Archives de l’auteur : Jacques BRACHET

Evelyne ARNAUD & Christian SERVANDIER
ont tremblé au Maroc


On ne peut pas être passé à côté de cet effroyable tremblement de terre qui a eu lieu il y a quelques jours au Maroc.
Pour nos lecteurs, le nom de Christian Servandier leur est connu puisqu’il fut durant des décennies l’ami photographe avec qui j’ai bourlingué entre Nice et Marseille et même à la Rochelle, pour mettre en images tous mes reportages.
Il vient de vivre une aventure qui, pour lui et Evelyne Arnaud (qui a quelquefois pallié à son absence en tant que photographe), s’est bien terminée puisqu’ils étaient en vacances au Maroc lors de ce dramatique événement.
Depuis des années, ils sont amoureux du Maroc où ils vont souvent et justement ils y étaient.
Ils m’ont raconté cette nuit d’horreur et d’angoisse.
Enfin, angoisse et peur surtout pour Evelyne car, lorsque le tremblement a eu lieu aux alentours de 23h10 (24h en France), Christian dormait à poings fermés ! Il est quand même sorti des bras d’Orphée mais, comme à son habitude, il a vécu ce moment avec toute la relativité et la fatalité qui le caractérisent.

« C’est vrai que j’avais pris des somnifères et qu’au départ j’ai eu du mal à me rendre compte de ce qui se passait » 
Evelyne, par contre, avoue avoir eu la peur d sa vie et aujourd’hui encore elle a du mal à dormir sans voir les images défiler devant elle.
« Je ne dormais pas encore et je n’ai pas compris tout de suite ce qui se passait. Les palmiers du Riad faisaient un bruit d’enfer en s’entrechoquant et j’ai d’abord cru à une tempête ou une tornade qui faisait trembler les murs. Puis du plâtre a commencé à tomber du plafond en faisant une poussière étouffante. Il y avait des grondements infernaux. C’était d’autant plus effrayant qu’il faisait nuit et que très vite il n’y a plus eu d’électricité. On a aussitôt entendu une cavalcade de gens qui criaient. Nous nous sommes tous retrouvés sur la place. Il fut savoir que a Médina est une suite de ruelles très étroites et on entendait les murs s’effondrer.
Christian : Durant la nuit, il y a eu plein de petites répliques et du coup, nous sommes restés dehors toute la nuit, n’osant pas retourner dans le Riad. Le matin nous avons vu tous les murs fissurés qui menaçaient de tomber, pour ceux qui étaient encore debout. Il y avait plein de gens partout qui avaient dormi dehors. Alentour du Palais Bahia, où se déroule le festival du rire,tout était effondré…

Evelyne : C’était la peur partout mais ce qu’il a d’extraordinaire c’est la chaîne de solidarité qui s’est aussitôt formée, mêlant les marocains aux touristes qui sont nombreux à cette époque. Très vite tous ceux qui étaient valides sont venus apporter de quoi boire, manger, des vêtements, des couvertures, car beaucoup n’avaient plus de maison et toute leur vie était sous les décombres, lorsque ça n’était pas l’un des leurs qui y était.
Christian : Il y a eu beaucoup de bénévoles et d’associations qui sont venues prêter main forte, beaucoup de jeunes aussi. Pour ceux qui avaient encore leur maison, ils sont venus proposer d’héberger des familles. Au Maroc on retrouve cette fraternité, cette entraide qui est une force chez eux. Venant souvent au Maroc, toujours dans les mêmes lieux, le taxi qui nous emmène partout et qui nous connaît bien, nous a aussitôt appelés, nous proposant de venir chez lui.
Evelyne: En dehors de la famille et des amis, nous avons eu beaucoup d’appels de gens qui nous connaissent là-bas et qui s’inquiétaient.


Christian : Là où nous étions, il n’y a pas eu d’énormes dégâts. Ce sont surtout les petits villages sur les hauteurs que nous connaissons bien et qui, pour certains, ont été totalement détruits… Sans compter qu’il n’y avait plus de routes pour aller vers eux.
Evelyne : Et sans compter les morts, il y a u près de trois mille blessés et sur les trois hôpitaux il y en a deux de fermés, faute de personnel. Il a fallu monter des tentes pour créer un hôpital de campagne, pour les recevoir et les soigner. »

Nos amis ont quand même terminé leurs vacances avec malgré tout, quelques appréhensions. Evelyne nous avoue qu’au moindre bruit elle sursautait et que, même aujourd’hui rentrée à Toulon, elle a toujours ces bruits et ces images dans la tête.
Mais déjà, tous deux sont prêts à retourner dans ce pays qui reste le pays de leur cœur.


Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Evelyne Arnaud

Six-Fours – Six N’Etoiles 
Tony GEMPERLE-GILBERT : « Sois belle et tais-toi »


« Sois belle et tais-toi » est un film de Marc Allégret dans lequel Bardot est la vedette.
Mais c’est aussi le titre d’un documentaire qu’a réalisé la regrettée et néanmoins magnifique Delphine Seyrig. Il date de 1976 et le cinéma en était  à un tournant : Jusqu’alors le pouvoir cinématographique était uniquement masculin… Et macho.
Delphine Seyrig, qui a toujours défendu les femmes, a voulu réunir des comédiennes qui parlaient de leurs rapports ambigus et difficiles qu’elles avaient avec tous  les corps de ce métier, réalisateurs, scénaristes, producteurs… Des rapports difficiles, conflictuels qui leur faisaient payer cher l’envie d’être actrices. Déjà par le fait que rarement le rôle principal était donné à une  femme qui servait plutôt de faire-valoir et étaient cantonnées dans des rôles de bonnes, de putes, de mères de famille, de séductrices, de tueuses, de folles, de nonnes, d’esclaves, pas des rôles très valorisants et rarement des rôles de premier plan.
Elle a donc choisi des artistes comme Juliet Berto, Marie Dubois, Jane Fonda, Shirley McLaine, Maria Schneider, Jill Clayburgh, Louise Fletcher, Helen Burstyn… En tout 23 femmes qui avouent, pour la plupart que si elles avaient été un homme, elles n’auraient pas choisi ce métier mais plutôt d’être aventuriers ! Certaines regrettant même de ne pas avoir été un homme mais assumant leur état de comédiennes en se battant à tous les niveaux.
Nous sommes dans les années 70 et on se rend compte que, s’il y a eu des avancées dans ces métiers dédiés aux hommes, il y a eu (et il y a encore !) des difficultés à prendre quelquefois leurs places… Même aujourd’hui, il y a du chemin à parcourir.


