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L’hymne à la vie de Lorène VIVIER

Elle à un regard et un sourire lumineux. Elle est belle et porte en elle une sérénité incroyable.
Et pourtant…
Pourtant, depuis deux ans, sa vie a totalement changé lorsqu’on a décelé chez elle la maladie de Charcot, maladie ravageuse et dont hélas, encore aujourd’hui, on n’a rien trouvé pour ne serait-ce que ralentir la fatale maladie.
Lorène Vivier a alors décidé de se battre jusqu’au bout et de faire des choses qu’elle n’aurait pas faites et qu’elle ne se serait jamais cru faire. Et elle décide de faire des choses hors du commun, d’abord pour elle-même mais aussi pour faire parler de cette maladie aujourd’hui incurable et dévastatrice mais aussi pour faire connaître l’ARSLA, qui lutte contre celle-ci nommée aussi sclérose latérale amyotrophique, qu’un certain Jean-Martin Charcot en découvert… en 1865. Ce n’est pas d’hier mais si la science avance, ce n’est hélas qu’à petits pas et c’est pour cela que Lorène a décidé d’en parler et de faire des choses incroyables pour apporter un soutien financier aux chirurgiens qui ne cessent de chercher une solution pour endiguer cette maladie dégénérative.
Et voilà que Lorène se lance dans l’émission « Fort Boyard », qu’elle part faire un trek au Groenland avec  Pascal Bataille, l’animateur, avec Laurent Fontaine, de l’émission « Il n’y a que la vérité qui compte » et qui, lui-même a eu un cancer du poumon. Mais on la retrouve aussi à vélo pour un tour du lac d’Annecy et c’est à Six-Fours que nous la découvrons, alors qu’elle participe avec sa sœur Marine, au Défi d’Elles, cet événement invité par le docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la ville de Six-Fours, dans le cadre de la manifestation annuelle « Octobre Rose » défi qui se déroule à pied, en vélo, en canoé.
Lorène, avec sa sœur qui ne la quitte pas, a participé à toutes les épreuves avec un courage exemplaire, sans se départir une seconde de son beau sourire malgré la souffrance.
C’est d’ailleurs entre Six-Fours et les Embiez, que Myriam Seurat, réalisatrice à France Télévision, a décidé de lui consacrer un film : « Du côté de la vie », après que Lorène ait sorti son livre « La vie est belle, essaie-la »
Retour à Six-Fours où Noémie Dumas, directrice du Six N’Etoiles l’a invitée pour nous faire découvrir ce film et dédicacer ce livre.
Depuis ces épreuves, la maladie a encore gagné du terrain mais elle arrive, soutenue par Marine, omniprésente et Myriam et toute son équipe, venus avec elle présenter ce film tourné entre le Groenland, Six-Fours et les Embiez. L’équipe de Myriam étant varoise.
Et toujours avec ce magnifique sourire, Lorène nous offre un court – trop court ! – moment d’entretien où elle nous parle avec une infinie douceur et une sérénité qui nous semble irréelle.

« Lorène, je suppose que depuis la sortie du livre et toutes les interviewes que vous avez bien voulu donner à la presse, que l’on va vous poser de sempiternelles questions !
Comment avez-vous découvert cette maladie ?

Au départ ce n’était qu’une perte de force dans ma main gauche à laquelle je n’ai pas prêté beaucoup d’attention mais s’en est suivie une atrophie du muscle au niveau de la main. Je m’en suis aperçu en garant ma voiture. Je n’ai pas pu actionner la télécommande. Il s’est passé quelques mois mais peu à peu j’ai eu des difficultés, par exemple en tenant un saladier, en faisant une omelette. Je massais alors des amis et ils se sont rendu compte que j’avais beaucoup moins de force dans la main gauche. C’est ce qui m’a alerté et j’ai consulté mon médecin traitant. Huit mois plus tard seulement car ça ne m’inquiétait pas plus que ça.
Et bien sûr, c’est à partir de là qu’il m’a fait faire des tas de contrôles pour enfin découvrir ce que j’avais. J’ai été hospitalisée trois jours
Et lorsque vous l’apprenez, quelle a été votre première réaction ?
Entre ma consultation et mon diagnostic, il s’est passé deux, trois mois mais, comme vous l’imaginez, c’est rarement plaisant de découvrir qu’on a une maladie neuro-générative mais je n’ai pas réagi tout de suite car je ne savais pas ce que c’était, je n’avais jamais entendu parler de sclérose para-amyotrophique, de la maladie de Charcot, d’autant que le médecin n’a pas évoqué ces noms. Je l’ai su plus tard par des amis.
Le médecin ne vous l’a pas dit ?!
Non car plus tard, il m’a dit que ça faisait peur aux patients !
C’était reculer pour mieux sauter !
Non car en fait j’ai bien aimé la façon dont il s’est pris avec moi, c’était très doux et c’était très bien comme. J’ai préféré ça.
Et y a-t-il eu un traitement qui s’est instauré ?
Non, pas du tout, car c’est une maladie incurable. Il n’y a hélas aucun traitement. Il y a seulement un ralentisseur de symptôme  qui augmente seulement de quatre mois d’espérance de vie… Ça me fait une belle jambe !
On sait d’où vient cette maladie ?
C’est une maladie génétique mais ce n’est pas héréditaire.
A partir de là, vous avez décidé d’en parler ?
Oui, parce que je trouve qu’on n’en parle pas, personne ne connaît cette maladie, je m’en suis rendu compte dans mon entourage, moi la première et je ne veux plus entendre ça aujourd’hui car elle reste trop dans l’ombre et dans le silence. Il faut parler de l’urgence d’agir car elle se propage très vite et l’espérance de vie est de trois à cinq ans.

Le Dr Stéphanie Guillaume, Myriam Seurat, la réalisatrice, Marine & Lorène Vivier, Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours

Alors, vous en parlez mais vous l’avez aussi écrit avec ce livre « La vie est belle, essaie-la »
Je l’ai co-écrit avec Mélanie Garnier-Potier et l’on a fait quelque chose dont je suis très fière aujourd’hui et je suis toujours très émue lorsque je le vois.
Vous pouvez l’être car tout le monde en parle dans la presse, la radio, la télé
C’est super chouette et je suis heureuse que Pascal Bataille m’ait écrit la préface. C’est lui qui m’a présenté les éditions Trédaniel.
Et après le livre, le film  « Du côté de la vie « !
Qui a été tourné en partie ici, chez vous, par Myriam qui est là ce soir auprès de moi !
Alors, Myriam, comment ce film s’est-il décidé ici, à Six-Fours ?
Lorsque Lorène a voulu commencer à parler de la maladie, elle s’est greffée à un événement féminin et solidaire, « Défi d’Elles », qui récolte de l’argent pour la prévention du cancer du sein et Christelle Gozet, qui chapeaute ces raids sportifs, connaissait Pascal Bataille, Ils se sont rencontrés tous les quatre, avec Marine et ont décidé de faire ce raid en Laponie, ce qui a permis de médiatiser l’événement, la parole de Lorène et ils ont récolté plus de cent mille euros pour la recherche.
Quelques mois sont passés et Lorène a décidé de défier à nouveau son corps sur le troisième raid « Défi d’Elles » en octobre l’année dernière ici. Moi-même je faisais ces raids en tant que participante et j’ai décidé de raconter l’histoire de Lorène.
Lorène, aujourd’hui vous êtes encore capable de réaliser ce genre de défi ?
Aujourd’hui c’est devenu compliqué pour moi de marcher, je ne pense pas pouvoir faire un raid mais je continue à faire beaucoup d’autres choses !
J’admire cette force et cette sérénité que vous dégagez !
‘Elle rit) Vous auriez voulu que je sois comment ??
Je ne veux rien d’autre au contraire mais vous pourriez être dans la peine, dans la rage…
Tout le monde me le dit mais il y a des jours où s’est plus compliqué, le quotidien est devenu très dur mais qu’y faire ? Accepter la maladie est peut-être un grand mot mais il faut essayer de mieux vivre avec parce que sinon, c’est double peine si l’on reste dans son coin, si l’on pleure tout le temps, si on est en colère. Il n’y a pas le choix de toutes manières, il vaut mieux aller bien !

