E-1027 de l’architecte et décoratrice Eileen Gray.
À l’ancien évêché, la programmation s’articulera autour des œuvres de deux designers et artistes contemporains, Benoît Maire, dont les créations se situent à la lisière du design et de l’art contemporain, nous présenterons entre autres une série de chaises venant habiller une architecture qui a traversé toute l’histoire de la ville.
L’artiste Alexandre Benjamin Navet fera le lien entre ces propositions en intervenant dans les trois lieux : dans la Rue des arts, il proposera une série de compositions inspirées par le patrimoine toulonnais, il recouvrira entièrement la façade de l’Hôtel des Arts et réalisera une fresque qui ornera trois murs de la cour de l’ancien évêché.
Scénographes invitées : Les Crafties, Finalistes du concours Design Parade Toulon 2018

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Hôtel des Arts –  236 Boulevard Maréchal Leclerc,
François Halard [ Photographie ] – Alexandre Benjamin Navet [ Fresque ]
Galerie du Canon – 10 rue Pierre Semard
Les Arts décoratifs des années 50-60, à Toulon : Gilbert Louage, Henri Pertus, Jean-Gérard Mattio, Willy Maywald, Olivier Amsellem, Joël Tettamanti, Camille Vivier, [ Tapisseries, plans, archives, photographies, céramique ]
Rue des arts – rue Pierre Semard
Alexandre Benjamin Navet [ Dessins ]
Ancien évêché – 69 cours Lafayette
Benoît Maire, We Do Not Work Alone [ Design ], Alexandre Benjamin Navet [ Dessins ]
Monique boutique – 67 Cours Lafayette
Ecole Camondo Méditerranée [ Installation ]

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Réouverture !
L’équipe de la villa Noailles
est heureuse de pouvoir vous accueillir à nouveau depuis le 15 mai et jusqu’au 28 juin, tous les jours du mercredi au dimanche inclus de 13h00 à 18h00, pour l’exposition permanente « Charles et Marie-Laure de Noailes, une vie de mécènes. ».
Un accompagnement particulier pour répondre aux restrictions sanitaires permet de vous garantir une visite en toute sécurité par la validation du bureau de contrôle Socotec.
Depuis la réouverture nous sommes heureux de vous compter toujours aussi nombreux et enthousiastes à la visite de la villa Noailles.
Nous vous proposons également des visites commentées gratuites tous les jours d’ouverture à 11h sur réservation par téléphone au 04 98 08 01 98 et par mail à mediation@villanoailles-hyeres.com
Rendez-vous numériques
Malgré la fermeture du bâtiment du 14 mars au 10 mai 2020, nous avons mis en place de nouveaux moyens d’accomplir nos missions de transmission de la culture avec tous les publics et de continuer de soutenir les artistes, grâce aux rendez-vous numériques.
Ainsi, ce sont 74 rendez-vous qui ont été diffusés en 8 semaines. Vous êtes 4 000 personnes supplémentaires à nous suivre et à accompagner les artistes, pour atteindre 47 900 abonnés aujourd’hui.
Vous pouvez regarder ou bien re-regarder toutes les vidéos sur notre site internet dans la page «Rendez-vous numériques». Suite à votre engouement lors de ces audiences nous vous proposerons bientôt un nouveau calendrier de lives chaque mois et des ateliers pour les enfants sur Instagram.
Abonnez-vous @villanoailles

© Photo Laurent PERRIER-ville de Toulon
Présentation de « L’été à Toulon » – Un parcours d’expositions,
de gauche à droite : au 1er plan – Alexandre Benjamin Navet – artiste Grand Prix du Jury Design Parade Toulon 2017 / Hubert Falco – Président de la Métropole TPM, Maire de Toulon, Ancien Ministre;
Au 2d plan : Céline Ricci – Directrice de l’Hôtel des Arts TPM / Julie Liger, Directrice adjointe villa Noailles / Jean-Pierre Blanc, Directeur Général villa Noailles / Les deux dirigeants de « Make’s concept store » – partenaires.



