
Depuis l’an dernier, le festival « Femmes ! » a innové en créant, hormis le prix du public, le prix du jury et le prix de la meilleure actrice.
Ce qui donnait un peu plus de poids à ce festival dédié à la femme.
Le sujet choisi, cette année est le duo, quel qu’il soit et le jury doit voter autour de sept films.
Et le jury choisi est composé de deux femmes, deux hommes, pour la parité et une présidente, ce qui était la moindre des choses dans un tel festival.
Ce sont tous des professionnels et ils ont l’avantage d’être régionaux. J’ai déjà rencontré certains dans le cadre d’une rencontre et tous ont un point commun : la passion du cinéma.
Comme le chantait Christophe, je vais, je vais vous les présenter ! Et bien sûr, nous commençons par la présidente : Michèle JEAN.
« Qui suis-je ? Grand problème philosophique !
Je suis d’abord une femme, je travaille pour un festival de femmes, je défends la cause des femmes et je suis cinéphile. Ça te va, Jacques ?
Oui mais pas que… Le festival dont tu parles est bien sûr celui-ci ?
Oui, j’en suis la vice-présidente, responsable de tout ce qui est artistique, dont la programmation. Avec Mireille Vercellino et Martine Patentreger, nous visionnons beaucoup de films, nous allons dansquelques festivals, les réalisateurs nous envoient aussi des liens et nous voyons ainsi les films en avant-première.
Combien de films avez-vous vus toutes les trois ?
Pour un choix de 46 on en voit plus d’une centaine. Nous les choisissons en fonction de la thématique qui est cette année les duos. Ce pouvait donc être une sœur, une amie, une fille, un mari… Toujours des couples ou des duos. Des films d’une certaine profondeur car nous voulons faire passer un message. C’est ce que veut dire le cinéma. Le cinéma est là pour quelque chose, comme faire réfléchir les gens.
Je voudrais préciser que nous travaillons avec Noémie Dumas, la directrice du Six N’Etoiles, et qu’elle fait un magnifique travail dans ce cinéma.
Choukri BEN MERIEM
Je suis acteur, réalisateur, producteur. Je viens, avec mon équipe, de présenter un pilote d’une série qui porte sur la légende des deux frères que nous avons tourné sur la plage des Sablettes en septembre dernier. Nous l’avons présenté à Toulon fin novembre, dans un festival à Londres et nous continuons afin de trouver un financement pour les prochains épisodes.
Tu connais donc la région ?
Oui, puisque j’ai grandi à la Seyne-sur-mer, j’ai travaillé une dizaine d’années sur Paris, deux ans à Londres et je suis revenu à cause du covid. Je ne pensais pas rester mais j’ai trouvé un projet sur cette légende locale. Et je suis resté !
Comment es-tu venu au cinéma ?
Je suis tombé dedans lorsque j’étais petit, j’ai toujours aimé le cinéma, les westerns en noir et blanc et cette passion s’est développée au fur et à mesure. Je me suis intéressé au cinéma indépendant, la technique, la musique qui va avec, les bruitages…
Toujours dans la réalisation ?
J’en suis à ma troisième réalisation. Je suis aussi acteur mais j’ai voulu diversifier mes activités.
En tant qu’acteur où a-t-on pu te voir ?
Dans des courts métrages français et anglais.
Comment te retrouves-tu dans le jury ?
Parce qu’on me l’a proposé ! Dans les années précédentes j’étais festivalier et du coup, cette année, on m’a demandé d’y venir en tant que juré.
Justine FOULANI
Justine, on se connaît car c’est toi qui nous accueilles au Six N’Etoiles, avec Noémie Dumas. Comment viens-tu au cinéma ?
Je suis originaire d’Occitanie, d’Ales, Nîmes, exactement et il y a un an que je travaille au Six N’Etoiles. Depuis que je suis enfant j’aime voir des films. Ça m’a suivi jusqu’à mon adolescence, puis, dans mes études, je me suis orientée dans le secteur du cinéma, j’ai entre autre découvert la diffusion. Essayer de montrer au public des films qui ne sont pas des blockbusters , souvent des films qui ne sont pas particulièrement grand public, comment les amener justement au public et c’est un vrai travail et c’est ce qui m’a passionnée. Puis j’ai travaillé aussi dans la distribution de documentaires qui ont du mal à trouver leur public, en les programmant justement dans des cinémas. C’est comme ça que je suis entrée en contact avec le Six N’Etoiles en tant qu’animatrice, pour mettre en place des animations pour le jeune public, organiser des débats, trouver des partenariats avec des associations locales pour faire connaître ces films.
Es-tu intéressée de devenir toi-même distributrice ?