Et vous allez partout avec votre livre ?
J’ai cette chance, depuis qu’il est sorti au mois d’avril, je parcours la France, dont Annecy puisque j’y habite et où on organise pas mal de choses et ce n’est pas fini. Il y a encore plein de belles choses pour cet automne, dont un événement ici le 18 septembre… On vous en parlera ! A chaque vente du livre il y a une partie de l’argent qui va à l’ARSLA.
Et donc, il y a ce film !
Dont je suis très fière, le public est ému et moi-même, j’ai toujours une larme lorsque je le revois. Je le trouve lumineux et ce que j’avais demandais à Myriam de faire quelque chose qui ne soit pas larmoyant mais plein d’espoir. Je n’avais pas envie que les gens se lamentent, aient envie de se pendre à la fin du film mais qu’en sortant de là ils aillent dégommer toutes les entreprises pour demander des dons, je veux qu’à la fin du film il en ressorte quelque chose de positif et d’actif.
Aujourd’hui, savez-vous où en sont les recherches ?
Il y a quelques trois cents projets de recherches en cours, mais ce n’est jamais assez rapide lorsqu’on est concerné. Pour moi, ça ne va pas assez vite ! »

On aurait pu parler encore longtemps avec cette femme magnifique, cette femme-courage et aussi parler de Marine, la secrète, dans l’ombre de sa sœur, mais tellement indispensable, aussi souriante que sa cadette et qui lui a voué sa vie, indispensable et aimante. Mais l’heure tournant, le film nous attendait.
Un film à la fois émouvant et ensoleillé qui, terminé, a vu beaucoup de mouchoirs essuyer une larme. Que j’ai eu moi-même comme le Docteur Guillaume, assise à mes côtés.
Un grand moment d’émotion mais aussi d’admiration et d’empathie pour cette frêle jeune femme qui a décidé de se battre contre un Titan.
Merci Lorène

Jacques Brachet

Mission Locale de l’Ouest Varois…
Des graines de stars !

Les missions locales existent dans toute la France, entre autres, sur l’Ouest Varois, présidé par Patrick Perez, adjoint au maire de Six-Fours.
La Mission Locale a reçu cette année le prix « Graines de cinéma » du festival national Vox Milo, grâce à une équipe de jeunes adolescents qui ont créé de bout en bout un court métrage « Parle-moi » dont le thème était la santé mentale.
Une équipe s’est donc créée pour écrire le scénario et réaliser le film.
C’est ainsi que, soutenus par l’association « Lumière(s) du Sud présidée par Pascale Parodi et le Six-N’Etoiles, dirigé par Noémie Dumas qui soutient les jeunes talents, le film (Un court métrage de sept minutes) a été présenté au public, réunissant toute l’équipe du prix, soutenue par la directrice de la Mission Locale, Catherine Rossi, suivi d’un film choisi par « Lumière(s) du Sud pour clore la saison, « Ollie » d’Antoine Besse, qui allait tout à fait dans la direction du court métrage, sur le mal être d’un jeune écolier qui a perdu sa maman, harcelé par des garçons de sa classe, passionné de kart, qui va rencontrer un type paumé lui aussi passionné de kart.
Un très beau film à la fois violent et émouvant où la passion du kart et l’amitié de ces deux paumés de la vie vont triompher.
Quant au court métrage il donne un film très abouti et en fait, très professionnel, lorsqu’on sait les moyens restreints qu’ils possédaient.
Mais avant ces projections, nous rencontrons Anthony Roulois, protagoniste et meneur de jeu du court métrage, entouré de Pascale Parodi et Catherine Rossi.

Anthony, comment es-tu arrivé sur ce projet ?
Je suis entré il y a un an à la Mission Locale Ouest Var où l’on m’a proposé de faire un service civique sur la communication. C’est là que j’ai appris l’existence de Vox Milo…
Explique-nous ce qu’est Vox Milo
Ça vient de « La bonne idée », une filiale de la Mission Locale qui permet aux 16/25 ans d’exprimer un sentiment à travers une œuvre, soit, comme dans notre cas, un court métrage ou un livre audio, ou encore un post cast… En fait, ce peut être tout et n’importe quoi selon les idées ou les envie de chacun.
Et quel est ton rôle dans ce projet ?
Le but était de mettre toute l’équipe sur un pied d’égalité, de participer au scénario tous ensemble… Nous avons parlé de longues heures sur le déroulement du tournage, chacun, par la suite, apportant ses idées et son expérience, l’un écrivant les musiques, un autre, spécialisé dans le dessin et la colorimétrie, puisque des images se mêlent au film, une autre a écrit le scénario définitif. Moi, je me suis occupé de tout ce qui est le montage vidéo, dont je ne connaissais rien à la base… Et voilà !
L’équipe est formée de combien de participants et de quel âge ?

Nous sommes huit entre 19 et 25 ans… C’est moi le plus vieux !
Comment chacun a été choisi ?
Simplement de la manière dont ils ont eu envie de s’exprimer et de partager. Nous avons fait des ateliers pour savoir qui était intéressé et on a réuni les personnes choisies. Il y a eu une excellente cohésion.
Ils ont été choisis en fonction de ce que chacun voulait faire ? C’était plus pour leur personnalité et ce n’est qu’après que chacun s’est découvert des talents, des affinités, comme l’animation 2D que le jeune a appris à faire sur le tournage parce qu’il dessinait bien. On a eu la chance de réunir des personnes talentueuses.

Ça vous a demandé combien de temps ?
Déjà deux, trois mois pour tomber d’accord sur l’écriture du scénario, à raison de  quatre, cinq heures par semaine car ce n’était pas toujours facile de réunir tout le monde en même temps. Et l’on avait à cœur que chacun ait sa petite saynète à lui et libre à Malo Pelletier et moi, de faire en sorte que ça se corrèle bien afin que le projet soit quelque chose d’homogène. Et puis il y a eu un mois et demi de tournage. Là aussi, on voulait que tout le monde puisse assister au tournage. Et là encore, des idées sont venues de chacun.
Il n’y a qu’un seul comédien ? Oui, c’est Malo Pelletier, dont on suit son cheminement.
Le sujet de la santé mentale est venu comment ?
Nous nous sommes rendus compte en parlant que, certains d’entre nous avaient vécu ce problème, soit qu’on connaissait quelqu’un qui avait vécu cet isolement social. Vous avez remporté ce prix devant d’autres projets cinématographiques ?
Dans le Var il n’y en avait qu’un mais il y a eu je crois 80 films en compétition sur toute la France.
Le concours s’est déroulé à quel endroit ?
D’abord sur l’île de Lerins puis dans une salle de cinéma à Cannes et à Saint-Tropez.
Pendant le festival  de Cannes ?
Non mais les gagnants avaient la possibilité de participer une semaine au festival de Cannes. Deux d’entre nous y sont allés.
Où peut-on voir ce film, hormis ce soir au Six N’Etoiles ?
Pour le moment sur les réseaux sociaux. Ils seront présentés ici cet été en première partie de projections.
Et toi, Pascale, comment t’es-tu branchée sur cette soirée ?
Avec Noémie, nous devions présenter « Ollie » en clôture de notre saison et lorsqu’elle m’a parlé du projet, depuis le temps que je rêve des faire des premières parties d’un film avec des courts métrages, ça tombait exactement dans ce que je voudrais faire à l’avenir. J’avais raté « Ollie » à Cannes car on ne peut pas tout voir, hélas. J’étais un peu frustrée de ne pas l’avoir vu et je l’ai proposé à Noémie. Après l’avoir visionné et quand Noémie m’a parlé de ce projet, j’ai trouvé que tout collait parfaitement au sujet puisque les deux films parlent de la difficulté de s’intégrer, du harcèlement, de l’enfermement.