Six-Fours – Maison du Patrimoine
Henri CHICH : d’art et de patience

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Des nuées d’insectes ont envahi la Maison du Patrimoine…
Libellules, sauterelles, coccinelles, cigales, chenilles, araignées, mantes religieuses et plein de bestioles fantasmagoriques qui butinent, volent, rampent, copulent et ce grâce à Henri Chich, un six-fournais passionné de photographie et surtout de macrographie, même si, autour de ces petites bêtes, l’on rencontre aussi oiseaux, phoques, tigres, crocodiles qu’il a ramenés de ses lointains voyages.
Henri, président de l’association Phot’Azur à Six-Fours, mais aussi membre de la Fédération Photographique de France et de l’association Image sans frontière, est passionné de photo depuis des décennies et il s’est spécialisé dans la macro dont il est devenu un spécialiste de très haut niveau.
Pour l’avoir vu travailler, il part avec tous ses objectifs, à l’aube, pour trouver des insectes encore endormis, attendant les premiers rayons du soleil pour s’ébrouer et prendre leur envol.
Lui, allongé dans l’herbe encore humide de rosée, son objectif à la main, attend, épie le moindre mouvement d’un de ces petits animaux dont  la plaine des Maures est peuplée.
Il jette son dévolu sur une mante religieuse qui va s’accoupler et manger son mâle, une chrysalide dont va émerger une cigale, une chenille qui va se restaurer avant de faire son cocon, une araignée parcourant sa toile  perlée de goutte de rosée, un cocon d’où surgira un papillon qui étendra ses ailes au soleil avant d’aller butiner l’une des multiples fleurs multicolores qui poussent dans ce lieu magique…

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Et ça donne des images vertigineuse, des personnages de science-fiction, qu’il approche quelquefois de quelques millimètres, avec patience et minutie, attendant le moment où il appuiera  sur le bouton pour fixer un moment unique de la vie quelquefois très courte  de ces minuscules animaux.
Des heures de marche, de patience aussi, pour trouver son modèle de prédilection dont il nous offrira ces instantanés magnifiques.
Et puis, à côté de cette mini-population, le voilà parti au bout du monde pour nous ramener des photos de «grozanimaux»  mais toujours vus sous un angle dont lui seul a l’idée et le regard. Comme ce minuscule oiseau posé sur un immense glacier.
Cette superbe exposition, vous pouvez la découvrir jusqu’au 5 juillet à la Maison du Patrimoine de Six-Fours, expo qui se propage sur trois salles, vous faisant entrer dans le monde de l’’infiniment petit… et du plus grand.
A noter un diaporama très original et humoristique où, sur la musique de Gainsbourg «Je t’aime, moi non plus», il a réuni un tas d’insectes s’accouplant… Il n’y a pas d’interdiction aux moins de 18 ans !

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Pour ce vernissage intimiste, virus oblige, aux côtés de Jean-Sébastien Vialatte, encore maire de Six-Fours avant que le deuxième tour, espérons-le, ne l’y réinstalle, et de quelques élus, Dominique Ducasse, adjointe aux affaires culturelles, y faisait ses adieux car, quel que soit le verdict, elle quitte ses fonctions et ce qui est drôle c’est que lors de son premier mandat et de son premier vernissage en tant qu’adjointe elle présentait… Henri Chich !
Terminant donc avec lui, la boucle est vraiment bouclée pour elle qu’on espère encore revoir aux prochaines expositions… en tant que spectatrice !