Jane Fonda, entre autres, explique qu’arrivée à Hollywood, on ne la faisait tourner que si elle devenait blonde, faisait refaire son nez trop mutin, arracher des dents pour creuser ses joues, refaire l’ovale de son menton… L’actrice n’étant qu’un accessoire pour mettre l’homme en valeur et faire joli dans le décor… A condition d’être belle, jeune, ce qui impliquait des rôles secondaires jusqu’à ce qu’elles deviennent « vieilles » (très tôt !) et moins glamour.  Le film aborde tous les sujets avec humour, sobriété, recul et surtout une énergie qui rend ces femmes touchantes et drôles mais surtout, malgré toutes les embuches qu’elles doivent affronter, optimistes et opiniâtres.
Aujourd’hui, même si ce n’est pas encore la panacée, des femmes arrivent à s’immiscer dans ce mur épais du sexisme ambiant.
Ce que disent ces femmes dans ce film est d’une grande justesse et plein d’à-propos et de vérité, ce sont toutes des combattantes qui ont fait avancer le cinéma au féminin.
Il a l’avantage d’exister à une époque où il leur était difficile de faire entendre  leur voix.
Toby Gilbert, qui fut la collaboratrice de Delphine Seyrig, est venue au Six N’Etoiles, reçue par Noémie Dumas, directrice du lieu et Pascale Parodi, présidente de l’association « Lumières du Sud ».


Tony est une femme belle, lumineuse, qui de tout temps, s’est inquiétée de  la condition des femmes et dont la rencontre avec la non moins lumineuse Delphine Seyrig a été d’une grande importance. Née en 1941 à San Francisco, elle arrive en France en 1960… Et n’en est jamais repartie. Mieux : elle est aujourd’hui installée à Toulon, ville dont elle a eu le coup de foudre.
Cette « Américaine à Toulon » a gardé l’accent de son pays et en a la double nationalité.
Tony, pourquoi avoir choisi la France ?
Pour… le Moyen Âge !!!
C’est-à-dire ??
Je plaisante mais vous savez, il n’y a pas d’Histoire à San Francisco. J’ai quitté la ville a 17 ans, j’ai passé deux ans à New-York où j’ai pratiqué la danse classique et suis devenue mannequin et j’ai continué en France durant 15 ans. Je me suis mariée à un photojournaliste, je suis arrivée en France. Lui est reparti, moi je suis restée.
Comment s’est fait votre rencontre avec Delphine Seyrig ?
Je l’ai rencontrée en 1974 lorsque je suis entrée dans la mouvance féminine radicale et à la Ligue des Droits des Femmes dirigée par Simone de Beauvoir. J’y ai rencontré l’artiste Vicky Colombet qui avait fondé un journal « Les Nouvelles Féministes ». Nous y travaillions sur divers sujets : la contraception, la parité, le divorce, la violence faite aux femmes…
Pour( la petite histoire, un jour, nous apprenons que Françoise Giroud  disait que la violence faite aux femmes n’existait pas !!!
Avec l’association, nous avons ouvert la première ligne téléphonique : le 3919 que près de deux cents association a repris. Nous avons rencontré Delphine qui se proposait d’aller vers les femmes qui n’avaient pas la possibilité de parler de leurs problèmes. En fait, nous avons été les passeurs de paroles, les réveilleuses de conscience… Ca a mis la France en ébullition !
Delphine a eu alors l’idée de faire un film, qui est sorti en vidéo puis en DVD mais qui, à ce jour, n’était jamais sorti à l’écran. Il aura fallu attendre 50 ans !
Et votre collaboration au film ?
Nous étions en 74/75, Delphine venait de faire trois films importants : « Aloïse » de Liliane de Kemadec, « Indiana Song » de Marguerite Duras et « Jeanne Dielman » de Chantal Ackerman, des films dans la même mouvance.
Puis Delphine est partie en Amérique pour réaliser ses interviewes. C’était en 74/75. A son retour, elle m’a demandé de faire la traduction en anglais et en français puisqu’il y avait des actrices américaines et françaises. Tout était sur une cassette. Je n’étais pas une traductrice professionnelle, j’ai tout retranscrit mot par mot sur des cahiers. Mais ça a mis un certain temps.


Delphine en était-elle contente ?
Oui mais elle a eu cette phrase surprenante : « Bon, c’est très bien. Rendez-vous chez moi mardi prochain pour que tu fasses le doublage ». Au départ j’ai refusé mais elle a insisté : « Il y a la voix de 23 comédiennes puis la mienne et tu seras la 25ème. Je veux ta voix car celle-ci et ton accent se marieront très bien avec les nôtres ». J’avais vraiment la frousse mais tout s’est fait en une seule prise.
Et le résultat ?
Delphine était contente. Mais au montage pour sortir le film restauré, il y a quelques mois, ma voix a été enlevée dans la première partie du film au profit de sous-titres. Je n’ai jamais trop su pourquoi, ni qui a fait cela, et surtout sans m’en parle. Etait-ce la Bibliothèque Nationale où les ayant droit, Delphine ayant eu un fil. D’autant que les sous-titres sont une aberration.
J’étais à la fois déçue et très en colère. J’ai entrepris une démarche  afin de demander que la version telle que l’avait conçue Delphine reprenne ses droits. Aujourd’hui j’attends des réponses.
Cinquante ans après, les choses ont-elles bougé ?
Même si certaines choses se sont améliorées, les choses n’ont pas beaucoup changé. Vous savez, cinquante ans, c’est long pour l’humanité mais c’est court pour les femmes. La lutte est loin d’être finie, il y a encore du travail à faire.
Si vous deviez faire un court portrait de Delphine Seyrig ?
Je dirais qu’en dehors de son immense talent et de sa grande beauté, c’était une femme d’une grande gentillesse, d’une belle énergie, persévérante, opiniâtre, volontaire, qui n’a jamais baissé les bras.
Vous avez une belle idée d’elle, gardez-la comme vous l’imaginez… Mais en mieux !