Anthony, est-ce que cette expérience, a permis à chacun de trouver sa voie ?
A mon niveau, a uparavant j’étais dans l’informatique, maintenant j’aimerais m’orienter vers le montage vidéo.
Parmi les autres, ça a suscité d’autres vocations ?
Oui, bien sûr. La personne qui s’occupait de la colorimétrie a le rêve de partir vers le cinéma, celui qui a fait la musique, qui était plutôt DJ, s’est mis à la composition, celui qui s’occupait de l’animation était à la base seulement sur du dessin papier, aujourd’hui il fait de l’animation pure et il a déjà quelques contacts.
Catherine Rossi, parlez-nous de cette Mission Locale dont vous êtes la directrice…
La nôtre est donc basée à la Seyne-sur-Mer et l’on intervient sur les treize communes de l’Ouest Var. Nous avons sur l’année accueilli 2800 jeunes et l’on en accompagne 2600 sur des projets. On a à peu près mille accueils par an de 16 à 25 ans. Ce que nous faisons, c’est de l’accompagnement global sur des jeunes sans situation, sans formation, qui sont en recherche d’emploi, mais qui peuvent aussi avoir des problématiques sociales, de mobilité ou de santé.
Que font-ils une fois chez vous ?
D’abord, nous repérons tous les freins qu’ils peuvent rencontrer puis nous avons plusieurs degrés d’accompagnement pour nous adapter au plus près aux demandes des jeunes, leur donner confiance en eux, leur offrir des formations et les accompagner  vers des emplois, des entreprises chez qui ils sont reçus. Nous avons fait l’an dernier entre 450 et 500 immersions dans des entreprises.
Il y a des jeunes qui n’ont pas d’idées de ce qu’ils veulent faire, d’autres qui ont des idées mais n’en voient pas la dimension, d’autres qui changent en cours de route. »

Et justement, le soir de la présentation du film, toute l’équipe était là, heureuse de voir l’aboutissement de ces mois de travail en commun. Une belle équipe de jeunes qui, pour la plupart, ont découvert une passion, un chemin qu’ils vont pouvoir suivre, et dont ils feront peut-être leur métier.
Et lorsqu’on voit ce film qu’ils ont réalisé avec peu de moyens et beaucoup d’imagination, de passion, de talent on imagine que l’on retrouvera certain au générique de films à venir !

Jacques Brachet

Hyères, Fête du Livre… La Provence était là

C’est par un magnifique week-end ensoleillé, que des centaines de gens sont venus découvrir livres et auteurs à Hyères.
Il y en avait pour tous les goûts, des romans au thriller en passant par des bios, des documents, des polars venus de tous les coins de France.
Etant auteur invité, le journaliste est un peu passé devant l’auteur qui signait son livre.
J’en ai profité pour faire le tour des amis qui, comme moi, ont passé leur temps derrière leur table, à parler avec le public, à signer les livres et à se retrouver autour du repas du midi.
Je vais donc en profiter pour parler de mes amis provençaux.

Gui GEDDA
Jean-Pierre SAVELLI

Gui GEDDA : la Provence dans tous ses états.
C’est notre chantre de la cuisine provençale qui, à 93 ans, continue à vivre sa passion entre cuisine provençale et livres tout aussi ensoleillés que son regard et sa faconde qui nous vient de Marseille mais qui, depuis des décennies, vit du côté de Bormes-les-Mimosas où, avec son frère, il tenait le restaurant La Terrasse. Cuisine 100% provençale dont il nous parle avec amour, avec passion et dont les livres nous font saliver. Pour lui, ses vedettes sont le fenouil, les favouilles,  la figue, la châtaigne,  et même la tomate qu’il a mis longtemps à célébrer.
Ensemble, nous avons animé, dans les années 2000, « Stars en cuisine » durant des années, formant des duos de chefs et d’artistes dans un concours original, devant un public nombreux qui s’assemblaient devant les pianos (de cuisine !) pour voir travailler toutes ces personnalités jugées par un jury de choix.
Il vient de sortir une bible de 300 pages « Une vie frottée d’ail » où il mêle recettes, souvenirs, anecdotes et personnalités venues s’installer à sa terrasse.
On va aller l’y retrouver pour parler de tout ça.

Jean-Piere SAVELLI… Souvenirs, souvenirs
Nous étions allés le voir chez lui il y a quelques temps, pour évoquer des souvenirs communs dans la mesure où je l’ai connu à ses débuts, où j’ai vécu avec lui, tournées et festivals, galas et galères. Ensemble nous avons sillonné la France et il en a fait, du chemin, de Toulon à Paris où Michel Legrand l’a pris sous son aile, où il a gagné la Rose d’Or d’Antibes avec « Ciel », où nous avons fait la fête (les fêtes) avec Barclay, où il a fait « la Révolution » avec Claude-Michel Schonberg, où il était avec « Les uns et les autres » entre Lelouch, Croisille et encore Michel Legrand, où Goldorak et Albaror l’ont fait aimer des enfants, où Peter a rencontré Sloane et bien d’autres choses encore, avant de revenir, plein d’usage et raison vivre dans sa ville natale avec Sandry, son épouse avec qui il crée des spectacles. « Regarde, le jour se lève » est le titre de son livre de souvenirs… Ce début de chanson rappelle un énorme succès pour des milliers de fans, « Besoin de rien, envie de toi » resté des dizaines de semaines au top 50 qui fut d’ailleurs le succès N°1 de cette émission. A 74 ans, bon pied, bon œil et toujours belle voix, il continue ses spectacles avec Legrand, les années bénies entre 60 et 70, les spectacles avec sa femme.
On pourra d’ailleurs l’applaudir le 29 mai et le 29 juin à la Valette, et encore le 2 juillet à Baudouvin.

Yes PUJOL
René FREGNI

Faire l’aïoli avec Yves PUJOL
Même s’il est né à Maseille Toulon est son pied à terre, qui a vu naître le groupe Aïoli en 1992. Leader de cette équipe de fadas chantants, Yves Pujol a très vite connu un énorme succès. Mais pas que…
Car deux humoristes se sont mis sur sa route : Wolinski et Eric Carrière l’un des Chevaliers du Fiel, avec qui il a écrit des spectacles d’humour. Un humour à la provençale, piqué d’ail et d’accent avec des spectacles qui ont cartonné et qui l’ont amené au cinéma. Coiffé de son éternel chapeau, il amuse le public avec un côté mi-naïf, mi-roublard et ses spectacles sont des explosions de rires.
Il ne faut pas oublier qu’il a fait le conservatoire de Toulon avant de « monter » à Paris au Cours Florent et qu’il a été élu membre de l’Académie Alphonse Allais, humoriste s’il en fut.
Chanteur, musicien humoriste, comédien… Il sait tout faire « avé » l’accent. Accent dont il se glorifie et que l’on entend dans ses disques et dans ses livres « Parlez-vous le Sud ? » en deux volets, où avec sa faconde, il glorifie le langage, les expressions, le patois de chez nous.
Un vrai régal qui fait entrer le soleil partout où il passe.
René FREGNI : Une vie passionnante
D’infirmier à écrivain, de prisonnier pour avoir déserté l’armée à visiteur de prison, René Frégni a eu une jeunesse mouvementée  faite de voyages mais aussi de planques et de menaces de mort, lorsqu’il était recherché, avant de découvrir la lecture puis l’écriture.
Il raconte touttes ses pérégrination dans son live « Déserter »
Il est aujourd’hui un écrivain bien rangé et bien aimé de ses lecteurs et vit une vie bien tranquille  du côté de Manosque d’où il ne sort de sa tanière que pour présenter un nouveau roman.
J’ai toujours plaisir à le retrouver sur des fêtes du livre pour parler de son nouveau thriller car il a la plume facile mais il est aussi un conteur magnifique que l’on a plaisir à écouter raconter sa vie qui est loin d’avoir été un long fleuve tranquille mais qui est passionnante. Et on peut l’écouter des heures avec autant de plaisir que de lire ses polars qui sentent toujours le thym et le romarin !
Il est de toutes les fêtes du livre car il a toujours un roman à nous offrir. Ecrire est devenu sa vraie passion et il a une imagination débordante qui vous tient en haleine jusqu’au mot fin.
Tel « Les gabians se lèvent à 5 heures », son dernier roman qui commence comme une autobiographie : Un écrivain retrouve son enfance à Marseille avec toutes les émotions qui lui reviennent… Avant, évidemment, qu’un meurtre le rattrape… A suivre !

