Archives pour la catégorie Danse

CANNES : Le Festival de Danse

Les nuits Barbares - Guillaume GABRIEL 1

La danse sera à l’honneur du 20 jusqu’au 28 novembre au Palais des Festivals et des Congrès de Cannes. Un programme éclectique qui permet aux passionnés comme aux curieux d’apprécier cet univers de création et de grâce.
Pour cette XXème édition Brigitte Lefèvre, directrice artistique du festival, ex directrice de la danse de l’opéra de Paris, offre une programmation festive. Avec ses quatorze spectacles, dont six créations ou premières françaises, le Festival propose une édition foisonnante, ouverte sur le monde.
La 20ème édition ouvrira dans le cadre de l’Année France-Corée, de la Compagnie Nationale de Danse de Corée qui présentera Vortex du chorégraphe finlandais Tero Saarinen.
Ainsi Deborah Colker, chorégraphe brésilienne, plongera le spectateur avec délices dans la littérature russe avec Tatyana, une relecture fine et inspirée du chef-d’oeuvre de Pouchkine, Eugène Onéguine.
Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, nouveaux directeurs du CCN de Franche-Comté à Belfort se sont associés au chanteur et compositeur suédois Peter von Poehl, star du post-rock suédois pour un étonnant Waves.
José Martínez, ex danseur étoile du Ballet de l’Opéra de Paris et directeur de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne joue la couleur locale en présentant une Carmen flamboyante tandis que le Ballet de l’Opéra de Lyon, dirigé par Yorgos Loukos, propose une immersion dans l’univers très Mitteleuropa de Jiří Kylián avec un programme à la fois baroque et nostalgique qui réunit trois pièces de cet immense chorégraphe.
De son côté, le chorégraphe Daniel Linehan, américain qui a fait ses classes à Bruxelles avec Anne Teresa De Keersmaeker mais vit désormais en France, invente avec dbddbb une réflexion chorégraphique sur le rythme de la marche… mais perturbée par la pensée Dada ! Et Michèle Noiret, chorégraphe belge, compose une nouvelle partition sur la musique du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen, Palimpseste.
Au chapitre des contrées fantasmatiques, Hervé Koubi qui, après avoir revendiqué ses origines algériennes, s’intéresse à ces étranges Peuples de la mer, ces tribus aux origines incertaines dans Les Nuits barbares ou Les premiers matins du monde.
Christian Rizzo, nouveau directeur du CCN de Montpellier Languedoc-Roussillon, travaille les motifs issus de l’histoire de la danse populaire et anonyme, à savoir la danse de couple en s’associant à l’artiste Taïwanais Iuan-Hau Chiang, créateur d’images de synthèse à couper le souffle.
Catherine Diverrès, portée depuis ses débuts par l’amour du Japon, fait danser des corps devenus calligraphies vivantes.
Quant à Kader Belarbi, ex danseur étoile du Ballet de l’Opéra de Paris devenu directeur du Ballet du Capitole de Toulouse, il livre un nouveau dialogue entre La Bête et la Belle peuplé de créatures fantasques.
Enfin, Josette Baïz offre une nouvelle version de son spectacle, comprenant une création de Damien Jalet, avec une pléiade de chorégraphes issus d’horizons divers, Guests de sa troupe de jeunes danseurs au dynamisme époustouflant.

En parallèle aux spectacles des initiatives intéressantes à découvrir :
Au programme un marathon de danse dont on pourra apprécier les chorégraphies le 22 novembre à 14h. sur le Parvis du palais. Le chorégraphe Hervé Koubi ont initié des élèves d’écoles de danse et d’établissements scolaires des communes de Cannes, Mougins, Mouans-Sartoux, Grasse, Vallauris, Biot, Saint-Laurent du Var, Cagnes/Mer, Villeneuve-Loubet, Menton, Roquebrune. Un flash mob auquel chacun peut s’associer en visionnant la vidéo pédagogique disponible sur le site www.festivaldedanse-cannes.com afin de s’approprier la chorégraphie. Une seule exigence souhaitée s’habiller en bleu le jour J ! Des ateliers ont eu lieu avec le Groupe Grenade-Josette Baîz qui est intervenu dans des établissements des collèges de Cannes et du Rouret et dans des écoles de danse à Vallauris et Cagnes/mer. Un travail proche des jeunes qui fait partie des fondamentaux de la compagnie depuis sa création.