Propos recueillis par Jacques Brachet

Pascale Parodi & Toby Gilbert



Association Sport Adapté Santé 83…
Trois ans déjà


L’association Sport Adapté Santé 83 créé en Juillet 2020 par Cécile Limier, professeur de Karaté-Do ainsi que le tai-chichuan depuis de nombreuses années, éducatrice spécialisée de formation. Elle  tenait son assemblée générale ce samedi, salle d’Amitié à Six-Fours.
L’association propose une activité physique et sportive à visée préventive, dans un objectif de développement, de maintien ou de restauration de l’autonomie des personnes par le biais de diverses prestations comme des cours collectifs, des ateliers thérapeutiques et d’accompagnement, avec le réseau CapSein qui a en charge les femmes atteintes de cancer du sein, des ateliers de sensibilisation sur des thématiques de santé publique, des ateliers de sport santé. Cette année l’association s’est très largement déployée, avec le maillage de partenariats au sein du tissu associatif local, en étroite collaboration avec la Maison de Santé Pluri-professionnelle de Six-Fours, la Maison Sport Santé 83 Toulon/La Seyne, le CDOS 83, Asalée, CPTS Var ouest, le Centre AlterEgo, diverses associations locales, institutions médico-sociales, Résidences autonomie par exemple mais également avec l’Institut de Formation de Soins Infirmiers d’Ollioules, avec des interventions ponctuelles pour présenter le «sport sur ordonnance» auprès des élèves infirmiers (2ème année),ce qui atteste d’ailleurs d’une volonté d’ouverture dans ce domaine.

Michel Lendi, LouisVan Der Heyoten,
Lise Limon
Henriette Marchetti, Christine Richon,
Christine Charton

L’année 2022-2023 a  été marquée par un important dynamisme avec l’organisation de neuf ateliers sport-santé, deux stages de self défense au féminin, dix ateliers thérapeutiques, effectués en partenariat avec le Réseau Cap  sein, la participation à treize évènements, traitant de l’éducation du patient, la sensibilisation à de problématiques de santé publique (lutte contre le cancer du sein, lutte contre le cancer colorectal, et les maladies cardio-vasculaires..), des  journées des droits des femmes, etc. Organisés dans le cadre de la politique de la ville ou via des associations locales.
Le public concerné se compose de102 adhérents, dont 80 femmes et 22 hommes, issus de Six-fours et la Seyne-sur-mer, un chiffre en progression par rapport à l’an dernier. Il est composé d’un quart de personnes salariées, et ¾ de personnes retraitées, sans emploi, ou en situation d’invalidité.
Ce public présente le plus souvent des maladies chroniques (troubles cardio-vasculaires, pathologies respiratoires, diabète de type 2, cancer et fibromyalgie, troubles musculo-squelettiques).Mais il se compose également de personnes en bonne santé, convaincues des bienfaits de l’activité physique dans la vie quotidienne.

Jacques Boyaval, Christine Castello, Cécile Limier, Nicolas Durand, Dr Stéphanie Guillaume

Grâce à un travail remarquable Cécile Limier, grâce à son travail, son professionnalisme, son éternel sourire et son énergie, a su rassembler autour d’elle beaucoup de bénévoles mais elle est également suivie par le Dr Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé de la ville de Six-Fours et de son maire, Jean-Sébastien Vialatte, Jacques Boyaval, coordinateur de la Maison de Santé de Six-Fours, Nicolas Durand, kinésithérapeute, Béatrice Métayer, Coordinatrice, chargée de mission santé de la ville de Six-Fours, Patricia Mancini, organisatrice des salons de la femme et du bien-être, Christine Castello, présidente de CapSein…
Tous sont toujours là, présentes, autour de Cécile, formant un groupe soudé et suivant tous le même chemin en faveur de la santé d’autrui.

Cécile Limier
Béatrice Métayer, Patricia Mancini,
Dr Stéphanie Guillaume

« Octobre Rose » n’étant pas loin, le Dr Guillaume et Béatrice Métayer en ont annoncé les grandes lignes dont nous avons déjà parlé et sur lequl nous reviendrons.
Un nouveau conseil d’administration a été élu : Christine Charton – le docteur Martine Audibert – Marie Limier – Lise Limon – Henriette Marchetti – Christine Richon – Marie-Diane Tassy – Michel Lendi – Louis Wan Der Heyoten – Monique Brachet – Véronique Pechuzal – Agathe Elia.
Et tout se termina dans la joie, les sourires, la communion et la satisfaction d’être tous à l’unisson de beaux projets et d’être tournées dans la même direction : une santé chère à tous.

Jacques Brachet

France.TV.3
Meurtres à Font-Romeu

Béatrice de la Boulay, Stéphane Henon © Manuelle Toussaint

Samedi 23 septembre à 21.10 (90′ – Inédit)
La petite ville de Font-Romeu est sous le choc. Le père Baptiste vient d’être retrouvé assassiné dans le célèbre Ermitage, non loin du Centre national d’entraînement en altitude. Alors que le lieutenant Thomas Errelbaz, en charge de l’enquête, semble gérer les investigations de façon dilettante, sa collègue Julie Delpech, fraîchement arrivée de Paris, a à peine le temps de poser ses bagages. L’enquête mène les deux gendarmes à s’intéresser au célèbre centre sportif et à Christine, sa directrice… Mais une vérité vient redistribuer les cartes. À Font-Romeu, un individu mystérieux est bel et bien en train de régler de vieux comptes avec le passé.

Avec Stéphane Henon (Thomas Errelbaz), Béatrice De La Boulaye (Julie Delpech), Karim Belkhadra (Hicham Naouri), Carine Ribert (Evelyne Martenon), Mathilde Cerf (Lisa Orthiz), Anne Loiret (Christine Orthiz), Eric Savin (J-C Doumenic), Marie-Philomène Nga (Soeur Marie-Rose)

Auteurs : Olivier Berclaz & Laurence Lowenthal
Réalisatrice : Marion Lallier

Six-Fours – Maison du cygne
Colloque des acteurs de santé

Jacques Boyaval, coordinateur de la Maison de Santé, Jean-Luc Benvenutto, Conseiller Municipal, Le Dr Marie-Claude Tuffery, responsable de l’association Med’Aide, le docteur Nicolas Durand, kinésithérapeute, administrateur du CPTS, le Dr Stéphanie Guillaume, adjointe à la santé, Jean-Sébastien Vialatte, Maire de Six-Fours.