Jacques Brachet



Six-Fours – Maison du Cygne
Roger BOUBENEC, le plasticien de l’eau

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Après Lucie Barra, voilà que le service culturel de Six-Fours – première commune à avoir rouvert ses galeries – nous présente les dernières œuvres de Roger Boubenec, à la Maison du Cygne et ce, jusqu’au 5 juillet.
Tout comme la veille à la Batterie du Cap Nègre, c’est à un vernissage très intime que la même équipe culturelle nous invite autour du «plasticien de l’eau», ce qui sera un moment d’exception et je dirais de grâce tant l’homme est aussi passionnant et volubile que le sont ses toiles.
Ce Toulonnais qui, enfant, a failli se noyer dans le port n’a pourtant pas été traumatisé puisque l’eau est devenu son univers, d’abord devenant plongeur dans la Marine Nationale, nageur de combat, scaphandrier descendant jusqu’à 218 mètres de fond.
Mais cet éternel voyageur qui a connu tous les océans, prends aussi le temps de regarder «l’eau qui vient de la bouche des fontaines», titre de cette exposition, tous nos souvenirs enfouis, affirme-t-il, venant de l’eau, souvenirs du fond des âges, du fond de l’âme et qui l’inspirent pour créer ces somptueuses aquarelles rehaussées d’empreintes de fleurs, de plantes, qu’il va cueillir à l’aube, dans la nature qui l’entoure.
Toute cette technique de ruissellement est un travail d’art mais aussi un travail de force car il travaille à plat par terre, jette ses couleurs et y fait ruisseler l’eau en remuant ses grands supports papiers de bas en haut, attendant ensuite que ça sèche pour y apposer les empreintes ou y ajouter des motifs à l’encre de Chine du plus bel effet.
Il nous plonge ainsi dans le monde de la mer, des végétaux, ajoutant poissons et papillons multicolores. Il pense ses toiles mais laisse l’eau faire son travail de mélanges qu’il ne maîtrise pas et il en sort des œuvres aussi belles que mystérieuses, inattendues, créées par ce qu’il appelle des incidents de parcours.

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Durant sa remontée en caisson de ses 218 mètres, il a eu le temps, dans ce confinement choisi, de créer des œuvres mais qui, dues à la pression de cet enfermement solitaire d’un mois  et des gaz qui s’en échappaient, ont donné à l’arrivée, des œuvres tout à fait inattendues, différents de ce qu’il avait imaginées, la lumière descendant dans le caisson comme au travers d’un vitrail d’église, sublimant son  œuvre.
Philosophe à ses heures, durant un mois il a eu le temps de réfléchir sur l’être, la solitude le rendant hypersensible, dans un lâcher prise total, un apaisement, les sens se modifiant par rapport aux phénomènes chimiques qui l’environnaient dans ce no man’s land.
Roger Boubenec fait un avec la nature dont il est très proche, le végétal et l’eau faisant un tout qui, en liaison avec l’aquarelle, le pastel, l’encre, les végétaux lui fait donner naissance à des œuvres sensibles, poétiques, quelquefois impressionnistes mais toujours d’une beauté presque irréelle, magique.

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Notons aussi ce magnifique oiseau, une sculpture faite de fleurs de papier qu’il découpe et peint à l’aquarelle, et les juxtaposant une à une, donnant des camaïeux de roses, de beiges du plus bel effet. Et encore ces cœurs de papillons, dont il varie les tons, d’une grande diversité vus de près et d’une belle unité vus de loin.
On entre dans le monde de Boubenec comme dans un monde surnaturel, apaisant, fait de rêves, d’irréel comme si on descendrait dans des abysses de beauté.
On est ravi de le retrouver dans ce lieu où il fut invité pour donner des master classes qui, cette fois hélas, à cause des circonstances, ne pourront pas avoir lieu.
Mais vous pourrez le retrouver au lycée Peiresc où il reprendra ses cours dès la rentrée.
En attendant, il ne pouvait trouver plus bel écrin que dans ce lieu entouré d’une végétation luxuriante qui fait écho avec son travail «d’aquarelliste-voyageur»

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Jacques Brachet

Six-Fours – Batterie du Cap Nègre
Lucie BARRA, artiste aux mille facettes

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Lucie Barra est une plasticienne toulonnaise.
Elle ne nous est pas inconnue puisque la ville de Six-Fours l’a déjà accueillie à l’Espace Jules de  Greling, puis à la Maison du Patrimoine, aujourd’hui, et ce, jusqu’au 5 juillet, à la Batterie du Cap Nègre. Beau parcours dont il ne lui reste plus qu’à franchir la Maison du Cygne !
Quel plaisir de la retrouver avec cette exposition originale qu’elle nous propose en cinq thèmes.
Cinq épisodes de sa vie d’artiste qui a démarré à l’école primaire, qui s’est poursuivie aux Beaux-Arts de Toulon avec l’ami Mayer, avec un arrêt à Marseille puis aujourd’hui, se poursuivant depuis douze ans «sérieusement», comme elle aime à le dire.
Il faut remonter à son enfance pour voir éclore cette passion :
«Toute petite, je n’étais heureuse qu’avec crayons, feutres et papier. Ça s’est poursuivi au fond de la classe où je préférais dessiner qu’écouter les cours. Je m’amusais à dessiner des caricatures de mes professeurs !
Après le primaire, j’ai pris des cours de dessin qui ont révélé ma passion. Aux Beaux-Arts de Toulon, en élève libre, j’ai appris à dessiner des corps. Ça a été ma première approche.