Jean-Claude GUEGAN
Jacques BRACHET

Jean-Claude GUEGAN… Flic devenu romancier
Encore un flic qui a mal tourné !!!
Ancien Officier de Police à Toulon puis à Marseille, l’ami Jean-Claude en a vécu des aventures dans lesquelles, quelquefois, il a risqué sa vie.
Il aurait pu la raconter, cette vie aventureuse, il a préféré créer un personnage nommé Benjamin Lecomte, ancien flic devenu détective privé, dans lequel il y a certainement de lui, qui traque les assassins de tout bois. Entre polar et thriller, entre vécu et imaginaire, il nous entraine à chaque fois sur la trace de tueurs de haut vol. Et son dernier roman, « Le sculpteur » nous emmène en Sologne, où nous suivons le détective sur la piste d’un assassin psychopathe, tueur en série de crimes sordides.
L’ami Jean-Claude était à la Fête du livre… Sans livre et désespéré  car entre la maison d’édition et Hyères ils se sont volatilisés !
Vengeance d’un de ses assassins qu’il a poursuivi ? Le Sculpteur n’est jamais arrivé sur son stand. Nous étions de tout cœur avec lui.
Jacques BRACHET… d’Antan !
Quant à moi, mon dernier livre « Le Var d’Antan » est bien arrivé mais… « Toulon d’Antan » était absent pour cause de rupture de stock. La rançon de la gloire !
Une quatrième édition reviendra chez les libraires en octobre. Affaire à suivre !
En attendant, avec cet album illustré de cartes postales anciennes de ce Var qui nous est cher, permet à toutes les générations de découvrir comment il était car même les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître ! Et il est souvent difficile de resituer quelques endroits mais justement, il nous permet de découvrir comment les générations vivaient et dans quels décors et environnements.
Je voudrais remercier la librairie Olbia qui m’a reçu sur son stand et dont l’équipe fut on ne peut plus sympathique.

Jacques Brachet
Photos Alain Lafon

Le Club « Coeur et santé » inauguré à Six-Fours

Le Dr Kesri-Tartière, Yves Martin, le Dr Stéphanie Guillaume, Jean-Sébastien Vialatte, Guillaume & Pierre

On le sait, aussi bien Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours, que le Docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé, font un travail formidable pour que Six-Fours soit une ville en pleine santé, en y installant médecins, professeurs, spécialistes afin que les Six-Fournais soient au plus près des soins dont ils ont besoin.
Voilà encore une étape qui montre que la santé n’est pas que le travail mais une hygiène de vie par le sport entre autre.
Et c’est les bras grands ouverts qu’ils ont accueilli M Yves Martin qui proposait de monter une association ouverte à tous « Le Club Cœur Santé » qui propose des rencontres de gym cardio et des marches en forêt, entouré du Docteur Lamia Kesri-Tartière, cardiologue et présidente de l’association Cardiologie Côte d’Azur, de Guillaume laprade, directeur adjoint d’UFOLEP 83 et de d’un dynamique animateur, Pierre, que toutes ces dames apprécient et chouchoutent !
Tout ce beau monde s’était donné rendez-vous au complexe sportif de la Mascotte, où auront lieu la gym cardio le lundi de 10h à 11h et le jeudi de 14h à 15 h.

Et c’est le maire qui a inauguré de nouveau lieu de santé :
« Ce club est une émanation de la Fédération de Cardiologie sous l’impulsion du Docteur Kesri-Tartière et de son époux, tous deux cardiologues, que nous avons décidé de monter ce club destiné à accueillir des patients qui ont des pathologies vasculaires ou cardiaques un peu lourdes. Il fallait un responsable – mais pas coupable ! – en la personne de Monsieur Martin qui en est donc le président .Cette association fonctionnera grâce à deux jeunes animateurs, Pierre et Guillaume. Le succès a l’air au rendez-vous puisqu’à peine ouvert, le club réunit déjà une quarantaine de patients. »
C’est le Docteur Stéphanie Guillaume qui a coordonné cette naissance de ce club.
« Je remercie Monsieur le Maire de pouvoir avoir cette dynamique à propos de la santé dans notre ville. La délégation santé est donc très heureuse de recevoir le Club Cœur et Santé . Dans l’ouest toulonnais, nous n’avion pas de club, nous avons été choisis pour notre dynamique et notre implication dans le domaine de la santé et nous sommes très heureux d’avoir mis cette salle à disposition, d’avoir réalisé ce projet essentiel de remise sur pieds de ces malades. L’idée est d’être novateur et de pouvoir lutter contre les déserts médicaux… »
Le maire devait reprendre une déclaration du président de l’ordre des médecins qui va à contre-courant de ce que l’on constate : « Il a en fait déclaré que l’on formait aujourd’hui trop de médecins, compte-tenu d’une population qui tendait à diminuer ! »

Ce qui fit réagir le public et dire au Docteur Guillaume : « Il ne doit pas vraiment être sur le terrain, loin de la réalité, chaque jour je vois des patients qui n’ont pas de médecin traitant. C’est pour cela qu’à Six-Fours nous avons réalisé des cabinets médicaux, cinq nouveaux médecins généralistes vont être accueillis chez nous au centre-ville car c’est aujourd’hui une chose indispensable. Le Club Cœur et Santé est une grande opportunité pour notre ville, ouverte à tous les patients de l’aire toulonnaise. »
Le docteur Tartière devait à son tour prendre la parole :
« La Fédération de Cardiologie travaille tous les jours  pour créer de nouvelles structures mais c’est impossible à mettre en place sans le soutien d’une mairie pour soutenir ces projets. Il faut des dispositions, des salles, et l’association de plusieurs compétences comme l’UFOLEP, la mairie bien sûr, notre fédération, compétences réunies pour que les patients puisse retrouver une vie normale. L’activité physique permet d’améliorer la qualité de vie et même la survie des patients, grâce à un environnement adapté et qu’ils puissent être accompagnés à chaque pas. La particularité de Six-Fours est que ça se déroule dans un centre sportif, ce qui permet un retour, une réinsertion après les soins dans un lieu où l’on peut pratiquer du sport adapté et s’épanouir à nouveau et progresser ».
Pierre et Guillaume devaient préciser que ce club répondait à vrai besoin et devaient remercier tous ceux qui en étaient les instigateurs.


Enfin, Yves Martin, l’instigateur de ce club devaient en présenter la genèse :
« Par un ami de la région nantaise, je savais que ce genre de club existait un peu partout en France et je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas de club ici. J’ai été mis en relation avec le Docteur Tartière et nous avons décidé de relever le défi en montant un club et grâce à la rencontre avec l’équipe de la ville de Six-Fours qui nous a réservé un accueil magnifique, donné les moyens matériels et financier de mettre les choses en place. Le 19 novembre nous avons proposé une marche dans les jardins de la Méditerranée. Nous étions quatre. Le 25 novembre nous avons organisé la première séance de gym avec Pierre. Nous étions trois. Le 12 décembre nous avons fait le lancement officiel au Brusc, nous étions une vingtaine, on a fait une marche et aujourd’hui 22 avril nous sommes trente-cinq ! »
A noter que le club organise deux marches par mois, de 9h30 à 11h30 et le 24 mai prochain il recevra « Le parcours du Club » qui fêtera cette année ses 50 ans. C’est une journée de sensibilisation portée par la Fédération Française de Cardiologie. C’est un événement national et c’est la ville de Six-Fours qui a été choisie cette année.
Pour vous inscrire et participer, prenez-rendez-vous au 06 97 61 13.16
ccsouestvarois@gmail.com – Site internet : cote-d-azur.fedecardio.org

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Six-Fours – « Plurielles essentielles »
« Nous sommes fiers de vous »