Comme l’an dernier, Jean-Sébastien Vialatte, maire de Six-Fours et son adjointe à la santé, le Docteur Stéphanie Guillaume, ont reçu à la Maison du Cygne, tous les nouveaux arrivants des divers corps de métiers tournant autour des métiers du  médical, afin de les présenter et surtout de montrer le constant travail – ce pourrait être de l’acharnement ! – à inviter ceux-ci à s’installer à Six-Fours.
Et ça marche, puisque, suite à l’ouverture de la maison de santé installée face à la mairie, ce cabinet de soins de première urgence est devenu en quelques mois un lieu où nombre de patients viennent rencontrer les médecins installées (Voir notre article du 6 juillet).
Cette année encore Le Dr Guillaume a pu convaincre nombre de médecins à rejoindre Six-Fours, ce qui a permis à ce colloque de faire connaissance avec eux.
Par ailleurs, le maire et son adjointe ont annoncé de nouveaux locaux médicaux qui ouvriront bientôt à la place de l’ancienne police municipale.
Six-Fours devient donc un lieu où l’on peut se faire soigner sans parcourir des kilomètres ni attendre des mois.

Au cours d’un sympathique cocktail, le Dr Guillaume a présenté les nouveaux venus qui, aussitôt, ont déjà pris contact avec les personnes présentes. Ce qui a aussi permis à chacun de rencontrer tout le monde et faire connaissance.
Aujourd’hui se prépare, comme maintenant chaque année « Octobre Rose »
Avec toute une série d’événements.
« Octobre rose », est le mois national dédié au cancer du sein, celui-ci étant le plus fréquent chez la femme : il représente selon l’Institut national du cancer 33 % des cas de cancers féminins. Mais s’il est pris à temps, nombre de femmes peuvent s’en sortir. Et on a pu voir, tout au long de ces deux dernières années, suite à un grand élan de solidarité, les résultats magnifiques qui ont permis à de nombreuses femmes de revivre une vie normale.
Ce sera donc partout en France que dès le début Octobre verra se multiplier de nombreuses manifestations, Six-Fours n’étant pas la dernière à y participer.
En voici le programme sur lequel nous reviendrons car entretemps des dates pourront s’y ajouter.

–  Mercredi 4 octobre : Echappée Rose en partenariat avec la clinique du Cap d’Or.
 Mercredi 11 octobre :  Evasion Rose à bord de voiliers – Croisière de Bandol aux Embiez
 Mercredi 18 octobre  : Journée « Pointus Roses » le Brusc – Partenariat avec les associations Lou Capian et les Rameurs du Brusc
– Jeudi 19 octobre (date à confirmer) : Projection d’un film en partenariat avec le Six-N’Etoiles.  
Vendredi 20 – samedi 21 – dimanche 22 octobre : « Défi d’Elles » Six Fours – Les Embiez
Samedi 21 octobre après-midi : Marche Rose (lieu à définir)
Mercredi 25 octobre : Baptême en Parachute ascensionnel – Partenariat avec Xtrem Base Nautique – Port Méditerranée –  
Jeudi 26 octobre (date à confirmer) : Soirée Rose caritative

Comme on le voit Six-Fours vivra tout le mois d’octobre la vie en rose et vous convie à venir nombreux pour cette belle cause.

Les nouveaux arrivants
Le Dr Stéphanie Guillaume, Béatrice Métayer, chargée de mission santé, Cécile Limier, créatrice de l’association Sport Orienté Santé

Jacques Brachet

Ghislaine LESEPT, alias Gigi…
Du rire jusqu’au bout des cheveux !


Ghislaine Lesept est un phénomène, une boule d’énergie et de gouaille provençale, avec de l’humour à revendre, ce qui prouve qu’on peut être belle et faire rire les gens.
Elle m’a toujours fait rire, ce qui n’empêche pas d’avoir ensemble des conversations sérieuses mais surtout amicales.
Elle vient à peine de terminer la tournée « Route 83 » qu’elle enchaîne déjà sur d’autres spectacles ! Et la voilà dans ce lieu magique qu’est Clairval à Carqueiranne où elle chauffé à bloc un amphi plein à craquer. Et on avait besoin de chaleur car, malgré la fin août, il faisait frisquet !
Arrivée vers 17 heures, elle va tout étudier du lieu, se faire du soucis pour le vent qui pourrait faire tomber les décors et surtout répéter, avec un débit de mitraillette, le spectacle du soir : « Gigi vous décape la tignasse ».
Le public aussi, elle l’a décapé, avec une voix tonitruante, un à-propos incroyable, même lorsque la sono fait des siennes et qu’elle retourne la situation devant un public hilare  Même lorsqu’elle prend des gens dans le public qui au départ se méfient mais qui très vite entrent dans le jeu !
Mais avant le spectacle, on se retrouve dans l’intimité de la loge pour faire un peu le point car depuis le covid on ne s’était pas revu.

« Gigi, tu viens de terminer une longue tournée avec « La route 83 »…
En fait, pas si longue que ça ! Longue dans la durée puisque ça s’est passé sur deux mois mais avec seulement 12dates alors qu’avant, ce genre de tournées en faisait 40. Manque d’argent des mairies ?  Public qui a changé ses habitudes ? Malgré tout, tout s’est très bien passé pour moi.
Mais tu n’as pas perdu de temps puisque tu es déjà sur scène !
Oui, j’ai repris ce spectacle que j’ai joué en tournée un peu tronqué. Du coup c’est pour ça que tu m’as vu répéter d’un bout à l’autre pour me le remémorer, me le remettre en bouche. Je le reprendrai aussi au Théâtre de la Porte d’Italie le vendredi 23 octobre, ainsi que « Noces de rouille, les débuts de l’embrouille » les 29 et 30 décembre. Avec aussi d’autres dates car on continue à me les demander.
Et puis, entretemps j’ai écrit un nouveau spectacle que je jouerai, toujours à la Porte d’Italie, du 17 au 19 novembre.
Parle-moi de ce spectacle.

Il s’intitule « Fromage de chèvre sauce thaï ». Je ne l’ai joué que trois fois au mois de juin et ça été un gros succès. D’habitude je joue avec Fabrice Schewingrober, mon éternel Jeannot marchand d’olive, qui joue mon mari. Mais là je vais jouer avec Mickaël Coinsin qui sera mon fils.