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Le festival propose aussi des master classes dirigées par des grands noms de la danse.
Le 21 novembre, la Compagnie Nationale de Danse de Corée proposera une initiation de danse traditionnelle en présence de Tero Saarinen, chorégraphe finlandais à l’origine du spectacle « Vortex » présenté à Cannes. Le 27 novembre, Jacqueline Motta, danseuse de la Cie Deborah Colker, transmettra les codes de sa compagnie installée au Brésil. Enfin José Carlos Martinez, directeur de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne, proposera son expertise et la maîtrise de son art. Des colloques complèteront cette approche pédagogique.
Cette année les propos seront menés sur « Les Traditions en Mouvements » et « La Danse en Compagnie », de nombreux professionnels apporteront leur éclairage sur ses sujets. L’accès à ces débats est libre et ouvert à tous.
Enfin à l’issue de certaines représentations, l’ensemble des spectateurs est invité à rencontrer et à dialoguer avec les artistes. L’occasion est donnée au public amateur d’échanger avec Héla Fattoumi et Eric Lamoureux du CCN Franche-Comté à Belfort, Christian Rizzo du I.C.I CCN Montpellier Languedoc-Roussillon, Kader Belarbi du Ballet du Capitole et José Carlos Martinez de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne.
Le 21 novembre, la Compagnie Nationale de Danse de Corée proposera une initiation de danse traditionnelle en présence de Tero Saarinen, chorégraphe finlandais à l’origine du spectacle « Vortex » présenté à Cannes. Le 27 novembre, Jacqueline Motta, danseuse de la Cie Deborah Colker, transmettra les codes de sa compagnie installée au Brésil. Enfin José Carlos Martinez, directeur de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne, proposera son expertise et la maîtrise de son art. Des colloques complèteront cette approche pédagogique.
Cette année les propos seront menés sur « Les Traditions en Mouvements » et « La Danse en Compagnie », de nombreux professionnels apporteront leur éclairage sur ses sujets. L’accès à ces débats est libre et ouvert à tous.
Enfin à l’issue de certaines représentations, l’ensemble des spectateurs est invité à rencontrer et à dialoguer avec les artistes. L’occasion est donnée au public amateur d’échanger avec Héla Fattoumi et Eric Lamoureux du CCN Franche-Comté à Belfort, Christian Rizzo du I.C.I CCN Montpellier Languedoc-Roussillon, Kader Belarbi du Ballet du Capitole et José Carlos Martinez de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne.

Marleyne Mati

Opéra de Toulon : Amstrong Jazz Ballet

photo dance

Lack Source Dance Theater
Samedi 24 octobre 20h30
Direction artistique Géraldine Armstrong
Assistée de Nicolas Godefroy
Costumes Géraldine Armstrong
Réalisation Sylvette Meauport, Marie Dumond

GÉRALDINE ARMSTRONG
Née dans l’île de Grenade, Géraldine Armstrong arrive en 1967 à Londres où elle étudie la danse avec plusieurs professeurs parmi lesquels Matt Mattox dont elle intègre la Compagnie Jazz Art.
En 1975, en tournée à Paris, elle rencontre Line Renaud qui l’engage comme soliste dans son spectacle Paris Line. Elle travaille avec de nombreuses stars de l’époque comme chorégraphe ou soliste.
Elle travaille pour plusieurs compagnies, notamment celles de Rick Odums, Rene Deshauteurs et Gianin Loringett. En 1988, elle fonde sa propre compagnie de renommée internationale Armstrong Jazz Ballet qui se produit régulièrement en France, Allemagne, Hollande, Suisse, Afrique du Nord et les territoires d’Outre-Mer. La compagnie porte aujourd’hui le nom de Black Source Dance Theater. Elle est régulièrement invitée comme chorégraphe en Russie, Italie, Angleterre, Martinique où elle règle des ballets pour de nombreuses compagnies. Elle donne souvent des master classes dans les principaux festivals et stages internationaux.