Entre la journée du sommeil, de la saucisse, des LGTB, du patrimoine et tant d’autres, se glisse la journée des femmes le 8 mars… Un seul jour pour les femmes, les mères, les travailleuses, avouez que c’est peu !
Mais bon, aujourd’hui tous les jours arrive une journée de quelque chose… Il faudra donc s’en contenter.
A Six-Fours, le maire, Jean-Sébastien Vialatte, n’a justement pas voulu s’en contenter et a organisé une exposition de toutes les femmes agents – Remarquez qu’il n’y a pas le mot « agentes » !) qui font vivre sa mairie, dans tous ses services.
Après avoir fait des expos sur les personnes remarquables de la ville, l’honneur est donc aux femmes cette année avec une exposition de photos réunissant les femmes de tous les différents services dans lesquels elles s’investissent
Il pleuvait en ce vendredi, ce qui n’a pas empêché de réunir un aréopage  de ces femmes mais aussi d’adjointes et de conseillères municipales qui entouraient le maire.
Celui-ci les a remerciées, félicitées et honorées en leur disant que c’était en grande partie et quotidiennement grâce à elles qu’ils pouvaient réaliser de grandes choses dans sa ville, qui est la leur
également, et qu’elle est la ville où il fait bon vivre !
En effet, du sport à la culture en passant par la voirie, le patrimoine, beaucoup de belles choses ont été créées, réhabilitées, aménagées… Et cela grâce à un travail commun de tous les services et des agents municipaux et c’est une grande fierté pour lui.

« Je n’aime pas trop m’épancher et, vous le savez, certains l’ont peut-être même éprouvé il peut m’arriver d’être impatient ou piquant mais ce que je veux surtout vous dire, au nom du Conseil Municipal, au nom des Six-Fournaises et des Six-Fournais, et tout simplement en mon nom, c’est un immense bravo et un très grand merci pour tout ce que vous accomplissez…
… Dans un monde en pleine mutation, plus que jamais, je crois profondément que la commune est le bon échelon administratif, celui de la proximité, celui de l’efficacité et vous incarnez cet échelon.
C’est pourquoi, grâce à la saine et rigoureuse gestion qui est la nôtre depuis tant d’années et malgré le désengagement croissant de l’Etat, j’ai décidé le maintien d’un certain nombre d’avantages pour les agents municipaux…
… Mais plus que tout cela, je tenais à vous rendre un hommage appuyé et c’est ainsi qu’est née l’idée de cette exposition « Plurielles essentielles » à l’occasion de la journée de la Femme… »
C’est ainsi que dans le hall de la Mairie, vous pouvez découvrir 14 panneaux qui célèbrent la femme et surtout « Les femmes » qui œuvre dans cette demeure municipale.
Rassurez-vous l’an prochain, le rendez-vous est pris avec les hommes !!!

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

« Le Cœur des Femmes » à Six-Fours … 11 au 13 mars

Gabrielle Priolo, Dr Stéphanie Guillaume, Agrès Rostagno

Durant trois jours, Six-Fours recevra pour la quatrième fois le Bus du Cœur des Femmes, événement exceptionnel  qui, invite toutes les femmes pour un dépistage gratuit cardio-vasculaire et gynécologique, au village santé installé à l’Espace Malraux, par des professionnels de santé venus bénévolement  les dépister.
Lorsqu’on sait que quelque 200 femmes meurent chaque jour en France d’une maladie cardio-vasculaire (Un décès toutes les sept minutes), cette opération nationale a permis de dépister près de 15.000 femmes qui, trop prises par leurs activités professionnelles et leur vie de tous les jours, mais aussi, souvent, par précarité, « omettent » de penser à elles, au détriment de leur santé.
Ce bus est donc une manne pour toutes ces femmes pressées, oubliées qui, durant quelques heures, vont pouvoir penser à elles. Si c’est la quatrième fois que le bus s’installe à Six-Fours, nous le devons au Docteur Stéphanie Guillaume, Adjointe à la santé de la ville de Six-Fours qui, avec l’aide de son maire, Jean-Sébastien Vialatte, a eu… à cœur d’aider toutes ces femmes. Mais aussi Du Professeur Claire Mounier-Véhier, cardiologue et médecin vasculaire au CHU de Lille et Thierry Drilhon, cofondateur de l’association « Agir pour le cœur des femmes », toujours fidèles au poste.
En ce 5 mars, la salle de réunion brouillait de monde, car nombre d’élus mais aussi de bénévoles, avaient tenu à soutenir cette opération.

Sandra Kuntz, adjointe aux affaires scolaire, conseillère régionale, Afida Legheddar, conseillère municipale, Jean-Philippe Pastor, responsable numérique Gabrielle Priolo, Miss France Agricole, Dr Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé, Agnès Rotagnoo, première adjointe, André Mercheyer, adjoint aux sports, Denis Perrier, adjoint à la communication, Dominique Antonini , conseillère municipale

« Cette année – nous dit le Dr Guillaume – est donc la quatrième édition du Cœur des Femmes, événement national, et nous sommes très honorés d’avoir été une nouvelle fois choisis parmi les 16 dates où le bus va parcourir la France. Je voudrais rappeler qu’au cours des trois précédentes éditions, plus de mille femmes six-fournaises et des alentours ont été dépistées, réorientées vers un parcours de soins. Cet événement est très important car il mobilise 190 bénévoles cette année dont 102 professionnels de santé que je tiens à vraiment remercier pour leur énergie qui aboutit à un magnifique projet ».
Thierry Drilhon était à Cannes pour la première date de cette édition, en attendant de rejoindre Six-Fours, la deuxième étape :
« Je dois, entre autre, remercier toutes les équipes de l’Assurance Maladie qui, depuis trois ans et demi fait un travail absolument formidable dans toutes les villes-étapes, qui aident toutes ces femmes en situation de précarité financière et sociale, à accéder aux soins, aux droits, à la prévention, notamment au domaine cardio-gynécologique et les faire réinsérer durablement dans ces parcours de soins, ce qui est essentiel et fondamental. Cette année, nous avons ajouté un écho doppler en plus d’un électro cardiogramme.
Ceci dit, nous sommes extrêmement heureux de revenir à Six-Fours pour la quatrième année. C’est une ville-étape qui est chaque fois source d’excellence, de performance et de bienveillance. Cela fait à peu près 16.000 femmes qui, en trois ans en France, ont été dépistées grâce au Bus, quelques 3.000 personnels de santé, essentiellement les acteurs locaux, qui ont participé à qui je veux rendre hommage car sans eux rien ne pourrait se faire. Malheureusement, selon les statistiques, 90% des femmes dépistées ont au moins deux facteurs de risques cardio-gynéco, ce qui prouve que cette opération est nécessaire. « L’intérêt – reprend le Dr Guillaume – est ce partenariat avec tous les professionnels de santé locaux, le but n’étant pas que de dépister mais aussi de pouvoir orienter les patient vers un médecin traitant, un cardiologue, un gynécologue, des sages-femmes qui sont impliqués dans cette action. Détecter, repérer, réorienter dans un parcours de soins est très important»