Qui est-il ?
J’ai connu Mickaël à travers les spectacles qu’il est venu jouer au Théâtre de la Porte d’Italie.  Je l’ai remarqué car il est un excellent comédien qui possède un vrai sens du comique et un sens du rythme incroyables. Plusieurs fois je me suis dit « J’aimerais jouer avec lui ». J’ai fini par lui demander si ça l’intéresserait. Il me répond qu’il a vu et aimé tous mes spectacles et qu’il rêve de jouer avec moi. Tu parles que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd !
Un jour je l’appelle et je lui demande s’il aimerait être mon fils. Je savais qu’il jouait dans plusieurs compagnies mais il me répond : « Si tu veux de moi, j’arrête tout et je viens ! »
Je me suis empressée de lui envoyer le texte qu’il a adoré  en me disant que c’était le rôle de sa vie. Il avait tout compris de ce que je voulais faire passer. Et on l’a créée au Colbert à Toulon. A la fin du spectacle, la directrice me dit « J’étais très émue, ça m’a fait penser à « Jean de Florette ». Tu imagines comme j’étais heureuse !
« Jean de Florette », c’est un beau compliment mais ce n’est pas que comique !
C’est exactement le cas de cette pièce…
Raconte.
Je dois partir en Thaïlande avec Jeannot, mon mari mais il a une crise d’hémorroïdes et doit entrer en clinique. Du coup je pars avec mon plus jeune fils. Mais tout au long du voyage il me dit « J’ai quelque chose à te dire ». Il est un peu « ensuqué » et s’est toujours senti inférieur à son frère qui réussit tout. Il se dénigre tout le temps.
Il finit par m’annoncer qu’il ne veut plus travailler avec nous au magasin d’olives mais qu’il veut devenir chevrier… avec un certain Momo. Je comprends qu’il m’avoue en même temps être homo. Et là, il y a un passage entre nous où il se sent coupable, où il a peur de nous faire de la peine ou de nous mettre en colère. Je lui explique que les parents veulent avant tout le bonheur de leurs enfants et que si c’est sa vie, il faut qu’il la vive.
Il y a un tel moment d’émotion que l’on finit en larmes… Avant que ça reparte sur le rire !
Et tu sais ce qu’un spectateur m’a dit : « C’est du Pagnol du XXIème siècle » !!!

Ça va pour toi ??
Très bien ! Et on va partir avec la pièce.
Et tu continues la programmation de la Porte d’Italie ?
Oui, je le fais toujours mais moins qu’avant car je ne peux pas tout faire. Tu sais que l’an dernier j’ai fait 103 dates. C’est presque trop car lorsque tu n’es pas au bureau pour trouver des contrats, tu es sur scène, tu es sur la route…  Toulon-Compiègne, ça en fait des kilomètres !
Tu n’as pas un producteur ou un tourneur ?
Écoute, j’ai rencontré deux producteurs l’an dernier à Avignon. Mais quand j’ai vu ce qu’ils prenaient par rapport à ce qu’ils me proposaient, il me semblait que j’allais faire la p…e !
Ils sont juste là pour remplir leurs propres poches et pas pour te faire plaisir. J’aurais dû travailler pour un bol de riz !
Finalement, je préfère travailler seule même si c’est plus difficile et si j’en fais moins. Mais d’abord, aujourd’hui, les théâtres me font confiance et prennent mes spectacles et surtout je suis libre de travailler en toute connaissance de cause.
Je ne suis à la botte de personne ! »

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier

Patrick PREJEAN s’embarque dans une scène de ménage !

Patrick Préjean, alias Jacky, Gérard Hernandez, alias Raymond

Cela fait des décennies que Patrick Préjean et moi entretenons une amitié fidèle… sans scène de ménage !
Que je suis sa carrière foisonnante de théâtres en plateaux de cinéma ou de télévision et jusque dans les vignes provençales, de rôles dramatiques ou comiques, classiques ou modernes, sans parler de ses nombreux doublages de films où sa voix est reconnaissable entre toutes.
Bref, une carrière bien remplie.
Et voilà qu’aujourd’hui on le retrouve dans la célèbre série de M6 « Scènes de ménages », où, s’il ne remplace pas notre regrettée Huguette, alias Marion Game, il devient le voisin de Raymond, alias Gérard Hernandez.
Bien entendu, j’ai voulu en savoir un peu plus sur cette arrivée dans cette série qui n’en finit pas de faire rire le public.

Les vieux copains trinquent à leurs retrouvailles
Rencontre à l’Opéra de Toulon avec Bernard Haller

« Alors Patrick, te voilà embarqué dans « Scènes de ménages » !
(Il rit) oui, avec des scènes mais pas en ménage avec Patrick Hernandez ! D’abord, je retrouve ce vieil ami avec lequel j’ai plaisir à partager l’écran.
Nous avions joué ensemble avec Annie Girardot dans « La vie de château » et nous sommes amis depuis longtemps. De plus, j’ai découvert une équipe bienveillante qui m’a très bien accueilli et très vite adopté. Je suis heureux d’être entré dans cette famille.
Quel est ton rôle ?
Je dois tout de suite préciser que je ne remplace pas Marion Game mais que je suis un vieil ami de Raymond qui vient habiter dans le même immeuble. D’ailleurs, je suis entré dans la série avant que Marion ne disparaisse. Elle était déjà malade mais on espérait qu’elle allait s’en tirer. Hélas, ça n’a pas été le cas. Du coup, mon personnage s’est étoffé.
Ce sont deux vieux amis qui se retrouvent, je viens habiter au-dessus de chez Raymond et nous passons notre temps à rigoler et à nous engueuler. Raymond a un caractère plus bougon et ombrageux que moi qui suis plutôt sympa mais je me fais chambrer par lui. Mais rien ne dit que je ne riposterai pas, que je n’aurai pas ma revanche !
En fait ce ont des scènes que l’on retrouve dans des couples comme chez des amis ou en famille.
Donc, dans la vraie vie, tout se passe bien entre vous ?
Oui, nous sommes très complices, nous aimons nous renvoyer la balle et même si les dialogues sont très précis, nous nous permettons de petites improvisations. Le réalisateur laisse tourner la caméra. Après quoi, il en fait ce qu’il veut !
Lorsque j’ai appris la nouvelle de la disparition de Marion, j’étais en plein tournage.

Dans les vignobles avec Bernard Lecoq, Ken Samuel, Kamel Belghazi et Jennifer Laurent dans « Une famille formidable »
Encore dans les vignobles du Théâtre dans la vigne de Marie-Christine Kemp où il jouait « La nuit des rois » de Shakespeare

Tu tournais quoi ?
« Cocorico », un film d’Hervé Julien avec Christian Clavier, Didier Bourdon et Sylvie Testud qui sortira en février 2024. Je dois dire qu’en lisant le scénario j’ai rarement autant ri et qu’on a beaucoup ri en le tournant. Je crois que ça va être très drôle et que ça fera rire le public autant que nous !
Il y a peu, tu as aussi tourné « Le défi de Noël » de Florian Hessique…
Oui, c’était l’année dernière et j’avais déjà tourné avec Florian « La légende », présenté à Cannes, en Italie, en Angleterre, à Los Angeles et qui a reçu quelques prix dont le meilleur second rôle… pour moi !
Là, il m’a proposé le rôle du Père Noël… Ça ne se refuse pas !
Je pense que Florian est un réalisateur talentueux qui devrait faire son chemin.
Tu fais toujours du doublage ?
Oui, j’en fais beaucoup. Les derniers : « Samouraï Academy », « Bugs Bunny », « Le Muppet Rock » et toujours « Titi et Grosminet ».
Figure-toi qu’à la convention du dessin animé, des gens sont venus me voir les larmes aux yeux pour me remercier. Et je te jure que je ne mens pas : j’étais ces jours-ci en vacances à Sète, je déjeunais dans un restaurant lorsque des gens se sont retournés et venus me voir pour me dire qu’ils avaient reconnu la voix de Sylvestre, alors qu’ils ne connaissaient pas mon visage ! Ça fait chaud au cœur.