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Le hasard – si tant est qu’il existe – m’a fait rencontrer le père de mes enfants, peintre et professeur à Marseille, qui m’a ouvert d’autres portes, m’a fait découvrir d’autres thèmes, d’autres techniques. Il m’a fait toucher à tout et j’ai ainsi évolué du nu au portrait, des visages sans regard aux visages avec regard, aux petits et aux grands formats…
Godard disait qu’après le cinéma où l’on voyait les visages sur grand écran, la télé nous avait appris à les voir sur un petit écran».
Chez elle, toute petite, elle est baignée dans la musique, de préférence la chanson française : Ferré, Barbara, Brassens, Clerc, Gainsbourg… Le cinéma la fascine, surtout les mythes comme Marylin Monroe, Ingrid Bergman, Lauren Bacall et surtout Brigitte Bardot :
«Une galerie de St Tropez m’a demandé de consacrer une toile à Bardot. J’ai commencé à regarder des photos d’elle où elle est tellement belle sur chacune que j’ai eu du mal à choisir. Ainsi est née toute une série sur elle. Mais tous les artistes sur lesquels je travaille sont des artistes que j’aime et à qui je rends hommage.

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Expliquez-moi comment vous travaillez…
Tout d’abord je choisi l’artiste à qui je veux rendre hommage puis je cherche des portraits sur Internet, que je trie. Une fois choisie la photo, je la zoome, je la recadre  et je fais des croquis jusqu’à ce que ce soit le plus ressemblant passible. Après quoi je peins au couteau sur acrylique, avec de grands à plats et je fini les détails avec la lame du couteau. C’est toujours du noir et blanc, à part Bardot qui mérite la couleur tant elle est belle».
A côté de ça, pour s’amuser, elle crée des petits formats, des portraits de femmes improbables, déjantées, explosant de folie et de couleurs et chacune est reliée par un petit tortillon disséminé dans la toile.
Tous ces thèmes, elle les a regroupés pour cette exposition.
Il y a donc «Les icônes», portraits grand format en noir et blanc, quelques petits formats aussi, d’où se dégage une grande émotion. Puis il y a «Les figures», portraits d’inconnus d’où se dégage un certain mystère. «Sensualité» est le troisième thème, où l’on découvre des beautés hiératiques entre ombre et lumière. «BB» occupe une place à part sa beauté l’ayant magnifiquement inspirée. Enfin, «Luba», contraction de LUcie et BArra où explose son inventivité, sa folie dans des visages hilares, hirsutes, entre BD et Wharol, où elle se laisse totalement aller, détachée de toute académie.

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Lucie Barra entourée – à distance règlementaire ! – de Sandra Kuntz, Dominique Baviéra et Dominique Ducasse… qui a prolongé son poste d’adjointe au service culturel suite au Coronavirus !

Un magnifique éventail du talent superbement maîtrisé et diversifié d’une plasticienne lumineuse, dont on est fier qu’elle soit de chez nous.
Et en plus, elle est belle !

Jacques brachet




Caroline FAINDT, une fille de l’Est découvre le Sud

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Fille de l’Est… de la France, habitant Paris, Caroline Faindt, belle dame blonde au regard Méditerranée, aurait pu être comédienne. Mais c’est la communication et la télévision qui l’attirent, avant de découvrir la peinture.
Et là, c’est le déclic : ce seront les arts plastiques.
Et elle l’est devenue avec talent, un talent aujourd’hui reconnu, parcourant le monde et découvrant l’an dernier la Villa Fontaine d’Antibes où elle est invitée en résidence durant trois semaines.
C’est le coup de foudre pour cette région si loin de la sienne, et de ce lieu magique qu’est la Villa Fontaine.
Elle y découvre sa lumière, ses couleurs, ses senteurs, une atmosphère on ne peut plus inspirante et du coup, voilà qu’elle y revient cette année, du 1er au 30 juin
«Je n’ai pas hésité un seul instant quand la ville d’Antibes a réitéré son invitation, c’est une chance incroyable de venir peindre dans ce décor, avec cette lumière, de marcher sur les pas de grands artistes comme Nicolas de Staël. Je suis tombée amoureuse de cette ville, de ses habitants, je me suis très vite sentie comme à la maison, apaisée et très inspirée»