Armstrong4 Loren Tarillon

LA COMPAGNIE
Fondé en 1988 par Wayne Barbaste et Géraldine Armstrong, disciples de Matt Mattox, et d’Alvin Ailey, Armstrong Jazz Ballet/Black Source Dance Theater participe au développement de la danse jazz tant en France qu’à l’étranger. Géraldine Armstrong interroge de façon festive la notion de racines et d’identité, de filiation et d’empreintes, à travers des écritures chorégraphiques singulières et des choix musicaux aux sources de la danse jazz.
Géraldine Armstrong a su rester fidèle au style unique d’Alvin Ailey, composé d’une alliance de la danse classique et de la danse traditionnelle noire, d’une part, d’une compréhension géniale des musiques les plus diverses et de leur rapport avec la spécificité du mouvement, d’autre part. Au travers de pièces étourdissantes de prouesses techniques et artistiques, elle sait transcender un public alors en parfaite communion avec ses danseurs. Cris de joie, de souffrance, Géraldine Armstrong danse tous les combats, mais aussi la mémoire du peuple noir américain. On vit, on meurt, on s’aime, on se hait, dans cette danse de la vie où se révèle tout le savoir et surtout toute la maîtrise du mouvement et de son espace affiché.
Les musiques des plus grands compositeurs de jazz, gospels, blues, afro, new âge ou encore jazz rock favorisent les vibrations du corps comme celles des rythmes et des élans de l’âme.

OPERA DE TOULON

CARMEN
COMPAGNIE ANTONIO GADES
Vendredi 5 & samedi 6 juin 2015 à 20h30

Carmen -® Javier del Real

Création : Théâtre de Paris, 17 mai 1983
Scénario, chorégraphie & direction  : Antonio Gades & Carlos Saura
Scénographie  : Antonio Saura
Musiques  : Antonio Gades – Solera Freire – Georges Bizet
Maestro Penella : José Ortega Heredia
Danseurs solistes  : Carmen : Maria José López  – Don José : Miguel Lara
Le torero :  Jairo Rodriguez  – Le mari :  Miguel Ángel Rojas
Chanteuse :   Ángela Nunez “La Bronce”
Chanteurs  : Juañares – Gabriel Cortès – Enrique Pantoja
Guitaristes  : Antonio Solera – Camaron de Pitita
Production de la Fondation Antonio Gades
Organisation et diffusion Gruber Ballet Opéra

On ne présente plus la Carmen d’Antonio Gades que le film de Carlos Saura a fait connaître au plus large public. Cette oeuvre magistrale, adaptée de Mérimée et de Bizet avec beaucoup d’intelligence, met en scène quatre personnages : Carmen, Don José, le mari et le torero. L’action débute dans un studio de danse ; le drame y prend source, il s’y développe avec un dépouillement et une brutalité de tragédie antique.
Les musiques et le chant flamenco se mêlent parfaitement aux pages de Bizet dans cette chronique d’une mort annoncée qui reste l’œuvre la plus estimée d’un Gades au sommet de son art

Dossier Carmen_Antonio Gades -2

Antonio Gades
Danseur élégant et personnalité charismatique, l’Espagnol Antonio Gades (1936-2004) a dédié sa vie au flamenco et à la danse espagnole, les faisant descendre des tables des tavernes et des podiums des fêtes folkloriques pour leur ouvrir les portes des théâtres. Il a réussi à en faire un art dramatique, en théâtralisant ses chorégraphies, et en ôtant l’aspect exhibitionniste et gratuitement virtuose qui menace parfois d’envahir la scène. Il a marqué l’histoire de la danse espagnole par son style nerveux et intense, par son goût de la sobriété, de la verticalité et de la stabilité, mais aussi par son profond respect de la tradition.
Gades a créé de véritables « ballets », c’est-à-dire des spectacles narratifs inspirés de grandes oeuvres littéraires, où les interprètes sont autant danseurs que comédiens. Sa première oeuvre chorégraphique, « Bodas de Sangre/Noces de Sang » (1974), conçue d’après la pièce de Federico García Lorca, est significative de ce style plus épuré, plus sobre, allié à un jeu passionné et vrai.
En 1978, après la chute du régime de Franco, le nouveau gouvernement espagnol le charge de mettre sur pied le Ballet National d’Espagne. Gades y fait figure de « maître » et influence profondément les nouvelles générations, celles qui, aujourd’hui, renouvellent le flamenco. (Sara Baras, Eva Yerbabuena, Andrés Marin, Israël Galván)
Sa rencontre en 1981 avec le cinéaste Carlos Saura sera décisive : tous deux transposent le ballet « Noces de Sang » au cinéma. Le film remporte un énorme succès dans le monde entier. Ils récidiveront avec Carmen en 1983, puis avec « Fuego/L’Amour Sorcier » en 1986, élargissant de plus en plus le public de cette danse qui n’est plus seulement espagnole, mais tend à l’universel.
Révolutionnaire et novateur, Antonio Gades, ni gitan ni andalou, a su incarner le flamenco dans toute sa pureté primitive. Si Gades n’a pu achever son « Don Quichotte », il a toutefois laissé derrière lui une oeuvre immortalisée notamment par la trilogie cinématographique réalisée avec Carlos Saura.
Peu avant sa mort, Antonio Gades créa une fondation pour assurer l’intégrité et la défense de son patrimoine artistique, ainsi que la diffusion et la survie de ses cinq grands ballets.