Avec Annie Cordy dans « Les joyeuses commères de Windsor » du même Shakespeare. Retrouvailles après « Envoyez la musique »
Lors d’une de nos nombreuses soirées ensemble. La photo commence à dater…
A quand une nouvelle ?

Tu étais à Sète. Sais-tu que trois comédiens de la série « Une famille formidable » jouent dans la série « Demain nous appartient » : Kamel Benghazi, Jennifer Laurent et Alexandre Thibault ?
Pour les deux premiers, je le savais. Pour Alexandre je ne le savais pas. Mais je n’ai pas eu le temps d’aller les voir.
Bon, en dehors du cinéma, de la télé, des doublages… Et le théâtre ?
Figure-toi qu’il m’arrive une chose exceptionnelle. Je suis en train de lire un scénario tiré d’une pièce américaine de Jef Baron : « Visite à Monsieur Green ». La pièce devrait se jouer à Paris mais aujourd’hui… rien n’est signé ! Ce qui veut dire qu’elle risque de ne pas être jouée ou que je n’aie pas le rôle. Mais j’y crois tellement fort que je me suis jeté sur le scénario et que j’apprends le rôle ! C’est une chose qui ne m’est jamais arrivée, d’apprendre un rôle sans savoir si je le jouerais.
Mais je prends le risque car le rôle est magnifique.
Je croise les doigts ».

Propos recueillis par Jacques Brachet

Fernand BONIFAY… Trent ans déjà !

C’est le 29 août 1993 que notre ami toulonnais l’auteur-compositeur Fernand Bonifay  est parti rejoindre tous les artistes à qui il avait écrit de si belles chansons comme « Maman, la plus belle du monde », « Jambalaya », « Petite fleur », « 24.00 baisers », « Arivederci Roma »  et des centaines d’autres.

Dalida, Annie Cordy, Danielle Darrieux, Johnny Hallyday, Luis Mariano , Mouloudji, Dario Moreno, Gloria Lasso, Colette Renard, André Claveau, Bourvil, Georges Guétary, Marcel Amont… La liste est longue de nos chers disparus qui ont chanté Fernand.
Mais d’autres, encore parmi nous (heureusement !) comme Pétula Clark, Hugues Aufray, Mireille Mathieu, Vincent Niclo, Eddy Mitchell, Thomas Dutronc, Michèle Torr, ont pris la relève.
Quand la chanson est bonne, elle ne meurt jamais et renaît à chaque fois, toujours aussi belle. Surtout si, comme Andrée Bonifay, sa cousine fait tout pour qu’on ne l’oublie pas, en ayant créé l’association « Les amis de Fernand Bonifay », en organisant des repas, des spectacles, des conférences et en aidant de jeunes chanteurs comme Jimmy Bregy (Photo) qui, grâce à elle, ont pu chanter au Théâtre Galli de Sanary. Ou encore en éditant un CD des chansons de son cousin chantées par la jeune génération varoise.
Pour ce trentième anniversaire, elle ne pouvait donc pas passer à côté et organise, le 4 septembre au restaurant l’Escale aux Sablettes, une belle soirée faite de joie et d’émotion, d’abord parce à qui le public sera reçu par le maître des lieux, Bernard Benet, qui fut un ami de Fernand et avec qui il organisa « Le tiercé de la chanson » dont ce dernier fut le président du jury en 91 et 92 un peu avant sa disparition.
La soirée débutera à 19h par une messe dite par Laurent Lenne, qui a la singularité d’être auteur, compositeur, chanteur… et prêtre !
A 20h un repas sera servi, suivi d’un concert où de jeunes chanteurs varois viendront rendre hommage au poète en interprétant ses chansons
Par contre, il vous faudra réserver au 06 60 39 43 33 ou par mail à : amis.fernand.bonifay@gmail .com (30 € le repas).
30 ans déjà… On se souvient

Jacques Brachet

Marc JOLIVET 
« Je ne suis qu’un vieux clown
qui fait les choses à son niveau ! »

On connaît ce trublion plein d’énergie qu’est Marc Jolivet. Un trublion génial car il n’est jamais là où on pense le trouver, commençant en duo humoristique avec son frère Pierre, il fera plus tard cavalier seul mais on le retrouve comédien au théâtre, au cinéma, où il est aussi scénariste, réalisateur et retrouver avec son frère dans un des films de celui-ci. Mais il est aussi écrivain puisqu’il a huit livres à son actif, son neuvième venant de sortir. Il a été brièvement dans la politique, puisqu’il s’est présenté aux élections municipales de 86 comme candidat écologiste !
Il faut dire qu’il a de qui tirer puisqu’il est le fils de la comédienne Arlette Thomas et du comédien Jacques Jolivet.
Mais là encore, avec son sixième livre « Tueur hors-série » (Ed Plon), il est là où on ne l’entend pas : un thriller sanglant retraçant l’histoire d’un petit garçon rieur, Paul, qui, entre un père incolore et une mère étouffante, suite à une varicelle, va se retrouver criblé de pustules. Là il ne rit plus, devient « le grêlé » et ce qu’on ne sait pas, c’est qu’il possède les gênes MAOH qui en fait un homme violent et CDH13 qui lui occasionne un trouble du contrôle de l’impulsivité. Les deux mêlés sont une bombe qui va très vite exploser et en fera un tueur en série recherché dans toute la France mais jamais pris.
Et l’on va suivre, à la fois avec horreur et curiosité, le cheminement de ce monstre, jusqu’au jour où… On n’en dira pas plus mais l’histoire est faite de coups de théâtre, de violence mais aussi de moments de pauses qui font que, malgré ses actes macabres, on s’attache peu à peu à ce Paul… Et on a envie de savoir le mot de la fin !
Un livre qui nous tient en haleine, où, si l’on ne reconnaît pas le Jolivet rieur et plein de drôlerie, on y retrouve des réminiscences d’humour, de jeux de mots et de petites histoires dignes d’un one man show. Et avec sa compagne, Julie Guinard, il nous offre un roman haletant qu’ils ont écrit à quatre mains.
On devait se rencontrer à Aix-en-Provence mais rendez-vous manqué et voilà qu’en l’appelant au téléphone il dit être à Hyères, avec « son amoureuse » comme il l’appelle, au bord de l’eau… Où nous les rejoignons au Robinson à l’Almanarre. Et où nous rejoindront quelque amis dont le chef d’orchestre Alain Chiva, chef de l’Harmonie Hyèroise et Fabrice Drouelle journaliste sur France Inter où il anime l’émission « Affaires sensibles » avec qui on va trinquer et grignoter !