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Depuis de nombreuses années, la ville d’Antibes met à disposition cette villa, afin que des artistes peintres, sculpteurs, écrivains viennent y séjourner et créer… Une résidence d’artistes, remplie d’histoire…
L’une des particularités du travail de Caroline Faindt c’est le secret que renferme chacune de ses toiles : une petite clé en métal dissimulée dans la matière ou la couleur, sa signature.
Artiste cotée, elle vend en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Brésil et dans d’autres pays du monde. Elle cherche toujours à surprendre, innover, toucher les gens… Caroline Faindt peint l’âme des choses, avec l’envie qu’elles durent toujours. Elle capture un instant sur la toile, une ville, une foule qui s’unit pour mieux célébrer la vie, et tente de faire ressortir de ce moment ce qu’il a de plus beau et de meilleur, de peindre l’essentiel, de faire ressortir sa nature invisible.

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Ses œuvres sont chargées de couleurs, de symboles, explosent à la fois de joie et de mystère.
Je pense que de se promener à travers le monde lui a inspiré ces mappemondes sur lesquelles l’on découvre des villes qu’elle a dû traverser en y tournant autour. C’est à la fois coloré, original, et elle donne des envies de voyages.
Mais pour un mois, ce voyage s’arrête à Antibes où elle va encore sûrement profiter de cette halte dans ce site enchanteur qui l’inspire, pour donner libre cours à sa création pendant que le public retrouvera ses œuvres pour lesquelles on ne peut rester insensible.


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Caroline Faindt avec deux admirateurs : les comédiens Bernard Lecoq et Zinzdine Soualem,
ce dernier étant aussi son compagnon.

Jacques Brachet


Sanary – Atelier des Artistes
Claudie MESNIER, dans un monde de beauté et de sérénité

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Claudie Mesnier est peintre et photographe. Elle excelle dans ces deux arts qui la passionnent et, au gré de ses envies, photographie, peint et même trouve le moyen d’allier les deux dans des toiles originales. Elle nous a d’ailleurs proposé des expositions mixtes pour mieux repartir sur une expo photo ou sur une expo peinture.
Et là, à Sanary, dans de très beau lieu qu’est l’Atelier des Artistes, elle nous propose jusqu’au 1er avril, des peintures, essentiellement des gouaches et quelques huiles.
C’est une réunion d’anciennes toiles de petits formats, dont 15 gouaches représentant des paysages provençaux et varois comme Six-Fours, Sanary, Notre-Dame de Pépiole, le Gaou mais aussi le lac de Saint-Croix avec un petit détour par la Corse et de grands détours vers les pays lointains qu’elle a approchés comme l’Himalaya, la Martinique mais aussi la Charente Maritime ou la Normandie.
Car, où qu’elle aille l’accompagnent, crayons, pinceaux, couleurs, carnets de croquis… et appareil photo !
Issue des Beaux-Arts de Paris, elle a été enseignante en arts appliqués mais, curieuse de tout, elle aime à dire qu’elle s’est dispersée avec la peinture, la gravure, la sérigraphie, la photographie étant arrivée plus tard.

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Elle peint comme elle respire et lorsqu’elle trouve un lieu qui l’inspire, elle installe son petit siège, sort son carnet de croquis et selon l’inspiration, pose les bases d’un tableau à venir. Sinon elle photographie pour pouvoir travailler ensuite dans son atelier ou encore, elle sort palette, gouaches, pinceaux et de là, nait un paysage empreint de sérénité, de joie, des paysages intimistes où très souvent les  camaïeux de verts dominent… Même lorsqu’elle peint un clocher gris qui devient gris-vert, m’avoue-t-elle en riant.
L’on découvre alors des paysages stylisés qui ne ressemblent à aucuns autres, qui sont – et c’est formidable – inclassables. C’est «la patte Mesnier» à nulle autre pareille.
Les palmiers côtoient la mer, des coquelicots  bordent un champ ombragé par un chêne, derrière une barrière se révèlent des collines ou des herbes folles où encore des champs du Poitou grillés par le soleil qui explosent d’un jaune intense.
De ses voyages, elle ramène photos et croquis qui deviennent par enchantements des paysages empreints de douceur, de quiétude dans lesquels on se plonge avec un extrême plaisir. Car c’est un véritable plaisir que de découvrir ces paysages magnifiés par cette artiste qui donnnt envie de la suivre dans ses pérégrinations d’où naissent des œuvres inspirées, d’une grande simplicité, d’une grande beauté.