Thierrt Drillhon
Docteur Stéphanie Guillaume

Agnès Costagno, première adjointe disait sa joie de recevoir le bus une fois encore.
« Je voudrais souligner que nous avons aidé l’an dernier à réacquérir un matériel qui avait été incendié et détruit, ce bus représentant le bien-être des six-fournaises et ceci aussi grâce à l’équipe de choc que le Dr Guillaume a initié de main de maître. Je dois dire que je suis moi-même allée jusqu’au bout de la démarche, que c’est extrêmement sérieux et qu’il est formidable que cette opération existe et qu’elle puisse continuer. »
Sandra Kuntz, qui représente la région, adjointe aux affaires sociales devait préciser la participation de nombreuses classes à cet événement :
« Je suis heureuse de pouvoir donner aux élèves, le chemin nécessaire à avoir de bons réflexes et de pouvoir les transmettre mais aussi à avoir également une bonne hygiène de vie. J’entendais hier des chiffres assez éloquents et il ne faut pas croire que seules les femmes d’un certain âge sont concernées, des femmes très jeunes peuvent aussi être concernées par ces maladies. Aujourd’hui, une majorité de jeunes ne pratique pas de sport, fume dès 14 ans, sans compter l’alcool et l’hygiène alimentaire. Sans prendre la place des parents, nous devons enseigner et contribuer à cet enseignement.
Nous devons prévenir les lycéens sur l’importance de se surveiller et d’avoir une vie saine.
Cette année cinq classes et 40 élèves participeront à cette manifestions afin de les sensibiliser.
Nous devons avoir à cœur toutes les actions liées à la santé, aux déserts médicaux, à la formation des professionnels de santé »
André Mercheyer, adjoint au sport, participera à ces trois journées.
« Sport et santé sont intimement liés. Le sport c’est quelque chose de très important au quotidien pour garder la santé mais il faut aussi savoir le gérer. En prenant de l’âge, on ne peut pas continuer à faire comme si on avait 20 ans, ce qui peut être néfaste. Et donc il faut se faire suivre. Il faut savoir faire du sport adapté à sa pathologie, à son âge mais l’essentiel est de bouger. D’ailleurs on a mis à disposition une salle de sport adapté santé adressée aux personnes qui ont été opérées du cœur, encadrées par des éducateurs spécialisés, chapeautées par un cardiologue ».

Valérie Treiweiler (Avec Constance Vergara)

Durant trois jours donc, tous les acteurs de cet événement seront là pour faire en sorte de mobiliser, sensibiliser, prévenir, accompagner ces femmes qui vont venir, dans un engagement total afin de faire reculer ces maladies cardio-vasculaires, afin que chaque femme puisse prendre en main sa santé.
Cette année, chose rare, nous avons une miss : Miss France Agricole 2025, qui est six-fournaise : Gabrielle Priolo.
« Je suis agricultrice maraîchère sur Six-Fours-La Seyne et depuis décembre j’ai ce titre. Mon rôle est de promouvoir l’agriculture à travers les réseaux sociaux et les médias. Cette petite notoriété me permets de parler d’autres sujets, je fais aussi partie du Rotary Club et je trouve important de participer à cet événement car avant d’être agricultrice, je suis une femme, j’ai les mêmes problématiques et c’est important d’en parler, de sensibiliser les agriculteurs et surtout les agricultrices qui, souvent, ne prennent pas le temps de se soigner. Je parle surtout aux jeunes car, passé la quarantaine, j’ai du mal à les influencer ! Je n’ai jamais vraiment connu un membre de ma famille qui se soit soigné et c’est donc important d’en parler au quotidien. »
Durant trois jours, nombre d’animation seront proposées, conférences, ateliers, rencontres, démonstrations, entre autres dédicace des livres de la marraine de cette année : la journaliste Valérie Treiweiler, le mardi 11 mars à 15h.
Vous pouvez vous inscrire et vous renseigner au 04 94 34 94 64 – contact@lerbusdesfemmes.org
Jacques Brachet

Renaissance de l’Opéra de Toulon

Paris a vu la renaissance de Notre-Dame…
Toulon voit la renaissance de son Opéra. Un opéra qui date de 1862, qui, après 18 mois d’études, a fermé ses portes depuis 36 mois et qui va renaître à la vie dans le courant de 2027, restauré du sol au plafond, pendant que les spectacles ont continué de se produire, sous l’égide de son directeur, Jérôme Brunetière, entre le Zénith et le Liberté, le Neptune et Châteauvallon, jusqu’au parc de la Méditerranée de Six-Fours.
Lors de notre rencontre avec l’amiral Yann Tainguy, adjoint à la Culture, président du conseil d’administration de l’Opéra TPM, Jérôme Brunetière, Céline Girard architecte de la Fabrica Traceorum de Marseille et toute l’équipe de TPM nous ont fait entrer dans un opéra en chantier qui va retrouver son lustre d’Antan, dépoussiéré, embelli, rénové mais, monument historique oblige, redeviendra au mieux ce qu’il était lors de sa création.

Jérôme Brunetière : «C ‘est un chantier complexe »
« Ce n’est pas en tant que président du Conseil d’Administration de l’Opéra – souligne Jérôme Brunetière, que je suis ici aujourd’hui, mais vous savez que l’Opéra travaille dans un bâtiment qui appartient à TPM (Toulon Provence Méditerranée) et c’est TPM qui a décidé de rénover entièrement ce bâtiment historique qui date de la fin du XIXème siècle. Ce sont des travaux gigantesques qui ont nécessité sa fermeture depuis l’été 2023 et qui est un chantier colossal dans sa complexité et dans son coût. Chantier qui touche la quasi-totalité des espaces, sauf le foyer  de réception Campra qui a déjà été rénové, hors chantier donc et protégé durant les travaux. Il y aura simplement une intervention pour permettre l’accécibilité aux personnes handicapées, ce qui ne pourrait jusqu’alors se faire que par les escaliers. C’est un chantier compliqué car on touche à tout, des décors aux dispositifs techniques de la scène, l’emplacement où jouent les musiciens, , c’est-à-dire la fosse d’orchestre, la salle, le parquet, les fauteuils permettant de donner un meilleur confort au public, on crée un dispositif de chauffage et de climatisation, ce qui n’est pas une simple affaire, on touche également à la partie arrière qu’on ne voit pas, c’est-à-dire les loges, les bureaux, les espaces de répétitions, les ateliers pour les décors, les costumes…
32 lots ont été créés et comme c’est un monument historique, il est surveillé de près ». Nombre de corps de métiers doivent évidemment travailler, sans se gêner, tout en se protégeant de la poussière entre autres, pour retrouver les décors de l’époque qui, au fil des temps, ont été masqués de ce qu’il y avait à l’origine.

Jérôme Brunetière
Amiral Yann Tainguy
Céline Girard

Yann Tainguy : « Nous avons la chance que notre opéra n’ait pas subi de dégâts durant les guerres… »
« Toute la première phase d’étude s’est déroulée sous le contrôle de la DRAC, pour faire tout un ensemble de sondages, de recherches, pour savoir comment c’était à l’époque. On a essayé de tout restituer dans son époque, d’avoir des références, tout en apportant un confort supplémentaire pour tous, dans un respect absolu de l’authenticité historique.
C’est l’un des très rares opéras en France et en Europe qui a encore la configuration de sa salle initiale. Beaucoup ont subi des incendies ou des problèmes divers et ont fait l’objet de restaurations profondes, ce qui n’est pas le cas pour l’Opéra de Toulon qui a eu la chance de ne pas subir d’accidents. Il a résisté, a contrario de certains opéras qui ont subi des dégâts ».

Céline Girard : « Les dernières technologies, pour être le plus performant possible »
« Les chantiers ont donc démarré avec le curage, le désamiantage, il y a eu un gros travail sur les sculptures, ils se poursuivra  avec la rénovation du hall, de la salle de spectacles, les sièges et les balcons,  afin d’améliorer le confort du public, puis la rénovation de la scène , les équipements étant vétuste, et tout moderniser. Entre autre la scène qui est inclinée et qui pourra, selon les spectacles, la rester ou être à plat, afin de pouvoir diversifier les programmes. Cette modularité se fera par un jeu mécanique très simple.