Signature à la librairie Goulard d’Aix-en-Provence
Avec son « amoureuse » Julie Guinard

Marc, ton personnage est horrible et pourtant, au fil des pages, on s’y attache !
Mais c’est exactement ce que voulais faire. Je voulais qu’on finisse par l’aimer.
Julie : Et moi, je ne voulais pas ! Mais il a eu gain de cause.
Quand on te connait, tu es drôle, sympa, plein d’humour et rigolard. Comment peut-on écrire un roman aussi noir ?
Je suis venu sur terre pour réaliser le maximum de mes désirs. L’un d’eux était d’écrire un roman policier… Et je l’ai fait à 72 ans ! Je me suis tourné vers mon amoureuse qui est auteure et je lui ai demandé de l’écrire avec moi.
Pendant un an, j’ai cherché un sujet. Je suis en admiration devant les films des frères Cohen et j’ai remarqué qu’avec le nombre de séries télé, tout avait été fait. Julie me disais que, tout étant fait, je n’y arriverais pas. J’ai alors décidé de tout arrêter et je suis parti sur un pamphlet sur la gauche « Ma gauche à moi » Et à ce moment là – on était au début septembre – j’allume ma télé et je tombe sur un reportage : « Un ancien policier, tueur en série, vient d’être découvert trente ans après ».Je dis à Julie : « Ca y est, j’ai trouvé mon sujet ! ». Je le dépose à la SACD et décide de romancer cette histoire.
Il y a trois temps dans ton roman : l’histoire que toi tu racontes, celle que « Le grêlé » alias Paul raconte, et les cauchemars qu’il en fait. Comment tout s’est-il imbriqué ?
J’ai tout de suite pensé à sa rédemption, même si Julie ne voulait pas. Il y avait donc son cheminement psychologique. J’ai bien sûr changé son nom, vu des amis avocats pour savoir ce que je pouvais écrire et j’ai aussi pensé à sa famille et à sa souffrance. Le vrai policier était pédophile. Je n’ai pas voulu en faire un pédophile mais un meurtrier qui opère sur impulsion.
Je ne me suis intéressé à sa vie que lorsqu’il devient policier. Une policière va, durant des mois, s’acharner à le retrouver sans jamais penser qu’il était des leurs. Mais l’arrivée de l’ADN va changer la donne.
A noter, et c’est important, que Nous avons décidé de partager les droits d’auteur à 50% Avec l’association « France Victimes »
Comment travaille-t-on à deux ?
Julie : Marc a beaucoup d’idées, ça bouillonne dans sa tête et lorsqu’il les déverse, il faut trier ! Mon métier de traductrice c’est quand même les mots et la transcription de ceux des autres. On est en fait très compatible.
Marc : C’est notre quatrième roman qu’on écrit ensemble !
Julie : Du coup, je relis, je réécris certaines choses, je lui dis quelquefois des choses pas très gentilles !
Marc : Lorsque je lui apporte une scène, elle peut me lancer : « C’est du niveau de CM2 » ! Comme j’ai confiance, comme à l’école, je repars travailler !
Julie : Ce qui est bien c’est qu’il n’a jamais peur de se remettre en question !
Marc : C’est ça un travail d’équipe !
Dans ton livre, on retrouve ton humour car tu ajoutes quelques blagues mais surtout on peut imaginer que ce roman fasse l’objet d’un film.
France Info m’a dit que c’était digne des frères Cohen ! Ça ne pouvait pas me faire plus plaisir. Mais tu ne crois pas si bien dire puisque ça va d’abord devenir une pièce de théâtre et c’est Fabrice Drouelle qui sera le narrateur. On cherche les comédiens. Ce pourrait être Éric Métayer pour le rôle du grêlé. Pour le film, ce sera plus long et si l’on ne trouve pas de producteur… Je le produirai moi-même !

Avec Alain Chiva & Fabrice Drouelle

En fait, tu sais tout faire ! As-tu des projets avec Pierre, ton frère ?
Aucun. Je ne sais pas pourquoi il ne veut pas m’aider pour le film. Peut-être a-t-il peur que je fasse une m…e ou alors que je le surpasse ! Il faudra lui demander. C’est son problème.
Et le one man show ?
Alors là, note : Le 23 octobre je serai au Casino d’Hyères, le maire me prête la salle, je serai accompagné par l’orchestre d’Alain Chiva et des choristes. Avec aussi quelques invités surprise. La soirée sera dédiée à l’association Doc4Ukraine. Auparavant je serai le 27 septembre à Vitrolles, et le 11 octobre au Mucem de Marseille et là, j’ai convié Poutine à vouloir se mettre à genoux et à demander pardon à Zelinsky… Et grâce à moi la guerre s’arrêtera ! On peut rêver !!!
Autre corde à ton arc : tu es écolo à fond !
Aujourd’hui je ne veux plus qu’on me dise ça car l’écologie c’est Sandrine Rousseau, les fascistes verts, le futur quarteron stalinien. Je suis amoureux de ma planète depuis toujours et l’Europe Ecologiste les verts c’est le drame absolu. Je crois qu’ils sont responsables d’une partie du drame de la planète La preuve c’est qu’à chaque élection le meilleur candidat a été Noël Mamère avec… 5% des voix ! C’est bien la preuve qu’ils sont nuls et inadaptés.*
Mais il n’empêche que je suis le président d’honneur d’Ecologie sans frontières, ambassadeur de la nouvelle association de Nicolas Hulot et de mon association Rire pour la planète.
C’est ce qui t’a amené à te présenter aux législatives en 86 ?
Je suis allé me présenter chez les verts sans prendre la carte. Face à Jacques Chirac dans le cinquième arrondissement. Au premier tour j’ai fait le meilleur score mais Tibéri a annoncé « Marc Jolivet, non élu ». J’ai fait un procès que j’ai gagné… Six ans après ! Ainsi s’est terminée ma carrière politique !
Moi qui espérais devenir président des Etats-Unis… C’est raté !
En fait, je ne suis qu’un vieux clown, non pas pathétique mais qui fait les choses à son niveau.
Mais la planète mérite mieux que Médine… Tu ne crois pas ?

Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier
*Avec l’autorisation de l’artiste

Yves PUJOL… L’Aïoli a bien pris !


Depuis que Gilbert Bécaud a chanté que sur les marchés de Provence l’accent se promène, il s’est tellement promené qu’il a fait des émules. Sans être jamais ringard ni vulgaire, il a servi à Mado la Niçoise, Gigi la toulonnaise, Zize du Panier de Marseille et… Yves Pujol, toulonnais bon teint qui a créé un groupe qui est devenu « le groupe toulonnais le plus mondialement connu… dans le Var » !!!
Et ça fait trente ans que ça dure  avec Aïoli.
André de Santos, Franck Pantin, Julien Pierre, Sylvestre Etienne  et la belle Carie Libessant parcourent les routes du Var et d’ailleurs avec l’énergie, le soleil, l’humour qu’on attrape en naissant du côté de Toulon, sans oublier la mer et les cigales, tout ça faisant l’objet de chansons « avé l’assent » qui n’ont rien de folkloriques, puisque chantées en français sur des rythmes rock ou reggae… toutes pleines d’humour et de galéjades comme « Y a pas de hasard, je suis du Var », « Touche pas aux cigales », « Moi si j’étais breton », « Non, pas à l’oignon », « L’arsenal » ou encore « Qui mange un chien chie ouah ouah ».
Bien sûr, ce n’est pas du Molière ou du Musset et ça ne veut surtout pas l’être puisque ce sont des chansons « pour de rire » et l’on rit bien, croyez-moi ! Ce qui est le but du jeu !
Lorsqu’il nous offre un « tribute », genre très à la mode, c’est pour nous offrir des simili-sosies de Mike Brant qui rêve de voler, Claude François dans sa baignoire, ou Johnny Hallyday qui a une furieuse envie… Et même si ses musiciens crient au scandale en criant « On ne se moque pas »… ça devient drôlissime.

Et comme Fregoli, l’homme au tennis vert et au tennis rouge, change à chaque fois de tenue, de perruque pour mieux incarner un personnage haut en couleur.
Complicité totale avec ses quatre musiciens et la belle Carine avec qui il chante souvent en duo.
Ça fait donc trente ans que ça dure, j’étais aux balbutiements du groupe et Yves Pujol est devenu un ami au fil du temps, je l’ai suivi dans ses folies musicales mais aussi dans ses one man shows, au théâtre, au cinéma car en plus, il sait tout faire et aime varier les plaisirs.
Pour la nième fois je le retrouve au Brusc, en plein cagnard de l’après-midi mais, chance, le vent vient de s’arrêter pour laisser place à une soirée de rêve, malgré la fraîcheur qui descend des étoiles !
Auparavant juste une mise au point avec l’ami Pujol.


« Yves, trente ans d’Aïoli »… Aurais-tu cru que ça dure autant ?
Oui, trente ans, on attaque la trente et unième année !
Et non, je ne pensais pas que ça durerait. Au départ, on a fait ça pour s’amuser, et jouer avec les copains des morceaux qu’on avait écrits,  mais je ne me suis jamais projeté dans l’avenir, je n’ai jamais, jamais pensé à en faire carrière. Franchement. Sérieusement ! Même maintenant, je fais mon métier d’une année sur l’autre, ça roule, ça me va. Après, ça roule cent ans c’est magnifique, ça roule trente ans c’est magnifique, on fait un disque qui devient disque d’or, j’en suis ravi, mais ce n’est jamais avec le but de devenir « vedettes » !.
Et le but alors ?
C’est de voir mes amis, de travailler ensemble. Comme tu le vois, on est une belle équipe. Pour moi c’est mieux que d’avoir une belle voiture et ça suffit à mon bonheur
En plus, tu as su varier les plaisirs !
Oui, j’aime ça. J’aime écrire alors je « me »  suis écrit des one-man shows : « Une affaire de famille », « J’aime ma femme », « J’aime toujours ma femme », « Pujol sort ses dossiers », « Pujol, le meilleur du mieux »
Et puis il y a eu la pièce avec Patrick Sébastien « Le secret des cigales »…
Comment ça s’est passé avec lui ?

A la fois bien et mal. Bien parce que ça avait bien démarré et mal parce qu’on a dû arrêter en plein vol à cause du covid. On avait trente dates à faire, on n’a pu en faire que dix. J’espère qu’il aura envie de reprendre la pièce et qu’on puisse à nouveau la jouer.


Et encore, le cinéma !
Oui, grâce aux Chevaliers du Ciel grâce avec qui j’ai joué leurs deux films sur « Les Municipaux, « Ces héros » et « Trop c’est trop » ; je serais ravisde les retrouver et s’ils m’appellent je suis partant pour un troisième épisode !
Et les one man shows ?
C’est toujours d’actualité ! Je laisse mes camarades d’Aïoli se reposer l’hiver,  vaquer à leurs occupations puisqu’ils sont professeurs de musique, jouent dans des groupes, Chacun fait sa route et on se retrouve tous l’été pour le plaisir. Cet été nous avons fait une trentaine de spectacles. C’est pas mal ! Je prépare mon quatrième spectacle et j’ai quelques spectacles de mon Best off  à venir en décembre, à Gonfaron à Lyon, à Saint-Etienne et pour le jour de l’An je serai au Théâtre Daudet à Six-Fours !
Comment s’appelle ton prochain spectacle ?
Je ne sais pas encore… Si tu le sais, tu me le dis ! Mais il y a déjà des sketches de prêts.
Et tes projets avec Aïoli ?
On est en train de finir un album qui sortira l’année prochaine. Ce sera le sixième et on prépare la saison prochaine avec des dates à venir. On travaille sur de nouvelles compos. Il faut qu’on reste actif pour que ça continue d’avancer ».


Et on le lui souhaite ainsi qu’à ses petits copains de 30 ans (Une fille en plus !) qui nous font passer de joyeux moments…
A suivre…
Propos recueillis par Jacques Brachet
Photos Patrick Carpentier