Pas vraiment car je me suis rendu compte que j’étais surtout en contact avec les exploitants et pas assez avec le public, ce que je n’ai pas retrouvé dans la distribution. J’aime le contact avec le public. Nous organisons avec Noémie des petites projections que nous recevons, que nous voyons en amont afin de voir ce que nous pouvons faire comme animation à travers ces films. J’essaie d’aller dans quelques festivals, comme Cannes et le festival « Itinérances » d’Alès qui est un chouette festival et je fais aussi en sorte de découvrir les locaux.
Nicolas PABAN
Difficile de te faire « re » parler puisqu’on a eu l’occasion de se rencontrer ! Tu es venu comment au cinéma ?
En voiture ! Pas de loin puisque je suis toulonnais ! Plus sérieusement, c’est un rêve d’enfant mais j’ai mis du temps à passe à l’action. Je n’ai pas fait d’école de cinéma mais un jour j’ai eu la maturité de me dire que si j’avais cette envie, il fallait la réaliser, sans se poser de questions. A partir de là, j’ai fait beaucoup de courts métrages, j’ai appris sur le tas, en faisant des erreurs, j’ai appris de film en film et je n’ai jamais arrêté en restant à Toulon.
Fier d’être toulonnais ?
Non. On n’a pas à être fièr d’être né quelque part, d’être né tout court ! Mais j’aime ma région.
Tu as fait combien de courts métrages ?
Difficile de les compter, car en fait, j’en faisais déjà tout gamin mais je ne peux pas les compter dans ma filmographie. Disons une quinzaine qui ont été vus dans des festivalss, des salles de cinéma.
N’es-tu pas tenté par un long métrage ?
Peut-être mais je considère que ce n’est pas une fin en soi. Il faut beaucoup d’aides, de financements conséquents. Mais je suis très heureux de faire des courts métrages parce que c’est du cinéma et qu’en priorité j’ai envie de faire du cinéma.
Et peut-on en vivre ?
Oui, j’en vis, sinon je serais malheureux… C’est ce qui fait que je me sens vivant.
Carla LAUZIER
Je suis six-fournaise. J’habite à Six-Fours mais je travaille à Aubagne, je suis monteuse de courts métrages, j’ai fait des études de cinéma et je travaille à l’école de La Satis à Aubagne, qui est une école de cinéma. J’y enseigne le montage et la post production.
Comment es-tu venue à ce métier ?
Tardivement car j’ai d’abord fait des études de langue étrangère (Anglais, Italien, Arabe…) Je voulais devenir interprète.Finalement j’ai changé de voie car pour bien gagner sa vie il faut faire du droit travailler au sein de l’ONU par exemple et ce n’était pas une voie qui me correspondait. J’ai décidé d’arrêter et de me poser la question : Qu’est-ce que tu veux faire ?
Ce que j’aime par-dessus tout, c’est regarder des films, les analyser. Je me suis alors lancée dans une licence de cinéma sans vraiment savoir dans quelle discipline je voulais aller. J’en ai découvert tous les aspects et en découvrant le montage, c’est une passion qui s’est débloquée. J’ai commencé à faire des montages de films…
Quels films ?
J’ai été en stage sur plusieurs séries comme « Plus belle la vie », sur Amazon avec Jean Dujardin, Charlotte Gainsbourg, ensuite, j’ai commencé à avoir des contacts, des rencontres et monter des courts métrages.
N’as-tu pas essayé d’aller sur Paris ?
Non, c’est un choix, Paris ça n’était pas une vie qui me correspondait pas et je suis très heureuse de pouvoir travailler dans la région et entre autres dans l’école où j’ai été formée.
A côté je travaille en free-lance et ça me convient très bien. L’école m’ouvre beaucoup de contacte car on travaille avec beaucoup de partenaires. Les réseaux marchent bien.
Comment es-tu devenue juré sur ce festival ?
En fait, je connais Mireille Vercellino qui a été présidente de l’association « Lumières du Sud », avant que ma mère, Michèle Attard ne lui succède et je faisais partie de l’association. Du coup, elle m’a proposé d’être juré ».
Le club des cinq réuni, comment vont-ils travailler ?
D’abord, me disent-ile, en se découvrant puisqu’ils ne se connaissaient pas. Et je suis heureux que cette rencontre les fasse se découvrir l’un l’autre. Ensuite bien sûr, il y a les projections, l’analyse du film, les différentes techniques du tournage et surtout et avant tout le ressenti, l’émotion que le film a suscité chez chacun. Puis, il faudra choisir la meilleure actrice et là, ils ont l’embarras du choix !
A suivre donc !
Jacques Brachet


















































