OPERA DE TOULON :
CIGALE, FOURMI, GRENOUILLE & COMPAGNIE…

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Sera-ce le dernier ballet que l’Opéra de Toulon présentera ?
Il est en effet fortement question que celui-ci disparaisse faute de moyens, comme, hélas, dans nombres d’opéras de France.
Alors que le ballet est, depuis des décennies, une belle tradition de ce  temple de la musique et de la danse, les temps changent et les moyens financiers s’amoindrissent. Peu à peu les corps de ballet sont les premiers touchés. Toulon est jusqu’ici l’un des seuls à avoir résisté mais il semblerait qu’à la saison prochaine il baisse aussi les bras.
C’est fort dommageable pour la danse mais aussi pour Erick Margouet, le maître de ballet qui a tant donné à cet opéra et nous a prouvé avec talent que la danse et la chorégraphie avaient leur place dans ce temple de la musique et de la danse.
Sans le ballet, l’Opéra sera amputé d’un des plus beaux arts que l’Homme ait créé.
Alors, peut-être pour la dernière fois, irons-nous applaudir cette originale création issue des fameuses fables de la Fontaine : « Cigale, fourmi, grenouille et compagnie », création chorégraphique d’Erick Margouet.

 

« Au départ – nous confie Erick – dans l’enfance, une enseignante de français a su me faire adorer l’étude des fables. Plus tard, à Cordes-sur-Ciel dans le Tarn, un éditeur a réveillé ma passion pour la poésie et les fables en particulier. Il y a quelques années, un fait divers tragique lu dans les journaux, puis le film « Le Cercle Rouge » de Jean-Pierre Melville, avec cette fameuse scène où Yves Montand se débat avec des monstres imaginaires, m’ont donné l’idée d’un spectacle basé sur la richesse morale et poétique des fables de Jean de La Fontaine qui a su mettre en lumière toutes les faces cachées du genre humain ».
Voilà la genèse de ce ballet qui sera proposé :
le samedi 7 juin, 20h00 et le dimanche 8 juin, 14h30
Chorégraphie & costumes Erick Margouet – Scénographie Luc Londiveau
Lumières Marc-Antoine Vellutini
Musique Moondog
Ballet de l’Opéra de Toulon
Avec :
La jeune fille : Alexandra Barakian  – Le clochard Godefroy : Lafargue

« La cigale et la fourmi »
 La cigale :  Mélanie HrenLa fourmi boulangère : Mylène Souteirat
L’apprentie boulangère Coralie Ortéga

« Les femmes et le secret »
Le mari : Gabriel Angel  Sa femme : Virginie Yrle
Les femmes Laure Carré & Cécile Duvauchelle

« L’homme entre deux âges et ses deux maîtresses »
 L’homme : Laurent Pichon  Les maîtresses : Mylène Souteirat & Amélie Torrès
« Les grenouilles qui demandent un roi »
Les grenouilles : Jonathan Bailleux – Mélanie Hren – Coralie Ortéga & Cécile Duvauchelle  La grue : Pietro Lattanzio  Le soliveau : Gaël Alamargot
« Le lion amoureux »
Le lion : Konstantin Neroslov  La jeune fille : Laure Carré  Le père : Sébastien Mata  Les chasseurs : Gabriel Angel – Gaël Alarmagot & Laurent Pichon
La mort et le bûcheron –
 La mort : Amélie Torrès  Le bûcheron : Godefroy Lafargue  – La jeune fille :  Alexandra Barakian
www.operadetoulon.fr

JB