Le hall d’entrée d’aujourd’hui
Le hall d’entrée de demain

Le renouveau se fera aussi par l’agrandissement de la fosse d’orchestre qui gagnera en profondeur et sera plus adapté aux musiciens et équipé d’un plancher élévateur selon les spectacles. Sonorisation et mise en lumière seront dotés d’un équipement plus adapté. La cage de scène descendra de plus de dix mètres en montera à plus de vingt mètres, ce qui va donner un énorme volume parallélépipédique. C’est un volume gigantesque. Cette scène a une formidable acoustique naturelle qu’il faut préserver.
Et indéniablement, on intervient sur des éléments qui peuvent la modifier, comme le changement du parterre, des sièges, de la climatisation… »

Si la façade avant a été rénovée, celle de l’entrée des artistes, donnant sur le boulevard de Strasbourg est en train d’être ravalée. Il faut savoir aussi que, parmi les artisans qui travaillent sur l’Opéra, certains étaient sur le chantier de Notre-Dame. En parallèle de cet énorme chantier, un autre a débuté dans la cathédrale.
Le budget global des travaux se monte à 38.000.000 d’Euros TTC. 1.265.950 Euros de subventions, ont été attribués par l’Etat, la DRAC, la Région Sud. D’autres subventions sont en cours comme le Conseil Départemental du Var et la Fondation du Patrimoine ; comme le Conseil Départemental du Var et la Fondation du Patrimoine.
Décidemment, Toulon fait tout le temps peau neuve pour être plus belle encore.
Et bien sûr, on attend avec impatience, le jour où l’on pourra s’asseoir confortablement dans cet Opéra qui est et restera l’un des bijoux de notre patrimoine Toulonnais où les plus grands artistes sont venus s’y produire… Et pourront nous offrir leurs voix dans un magnifique écrin renaissant

Le plafond en rénovation

Jacques Brachet
Photos TPM et Alain Lafon

Six-Fours
Octobre Rose 24… Quatrième épisode !

Voici la quatrième année que la ville de Six-Fours, sous l’impulsion de son adjointe à la santé, Stéphanie Guillaume célèbre « Octobre Rose », cette manifestation dirigée pour vaincre le cancer du sein qui, chaque année, atteint nombre de femmes dont certaines n’en réchappent pas. Même si aujourd’hui, ce crabe est de mieux en mieux soigné dans la mesure où la femme n’est pas dans le déni ou l’ignorance, beaucoup se préoccupant plus de la santé de leur famille que de la leur.
C’est pour cela que le mois d’octobre est aujourd’hui devenu incontournable pour réunir les femmes à travers des manifestations diverses leur permettant de mêler, celles qui l’ont, qui l’ont eu et sont guéries et celles qui peuvent l’avoir, en confrontant leur expérience, en rencontrant des spécialiste mais aussi en formant une chaîne d’entraide et d’espoir.
Tout un mois de manifestations diverses mais aux bout duquel les échanges sont positifs et constructifs et permettent à toutes les femmes de se poser beaucoup de questions qui leur ouvrira les portes de la connaissance de ce mal.

En ce matin du 2 octobre, Monsieur le Maire de Six-Fours, Jean-Sébastien Vialatte, le Dr Guillaume, nombre d’élus, d’amis, de bénévoles, tous vêtus de rose, inauguraient ce mois sous un joli soleil, signe de moments beaux et forts à partager.
Le Maire qui soutient magnifiquement ce projet  auprès de son adjointe, devait déclarer :
« La municipalité a pris à bras le corps les problèmes de la santé, avec, on peut le dire, un certain succès en installant des espaces et des médecins disséminés dans la ville et nous attendons encore, dans les jours à venir, cinq médecins généralistes qui devraient s’installer dans l’ancien poste de police municipale, accompagnés vraisemblablement d’un rhumatologue et d’un dermatologue mais… restons calmes, ce n’est pas encore fait même si nous avons bien avancé et si nous faisons tout pour les installer au mieux.
Je dirais que je suis un peu jaloux parce qu’on parle toujours des femmes mais je voudrais rappeler que, même s’il est moindre, (1%) le cancer du sein touche aussi les hommes. Je vous rappelle qu’après Octobre Rose, il y aura la marche bleue contre le cancer du côlon puis le cancer de la prostate, puis le bus du cœur qui reviendra. En fait, on va vous découper en rondelles, tout va y passer mais tout cela est mis en place pour la prévention de la santé où, il faut le dire, on est très en retard. Il est donc nécessaire de développer ce genre de manifestations ».

Prenant sa suite, le Dr guillaume devait expliquer ces grands événements qui se dérouleront tout au long du mois (Voir le Programme dans notre agenda).
« Je remercie note maire qui place la santé au cœur de préoccupations municipales.
Prévenir, sensibiliser, expliquer, échanger, témoigner, dépister, tout cela c’est pour guérir plus vite, pour reconnaître une anomalie avant qu’elle ne soit fatale. Une femme sur huit va être confrontée au cancer du sein et il faut savoir qu’aujourd’hui il y a 90% de guérison si le cancer est dépisté au tout début. Le dépistage est important à tous les âges, pas seulement en octobre, pas seulement que pour le cancer du sein qui commence à partir de 20 ans.
Il faut acquérir très vite les bons réflexes, comme l’autopalpation, la mammographie tous les deux ans. Il y aura d’ailleurs durant ce mois, des ateliers explicatifs. Notre programme ce mois-ci est d’une grande intensité, une vraie impulsion de vie grâce à nombre d’associations, de professionnels venant bénévolement pour soutenir un magnifique programme sous le village rose installé sur l’île du Gaou. Il y aura un dîner caritatif, « Le gala du cœur »au bistrot Frégate le jeudi 10 octobre. Durant ces journées, il y aura nombre de manifestations auxquelles toutes pourront participer. Le Six N’Etoile, toujours à nos côtés grâce à Noémie Dumas sa directrice, nous offrira une avant-première du film « Les jours », le 17 octobre, suivi d’un débat animé par les docteurs Barroux et Rousset-Rouvière… Tout cela dans un immense élan de générosité et de solidarité. »

Balades à cheval, marches, courses, baptêmes de l’air, balades en voiliers, pointus, pique niques tous ensemble… Il y en aura pour tous les goûts et chacune d’entre vous pourront y participer.
Comme vous le voyez, l’équipe du Dr Guillaume aidée de nombreux bénévoles et d’association, sans oublier Béatrice Métayer, femme de l’ombre mais oh combien efficace, vous ont concocté un mois dans tous les tons de roses, sur terre, sur mer, dans l’air…
Un moment intense dans la vie six-fournaise.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

Association Sport Adapté Santé 83 :
4 ans de bons et chaleureux services

Une énergie de folie, un sourire éclatant et constant. C’est Cécile limier, qui a créé l’association « Sport Adapté Santé 83 » depuis quatre ans et l’anime avec une force, une passion, une efficacité à toute épreuve.
Entourée d’une équipe motivée, en quatre ans elle a su imposer cette association qui a de nombreux buts, tous liées à la santé et au sport. Celle qu’on appelle avec tendresse Karatéka Woman (7ème dan !) a su donner aux arts martiaux une dimension humaine dont la devise est « Accueillir, informer, Former, partager »
Car cette association a pour objectif de proposer une activité physique et sportive à visée préventive en vue de garder le plus longtemps possible une autonomie, dans le sport adapté aux problématiques de santé de tous ordres.
Des cours collectifs, des ateliers thérapeutiques de gymnastique taoïste, de QI-Gong, de tai-chi-chuan, de karaté, qu’elle pratique avec celui qui fut son professeur : Louis Wan Heyoten, permettent à ses pratiquants une remise en forme … sous toutes ses formes, en proposant de multiples activités, en participant à de nombreux événements comme Octobre Rose, la journée des droits des femmes, des activités comme l’art thérapie , la marche bâtons, des ateliers de percussion ou d’improvisation, des ateliers d’auto-défense, de gestion de la douleur et de nombreuses sorties et rencontres afin de renforcer des liens.

Avec le docteur Stéphanie Guillaume
Nicolas Durand

Elle est entourée de nombreux bénévoles dont des médecins, des kinésithérapeutes, tel Nicolas Durand qui a créé le CPTS dont le but est le sport-santé et l’activité physique adaptée car il est persuadé que celle-ci joue un rôle crucial « dans la prévention des maladies, dans la gestion des affections chroniques et dans l’amélioration globale de la qualité de vie »
Aujourd’hui, l’association est soutenue par nombre d’associations aux compétences multiples comme Capsein, l’Apas, le CPTS « La sclérose et moi », la Maison associative Enfance Famille Ecole (MAEFE le Comité Départemental Olympique et Sportif de Var, la Maison Sport Santé 83 et même celle du Nord Caraïbes, l’Institut d’Etudes de la Maladie Chronique et surtout le docteur Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la ville de Six-Fours, qui est toujours présente à ses côtés.
L’association regroupe aujourd’hui 127 adhérents de tous âges, la plus jeune ayant 37 ans, la plus âgée 90 ans… et demi, précise-t-elle !
Elle concerne des retraités, des salariés, des sans emploi, des personnes en situation d’invalidité et des personnes de remettant de graves maladies, le public atteint de maladies chroniques comme les troubles cardio-vasculaires le cancer, le diabète, les pathologies respiratoires…

Viviane Giol, femme de l’ombre
Louis Wan Heyoten
90 ans… et demi !