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Après cette exposition, l’on pourra découvrir en septembre l’autre facette de ses passions : la photographie  puisqu’elle exposera dès le vendredi 4 septembre, ses photos au Casino des jeux de Sanary. Pour mieux revenir à la peintre à l’Atelier des artistes du 24 octobre au 18 novembre pour une exposition qui réunira tous les artistes en résidence.
Après s’être imprégné de son monde bucolique fait de sérénité, difficile de se retrouver dans le monde réel des bruits de la ville.
Vivement qu’on y replonge !

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta



Six-Fours – Maison du Patrimoine
La fine fleur de la peinture provençale

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Il y a sans conteste une peinture provençale. Celle qui fleure bon la mer, la lavande et la garrigue
Et il y a des peintres talentueux, essentiels, qui portent ou ont porté haut les couleurs de la Provence.
Parmi eux, Paul Cèze, Xavier Etienne, Claude Gémy et Henri Borowski.
De ces quatre, les deux premiers ont disparu, l’un, l’an dernier, l’autre en 2017. Mais tous les quatre sont réunis grâce à Dominique Baviéra, directeur du Pôle Arts Plastiques de Six-Fours et on retrouve leurs œuvres sur les deux étages de cette belle Maison du Patrimoine, face à la mer, où ils ne pouvaient avoir meilleur écrin !
Au vernissage, l’on retrouvait donc la fille et la veuve de Paul Cèze, la veuve de Xavier Etienne. Claude Gémy, souffrant, ne pouvait être là mais Henri Boroswski, lui, était bien présent !
Que dire de cette exposition qui explose en mille couleurs «bien de chez nous», sinon que nous avons là quatre représentations de la Provence qui se complètent à merveille.
Chez le Toulonnais Xavier Etienne, l’on passe de paysages en marines dans des tons harmonieux et il excelle entre autres dans des tons moins exploités de la Provence mais tout aussi réels, tendus vers les bleus et les mauves de fin du jour ou de fins d’automne, pour mieux se retrouver dans la sérénité de l’été provençal.
Chez le Carnoulais, Paul Cèze qui fut professeur, écrivain et maire de sa ville, l’on sent une tendance cubiste mâtinée d’académisme, mélange de Cézanne et de Braque mais avec toujours la touche personnelle et provençale dans les couleurs chaudes et lumineuses, les contrastes ombre et lumière.

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Chez Claude Gémy le Valettois,  l’on découvre  toute la Provence chatoyante que l’on trouve aussi bien dans sa nature, qu’elle représente la campagne ou la mer, que dans l’intimité d’une maison qu’il peint avec délicatesse, avec mille détails.
Enfin, pour Henri Borowski , toulonnais et… ancien footballeur, la reconversion est magistrale et ses toiles, balançant entre impressionnisme et figuratif, éclatent de soleil et de couleurs contrastées, pleines de lumière,  de fantaisie, de joie de vivre.

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Belle rétrospective et belle idée que de réunir quatre beaux artistes, que nous propose Dominique Baviéra qui nous confie :
«La griffe de chaque artiste représenté est bien spécifique, bien reconnaissable mais leurs univers se recoupent : ils se complètent et s’unissent pour le meilleur…» et surtout pour nous offrir une ode à la Provence, leur Provence, qu’ils décrivent, chacun avec sa personnalité mais avec talent et amour.
Une belle initiative à ne pas manquer, l’exposition étant visible jusqu’au 23 février. Et vous pourrez rencontrer les artistes et leurs représentants le samedi 1er février à 15h  lors d’un «Art-Thé/dialogue», autour de leurs œuvres.

Jacques Brachet