Bien entendu, toutes ces activités créent des liens, surtout pour des personnes isolées et durant cette assemblée générale qui s’est déroulée ce samedi 7 septembre quelques émouvants témoignages sont venus nous rappeler que l’union fait la force et que les rapports humains sont essentiels, cette association en est le vibrant témoignage.
Afin de pouvoir faire sortir les adhérents de leurs problèmes de santé, de solitude, de moral, Cécile leur offre des sorties diverses dont un stage qui s’est déroulé en Ardèche. Elle compte d’ailleurs renouveler très vite l’expérience qui fut enrichissante et appréciée.
Comme on le voit, l’association ne ménage pas ses efforts pour aider, soutenir et faire en sorte que la vie soit moins difficile pour certains, ce qui n’exclut pas qu’elle reçoive également les personnes en bonne santé qui veulent pratiquer des ports dans une ambiance chaleureuse.
Ce qui fut le cas en cette soirée qui augurait la cinquième saison et qui promettait encore de grands et beaux moments.

Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta

La CIG… Et la bière devint provençale


Il y a fort longtemps, Paul Ricard créait le pastis.
Il y a trois ans Rodolphe Apparu créa la bière CIG.
Une bière tout ce qu’il y a de plus artisanale, de plus bio, de plus… varoise !
La brasserie est installée à la Seyne-sur-Mer, dans la zone limite de la Seyne-Six-Fours. On ne le trouve pas facilement mais en cherchant bien, Rodolphe nous reçoit chaleureusement pour nous montrer ses installations… et nous faire apprécier une bière multicolore et savoureuse.
C’est par Franck Trapelas, comédien et auteur, qui travaille avec Rodolphe pour certaines animations que j’ai pris connaissance de cette brasserie. Et me voilà avec eux pour que Rodolphe nous raconte son histoire et nous présente sa bière.

« C’est une bière faite d’orge bio et locale car notre but est de travailler avec des produits essentiellement locaux. Notre orge est français et 50% vient du département du Var. On va la transformer en malt.
Vous n’avez jamais goûté de l’orge ? C’est super bon…
(On goûte). Et de plus, c’est très sucré !
Oui c’est son sucre qui va faire l’alcool. L’orge est essentiellement donnée en nourriture aux animaux, on peut en faire du pain mais elle entre aussi dans l’élaboration du whisky… Et de la bière !
Dans la trémie que vous voyez, il y en a 400 kilos. Elle va être écrasée pour en extraire le maximum de sucre. Une fois écrasée, elle repasse dans la cuve dans laquelle on va faire monter de l’eau et monter progressivement en température.
Quel temps cela prend-t-il ? ?
On travaille progressivement, avec deux paliers  à l’inverse de nombreuses brasseries qui ne travaillent que sur un seul palier car ça va plus vite et ça fait des économies. Nous avons voulu travailler à l’ancienne. Ça va durer une bonne heure et demi. Après ça, on extrait le sucre, on va le transférer dans une cuve et le filtrer en évacuant les restes de malt qui seront récupérés par les agriculteurs, en complément alimentaire pour leurs animaux.
Et du coup, rien n’est perdu !
Exactement et pour nous c’est vraiment très important.
Une fois filtré, on le repasse dans une cuve où l’on ajoute le houblon pour donner l’amertume et nous effectuons différentes étapes : On va remonter en grande ébullition, en fonction de la longueur de l’étape à laquelle ça va dégager plus ou moins d’amertume, plus ou moins d’aromatique.

Et la couleur ?
C’est seulement la couleur du malt qui donne les couleurs. Le malt, c’est la transformation d’une céréale comme l’orge, le blé. Nous, nous restons sur l’orge sauf pour la bière blanche où nous utilisons moitié orge, moitié blé. Notre orge est maltée.
C’est-à-dire ?
Qu’on la trempe et on la chauffe pour qu’elle germe et pour en extraire au maximum tous les sucres. On peut la malter de plusieurs manières et selon la manière dont on l’aura maltée, on va la chauffer. On peut donc avoir des malts très clairs jusqu’à des malts très foncés, presque noirs, ce que l’on appelle des malts torréfiés comme on fait pour le café.
C’est de ces procédures qu’on a différentes couleurs ?
Exactement et il y aura un certain indice de couleur. En fonction de ça, nous ferons nos assemblages, ce qui donnera des bières brunes, blanches, rousses. Ce qui est intéressant c’est qu’à partir de la même orge qu’on travaille différemment, nous avons des types de couleurs différents.
En fait le malt donne la couleur et l’alcool grâce à la fermentation qui transforme le sucre en alcool d’à peu près 5°. Si on veut des bières plus fortes, il faut mettre plus de malt. On n’ajoute jamais d’alcool dans nos bières.
Plus il y a de malt, plus il y a de sucre et plus il y a d’alcool. Ensuite on passe le tout dans des fermenteurs. La fermentation dure, selon la température, entre six et douze jours. La fermentation est entre 14 et 25°.
Et après ?
On va rebaisser la fermentation à 4° pour que la bière soit en garde. Puis à -1°, on évacue alors les levures qui descendent au fond de la cuve.
On a pris le parti de ne pas filtrer la bière pour garder le côté artisanal traditionnel. Nous embouteillons 1300 bouteilles par heure !

Ça fait combien de temps que vous avez créé cette brasserie ? Pourquoi ?
Ça fait trois ans. Ma femme est d’ici mais nous vivions ailleurs. J’ai un copain d’enfance, Alexandre, qui est brasseur. Nous nous sommes connus nous avions trois ans. Je travaillais alors dans la banque, j’en avais fait le tour et je voulais repartir sur quelque chose de plus concret. Alex réfléchissait à ouvrir une brasserie artisanale. Moi, je n’y connaissais rien mais pour gérer une entreprise c’était dans mes cordes. Du coup, on est parti là-dessus, on a récupéré ce bâtiment, on a tout installé et le 1er juillet 2021 le premier brassage sortait !
Progressivement, on a commencé avec cinq bières, aujourd’hui on a douze bières différentes qu’on vend en bouteilles et en fûts. On fait aussi de la limonade. On a aujourd’hui quelque 200 points de vente concentrés dans le Var à 95%. Nous jouons sur le côté ultra-local. Sur nos bouteilles il y a un 83 bien visible !
Avec qui travaillez-vous ?
Des bars, des brasseries, des magasins spécialisés, des restaurants, la grande distribution, des cavistes et nous-mêmes ici et à travers des événements que nous organisons. Par exemple, le 14 septembre, nous faisons venir le groupe Aïoli au parc de la Navale de la Seyne autour d’un aïoli party. Le 26 août la Seyne organise un feu d’artifice pour la Libération, nous y serons présents avec Franck et pour cela nous avons sorti une cuvée spéciale débarquement que nous vendrons en direct. Et ça, c’est quelque chose qui nous plaît car nous entrons en contact direct avec les gens.
Alors le nom : la CIG ?
Tout simplement… La cigale ! Mais la cigale était déjà prise. On voulait quelque chose qui claque et entre dans l’oreille des clients pour qu’ils arrivent à demander « Une Cig » ! On espère que ça deviendra un nom commun !

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Monique Scaletta
Brasserie artisanale la CIG
153, avenue du Luxembourg – 83500 – La Seyne-sur-Mer
07 87 08 52 63 – www?brasserie-la-cig.fr – rodolphe.apparu@brasserie-la-cig.fr

Rodolpge Apparu & Franck Trapelas